Légende d'un héro, histoire d'un homme

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/HRP

Chose promis chose dû, voila la suite ^^

Pour me faire pardonner du retard j'aurais voulu en mettre plus mais étant donner que le combat est un peu long (owi) j'aurais eu du mal à le "morceler" correctement.

D'ailleurs, ça me fait un peu penser aux épisodes manga qu'on zieute sur certaines chaînes (genre GameOne) et dont les scènes de baston durent plusieurs épisodes.
Vous savez ? Ce désir de connaître le dénouement de la bataille mais qui est souvent reporté à l'épisode suivant. ^^'

Promis j'en mettrais plus long la semaine prochaine
D'ici là mon pc sera réparé et tout rentrera dans l'ordre (sauf si Karma me laisse pas tranquille (Cf : Earl) >_<)

Je vous souhaite à tous une bonne semaine et une bonne lecture.
A la semaine prochaine ^^

/HRP
Merveilleuse histoire, très bien construite et imaginée, avec des personnages attachants et un style assez accrocheur.

Et surtout, ne te fies pas au apparences, même si peu de gens mettent des réponses sur cette discussion, ils sont nombreux à lire ton histoire !

Continue à nous faire rêver !

PS : fait gaffe à ton orthographe quand même, ce serait bien de te relire ou bien de tout taper sur word avant, pour voir tes fautes ^^

PS 2 : si ça t'intéresse, va voir mon histoire à moi : chroniques d'Ecarlia !
/HRP

Bon et bien c'est repartie pour une nouvelle série des malheurs ;_;

Mon pc est de nouveau en réparation et donc je suis dans l'impossibilité de poster pendant un moment aussi ai je sollicité l'aide d'une amie pour vous faire parvenir les prochains chapitres et comme d'ailleurs je ne sais pas quand je reviens exactement (fin de semaine ou semaine prochaine) je vais en profiter pour poster l'intégralité du combat (comme ça vous aurez de quoi lire et relire jusqu'à mon retour).

D'ici là je vous souhaite bonne lecture et bon jeu.

Ps : Encore désolé pour les problèmes et surtout les HRP a répétition
La salle des statues


Dans un bruit sourd, l'avant bras de la statue tomba sur le sol, faisant vibrer légèrement ce dernier.
Lili émergea sortit de son inconscience passagère et essayer de rassembler ses esprits.
Elle se souvint du l'amphibien de pierre qui fonçait sur Zack puis qui avait brutalement bifurquer vers elle et l'avait envoyer voler comme une vulgaire poupée de chiffon.
En tentant de se relever elle sentit une affreuse douleur dans le bas du dos, elle arrivait à tenir sur ses jambes mais celles ci tremblaient légèrement.
La rouquine s'appuya contre le mur et balaya la pièce du regard et vit que Zack avait réussi à trancher l'un des membres de la statue du combattant en armure, puis ses yeux se posèrent sur cette masse sombre qui la surplombait.
Un large sabre de roche fendit les airs pour s'abattre sur sa tête.
Elle ne pouvait pas encore bondir ou courir, l'arme allait l'écraser sans qu'elle puisse esquiver.
Ses jambes refusaient et tout semblait perdu pour elle.
Mais dans ces moments là, pour ceux dont la vie se joue à un battement de cil, il y a toujours cette petite voix au fond de soi même, cette petite voix qui vous hurle quoi faire pour s'en sortir.
Cette voix qui émergent du plus profond de vous et qui prend le contrôle pour vous maintenir en vie, l'instinct de survie.
Lili leva les bras et bloqua la lame de pierre.
Ses jambes avaient refuser de bouger pour lui faire esquiver l'attaque et comme tout a l'heure ses jambes refusèrent de bouger, de céder sous le choc.
Elle encaissa la violence du coup mais ne céda pas.
Son corps entier c'était tendu pour recevoir la puissance de l'impact et elle avait tenu mais non sans dommage.
Le marbre se fissura sous ses pieds et un mince filet de sang s'écoulait du coin de sa lèvre.
Pourtant, elle n'était pas au bout de ses peines car le géant continuait de donner une pression monstre sur son arme, lui non plus ne céderait pas.
Lili était en train d'échaffauder un plan pour se sortir de cette impasse lorsque le lézard effectua un rapide mouvement de hanche.

*BAM*

Avant que la rouquine ne puisse réagir une masse sombre fendit l'air et s'écrasa sur sa hanche droite.
Elle cilla sous la douleur mais ne céda toujours pas et eu le temps d'apercevoir ce qui l'avait frapper.
La longue queue du reptile se balançait dans l'air, tel un fouet, prêt à s'abattre à nouveau.
Le lézard fit un autre mouvement de hanche.


***


Alors que la poussière se dissipait, Zack vit son amie en fâcheuse posture avec l'autre statue.
Foncant aussitôt dans sa direction pour l'aider, il stoppa net sa course quand le guerrier en armure s'interposa devant lui.
Apparemment il devait d'abord le battre s'il voulait sauver Lili.

Zack (se mettant en garde) : "Toi j'vais te transformer en petit gravier."

"Hinhinhin..."

Le géant semblait s'amuser et le mercenaire put distinguer un sourire sur son visage à moitié dissimulé par son heaume.
Zack ne voyait pas ce qu'il y avait d'amusant.
Privé de son arme, il n'aurait aucun mal à se défaire du tas de pierre magique.
Subitement les yeux de la statue s'enflammèrent et aussitôt, tout les petites ornements gravés sur son armure s'embrasèrent à leur tour.
Les flammes s'intensifièrent puis commencèrent à converger vers le membre tranché.
L'instant d'après, un avant bras flamboyant tenant une épée enflammé venait de naître.

Zack : "Ha d'accord..."


