Fais semblant d'apprecier tes petits camarades, va te murger dans leurs fêtes et rencontre leurs amis. Avec un peu de chance tu découvriras que ces humains peuvent Être interressant, ou certains de leurs amis.
C'est peut être le problème.
Dans ma section, ça se passe par petits groupes de 4 à 6 personnes qui ne se côtoient jamais vraiment, j'ai été une fois à une soirée à la fin de l'an dernier et le résultat est sans appel : arrivé à 20h, parti à 23h. Se murger ? Tu n'y penses même pas, la plupart d'entre eux ne tolèrent même pas que quelqu'un de leur entourage s'allume une cigarette rigolote.
Comme le dit si bien Tsabo, c'est un peu un autre univers que j'ai beaucoup de mal à saisir, un univers qui en réalité a peu de regard sur autre chose que l'école. J'ai du mal à les comprendre, et dans un sens c'est très réciproque je pense.
Anecdote : l'an dernier, j'avais sympathisé avec 2/3 personnes de ma section. Des gens que je pensais assez cool et relax, avec qui je rigolais bien à l'occasion, et j'ai même eu l'idée de leur présenter ma petite amie, qui a sympathisé avec eux. Arrive la fin de l'année, et quelques soucis sentimentaux avec ladite petite amie, que fais l'un d'entre eux ? Il va la voir pour lui expliquer que je suis un salaud, une pourriture qui la trompe et qui ramène régulièrement ses conquêtes à l'université, fier d'être un gros connard.
J'ai pas vraiment compris la réaction, d'autant que ledit mec, encore puceau et gros balot, avait flashé sur une fille de la fac avec laquelle j'avais essayé de le brancher : il a cru que je me foutais de lui, et que mes petites piques de potes étaient du mépris. Les autres l'ont soutenu dans sa démarche, résultat je leur parle plus vraiment, à défaut de lui avoir collé des coups de barre à mine.
Bref, dans ma mentalité, mon univers, c'est pas le genre de choses qui se font, et pour le coup ça me donne pas envie de retenter la sympathisation. D'autant que pour le reste de la promo, on est plus qu'une trentaine, je les "connais" depuis 3 ans et aucun n'a ma trouvé le moindre intérêt, et vice et versa.
Enfin voilà, je cause je cause mais bon, cette histoire de travail de presse en groupe me turlupine
> Kurd :
"des fois on se demande en observant ses camarades de promo si on a grandi dans le même monde, à voir des gens censés être adultes être encore dans des délires d'adolescents", affirma-t-il sur la section communautaire d'un forum de jeux video massivement multijoueur.
Puis, se grattant les gonades d'une main, il saisi ses chocapic de l'autre, non sans se délecter de se sentir au dessus de tout ça...
Tu sais, je comprends tout à fait ce qu'il veut dire. Je ne pense pas que se gratter les couilles en bouffant des chocapics soit un signe d'immaturité réelle, on peut aimer vivre comme un ado et, malgré cela, garder un regard adulte sur ce qui nous entoure, canaliser ses réactions et ouvrir son esprit. Tu peux prendre pour exemple l'anecdote dont je te parlais plus haut, tu peux aussi prendre en compte le fait que la plupart de ces gens n'a, par exemple, jamais travaillé. Ou encore, vivent chez leurs parents sans participer une seule seconde à la vie communautaire du foyer, je pense par exemple à un gars de ma promo dont la mère lui fait encore son lit ... je te laisse deviner qui lave le linge ou la vaisselle.
Quand Psabo évoque ces gens-là, je pense qu'il évoque surtout tout ces types qui, a 20 ans passé, sont incapables de laver correctement trois assiettes, de cuisiner des pâtes, de lire une carte routière ou n'ont même jamais vu une feuille de salaire. Alors certes, ni lui ni moi n'ont jamais été confronté au chômage avec quatre enfants à charge, mais il y a quand même un demie-mesure quand on est dans la vingtaine où il faut arrêter de se comporter comme quand on avait 15 ans. Je suis peut être une exception, mais au lycée j'ai connu des gens plus matures que ça, même ma cousine de 17 ans gamberge un peu plus que ça dans les épreuves qu'elle subit.