Coups de gueul contre certains créateurs/vendeurs

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Citation :
Publié par Nuage G
D'où vient que les "choses" ait un prix, qu'on s'y habitue, qu'on finisse par le trouver normal?

Une chaise ?
Une skybox ?
Une ensemble lingerie ?
Une skin en 5 versions ?

En RL on pourrait trouver des équations pour justifier d'un prix moyen. Mais ici ? Enfin là ?
Je suis une quiche en économie mais tout marché tend à s'équilibrer naturellement (bon... les esprits chagrins pourront arguer du fait que la crise qu'on vit a démontré le contraire...). Finalement on est en général à la fois acheteur et vendeur et prêt à payer un prix qui semble adapté à ce qu'on demande soi-même. Evidemment il y a sur SL une quantité de gens qui sont seulement consommateurs, ceux là subissent tout simplement les règles d'un marché sur lequel ils ont peu de pouvoir sinon celui de s'abstenir d'acheter.

Il n'a pas été évoqué ici les scripts (ou alors je n'ai pas tout lu, désolé...). Mais je pense que c'est un bon exemple lorsque l'on voit cohabiter produit payant et open source sans que cela semble nuire au produit commercial. Ce que l'on retrouve en RL avec les systèmes d'exploitation d'ordinateurs et autres suites bureautiques. Il semble que le fait de payer un produit lui confère une qualité de par ce seul acte, résidu de mentalité magique d'un autre temps ?

Je me rappelle une époque où j'animais des stages pour lesquels je demandais une somme dérisoire avec une faible audience. Un ami m'a conseillé d'augmenter mes tarifs. J'ai suivi son conseil en multipliant le prix par 10. De ce jour j'ai rempli mes stages. Ca m'a donné beaucoup à réfléchir sur la nature humaine et l'appréciation de la valeur des choses.
Les prestations intellectuelles sont un pendant intéressant. Je me plais à imaginer que le contenu est resté identique. Mais que la valeur annoncée car artificiellement revalorisée a été synonyme de qualité et non plus de partage quasi-amical de connaissance. Donc afflux de kakou en mal de reconnaissance? La qualité de l'assistance s'en est-elle ressenti (inversement donc ?

Ce que je demande à une montre (que je porte pas, à quoi bon, l'heure nous poursuit partout) c'est de donner l'heure. Ce qui me ferait payer 252 000 euros pour un joujou de la sorte, ce serait mon ego. Il est peu développé, heureusement.

Je suis prête à payer sur SL l'extra-ordinaire. Pas par besoin. Mais pour remercier les disjonctés de l'avoir créé. Un exemple, j'ai des oranges dans un panier, des verres de jus d'orange à coté. Le presse-orange me manque. Si je trouve un presse-orange animé, je l'achète. Pas par besoin. Mais parce l'idée me plaît. Que quelqu'un ait été assez fou pour le recréer, et que je ne peut que saluer l'idée et sa réalisation.

Sur ce je file chercher un presse-agrume Mais à quel prix ?

Citation :
Publié par bestmomo
Je me rappelle une époque où j'animais des stages pour lesquels je demandais une somme dérisoire avec une faible audience. Un ami m'a conseillé d'augmenter mes tarifs. J'ai suivi son conseil en multipliant le prix par 10. De ce jour j'ai rempli mes stages. Ca m'a donné beaucoup à réfléchir sur la nature humaine et l'appréciation de la valeur des choses.
Citation :
Publié par Nuage G
Je suis prête à payer sur SL l'extra-ordinaire. Pas par besoin. Mais pour remercier les disjonctés de l'avoir créé. Un exemple, j'ai des oranges dans un panier, des verres de jus d'orange à coté. Le presse-orange me manque. Si je trouve un presse-orange animé, je l'achète. Pas par besoin. Mais parce l'idée me plaît. Que quelqu'un ait été assez fou pour le recréer, et que je ne peut que saluer l'idée et sa réalisation.
C'est marrant de lire ça... je fonctionne de la même manière. Ce besoin/envie de récompenser l'auteur.