***


Sa hanche avait pris une teinte horriblement violacé, elle ne sentait presque plus rien et seul la sensation de ses côtes qui manquaient de rompre à chaque coups lui indiquait clairement que le lézard continuait de la frapper avec sa queue.
Elle avait déjà combattu maint ennemi, exposant son corps aux pires souffrances mais celle qu'elle vivant en cet instant était de loin la plus effroyable.
Il ne s'agissait pas de son corps meurtrit, de ses membres raide et endoloris, encore moins le fait qu'elle avait l'impression d'être piétiné par une horde de Trooll mais c'était son impuissance qui lui faisait mal.
Elle n'avait pas su protéger l'adolescente dont elle avait la charge, la jeune fille avec qui elle s'était rapidement lié d'amitié.
Plus que de l'amitié a vrai dire.
Aucune des deux n'aurait pus dire avec des mots la nature de leur relation.
Quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne, Lili serait toujours aux côtés d'Eve, serait toujours là quand l'adolescente aurait des ennuis, toujours présente si la jeune fille avait besoin d'elle.
Seulement voilà, cette fois elle avait failli à son devoir, à sa promesse, au lien invisible et indescriptible qui liait les deux femmes l'une à l'autre.
La rouquine était coincé dans une posture des plus inconfortable et son esprit entier n'était tourné que vers une seule chose, le bien être d'Eve.
Elle devait réagir, elle devait aller la sauver, elle devait bouger, elle devait...

Le temps sembla se fixer, ou plus exactement, ralentir jusqu'a s'interrompre.
Quelque chose d'électrique la traversa des pieds à la tête, rependant en elle une sensation de chaleur.
Son sang s'accéléra dans ses veines et un sentiment de puissance commençait à l'envahir.
Alors que la queue du reptile de pierre s'abattait sur elle avec une infinie lenteur, la Sacrieuse dégagea l'une de ses mains de la lame de roche et se prépara à bloquer l'attaque du lézard.

*BKOM*

Les yeux animés d'une rage sans nom, la Sacrieuse broya la queue de roche au creux de sa main.
Les symboles qui parcouraient l'armure du guerrier de pierre, brillaient d'un éclat jaune clair, comme s'ils avait été chauffé à blanc.
Le bras et l'épée de flamme propageaient une lumière orangée dans toute la pièce, élevant du même coup la température ambiante.
Zack se trouvait à plusieurs mètres du géant et pourtant il avait l'impression de se tenir devant un four.

Zack (en pensée) : "Si je suis touché je ne donne pas cher de ma peau... Il faut que je trouve un moyen de..."

Le jeune homme n'avait pas fini de réfléchir à un plan que le géant arma son bras et l'abattit dans le vide.
Avant qu'il ne puisse réagir, Zack vit déferler une immense vague de feu droit sur lui.
Les flammes se propageaient par vagues, comme celles de la mer, les précédentes poussés toujours plus loin par les suivantes.
A l'image du mur d'eau qui l'avait soufflé à Sufokia, il allait être réduit en cendre par son contraire élémentaire.

Lili : "ZACK TON EPEE !!"

Ses méninges fonctionnèrent à plein régime et son corps réagit encore plus vite que son esprit.
Le mercenaire planta son épée dans le sol devant lui et s'abrita derrière, priant les dieux que cette idée fonctionne.


***


A peine eut elle fini de briser l'appendice du reptile qu'elle aperçut Zack face à une mer de flamme.
Celui ci semblait ne savoir que faire et paralysé.

Lili : "ZACK TON EPEE !!"

Elle vit ce dernier s'abriter derrière son arme puis disparaître, engloutit par le feu.

Lili (en pensée) : "Du calme, il n'est pas mort... Il va bien, il va s'en sortir... reportant son attention sur son ennemi) Toi mon croco, tu vas souffrir."

Toujours avec cette même rage au fond du regard, la guerrière donna une impulsion sur le sol, le sabre du lézard géant encore immobilisé dans sa main gauche.
Complètement déséquilibré, le reptile bascula en arrière tandis que la Sacrieuse envoyait son poing droit fracasser l'arme du monstre.
Alors que des morceaux de gravât volaient en tout sens, la guerrière de sang virevolta sur elle même, prête à lancer sa prochaine attaque.
L'adrénaline qui parcourait ses veines semblait lui donner une énergie inépuisable.
Puisant dans cette force sans limite, sa jambe fendit l'air à toute allure en direction de la tête de la statue.

*BAKRAM*

Une nouvelle explosion de roche se produisit dans un vacarme assourdissant.

*BROOM*

Le reptile venait d'atterrir lourdement sur le sol.
Lili atterrit avec légèreté sur le ventre du monstre et se faufila à travers les morceaux de pierre qui retombait jusqu'a la tête de la statue.
Elle n'était pas dupe, ce qu'elle avait fait exploser avec sa jambe était le bouclier que le géant avait réussi à interposer au dernier moment pour se protéger.
Alors que la Sacrieuse allait de nouveau jouer des poings pour achever le travail, quelque chose, sur sa droite, fondit sur elle.
Instinctivement, elle leva un bras pour se protéger, la seconde d'après elle fut projetée contre le mur de gauche.
A moitié sonné, elle réussi à se relever et à reprendre ses esprits, l'excitation et la rage qu'elle avait ressentit jusque là avait passablement diminué bien que ça n'entamait en rien sa volonté de vaincre.
Le lézard de roche était déjà debout, face à elle, et comme précédemment, la guerrière le vit faire un mouvement de hanche.

*PFAM*

Une masse invisible s'écrasa contre sa hanche, la faisant reculer d'un pas.
La sensation avait été bizarre, une chose extrêmement résistante l'avait percuter en même temps qu'une sorte de bourrasque avait soufflé.
Mais le plus troublant était les multiples entailles qui étaient apparu de son bassin jusqu'a sa poitrine.
Les coupures étaient net, comme si elle avaient été faite par une lame de rasoir et quelques gouttes de sang perlaient par ces blessures.
Complètement déroutée, Lili chercha des yeux ce qui l'avait frapper mais il n'y avait rien autour d'elle.
La statue reptilienne se tenait toujours à quelques mètres d'elle, le bras droit intact bien qu'il n'avait plus d'arme, quant à son bras gauche, il était à moitié détruit, le bouclier ayant été littéralement réduit à l'état de miette.
De nouveau, il fit ce mouvement de hanche particulier.
Lili ne réfléchit pas, elle tendit les bras devant elle, prête à parer l'invisible.
Ses mains bloquèrent quelque chose et comme tout à l'heure, un vent se leva faisant voler ses cheveux en arrière.

