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[Pull de juristes] Déshéritage camouflé.
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Assurancetourix |
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20/09/2007, 21h33 |
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Citation :
Edit : ha ben Caepolla est passée par là, on a la réponse du coup :-D |
20/09/2007, 22h31 |
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Le Concombre Masqué |
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Je pensais qu'on avait le droit qu'a un don en numeraire de 30 000€ max ? En plus des 150 000 € d'exoneration sur l'usufruit, meubles, etc. Les 150 000 €, peuvent tres bien etre du liquide ? Ils peuvent le faire, mais vive les impots qu'ils vont payer. Mais ca tu ne peux pas empecher de le faire. |
20/09/2007, 23h01 |
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Citation :
Bon, sauf que ça, c'est la théorie. En pratique, le gros problème c'est de prouver ce que F a exactement reçu par donation de ses parents. Surtout quand le décès des parents intervient des années voire des dizaines d'années après la donation. Ce qui fait qu'il y a deux situations : - la situation - rare - où F est honnête, et dit clairement ce qu'il a reçu. Il n'y a plus qu'à se faire plaisir et calculer qui peut prétendre à quoi. - la situation - fréquente - où F va se draper dans sa dignité et dire qu'il n'a rien reçu et que les autres ne sont que des jaloux, et bla bla bla. Là, F joue à quitte ou double. Si les autres n'arrivent pas à prouver les donations, il garde tout pour lui. Si les autres arrivent à prouver ce que l'autre a cherché à planquer, c'est considéré comme un recel : en conséquence, il doit tout rendre, et seuls les 5 autres se partagent ce qui est rapporté, F ne conservant pas un radis. Après, pour retrouver ce qui a été donné, c'est un mélange de pif, de chance et d'expérience. P. S. pour Le Concombre Masqué : les donations-partages ne sont qu'une espèce de donation, toutes les donations ne sont pas des donations-partages. Quant aux incohérences, c'est pour une part dû au fait que tu as pris ton texte sur Wikipédia. Je ne crache pas sur cette encyclopédie, je m'en sers tous les jours ; mais il faut reconnaître qu'elle n'est pas fiable - sur les articles juridiques en tout cas, je n'ai pas trouvé qu'elle le soit. Citation :
L'abattement de 150 000 peut porter sur n'importe quel type de bien. Et donc même sur du liquide. Par contre, c'est un abattement qui ne joue que pour les donations de parents à leurs enfants. Après, suivant les cas, les abattements vont en décroissant. Et, pour le plus faible, dans le cas de donation à une personne sans alliance, ni PACS, ni parenté, on n'a que 1 500 € d'abattement.
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-: Caepolla et Ubaldis :- Des fois, il se passe plein de trucs dans leur vie. Ouais, plein! Mais c'est long à raconter, alors non. |
20/09/2007, 23h03 |
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Dame Belladona |
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Dame Belladona |
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Merci bien pour l'exemple Ca me fait pas de mal de revoir un peu de droit des succession, les quelques cours que j'avais eu commencent à dater |
21/09/2007, 11h36 |
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Nettoyage du HS effectué. Merci d'éviter de faire dériver les fils avec vos hors-sujets.
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21/09/2007, 17h01 |
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Sans vouloir relancer le hors-sujet, mais vu qu'on m'interpelle publiquement, j'aimerais juste préciser ce qui devrait être du domaine de l'évidence. Oui, je suis l'auteur de ce message (j'ai demandé à Mind de supprimer mon ancien compte, et j'en ai recrée un nouveau avec le même pseudonyme). Et, oui, le message en question est ironique. Il est ironique à mon égard d'abord, puisque j'ai fait quelques études en droit (c'est un euphémisme et un double-sens) et pas des études de lettres.