Citation :
Publié par Nuage G
Y'a un seul truc qui me semble soumis à la loi du marché sur SL, c'est l'immobilier. L'investissement a un coup fixé par Linden, le retour sur investissement est une nécessité pour les loueurs. Après s'y rajoute de l'immatériel, comme le service (pas un vain mot - dixit une ancienne locataire de Nibb avant le coup de grisou de l'automne 2008).

Mais pour le reste, il me semble qu'il y a une entente tacite sur le prix des "choses". En plus de 2 ans, je constate que la fourchette des prix pour un type d'item est toujours globalement le même. Pourtant j'imagine que le nombre de créateurs - vendeurs est allé croissant, l'offre se multiplie comme des petits pains. Les prix restent stables. Sinon du coté japonais où il me semble que la qualité se monnaye à moindre coup. Mais une impression peut-être.

Ce prix est lié à quoi ? Prenons des cheveux (on va dire 400 à 600 L$). On me dit qu'il tient compte du travail. Soit. Ce travail est fait une fois. Je n'ai pas trouvé d'usine clandestine employant des petites mains à la chaîne. Donc une perruque vendue une fois à le même coût de production que la même vendue 1 000 fois.

D'où vient que les "choses" ait un prix, qu'on s'y habitue, qu'on finisse par le trouver normal?

Une chaise ?
Une skybox ?
Une ensemble lingerie ?
Une skin en 5 versions ?

En RL on pourrait trouver des équations pour justifier d'un prix moyen. Mais ici ? Enfin là ?
Là je te donne ma façon d'appliquer un prix mais chacun a sans doute la sienne
1 le temps passé à faire le produit
2 sa rareté sur Sl
3 la prix de la concurrence à qualité égale si le produit existe déjà
Comme Tex et Nuage j'achète parfois juste pour récompenser un créateur original parce qu'il a été assez fou pour inventer une "connerie" (connerie est un compliment pour moi , j'adore les conneries ) alors que cet objet va atterrir au fonds de mon inventaire , on va dire que c'est juste pour le posséder c'est souvent le cas des animations déjantées . Je ne compte plus les cheveux de mon inventaire parfois tellement surréalistes et surtout pas portables que j'achète juste parce que la personne qui l'a fait a osé mettre en vente !!!

bestmomo citation : "Je me rappelle une époque où j'animais des stages pour lesquels je demandais une somme dérisoire avec une faible audience. Un ami m'a conseillé d'augmenter mes tarifs. J'ai suivi son conseil en multipliant le prix par 10. De ce jour j'ai rempli mes stages. Ca m'a donné beaucoup à réfléchir sur la nature humaine et l'appréciation de la valeur des choses."

Pareil quand je vendais à 200 j'avais peu de clients , maintenant 500 voire 1000 lindens y'a foule à ma porte . j'avoue que j'ai bien évolué aussi et que la qualité est différente mais je ne trouve pas ça logique .
Citation :
Publié par bestmomo
Il semble que le fait de payer un produit lui confère une qualité de par ce seul acte, résidu de mentalité magique d'un autre temps ?

Je me rappelle une époque où j'animais des stages pour lesquels je demandais une somme dérisoire avec une faible audience. Un ami m'a conseillé d'augmenter mes tarifs. J'ai suivi son conseil en multipliant le prix par 10. De ce jour j'ai rempli mes stages. Ca m'a donné beaucoup à réfléchir sur la nature humaine et l'appréciation de la valeur des choses.
Oui d'un autre temps certainement car le partage de contenu en est l'exemple. On ne paye plus pour la qualité, on la télécharge gratuitement et on la consomme sans complexe

Donc je me demande si la question de "récompenser le créateur" prend le large avec toutes ses belles convenances. Lorsque je télécharge gratuitement l'album de Madame X, je ne lui dit pas merci...Je suis donc égoïste et ne pense qu'a mon plaisir ?
Citation :
Publié par Douxreveur
Donc je me demande si la question de "récompenser le créateur" prend le large avec toutes ses belles convenances. Lorsque je télécharge gratuitement l'album de Madame X, je ne lui dit pas merci...Je suis donc égoïste et ne pense qu'a mon plaisir ?
C'est effectivement juste...de le penser