Lili (en pensée) : "Du... Du vent ?"

A nouveau, de nombreuse coupures apparurent sur ses mains et ses avant bras.

Lili : "Qu'est ce que..."

Tout à coup, la masse que bloquait Lili disparue et la guerrière se remit en garde face à la statue.

Lili (en pensée) : "C'est pas bon ça... Je peux briser la pierre mais pas le vent... Je suis mal partie."

Etrangement le lézard semblait ne lui porter plus aucune attention, il observait fixement quelque chose derrière la jeune femme, sur sa droite.
Lili remarqua que la silhouette de son ombre s'étirait devant elle et se demanda ce qui produisait une telle lumière.
Tout en gardant un oeil sur son adversaire, la rouquine regarda précautionneusement par dessus son épaule.
La statue du guerrier en armure avait une main levé vers le ciel et au dessus de celle ci, était juché une immense boule de feu.
Le brasier l'entoura et l'air devint irrespirable en moins d'une seconde.
Abrité derrière sa large épée, Zack voyait les flammes passer à quelques centimètre de lui.
Ne supportant pas la chaleur, il dut fermer les yeux plaçant un bras protecteur devant son visage.
Il n'entendait ni ne voyait plus rien, les flammes produisaient une sorte de souffle grave et sourd.
Le feu commençait doucement à faiblir puis disparu, laissant le jeune homme avec seulement quelques brûlure superficielles et des vêtements à peine roussi.
Aussitôt le danger écarté, Zack saisi la poignée de son épée pour se remettre en garde quand quelque chose le surpris.
Son épée n'était pas brûlante comme elle l'aurait du l'être après avoir été exposé aux flammes.

Zack (en pensée) : "Décidemment j'aime de plus en plus cette épée."

Mais ce n'était pas le moment de s'extasier car son adversaire préparait déjà son prochain assaut.

Zack (toujours en pensée) : "Je peux pas passer mon temps à me protéger, il faut que je trouve un moyen de le contrer."

La statue arma son bras comme la première fois et l'abaissa créant une nouvelle vague de flamme en direction de l'humain.

Zack (se préparant à frapper) : "Espérons que ça fonctionne !"

Le mercenaire attendit que les flammes soit sur lui, il ne devait pas attaquer trop tôt, et encore moins trop tard.
Au dernier moment, Zack fit voler son épée de toute ses forces du bas vers le haut avec le plat de sa lame.
Une énorme masse d'air fut déplacé en direction de la vague de feu et le jeune homme pria pour que son idée fonctionne, puis il s'élança en avant à la rencontre du mur de flamme.
Lorsque le brasier entra en contact avec le vent, celui ci ne s'éteignit pas mais sa trajectoire fut modifié.
Une partie de l'attaque de la statue changea de direction et se dirigea vers le plafond invisible, laissant un "trou" dans le mur de feu.
Son plan avait fonctionné et Zack se rua dans ce trou, un peu plus large que lui, à l'assaut du géant de pierre.
Le mercenaire bondit en l'air, pas assez haut pour atteindre son adversaire à la tête mais bien assez pour le couper en deux au niveau de la taille.
Tournant sur lui même pour gagner de la vitesse, l'humain décocha un coup d'épée meurtrier qui aurait raison du géant.
Du moins aurait dut avoir raison de lui si ce dernier, toujours avec la même vitesse surnaturel, n'avait pas eu le temps de faire un pas en arrière.
L'épée du mercenaire traversa la roche du monstre de gauche à droite sans difficulté mais pas assez profondément pour le trancher en deux.
Qu'a cela ne tienne, il finirait le travail d'une autre façon.

A peine eut il atterri sur le sol que Zack se jeta à nouveau sur la statue, ayant pour but de lui détruire les jambes cette fois.
Le guerrier de pierre abattit son épée enflammé verticalement dans l'intention de stopper et calciner son assaillant mais le jeune humain n'eut aucun mal à esquiver son attaque en faisant un pas sur le côté.
L'instant d'après, l'énorme épée noir du mercenaire balayait l'air en diagonale, tranchant la pierre de la jambe gauche de la statue comme du beurre.
Ne lui laissant aucun répit, Zack se dirigea aussitôt vers l'autre jambe du monstre, bien décidé à l'en priver également.

*BROM*

Le géant s'écroula sur le dos dans un bruit sourd.
Zack jugea qu'il était grand temps d'en finir et, d'un bond, se retrouva sur lui, puis se dirigea à toute allure vers la tête du géant.
Tout à coup, la statue leva sa main de pierre toujours intact et balaya le guerrier, l'envoyer voler à quelques mètres de là.
Heureusement, à défaut d'avoir pu esquiver l'attaque, Zack c'était servi de son épée comme bouclier et avait réussi à bondir sur le côté, atténuant la majeur partie de la puissance du coup.
Cependant, même atténué, l'attaque fut quand même violente et Zack mit un petit moment à se redresser sur ses jambes, encore un peu sonné par le coup de poing.
Lorsqu'il fut enfin sur pieds, il vit la statue se tenant debout devant lui, la partie manquante de ses jambes remplacés par des colonnes de feu.
Décidemment, cela s'annonçait de plus en plus mal si le feu arrivait à supporter le poids du corps de pierre du géant.
Zack se remit en garde, essayant une nouvelle fois d'échafauder un plan qui pourrait lui offrir une chance de victoire, mais son adversaire ne l'imita pas.
Le guerrier de roche restait immobile et se contenta de lever son bras de pierre en l'air.
Subitement ses yeux s'embrasèrent et les symboles de son armure brillèrent de plus belle, puis petit à petit la lumière s'estompa comme aspiré vers le bras de pierre.
Une fraction de seconde plus tard, une énorme boule de feu, grossissant à vue d'oeil, apparu dans la main de la statue.

Zack (en pensée) : "Ho bon sang, s'il me la lance dessus j'aurais du mal à la dévier même avec un courant d'air..."

