#41601
Invité
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Bonjour
Saviez-vous qu'il y a un détail fort peu connu dans l'Histoire d'Albion, car tout à fait anecdotique, mais des plus truculents ?! J'imagine que la chose vous intéresse énormément, alors laissez-moi vous la conter ! On situe le détail en question comme vaguement postérieur à la disparition d'Arthur, à une époque où les frontières étaient un souci autrement plus préoccupant que ce genre d'historiettes sans grand intérêt On ne sait trop si comme d'autres histoires il s'agit simplement d'une histoire, ou si cette "chose" fut réellement, et qui sait, si elle n'est pas encore ! ...ou si encore il ne s'agirait pas simplement d'un surnom que l'on donna ou d'une allégorie que l'on fit, mais laissez-moi donc poursuivre Il y aurait eu une fée, quelques dizaines d'années après la mort d'Arthur, qui aurait guidé une petite troupe d'aventuriers dans les méandres d'un château sombre et reculé; elle s'y serait installée par la suite et y aurait torturé des blondes par dizaines de milliers (56340 disparues d'après les registres de l'époque), blondes qu'elle venait elle-même enlever à la ville la veille des soirs de pleine-lune ! Ainsi jusqu'à Camelot entendait-on en ces nuits terribles des hurlements abominables provenant du château, accompagnés d'éclats de rires stridents assortis parfois d'un "TIENS COUNASSE § ." des plus inquiétants, et vaguement énigmatique Mais cela indisposait fortement le bon Roy Kystennin, qui avec tout ce vacarme n'arrivait plus à trouver le sommeil ce pourquoi plusieurs assauts auraient été menés contre le château de cette fée qui disait-on s'était jouée de la générosité de bonnes âmes pour assouvir ses bien noirs desseins ! L'on y trouva quantité de mort-vivants, mais de traces de cette fée, aucune. Mais il y a un détail, bien trop troublant pour n'être qu'une simple coïncidence ! Détail que l'on ne remarqua pas à l'époque, tant la chose, s'il s'avère qu'il s'agissait bien de cela, avait été finement menée. Il y avait en effet une moniale qui oeuvrait à cette époque. Fort appliquée à sauver La Grande, mais néanmoins discrète et sans histoires; tant et si bien qu'elle ne marqua pas particulièrement les consciences au point que l'on ne sut jamais rien d'elle, si ce n'est qu'elle habitait une bicoque délabrée en Sherborne qui, d'après les rares visiteurs qui y étaient passés par curiosité ou par hasard, n'avait pas du voir l'ombre d'un plumeau depuis bien longtemps ! Bref, tout juste certains s'étonnèrent-ils à un moment de la croiser plus rarement, vers une période qui, et c'est bien ce qui nous intéresse, serait peu ou prou contemporaine de l'apparition de cette fée ! Mais plus troublant encore, cette fée semblait vouer une admiration absurde et sans borne envers son bonsaï et la soupe à l'oignon... rien de bien surprenant me direz-vous pour une fée réputée toquée, mais...justement Cette moniale avait précisément ces mêmes lubies incongrues ! Aussi surprenant que cela puisse paraître personne ne fit le rapprochement à l'époque. En effet, les moines avaient coutume de s'amouracher d'objets des plus communs à la symbolique obscure pour le commun des mortels, destinés à combler la solitude et le dénuement qui caractérisaient leur vie d'ermite. Aussi, cela ne surprit personne ! Certains moines méditaient en contemplant béatement un mur de torchis, alors quoi de plus normal qu'une moniale prenant le thé avec son bonsaï ?! Cela n'est peut-être qu'une coïncidence fortuite, et elle aurait été à prendre comme telle s'il n'y avait d'autres similitudes troublantes de ce genre : L'une enlevait et torturait des blondes dans son château, et l'autre les exécrait plus que tout. De là à dire que cette fée toquée et cette moniale discrète ne faisaient qu'une et que cette condition de moniale droite et effacée n'était qu'une adroite couverture...il n'y a qu'un pas ! Un pas que l'on ne franchira pas tout de même, car il est notoire que la moniale en question aimait faire ploïnc-ploïnc, ce qui n'était pas attribué à notre fée. De même pour sa fameuse tarte aux poireaux dont le secret était réputé être transmis uniquement de bouche à oreille de pieuse et délicate moniale non-blonde, ce dont nulle source ne fait mention pour notre mystérieuse bestiole à ailes ! ...tant de questions qui resteront hélas à jamais en suspend (c'est dur la vie quand même !) Mais bref, à défaut de pouvoir s'en débarrasser on déserta prudemment la région; et la forêt enserrant le château, autrefois connue sous le nom de "Forêt du Jour", fut habilement renommée "Forêt de la Nuit"; et soigneusement évitée depuis ! Notre fée ainsi que cette fameuse forêt tombèrent alors dans l'oubli, mais peut-être des recherches sur quelques dialectes parlés d'alors permettraient-elles de retrouver une trace de ces lieux ! Si tout du moins il y avait quelqu'un d'assez bête, ou d'assez malin, pour prêter un quelconque intérêt à cette histoire abracadabrante P.S. : Carnac vaincra ! |
20/01/2008, 10h42 |
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