Lorsque je "récompense" le créateur dans Second life c'est souvent lorsqu'il arrive à aller plus loin que l'imagination que je me suis fait du "produit", réussir ce que je ne parvient pas à faire et peu importe si cela soit utile ou futile. Cela peut aussi passer par un ou des détails, une fonction qui m'était jusqu'alors inconnue. Si je le "récompense" c'est dans l'espoir de le voir continuer ainsi. Mon action est loin d'être égoïste, dû moins je ne le ressens pas comme tel.

Un créateur dans second life est quelque part plus proche de nous que cette sacrée Madame X
Citation :
Publié par Douxreveur
Oui d'un autre temps certainement car le partage de contenu en est l'exemple. On ne paye plus pour la qualité, on la télécharge gratuitement et on la consomme sans complexe

Donc je me demande si la question de "récompenser le créateur" prend le large avec toutes ses belles convenances. Lorsque je télécharge gratuitement l'album de Madame X, je ne lui dit pas merci...Je suis donc égoïste et ne pense qu'a mon plaisir ?
Citation :
Publié par Tex.H
C'est effectivement juste...de le penser

Lorsque je "récompense" le créateur dans Second life c'est souvent lorsqu'il arrive à aller plus loin que l'imagination que je me suis fait du "produit", réussir ce que je ne parvient pas à faire et peu importe si cela soit utile ou futile. Cela peut aussi passer par un ou des détails, une fonction qui m'était jusqu'alors inconnue. Si je le "récompense" c'est dans l'espoir de le voir continuer ainsi. Mon action est loin d'être égoïste, dû moins je ne le ressens pas comme tel.

Un créateur dans second life est quelque part plus proche de nous que cette sacrée Madame X
Vos réactions m'inspirent une réflexion. Il me semble que la médiatisation technologique introduite par les nouveaux médias crée une rupture d'ordre relationnel et identitaire. C'est vrai que madame X est bien loin de nous, perdue derrière les pixels, et la facilité à télécharger ses créations ainsi que l'immédiateté de cette action n'incitent pas au questionnement. Dans un sens les créateurs de SL sont effectivement plus proches parce qu'il existe une forme primaire d'identification, nous baignons dans le même potage virtuel.

La question de base est celle de la valeur d'une création. Il est évident que celui ou celle qui s'approprie sans complexe cette création ou la copie marque d'une part son intérêt pour la chose est son total dédain pour son créateur. J'ai malheureusement une longue expérience dans ce domaine et j'ai appris à considérer cela avec recul et philosophie. J'en suis arrivé à une définition de la création : avoir toujours une longueur d'avance sur les copieurs. Lorsqu'ils sont en train de copier une création, celle-ci est rendue obsolète par ce que je suis en train de produire. Une façon de les rendre moins opérants et aussi une stimulation permanente qui montre le chemin dans le prolongement du regard et évite les torticolis.

Quant à espérer que les réseaux d'échange, de partage, de solidarité, deviennent un lieu commun, je ne peux que souscrire à ce qui n'est pour l'instant qu'une faible lueur dans un monde pollué par le mercantilisme. Mais n'est-il pas vrai aussi qu'une toute petite flamme peut illuminer une pièce qui n'était jusque là qu'une masse obscure qui ignorait ses propres dimensions ?
Citation :
Publié par bestmomo
J'en suis arrivé à une définition de la création : avoir toujours une longueur d'avance sur les copieurs.
Pour de la production numérique c'est la condition de la survie et/ou du succès.
Mais j'adhère au reste du texte itou.
Citation :
Publié par bestmomo
Vos réactions m'inspirent une réflexion. Il me semble que la médiatisation technologique introduite par les nouveaux médias crée une rupture d'ordre relationnel et identitaire. C'est vrai que madame X est bien loin de nous, perdue derrière les pixels, et la facilité à télécharger ses créations ainsi que l'immédiateté de cette action n'incitent pas au questionnement. Dans un sens les créateurs de SL sont effectivement plus proches parce qu'il existe une forme primaire d'identification, nous baignons dans le même potage virtuel.
Oui tout à fait, de même sur Second Life il y a moyen de passer par Xstreet qui permet de dépersonnaliser encore davantage la relation que l'on peut avoir avec un/une marchandise/createur.