La boule de feu avait cessé de grossir et elle possédait maintenant une taille environ deux fois plus grande que celle des statues géante.
D'un geste vif, le guerrier de pierre abaissa sa main vers le sol et la boule de feu fut comme aspiré par l'une des dalles de marbre blanc.
Zack regardait sans vraiment comprendre, pourquoi son ennemi avait il fait disparaître le brasier alors que lui même n'aurait pu s'en défaire ?
Comme pour apporter la réponse à sa question, la dalle qui avait absorber le feu, s'illumina.
Sur elle était gravé l'un des symboles en forme de petite flamme, comme tant d'autre dans cette pièce.
A la vitesse de l'éclair, la lumière se propagea le long des rainures entre les dalles et se concentra dans toute les autres dalles marqué du même symbole, comme celle qui se trouvait à ses pieds, les faisant briller d'une lueur jaune.

Zack (faisant un bond en arrière) : "LILI ELOIGNE TOI DES DALLES !!"

A peine eut il terminer sa phrase qu'une colonne de feu jaillit devant lui, manquant de le réduire à l'état de tas de cendre.
Mais pas seulement devant lui, en réalité c'était toute les dalles de la salle marqué du même petit symbole en forme de flammes qui se transformèrent en colonnes incandescente.
Tout s'illumina, du sol au plafond sans fin.
Sur sa droite, Zack pouvait voir le trou rempli d'eau qu'avait créer le crocodile de pierre lors de sa toute première attaque, celui ci était entouré de jets de flamme différent des colonnes.
Le mercenaire remarqua que ce phénomène était dut aux fissures qui parcouraient les dalles, créer par l'impact, et que le feu en jaillissait de façon aléatoire.

Zack : "Mais combien il a d'attaque en réserve celui là ?"

Plus le combat durait et plus ses chances de victoire s'amenuisaient.
Les colonnes de feu étaient espacé d'environ deux à trois bon mètres les unes des autres, réduisant considérablement sa vitesse s'il tentait de foncer sur son ennemi, même s'il pouvait toujours slalomer.
De toute façon, il restait tout de même un problème majeur.
Même s'il arrivait à détruite entièrement le corps de pierre de la statue du guerrier, rien ne lui assurait qu'il ne se retrouverait pas devant un guerrier de feu géant, et là, il ne pourrait pas gagner.
Le seul moyen d'éteindre un feu, c'était avec de l'eau, et la seule eau qu'il y ait ici était la petite rigole qui traversait la pièce... et le trou rempli d'eau.

Zack (en pensée) : "Maintenant il faudrait que j'arrive à l'y faire plonger..."
Lili (hurlant pour couvrir le crépitement des flammes) : "ZACK DEVANT TOI !!"

Son coeur s'arrêta de battre lorsque, du coin de l'oeil, il vit la lame enflammé du guerrier de pierre arriver sur lui.
???


Ca n'avait pas de sens, pas de réel cohérence.
Comme si elle lisait un livre dont il manquerait des pages, comme une histoire avec des chapitres manquant.

Eve (balbutiant) : "Que... Qu'est ce que c'était ?..."

"Je te l'ai dit."

Eve (levant les yeux vers le vieil homme qui lui tournait le dos) : "La vérité ? Mais quel vérité ?"

Le gardien était retourné à son poste, devant l'entrée et scrutait l'obscurité du couloir comme tout à l'heure.

"La vérité de ces lieux... et de ceux qui y ont pénétré."

Eve (assimilant les visions qu'elle venait de recevoir) : "Je... Pourquoi moi ?"

"Si vous réussissez les épreuves, tu lui sera utile... S'il fait le bon choix bien sur."

Eve : "Et si on ne réussi pas les épreuves ?"

"Alors tu emportera ce que tu as vu dans ta tombe et votre quête s'achèvera ici en même temps que votre vie."

L'adolescente commençait à penser que le voyage devenait de moins en moins amusant.
Elle était coincé à plusieurs mètres sous une montagne, enfermé dans une bulle de magie, incapable de faire quoi que ce soit.

Eve : "Vous avez parlez d'un choix à faire... De quoi s'agit il ?"

"Ca ma petite, tu le saura bien assez tôt."

Le silence s'installa de nouveau dans la grande pièce.
Eve essayait de remettre certaines pièces du puzzle dans le bon ordre.
Elle avait vu des hommes creuser la montagne. Esclaves ou volontaires ? Elle n'aurait su le dire.
Des pièges meurtriers furent installé dans les différentes galeries, puis la pièce dans laquelle elle se trouvait fut aménagée en dernier.
Elle y avait vu des personnes en tenue de cérémonie, ils s'agenouillaient devant un autel où une relique siégeait.
Puis les hommes commencèrent à disparaître, et la pièce commença à se recouvrir de poussière et pendant longtemps, personne n'entra dans cet endroit clos.
Finalement des gens trouvèrent l'entrée camouflé, de nombreux groupe pénétrèrent sous la montagne et s'aventurèrent dans les galeries.
Avaient ils réussi ? Avaient ils péri ?
S'ils avaient passé les épreuves avec succès elle ne le savait pas, tout ce qu'elle voyait était ceux qui avaient échoué.
Ceux dont la vie s'interrompit brutalement au sein de cette montagne ainsi que ceux que la montagne avait laissé partir.
Des fous, des hommes et des femmes, unique survivant de leur groupe qui avait perdu la raison et que la montagne avait daigné épargner.
Il faut entretenir les légendes, les faire vivre, les faire survivre et pour ça, il faut quelqu'un pour les rapporter.

"Bien, il commence à comprendre... Peut être que tout n'est pas perdu pour vous."
Le travail d'équipe


L'épée de flamme balaya les airs de gauche à droite, d'un large mouvement circulaire, traversant les colonnes de feu sans mal, pour finir sa course sur l'humain.
Utilisant la même technique de protection que tout à l'heure, Zack eu tout juste le temps de se servir de son épée comme d'un bouclier.
La lame incandescente s'éteignit à moitié après avoir percuté celle de l'humain et ce dernier sans sortit sans mal.
Reculant de plusieurs mètres pour être hors d'atteinte du guerrier de pierre, Zack se remit en garde, l'esprit toujours en train d'essayer de trouver une issue.

