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Orthographe, grammaire : tous les pièges à éviter.
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Il serait effectivement déraisonnable de comparer l'Académie française à une bible, BadSeed.
Au pire (ou au mieux), pourrait-on la comparer à un groupe de saints ou d'évangélistes, ou comparer le dictionnaire (ou le site) académique à une bible. Je ne crois pas qu'il y ait de tels fanatiques ici. (Pour la sanctification et l'idolâtrie, ça se passerait plutôt dans la section pomme du Labo.) Mais, et cela a été écrit plus haut, quand on veut se référer à ce qui est correct et à ce qui ne l'est pas, on passe nécessairement par l'avis de la plus haute autorité en la matière (l'Académie a une autorité linguistique internationale pour toute la francophonie, alors que la DGLF(LF), par exemple, n'a d'autorité que pour les Français). Cela ne signifie pas qu'il faille toujours se référer à ce qui est correct et à ce qui ne l'est pas, mais ça peut être utile. Et il me semble notamment que l'objectif de ce fil n'est pas de pointer du doigt de vilains faussaires de la langue, mais de souligner des difficultés de la langue, et d'aider ceux qui auraient boudé les cours de français mais qui seraient prêts à faire du rattrapage à petite dose sur ce genre de support ; dans ce cas, et vis-à-vis du public intéressé (je n'ai pas l'impression que BadSeed et CosmicDebris soient les premiers intéressés par ce fil, ni qu'ils en auraient besoin), faire des rappels, donner des astuces, en se basant sur ce qui est correct et sans se compliquer la tâche avec des débats, ça semble une bonne idée. En ce qui concerne « autant pour moi » en introduction du fil, on pourrait parler de confusion plutôt que de faute. Car, dans le meilleur des cas, en utilisant cette expression pour exprimer une erreur, on favorise la confusion. Si je te comprends bien, CosmicDebris, « autant pour moi » signifierait « j'ai peut-être commis une erreur, mais toi aussi », ce qui serait assez cohérent avec ton explication à base de « autant d'erreurs », implicitement « autant d'erreurs que toi / mon interlocuteur » (car autant introduit une comparaison). Là où « au temps pour moi » permet de reconnaitre une erreur (et non une erreur partagée ou partielle, ou, comme tu l'écris, un désaccord, ce qui n'implique pas nécessairement une erreur !) et d'en prendre acte. La signification de « au temps pour moi » est très claire, celle de « autant pour moi », en dehors de la comparaison basique (tapenade) semble variable. Si l'on veut reconnaitre une erreur, je ne vois que des inconvénients, et aucune signification bien claire, à utiliser « autant pour moi ». Mais je suis curieux connaitre des explications alternatives. Citation :
En fait, je suis bien d'accord pour dire qu'il est nécessaire d'enrichir notre langue (comme certains « illuminés » l'ont fait par le passé, Ronsard et Du Bellay parmi les premiers, je crois), mais je pense que, à l'instar de la politique dans une société viable (ce qui n'est pas le cas en France actuellement), la langue, et l'enrichissement de la langue, est l'affaire de tous et non pas de professionnels. Évidemment, il est meilleur de pratiquer la « démocratie participative » quand on connait le fonctionnement de sa société, et meilleur de pratiquer l'enrichissement de sa langue quand on en maitrise les bases. |
17/10/2011, 15h32 |
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Je continue à réfléchir au problème (oui, je sais... on ne se moque pas de mes préoccupations ) et à faire des recherches.