Dans le même sens, je me vois mal aller à la Fnac et prendre quelques DVD ici et là et ressortir sans rien payer. Lorsque je suis connecté à la mule je n'ai pas la barrière du "vigile" potentiellement violent .

Citation :
Publié par bestmomo
La question de base est celle de la valeur d'une création. Il est évident que celui ou celle qui s'approprie sans complexe cette création ou la copie marque d'une part son intérêt pour la chose est son total dédain pour son créateur. J'ai malheureusement une longue expérience dans ce domaine et j'ai appris à considérer cela avec recul et philosophie. J'en suis arrivé à une définition de la création : avoir toujours une longueur d'avance sur les copieurs. Lorsqu'ils sont en train de copier une création, celle-ci est rendue obsolète par ce que je suis en train de produire. Une façon de les rendre moins opérants et aussi une stimulation permanente qui montre le chemin dans le prolongement du regard et évite les torticolis.

Quant à espérer que les réseaux d'échange, de partage, de solidarité, deviennent un lieu commun, je ne peux que souscrire à ce qui n'est pour l'instant qu'une faible lueur dans un monde pollué par le mercantilisme. Mais n'est-il pas vrai aussi qu'une toute petite flamme peut illuminer une pièce qui n'était jusque là qu'une masse obscure qui ignorait ses propres dimensions ?
La récompense peut être le plaisir procurer au consommateur, c'est certainement bateau ce que je vais dire mais le "service" rendu est un plaisir partagé, ce consommateur estime le travail du créateur et le reconnaît comme tel. L'autre forme de récompense encore plus gratifiante est la diffusion de cette création à d'autres consommateurs pour partager un plaisir commun. En somme, le créateur peut réussir à toucher un plus large public et diffuser son "emprunte" de manière illimité.

L'estime des consommateurs est certainement plus encourageante qu'un compte en banque blindé.

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Encore une fois j'essaye de comprendre, je ne donne pas ma position dans ce débat
Citation :
Publié par mysteriosa1
Pareil quand je vendais à 200 j'avais peu de clients , maintenant 500 voire 1000 lindens y'a foule à ma porte . j'avoue que j'ai bien évolué aussi et que la qualité est différente mais je ne trouve pas ça logique .
Dans la vraie vie, le prix d'achat d'un article est défini plus par le marketing que par le coût de revient. Par exemple, dans l'automobile, le prix d'une voiture neuve varie selon le pays (alors que le coût de production est le même). Une Clio est vendue 3 fois moins chère qu'une Laguna, alors que la différence au niveau du coût de production n'est pas si élevé: la main d'oeuvre et la quantité de matière première sont très proches. Cependant, les grosses voitures sont plus chères que les petites, principalement pour créer une large gamme de prix.

De même, un iPhone ne coûte pas plus cher à fabriquer qu'un smartphone LG ou Samsung équivalent. Pourtant, il vaut généralement 3 fois le prix, tout simplement parce que c'est ce que les gens sont prêts à payer.

D'autres stratégies permettent de vendre cher pour limiter la demande et créer un effet de prestige qui est bénéfique sur l'image du produit, et qui permet de limiter les infrastructures de production afin d'optimiser les revenus. C'est le cas des consoles de jeu ou de l'iPhone par exemple. Si Apple baissait les prix, ils ne pourraient pas faire face à la demande et devraient investir dans des usines, et augmenter leurs coûts, ce qui ne serait pas forcément intéressant.