Zack (voyant le crocodile lever l'une de ses mains) : "LILI FAIS GAFFE !"

Aussitôt la rouquine reporta son attention sur son adversaire et le vit abaisser sa main droite de la même façon que quand il avait son sabre de pierre.
Sachant que le lézard remplaçait ses membres perdu par du vent, la Sacrieuse était prête à esquiver l'invisible.
En revanche ce qu'elle n'avait pas prévue c'est que quand le reptile lança son attaque, il ne lança pas qu'une simple lame de vent.
La masse d'air que la statue avait créer se mêla aux geysers de feu créant une mer de flamme presque trois fois plus grosse que celle que le guerrier de pierre avait lancé sur Zack.
Aucun moyen de fuir avec les colonnes de brasier qui entravait sa course.
Aucun moyen de se protéger à main nue.
Aucun moyen d'esquiver.
La mer déferlait à toute vitesse dans sa direction et il ne lui restait plus qu'une seule solution, elle visualisa rapidement son adversaire dans sa tête et se concentra de toute ses forces.
La pièce fut envahie d'une lumière blanche puis tout redevint normal.
Lili atterri en douceur sur le sol hors de danger, tandis que son ennemi avait prit sa place et se retrouvait maintenant la proie de sa propre attaque.


***


Comme elle l'avait fait avec lui face aux Craqueboules, Lili s'était téléporté à la place de quelqu'un.
Tandis que le lézard rapetissait, la silhouette de la jeune femme avait commencer à grossir à vue d'oeil et quand la lumière s'estompa, chacun des deux avait interchangé leur place.
Le brasier engloutit entièrement le reptile et celui ci disparu un bref instant avant d'être éjecté vers le haut pour retomber lourdement sur le sol plusieurs mètres plus loin.
Les colonnes de feu commençaient enfin à faiblir et à diminuer, apparemment l'attaque de la statue n'était pas illimité.
Profitant d'un moment d'inattention de la part du jeune homme, le géant se rua à l'assaut du mercenaire, lançant deux vagues de flammes successives.
Evidemment Zack avait feint son manque de vigilance et comme lors de la première fois, il fit voler son épée dans les airs, déplaçant une masse de vent en direction des flammes.
Malheureusement, l'air dévia la première vague mais pas la deuxième et celle ci se dirigeait toujours sur lui.
Avec un peu de chance peut être pourrait il tourner sur lui même pour relancer une attaque dans l'espoir de dévier le deuxième assaut du géant avant que celui ci ne l'atteigne ?

Zack : "Qu'est ce qu..."

Tout autour de lui, des sortes de fil rouge s'enroulèrent autour de ses membres et l'enserrèrent avec force.
Zack était complètement immobilisé et le feu arrivait sur lui, quand tout à coup, il fut tiré sur le côté avec une vitesse phénoménal.

*BWOUF*

Lili : "Ca va ?"

Zack s'était retrouvé dans les bras de son amie sans comprendre comment.

Zack (complètement perdu) : "Je... oui.. Qu'est ce qui c'est passé ?"

Lili aida le mercenaire à se redresser, bien consciente que leurs ennemis étaient toujours en vie.

Lili : "C'est l'un de mes pouvoirs, je peux attirer quelqu'un ou quelque chose à moi avec mon propre sang comme s'il s'agissait d'une corde. Tu n'aurais pas eu le temps de contre attaquer, c'est pour ça que je suis intervenue."
Zack (souriant) : "Et je t'en remercie, je préfère ça à me retrouver transformer en petit tas de cendre."

La rouquine lui rendit un sourire complice.

Lili : "Tu as une idée pour nous sortir de ce pétrin ? Je sais bien que j'ai dit qu'on improviserais mais là..."
Zack : "Le guerrier remplace la pierre de son corps par du feu... Pas moyen de m'en débarrasser avec mon épée."
Lili : "Le croco fait la même chose avec du vent. Et moi je peux pas détruire l'air non plus..."

Les colonnes avaient à présent toute disparu et la température redescendait doucement.
Tandis que la statue du guerrier se remettait en garde, celle du reptile se redressait malgré la perte de l'une de ses jambes.
apparemment, à l'image du géant en armure, il pouvait également se passer de ses membres inférieurs.

Zack (à voix basse) : "Lili... J'ai peut être un plan..."
Lili (lui jetant un regard en coin) : "Lequel ?"
Zack : "C'est pas sûr que ça fonctionne à cent pour cent mais pour le moment j'ai rien d'autre..."
Lili : "Explique."
Zack : "Tu as confiance en moi ?"
Lili : "Bien sûr que j'ai confiance, sinon je ne serais pas là avec toi."
Zack (lui souriant) : "Ok alors je veux que tu pulvérise le croco le plus possible."
Lili : "Mais... Mais si je fait ça il va se transformer en..."
Zack (lui coupant la parole) : "Je sais mais c'est bien pour ça que je veux que tu le réduise en miette."

La rouquine lui lança un regard qui s'abstenait de parole.
Le genre de regard qui veux dire "Je te fais confiance mais je suis inquiète."
De toute façon, elle lui faisait confiance et c'était bien pour ça qu'elle allait marcher à fond dans le plan de son ami.

Zack : "Quand je te donnerais le signal, tu prendra ma place et tu attirera le croco à toi."

La Sacrieuse acquiesça d'un signe de tête.
Zack avait un plan et c'était mieux que rien face à ce genre d'adversaire.
Les deux géant s'étaient mit côte à côte, prêt à l'assaut, tout comme les deux humains.

Zack : "Allez Lili, pulvérise le !"

Comme un signal de départ, Lili se rua sur le reptile de pierre, une lueur enflammé au fond du regard.
Il fallait le détruire vite, c'est ce qu'elle ferait avec joie.
Pendant que la rouquine fonçait sur l'un des ennemis, Zack se précipita sur l'autre pour que ce dernier n'attaque pas sa coéquipière à revers.
Le géant en armure donna un coup d'épée circulaire et le mercenaire bondit pour esquiver.
Arrivé au niveau du bassin, son épée fendit l'air et la roche du géant, qui tituba en arrière.
Zack atterrit au sol et réattaqua aussitôt, il ne fallait pas laisser de répit à son adversaire.