Ca m'affole quand même qu'autant de personnes prennent ce message au premier degré : quand je parle de recréer un second fil sur un second forum avec plusieurs faux comptes et de recopier les messages de ce second fil dans le premier fil du premier forum... ça ne fait pas tilt sur le fait que, peut-être, mon message n'est pas à prendre au sérieux ? -- fin du hors-sujet. Citation :
Le droit français des successions, comme la plupart de nos règles juridiques d'ailleurs, se caractérise par des règles sévères que la pratique applique de manière souple. On ne peut - et personne ne veut - mettre un gendarme derrière chaque citoyen pour vérifier qu'il ne va pas gruger les droits successoraux d'un de ses enfants. Ensuite, même s'il est facile en théorie de frauder les règles successorales, en pratique ce n'est pas aussi fréquent que cela. De mon expérience personnelle, dans la plupart des cas où un héritier accuse un autre d'avoir piqué ceci ou cela, l'accusation se révèle infondée. Je parle bien sûr d'accusation précise et vérifiable. Le cas typique, c'est celui de la fille qui a mandat sur les comptes bancaires de sa mère et que ses frères et soeurs accusent d'avoir utilisé pour s'en mettre plein les poches. Sauf que, malheureusement, dans la plupart des cas, il n'y a rien de troublant sur aucun compte. Pas même un retrait hebdomadaire de 500 € en liquide, qui flasherait quand même sur le relevé bancaire d'une nonagénaire tranquille et incapable de sortir de chez elle. Par contre, dans ces cas, il y a souvent une histoire familiale lourde dont la succession devient le point d'orgue. Le fantasme d'un paradis familial perdu et d'une fortune passée conjugué aux rancoeurs et à la jalousie accumulée contre un héritier peuvent vite créer cette conviction profonde et viscérale que ce dernier a cherché à les gruger d'une façon ou d'une autre. En me limitant à ma seule famille, j'aurais déjà matière à plusieurs histoires de grandes-tantes cupides ayant subtilisé à son profit le Trésor de Rackham le rouge, hérité Dieu sait comment d'un bisaïeul par alliance de pépé. Je ne dis pas que certains ne cherchent pas à ouvertement gruger certains de leurs enfants au profit d'autres. Mais souvent, c'est fait de manière grossière et irrationnelle. Et c'est souvent ainsi parce que la personne ne cherche pas à élaborer le plan parfait, mais est simplement mue par ses passions. Ce qui fait que la personne ne prend pas de précautions particulières. Ceux planquant leurs économies dans la doublure de leur matelas se faisant rares, la plupart des biens constituant la fortune des gens laissent des traces qu'il est possible de suivre, soit directement (immeubles, parts de sociétés, comptes bancaires, portefeuille de titres, véhicules, etc.) soit indirectement (par exemple des meubles de valeur ayant fait l'objet de contrats d'assurances). Ensuite, une personne ne lâche pas facilement les biens les plus substantiels de son patrimoine. Du moins, elle le fait très difficilement avant qu'elle ne se sente vieillir ou mourir. Ce qui fait que le plus gros des fraudes ont lieu dans des temps assez peu éloignés du décès - relativement, hein, on compte en années. Enfin, pour conclure, il faut noter que ces deux idées d'égalité entre enfants et de réserve successorale à leur profit sont de moins en moins des principes absolus avec les évolutions juridiques récentes. Vu que l'âge moyen des héritiers doit être aujourd'hui entre 50 et 60 ans, l'héritage n'a plus l'importance qu'il avait autrefois où il servait aux jeunes générations à démarrer dans la vie. Par contraste, les règles juridiques pour les pensions alimentaires - qui participent aujourd'hui de cet ancien but de l'héritage - ne cessent de se renforcer. C'est à tel point que, avec les réformes récentes, et pour peu que tous les enfants soient d'accord, les parents peuvent de leur vivant donner tous leurs biens à l'aîné ou aux seuls enfants de sexe masculin - ou toute autre discrimination selon la culture des concernés.
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-: Caepolla et Ubaldis :- Des fois, il se passe plein de trucs dans leur vie. Ouais, plein! Mais c'est long à raconter, alors non. |
21/09/2007, 21h20 |
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Dame Belladona |
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22/09/2007, 09h44 |
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Fil d'ariane
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