De nos jours, les services de marketing fixent les prix publics en fonction de la valeur d'usage (qui est subjective), la concurrence, le prestige, les objectifs de vente, etc... Il n'y a plus aucun industriel qui fixe ses prix en fonction du coût plus la marge.
Citation :
Publié par Douxreveur
La récompense peut être le plaisir procurer au consommateur, c'est certainement bateau ce que je vais dire mais le "service" rendu est un plaisir partagé, ce consommateur estime le travail du créateur et le reconnaît comme tel. L'autre forme de récompense encore plus gratifiante est la diffusion de cette création à d'autres consommateurs pour partager un plaisir commun. En somme, le créateur peut réussir à toucher un plus large public et diffuser son "emprunte" de manière illimité.
Je te rejoins tout-à-fait par rapport au plaisir partagé; Lorsque j'écris des scripts je me mets dans la peau de l'utilisateur final et j'essaie de faire en sorte qu'il trouve un plaisir à utiliser toutes les fonctionnalités, y compris celle qui lui donnera un plus, pourquoi pas un sourire ?

Mais ça va encore plus loin sous une forme quelque peu dématérialisée. Lorsqu'on lance une création dans la nature on sait qu'on ne connaîtra jamais tous les utilisateurs/auditeurs/lecteurs... J'ai écrit des bouquins que se sont vendus à quelques milliers d'exemplaires et je songe souvent à ces lecteurs anonymes... ça fait partie de la création, comme une bouteille à la mer, des mots qui s'envolent. Le monde est-il né ainsi d'une pensée qui a pris son envol et depuis se déploie dans des configurations qui n'étaient pas vraiment envisageables au tout début de l'histoire ?
Citation :
Publié par Nibb
...
Analyse assez définitive ... et réductrice

Une précision quand même :

Citation :
Publié par Nibb
... plus aucun industriel [ne] fixe ses prix en fonction du coût plus la marge.
Cé koi t'y qu'y a d'autre ?
Citation :
Publié par Nuage G
Y'a un seul truc qui me semble soumis à la loi du marché sur SL, c'est l'immobilier. L'investissement a un coup fixé par Linden, le retour sur investissement est une nécessité pour les loueurs. Après s'y rajoute de l'immatériel, comme le service (pas un vain mot - dixit une ancienne locataire de Nibb avant le coup de grisou de l'automne 2008).

Mais pour le reste, il me semble qu'il y a une entente tacite sur le prix des "choses". En plus de 2 ans, je constate que la fourchette des prix pour un type d'item est toujours globalement le même. Pourtant j'imagine que le nombre de créateurs - vendeurs est allé croissant, l'offre se multiplie comme des petits pains. Les prix restent stables. Sinon du coté japonais où il me semble que la qualité se monnaye à moindre coup. Mais une impression peut-être.

Ce prix est lié à quoi ? Prenons des cheveux (on va dire 400 à 600 L$). On me dit qu'il tient compte du travail. Soit. Ce travail est fait une fois. Je n'ai pas trouvé d'usine clandestine employant des petites mains à la chaîne. Donc une perruque vendue une fois à le même coût de production que la même vendue 1 000 fois.

D'où vient que les "choses" ait un prix, qu'on s'y habitue, qu'on finisse par le trouver normal?

Une chaise ?
Une skybox ?
Une ensemble lingerie ?
Une skin en 5 versions ?

En RL on pourrait trouver des équations pour justifier d'un prix moyen. Mais ici ? Enfin là ?
Très bonne question.
Pour moi il y-a deux choses qui s'applique RL comme SL.
la 1ere est que l'on vend un produit qui est déjà en vente sur sl, une chaise, une skin, une voiture etc...on va donc étudier le prix de la concurrence, étudier notre propre produit et essayer de fixer sa plus-value.

Quoiqu'on en dise des tarifs se sont fixé avec le temps sur sl, une skin de bonne qualité à un tarif et la fourchette sera plus haute ou plus basse de quelques pourcent.

La deuxième c'est de créer un produit nouveau, pas présent dans le commerce.
On va donc être le premier à fixer un prix, la concurrence suivra.