*Tchatchaff*

Tournant sur lui même, le plat de sa lame éteignit les deux colonnes de feu qui servait de jambe au géant.
Privé de ces dernières celui ci tomba sur lui même, et le mercenaire sauta une nouvelle fois en l'air, cette fois le torse et la tête du géant étaient enfin à la bonne hauteur.
Deux coups d'épée ouvrirent une brèche béante dans la poitrine de la statue.
De retour sur la terre ferme, Zack décocha à nouveau deux attaques, pulvérisant définitivement le bassin du monstre.
Ce dernier riposta enfin en essayant d'écraser l'humain avec sa main de pierre mais Zack avait déjà prit de la distance.
Qu'a cela ne tienne, le guerrier des flammes lui envoya une vague de feu pour le calmer.
Le jeune homme avait déjà prévu le coup de son adversaire et n'eu aucun mal à riposter avec une masse de vent puis il fit encore plusieurs pas en arrière.

Zack (en pensée) : "Allez mon gros, fait moi plaisir..."

Comme s'il voulait l'exaucer, les yeux de la statue du guerrier s'illuminèrent d'une manière significative en même temps que les symboles de son armure, juste avant qu'une boule de feu ne commence à apparaître dans la main de pierre du géant.

Zack (en pensée) : "Juste ce qu'il me fallait."

Aussitôt, Zack se rua sur la dalle gravé d'un symbole de flamme la plus proche et y planta son épée, la lame traversa le marbre comme s'il s'agissait d'une feuille de papier.
Tout en laissant son épée dans le sol, le mercenaire la traîna derrière lui, découpant littéralement le sol de la pièce, jusqu'a une autre dalle marqué du même motif.
Le jeune homme eut le temps de décrire un large cercle avant que l'attaque de son ennemi ne soit prête.
Comme la fois précédente, le géant abaissa sa main et l'immense brasier fut absorbé par une dalle de marbre.

Zack (hurlant le plus fort possible) : "LILI MAINTENANT !!"
Cette fois, elle passait aux choses sérieuses.
Fini la réflexion, elle n'avait qu'un objectif, détruire et détruire le plus vite possible.
Se ruant sur son adversaire la rage au ventre, rien ne pourrait plus l'arrêter.

Lili (en pensée) : "Tu vas avoir l'honneur d'assister à ma danse."

Le lézard fit un large mouvement de hanche mais Lili avait déjà prévu ce cas de figure et aussitôt elle sauta dans les airs, évitant le fouet invisible du monstre.
Rapidement le reptile leva la partie encore intacte de son bras gauche et la guerrière savait qu'elle risquait d'être stoppé par un bouclier d'air.

Lili : "Bien essayer mais comme la feuille, je virevolte..."

Défiant les lois de la physique, la jeune femme fit pivoter son corps autour de son centre de gravité et déjoua l'apesanteur.
La Sacrieuse passa au dessus de la tête du monstre et atterri derrière lui, dos à son ennemi.
Mais à peine eut elle touché le sol, que la guerrière bondit en arrière.
Tournant sur elle même, sa jambe fendit l'air en direction de sa cible.

Lili : "Et comme les épines d'une rose, je blesse."

*BAKRAM*

La seconde jambe du reptile explosa en morceau et celui ci tituba l'espace d'un instant avant de retrouver son équilibre, soutenu par un autre pilier d'air.

Lili : "Laisse toi donc enivrer par le parfum de ma danse des fleurs."

A nouveau, la rouquine fit voler ses poings et ses pieds, faisant éclater le corps de pierre de la statue.
Elle ne réfléchissait plus aux attaques qu'elles portaient, elle laissait son instinct s'exprimer, cette volonté qui guidait ses coups jusqu'a leur cible.

Zack : "LILI MAINTENANT !!"

Le signal, la danse devait se terminer.
Lili tourna la tête pour visualiser la position de son ami et commença à se concentrer.
Comme à chaque fois, tout devint blanc pendant un infime laps de temps.
Lorsque tout redevint normal, la Sacrieuse tandis les mains en avant.

Lili (en pensée) : "J'espère que ton plan va marcher Zack..."

Son sang jaillit des petites coupures qu'elle avait sur les mains et les avant bras, s'allongeant tel des lianes et foncèrent à une vitesse ahurissante en direction du lézard.
Elle avait laisser plusieurs morceaux de roche indemne, on n'attrape pas le vent avec un lasso.


***


Le mercenaire se retrouva devant l'énorme reptile presque entièrement détruit, seul quelques fragment au niveau de son torse et de sa tête était encore intact et flottaient dans les airs.
La seconde d'après, des tentacules rougeoyantes surgirent de derrière lui et attrapèrent les morceaux de pierre volant.

Zack : "Et un croco rôti, un."

Tandis que la statue reptilienne était projeté derrière lui, les dalles commencèrent à s'allumer dans toute la salle.
Le guerrier suivit la trajectoire du monstre qui se dirigeait vers son amie, priant les dieux que tout se passerait comme prévu.
Quelques mètres avant que ce dernier ne l'atteigne, les colonnes incandescente s'élevèrent à travers la pièce.
Son plan avait marché.
Au moment où les geysers jaillirent des dalles, une cercle de feu entoura le lézard.
Les flammes s'échappaient des profondes entailles que le mercenaire avait découpé dans le sol.
Tandis que la statue du guerrier de pierre essayait de se remettre debout, Zack rejoignit sa partenaire.

Lili : "Ca a marché ?"
Zack : "On sera fixé quand ça se dissipera."

Quand les flammes s'estompèrent enfin, il n'y avait plus rien de la statue du lézard.