J'ai trouvé un "au temps pour moi" dans la littérature : chez Sartre dans Le Mur. Mais je n'ai pas trouvé de "autant pour moi". Si l'expression est bien d'origine militaire, pas étonnant qu'elle soit peu utilisée. En fait, j'ai même l'impression que c'est Duneton qui a inventé le "autant pour moi", "littéraire" on va dire. Le fait que la littérature n'emploie pas son choix de graphie fragilise quand même beaucoup sa théorie. Et je le répète entre Duneton d'un côté et Grevisse et Rey de l'autre, je n'hésite pas une seule seconde. Ensuite, qu'on trouve des "autant pour moi" dans les écrits de tous les jours, c'est pas étonnant compte tenu de l'homophonie et de l'incompréhension commune vis-à-vis de l'étymologie de l'expression. Pour moi, le problème ici, c'est que l'expression est victime d'une incompréhension sans pour autant être foncièrement incompréhensible. On a exactement le même problème quand on rencontre des gens dire "il est vexé comme un poux" ou encore "lâche-moi les baskets". Les deux expressions "vexé comme un pou" et "lâche-moi les basques" étant incomprises, "on" cherche et "on" finit par changer l'expression -à tort- pour obtenir quelque chose que tout le monde comprend du premier coup. Mais en français, on ne comprend pas toujours tout du premier coup... |
18/10/2011, 18h58 |
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Je suis désolée si ce débat un tantinet foireux pollue le sujet, mais disons que ça permet d'apporter d'autres informations Comme quoi on est pas convaincus par les mêmes choses. Je ne crois pas que le problème de l'étymologie populaire se pose pour cette expression. Ce que je ne comprends pas c'est que la polémique est récente. Les études m'ayant appris "autant pour moi" j'ai dû (bêtement sans doute je te l'accorde) l'écrire comme ça. Que l'usage ait donné lieu à une mauvaise orthographe, admettons, il est bien dit dans la définition de l'Académie que l'origine est obscure ET oubliée. Donc moi j'appelle ça un revival orthographique tardif. Je suis pourtant un grammar nazi sur certains points, j'ai mes limites aussi de ce point de vue, mais en tant que linguiste je ne peux pas limiter une langue à un ensemble de prescriptions ; si tout devait être "justifié" on n'écrirait plus grand chose. Je pourrais écrire "arène" pour désigner le sable (random exemple) et décider de réécrire certains mots version ancien français parce que la relatinisation me paraît surfaite. La langue évoluera de toute façon et sur plein de points de détails je trouverais sûrement ça horrible mais c'est comme ça. Donc voilà ça restera "autant" , comme le "f" que je tiens à mettre à "clef" : ça me fait plaisir, c'est (encore) utilisé, c'est purement esthétique- et ça me permet de me rappeler de l'étymologie en l'occurrence Et tout le monde s'en fout. Quant à l'introduction de nouveaux mots dans la langue, c'est un tantinet casse-gueule. Difficile de comparer une époque d'effervescence où une langue encore hésitante(à l'écrit) fut "enrichie" -avec ses abus aussi (je vous renvoie à l'écolier limousin de Rabelais)- avec la nôtre qui oscille entre prescriptions à outrance, nostalgies mal placées et je-m'en-foutisme sms : question de traitement et de transmission très rapide de l'information entre autres? Pour le moment à part des relents de verlan, d'aberrants néologismes sans imagination causées par un abus de morphologie dérivationnelle* et des acronymes que l'on pourra bientôt conjuguer, nous sommes limités. ( ceci est volontairement caricatural, sinon il va falloir prendre plus de temps pour approfondir). Pourtant en tant que geek par exemple, j'utilise un vocabulaire transformé assez spécial aussi. Faudrait-il en tenir compte et donner une place à ces mots dans le dictionnaire? Je ne saurais le dire. Je les utilise à l'écrit en tout cas en fonction de la liberté que me donne l'espace dans lequel je m'exprime. Qui sera considéré comme capable d'enrichir la langue et qui pourra valider ou non des propositions? Des "universitaires"? Des écrivains de tout poil? Des poètes? Le peuple ? Le pape ? Faut-il chercher à enrichir la langue ? Ne pas oublier certaines choses, réactualiser des mots/expressions (quitte à les transformer), est un bon point de départ peut-être. Est-ce que la langue s'appauvrit aujourd'hui à cause d'une littérature moribonde, et de gens qui n'aiment plus lire ? Doit-on réintroduire artificiellement ce qu'on considérera aujourd'hui comme un enrichissement ? Bref ceci est un autre débat qu'on pourra poursuivre sur un autre fil si l'envie nous en prend *on peut même dire que dérivationnel est un bon exemple de ce que je décris, la linguistique elle-même regorge de mots sans doute fonctionnels mais assez peu reluisants. (Je n'ouvrirai pas le débat sur la légitimité du vocabulaire spécifique à un corps de métier/spécialisation.) |
19/10/2011, 11h36 |
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Yop,
je voulais faire un post pour dénoncer l'usage de l'indicatif après l'utilisation de "après que" (ex : "après que tous les employés grévistes ont reçu un CDI"). Puis j'ai fait une petite recherche et Ô stupeur, j'étais en tort. "Après que" demande bien l'usage de l'indicatif présent et non du subjonctif comme je me l'imaginais (j'aurais personnellement dis "après qu'ils aient reçu"). Je pense que ça vaut le coup de l'ajouter à la liste, je ne pense pas être le seul à faire cette erreur. |
14/02/2012, 01h12 |
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#382088
Invité
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À noter que le subjonctif s'emploie bel et bien après "avant que".
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14/02/2012, 01h28 |
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#382088 |
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14/02/2012, 03h36 |
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Dauphin / Dauphine
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^^
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21/02/2012, 22h52 |
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Citation :
Pourtant, une fois qu'on sait que le subjonctif est le mode du "non-réalisé", du "moment où le sujet et le verbe ne sont pas entrées en liaison pour rendre l'action efficiente" (ça en jette, hein? ), on ne fait plus la faute. D'un point de vue logique elle est à mettre sur le même niveau que le fameux "ceci dit" qu'on entend et lit aussi partout. |
22/02/2012, 11h11 |
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26/02/2012, 10h14 |
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26/02/2012, 10h51 |
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