Apres il y-a aussi le positionnement dit de "luxe" le standing, l'objet est qualifié de rare et précieux et très souvent à cause de son prix.(qualité oblige).
L'exemple de nibb avec le iphone est un bon exemple.
On pourrais le comparer sur SL avec le bateau de (biiip trou de mémoire) qui coûte 5 fois le prix de tout les autres bateaux...ça se vend à mort, l'objet deviens un luxe et posséder du luxe c'est dans la nature humaine.
Citation :
Publié par Nibb
Dans la vraie vie, le prix d'achat d'un article est défini plus par le marketing que par le coût de revient. Par exemple, dans l'automobile, le prix d'une voiture neuve varie selon le pays (alors que le coût de production est le même). Une Clio est vendue 3 fois moins chère qu'une Laguna, alors que la différence au niveau du coût de production n'est pas si élevé: la main d'oeuvre et la quantité de matière première sont très proches. Cependant, les grosses voitures sont plus chères que les petites, principalement pour créer une large gamme de prix.

De même, un iPhone ne coûte pas plus cher à fabriquer qu'un smartphone LG ou Samsung équivalent. Pourtant, il vaut généralement 3 fois le prix, tout simplement parce que c'est ce que les gens sont prêts à payer.

D'autres stratégies permettent de vendre cher pour limiter la demande et créer un effet de prestige qui est bénéfique sur l'image du produit, et qui permet de limiter les infrastructures de production afin d'optimiser les revenus. C'est le cas des consoles de jeu ou de l'iPhone par exemple. Si Apple baissait les prix, ils ne pourraient pas faire face à la demande et devraient investir dans des usines, et augmenter leurs coûts, ce qui ne serait pas forcément intéressant.

De nos jours, les services de marketing fixent les prix publics en fonction de la valeur d'usage (qui est subjective), la concurrence, le prestige, les objectifs de vente, etc... Il n'y a plus aucun industriel qui fixe ses prix en fonction du coût plus la marge.
Complètement d'accord juste une question de prestige finalement , pour montrer au voisin "MOI JE PEUX" . Une simple question d'apparence de richesse face aux autres .
Citation :
Publié par Nuage G
Y'a un seul truc qui me semble soumis à la loi du marché sur SL, c'est l'immobilier.
Oui, si l'on considère les vendeurs de terrains comme des succursales de Linden Lab - de la même façon (par exemple) qu'un concessionnaire automobile est une succursale d'un fabriquant de voitures à qui il verse une partie du montant de ses ventes, puisqu'il... lui achète les véhicules.

Si l'on considère au contraire qu'un "marché" correspond à un échange sans intermédiaire entre deux personnes - vendeur du produit et acheteur du produit - alors, non. Or (un peu hors-sujet), cette pratique reste à ce jour la forme marchande la plus répandue sur SL.