Lili : "Tu m'explique ?"
Zack : "C'est assez simple en fait. J'ai remarquer que quand tu avais changer de place avec lui et qu'il avait été engloutit par les flammes, il avait été propulsé dans les airs."
Lili : "Et alors ?"
Zack : "Bah je sais que l'air chaud est plus léger, on s'en sert notamment pour faire voler des montgolfières ou des dirigeables par exemple."
Lili : "Et tu t'es dit que le principe pourrait s'appliquer pour lui aussi."
Zack : "Je dois avouer que j'ai surtout misé sur la chance sur ce coup là."
Lili (désignant la deuxième statue d'un signe de tête) : "Et pour lui ? Tu as trouvé quelque chose ou..."

Le géant de feu avait enfin réussi à se redresser et les deux amis se remirent en garde.

Zack : "Comment ça marche lorsque tu échange ta place avec quelqu'un ?"
Lili : "Heu... Il suffit juste que j'arrive à situer ma cible et à me concentrer."
Zack : "Ok et pour le reste de l'environnement ça change quelque chose ?"
Lili : "Non, chacune des deux personnes se retrouvent exactement dans la même position que l'autre et soumis à tout ce qui l'entourent. Quand tu protégeais mademoiselle Eve des Craqueboules je me suis retrouvé exactement dans la même posture que toi et toi aussi. Si tu es en train de courir et moi à l'arrêt, je me retrouverais à ta place en mouvement et toi à la mienne, immobile."

La statue du guerrier se trouvait à plusieurs mètres des deux humains, prête à l'assaut.

Zack : "Tu me fait toujours autant confiance ?"
Lili : "Bien sur, pourquoi ?"
Zack : "T'as déjà voler comme un oiseau ?"
Lili (lui lançant un regard interrogateur) : "Heu... non... pourquoi ?"

Le mercenaire posa la pointe de son épée a plat sur le sol.

Zack (un sourire énigmatique aux lèvres) : "Grimpe, c'est l'heure de ton baptême de l'air."

La rouquine avait une lueur d'inquiétude dans les yeux en comprenant ce qu'il avait l'intention de faire mais avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit la statue enflammé se rua sur eux, brandissant son épée de feu.

Lili (montant sur la plat de la lame) : "T'es complètement cinglé !"
Zack : "C'est bien pour ça que ça va marcher mais faut pas que tu te loupe sinon c'est cuit pour tout les deux !"

Zack souleva la lame de toute ses forces et envoya sa coéquipière vers le haut, puis elle disparue dans la pénombre.

Zack (reportant son attention sur le géant) : "A nous deux maintenant."



***

Tout devint noir en un instant et elle ne voyait plus qu'une petite tache blanche loin au dessous.
Cela faisait plusieurs secondes qu'elle continuait de monter et la jeune femme espérait de tout coeur ne pas rencontrer un quelconque plafond.

Lili (en pensée) : "Le pire c'est que je dois être aussi tarée que lui pour l'avoir laisser faire."

Petit à petit le vent cessait de siffler dans ses oreilles et elle sentait que son ascension était beaucoup moins rapide, jusqu'a ce que finalement elle s'arrête et commence à retomber.

Lili : "Comme il dit, j'ai pas intérêt à me louper..."

Pendant qu'elle tombait, la Sacrieuse se concentra sur la petite tache clair qui ne cessait de se rapprocher.
Par moment des éclairs jaunes fusaient, preuve que Zack était aux prises avec le monstre de feu.
Alors que le sol de la pièce se rapprochait à une vitesse vertigineuse, la rouquine devina où Zack voulait qu'elle envoi le monstre en échangeant sa place avec lui.
S'alignant sur sa cible, Lili essaya de repérer où se trouvait la statue géante mais elle ne vit qu'une énorme silhouette enflammé, Zack avait été rapide.

Lili (se concentrant) : "Bonne baignade mon gros."

*SPLAAAAAASSHHH*

Projeté dans le trou remplit d'eau qu'avait créer la statue du reptile au début du combat, le géant de feu s'éteignit et disparu en une fraction de seconde, éclaboussant toute la pièce au passage.
La rouquine se tenait debout à quelques mètres de son ami qui s'était abrité derrière son arme.

Lili (un sourire aux lèvres) : "Tu peux sortir, je crois que j'ai réussi à rafraîchir ses ardeurs."
Zack (jetant une oeil par dessus son épée) : "T'en a mis du temps, j'ai cru que tu t'étais écrasé comme une crêpe au plafond."
Lili : "Parce que tu n'étais pas sur qu'il n'y avait pas de plafond ?"
Zack : "Bah heu, pas totalement..."
Lili (une lueur de reproche au fond des yeux) : "Tu mériterais que je te noies avec l'autre enflammé."

Zack sortit de sa "cachette".
A part ses vêtements un peu noirci et quelques brûlures superficielles, il semblait être indemne.

Zack : "Avous quand même que ça à marché comme sur des roulettes, nan ?"
Lili : "Mouais, tu mise beaucoup sur la chance quand même."
Zack : "Haha, la prochaine fois que je t'envois en l'air je vérifie si y a un plafond, promis."
Du fond de la salle, une petit déclic retentit, laissant la porte s'ouvrir lentement sur un nouveau couloir.

Zack : "Tu es prête pour continuer ?"
Lili (souriant) : "Plus que jamais."

L'un comme l'autre était épuisé par le combat mais ils n'avaient pas le temps ni l'envie de se reposer maintenant, pas tant que leur amie ne serait pas saine et sauve.
S'échangeant un dernier regard entendu, Zack et Lili s'engagèrent dans le tunnel.
Tandis que la porte se refermait silencieusement derrière eux, la salle dévastée reprenait son apparence d'origine, effaçant la moindre trace de la bataille qui venait de s'y dérouler, prête à accueillir les prochaines âmes qui passeraient l'épreuve de la montagne.
???



« Bon, il va être temps. Tes amis vont arriver. »

L’adolescente releva la tête et regarda le vieil homme, qui lui tournait toujours le dos, avec pour la première fois depuis qu’elle était ici, une lueur d’espoir dans les yeux.

Eve : « Lili et Zack ? Il s’en sont sortit ? »

« Bien entendu, sinon tu ne serais plus là. Mais il vous reste encore une dernière étape à passer, la plus dure de toute, celle qui décidera de la suite de votre périple. »

L’espoir d’Eve fut balayé par un malaise indéfinissable.
Le gardien des lieux avait déjà fait allusion a ça auparavant.