Citation :
Publié par bestmomo
J'en suis arrivé à une définition de la création : avoir toujours une longueur d'avance sur les copieurs. Lorsqu'ils sont en train de copier une création, celle-ci est rendue obsolète par ce que je suis en train de produire.
C'est plutôt une définition de la compétitivité (ou à la limite de l'innovation marchande) que de la création à mon avis. Ce qui, en aparté, est d'ailleurs normal dans la mesure où le but toute "création" est d'obtenir au final une marchandise qui se vende le mieux possible. On n'achète pas une "création", on achète un produit (innovant ou pas... c'est une autre histoire).
Citation :
Publié par Charlotte Zéro
C'est plutôt une définition de la compétitivité (ou à la limite de l'innovation marchande) que de la création à mon avis. Ce qui, en aparté, est d'ailleurs normal dans la mesure où le but toute "création" est d'obtenir au final une marchandise qui se vende le mieux possible. On n'achète pas une "création", on achète un produit (innovant ou pas... c'est une autre histoire).
Oui tu as raison, disons que c'est une définition adaptée au sujet de ce fil de discussion qui ne traite pas de la créativité en tant qu'acte mais en tant de productrice d'objets marchands. On pourrait d'ailleurs se poser la question du changement de perception de la création selon sa finalité (mais c'est là aussi une autre histoire...).
Citation :
Publié par mysteriosa1
Complètement d'accord juste une question de prestige finalement , pour montrer au voisin "MOI JE PEUX" . Une simple question d'apparence de richesse face aux autres .
Ben non justement, j'ai pas dit qu'il n'y avait QUE ça. Il y a d'autres paramètres qui rentrent en ligne de compte que le prestige seul.
Citation :
Publié par Lygandis
Analyse assez définitive ... et réductrice
Définitive, non... je suis toujours ouvert à entendre un autre son de cloche. Réductrice, peut-être, mais je ne pense pas qu'on peut résumer "l'art" de fixer un prix en 3 lignes sur un forum.
Citation :
Publié par Nibb
Ben non justement, j'ai pas dit qu'il n'y avait QUE ça. Le marketing c'est tout un métier, qui ne peut pas se résumer en 3 lignes.
Oui bien sûr je pensais surtout à certaines de mes clientes qui veulent toujours "mieux que les autres et je trouve parfois affligeant mais bon pour ma tirelire ^_^ . Disons que j'ai écrit trop vite ce qui m'est passé par la tête .
Citation :
Publié par Nibb
Dans la vraie vie, le prix d'achat d'un article est défini plus par le marketing que par le coût de revient.
Ah bon ? Ce n'est pas le prix de vente/valeur d'échange qui est déterminé par ces divers facteurs ?

Dialogue :

- Il est pas mal votre frigo là, je vais vous l'acheter tiens, allez hop !
- Mais certainement m'sieur le client, et vous le voulez pour combien ?
- Bah... euh... 50 €, ça ira ?
- hé bé vous êtes dur en affaire vous alors... enfin bon allez d'accord.
- Ah au fait... tant que vous y êtes, vous pouvez pas coller une étiquette "250 €" dessus... vu que c'est pour offrir.

Citation :
Publié par Nibb
Il n'y a plus aucun industriel qui fixe ses prix en fonction du coût plus la marge.
Oui, sauf que s'ils ne tiennent pas compte du coût de revient d'une marchandise, et qu'ils se fichent de la "marge" (terme fourre-tout), les patrons d'industrie n'obtiennent aucune plus-value. Et, à moins que le monde de l'économie n'ait changé depuis hier soir, la plus-value est nécessaire à l'entretien des moyens de productions, à l'investissement pour leur renouvellement et donc à leur accroissement qualitatif (de préférence dans des zones à bas salaires comme les pays du BRIC).

Sans renouvellement constant de ses moyens de production, aucun patron d'industrie ne peut survivre, selon qu'étant confronté à la baisse tendancielle du taux de profit depuis quelque un ou deux siècles, il lui faut compenser cette baisse du taux par une augmentation de la masse globale du profit. Or, sauf erreur, ce qui fait tourner notre monde de m***e c'est le profit, et la réalisation de la plus value (ce que tu appelles le coût et la marge) est la condition première pour que s'opère cette valorisation.
Citation :
Publié par bestmomo
On pourrait d'ailleurs se poser la question du changement de perception de la création selon sa finalité (mais c'est là aussi une autre histoire...).
Mais une histoire très intéressante
Citation :
Publié par Charlotte Zéro
Mais une histoire très intéressante
Oui, on en avait parlé à propos de l'art
Pour le reste la baisse tendancielle du taux de profit amènera inéluctablement à un taux de profit nul dans une économie concurrentielle. Evidemment, elle ne l'est pas, et soit l'émergence d'une situation monopolistique, soit la création de cartel, d'entente soi disant illicite recule l'instant fatal (qui ne le sera jamais dans un monde de matières premières et de main d'oeuvre infinies, utopie capitaliste).
La question se pose pour sl où effectivement, on peut se demander s'il y a une véritable concurrence.
Citation :
Publié par Charlotte Zéro
Ah bon ? Ce n'est pas le prix de vente/valeur d'échange qui est déterminé par ces divers facteurs ?
Non. Il y a un prix minimum en dessous duquel le vendeur va perdre de l'argent, bien sûr, mais ce n'est pas ça qui définit prioritairement le prix de vente/valeur d'échange.

Une fois que t'es au dessus de ce prix minimum il y a tout un tas de facteurs (concurrence, valeur d'usage, rareté, géographie, cible...) qui entrent en jeu.

Citation :
Dialogue :

- Il est pas mal votre frigo là, je vais vous l'acheter tiens, allez hop !
- Mais certainement m'sieur le client, et vous le voulez pour combien ?
- Bah... euh... 50 €, ça ira ?
- hé bé vous êtes dur en affaire vous alors... enfin bon allez d'accord.
- Ah au fait... tant que vous y êtes, vous pouvez pas coller une étiquette "250 €" dessus... vu que c'est pour offrir.
C'est un peu comme ça que fonctionnent les études de marché, sauf qu'au lieu de demander directement au client, on prend un échantillon, on étudie la cible et la concurrence, etc... On en conclut que X clients sont prêts à acheter le produit s'il vaut 50€ en fonction de sa valeur d'usage, du prix des articles concurrents, de ses moyens financiers, etc... On étudie différents prix et on choisit celui qui correspond mieux à sa stratégie d'entreprise.

Si ce prix de vente obtenu par le marketing se trouve au dessous du prix de revient, le fabricant arrêtera les frais et le produit ne se retrouvera pas en magasin.

Citation :
Oui, sauf que s'ils ne tiennent pas compte du coût de revient d'une marchandise, et qu'ils se fichent de la "marge" (terme fourre-tout), les patrons d'industrie n'obtiennent aucune plus-value.
J'ai pas dit qu'ils n'en tenaient pas compte. J'ai dit que le prix de vente n'avait pas grand chose à voir avec le coût de production, mais plus avec la valeur perçue par le client.

Par exemple, une Twingo ne coûte pas beaucoup moins chère à fabriquer qu'une Mégane, la principale différence est la quantité de matière première, mais c'est minime par rapport au prix de vente entre les deux voitures qui peut être le double.Ils segmentent simplement le marché pour répondre à des critères beaucoup plus compliqués que le simple coût de revient, pour vendre un plus gros volume total et maximiser les investissements.

Les différences de prix sont maintenus artificiellement, parce que ça répond à l'attente du client qui s'attend à payer une Mégane beaucoup plus cher qu'une Twingo. Ca n'empechera pas Renault de vendre la même Mégane 50% moins chère en Turquie par exemple, tout en restant rentable.

Il en va de même pour les options. Ca ne coute pas 3000€ de plus de rajouter un autoradio et des vitres électriques sur un modèle construit en série, mais cet écart de prix existe au catalogue pour segmenter le marché et répondre à ce que le marketing pense que client est prêt à payer.

Tiens, tu as aussi l'exemple des télés: 2 modèles identiques, dont l'un aura le tuner TNT ou le Dolby Surround et l'autre pas. En fait, ils sont identiques à l'intérieur, sauf que le premier aura l'option activé dans son logiciel. Même coût de production, mais prix différents pour répondre à des segments de marché différents et donc augmenter les ventes globales.

Donc, pour résumer, une fois que tu as défini un prix minimum en dessous duquel ça ne vaut pas le coup de vendre (et ce coût est effectivement très bas sur SL), le prix est d'abord fixé par ce que ton client cible est prêt à payer.
Beaucoup de choses à dire sur les exemples donnés, mais en fait on s'en fout, vu qu'ils ont valeur d'exemples théoriques

Citation :
Publié par Nibb
le prix est d'abord fixé par ce que ton client cible est prêt à payer.
Le problème reste : Comment cibler !!

Le prochain étudiant qui pointe son nez sur ce forum a une tâche toute trouvée. Organiser une étude de marché sur la population SL ... bon courage
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