Eve : « Vous voulez parlez… du choix que Zack devra faire ? »

La créature ne dit mot mais cela suffisait à répondre à sa question.

Eve : « Pourquoi vous acharnez vous contre nous ? On ne vous à rien fait ! »

« Tu devrais le savoir maintenant. »

La jeune fille réfléchit.
Oui, dans un sens, elle avait déjà la réponse.

Eve : « C’est à cause… de l’objet qui est gardé ici ? »

Cette fois encore le vieillard resta muet.
Un silence intemporel s’installa jusqu'à ce que le gardien se retourne vivement, un large sourire aux lèvres.

« Allons, il est plus que temps de s’y mettre, pour que tout soit prêt a leur arrivé. Tu me vois désolé de ce qui va suivre mais cela sera très douloureux, jusqu'à la fin ou jusqu'à ce que tes amis choisissent de t’épargner. »

Eve : « M’épargner ? Mais qu’est ce qu… »

Avant qu’elle ne puisse finir sa phrase, le vieil homme claqua des doigts et une douleur abominable lui traversa l’esprit.
La dernière épreuve


Aucun des deux n’aurait pu dire depuis combien de temps ils marchaient dans ce couloir.
Il faisait sombre mais les champignons phosphorescent sur les parois des murs empêchaient que des ténèbres totales ne s’abattent.
Ni Zack, ni Lili n’avait prononcé un mot depuis qu’ils avaient quitté la salle aux statues et le silence n’était brisé que par le clapotis de l’eau de la rivière qui coulait à leurs pieds.
Tout deux pensaient à Eve et ce qui les attendraient une fois qu’ils l’auraient retrouvé.

??? : « KYAAAAH !! »

Un cri avait retentit dans le tunnel, celui d’Eve.
Aussitôt, les deux amis commencèrent à courir comme si le diable les poursuivaient.
Pas question de réfléchir plus longtemps, Eve souffrait et il fallait la sauver, qu’importe ce sur quoi ils tomberaient à l’arrivé.
Leur course effréné dura plusieurs minutes, de longues minutes durant lesquels les hurlements de l’adolescente résonnèrent, que lui arrivait il ? Quel genre de torture était elle en train de subir ?
Finalement, une lumière orange se profila au loin et ils accélérèrent encore l’allure jusqu'à ce qu’ils arrivent au milieu d’une immense salle.
Immense n’était qu’un bien faible mot car la pièce semblait avoir été construite pour accueillir des géants.
Devant eux, il y avait des marches qui menait à une sorte d’estrade et au milieu une grosse bulle multicolore.
A leur gauche, à environ une vingtaine de mètre, un mur empêchait d’aller plus loin mais à leur droite, la salle était tellement longue qu’ils n’en voyaient pas le bout.
A leur pied la rivière continuait son chemin, suivant une petite rigole taillé dans la pierre, jusqu’au milieu de la pièce puis disparaissait dans un petit trou.
De part et d’autre, le long des murs, d’énorme piliers étaient dressé, soutenant un plafond invisible. Sur chacune de ses colonnes de pierre, une torche brûlait.

Eva : « HAAAAA ! »
Lili : « Mademoiselle ! »

Le hurlement de la jeune fille provenait du haut de l’estrade.
Ni une ni deux, Lili gravit les marches quatre à quatre, suivit de près par Zack.

Lili : « Qu’est ce qu… ? »

La rouquine se précipita vers la boule de couleur où on pouvait voir Eve à travers.

Lili (tambourinant sur la paroi de la bulle) : « Mademoiselle Eve ! Mademoiselle vous m’entendez ? »
Zack : « Attend Lili, écarte toi. »

Lili s’exécuta et Zack leva son épée pour l’abattre sur la prison qui retenait l’adolescente.

*Kshiiiiin*

L’arme du mercenaire fut violemment rejeté en arrière et Zack eut du mal à ne pas lâcher la poignée.

Zack (regardant la surface intact de la sphère) : « C’est de la magie… »

« Exactement. Et tout ce que vous tenterez pour la briser est voué à l’échec. On ne peux ni l’endommager de l’intérieur, ni de l’extérieur. »

Lorsque la phrase s’acheva, le sol de l’estrade se déforma et se mit à s’élever comme une stalagmite et prit finalement l’apparence du vieillard qui avait kidnappé l’adolescente.

Lili : « Libérez la ! »

Le poing de la Sacrieuse fila à une vitesse folle et fracassa le bonhomme en petit morceau.
Même elle n’avait pu contrôler sa colère et Zack comprenait très bien sa réaction.
Nul doute que lui aussi aurait réagit de façon identique mais ce qui le préoccupait c’était la sphère dans laquelle Eve était prisonnière.
Les couleurs sur la surface se déplaçait aléatoirement, un peu comme de l’huile sur de l’eau et l’adolescente était à genoux, se tenant la tête entre les mains et gémissant continuellement comme si elle était prise d’une épouvantable migraine.
A quelques mètres de lui, une nouvelle stalagmite se formait pour prendre finalement l’apparence du gardien des lieux.

Zack : « Comment peut on la libérer ? »

« Hohoho, enfin quelqu’un qui réfléchit avant d’agir. Les règles sont simples. Une seule personne peux se trouver à l’intérieur et ne peux en sortir. Le seul moyen est de faire un échange avec une personne se trouvant à l’extérieur. »

Tout à coup, Eve se cambra en arrière et hurla de douleur.

Lili (frappant la sphère avec ses poings) : « Mademoiselle ! Ne vous en faite pas, je vais vous sortir de là ! »

Mais l’adolescente ne semblait pas entendre Lili, elle continuait de se crisper sous la souffrance.

Zack (essayant de garder son calme) : « Comment peut on procéder à un échange ? »

« Suis je distrait, j’ai oublié de le mentionner. Il faut que les deux personnes, celle de l’intérieur et celle de l’extérieur donne leur accord pour échanger leur place. Bien sûr, il faut vous dépêcher avant la fin. »

Zack : « La fin ? Quel fin ? »

Le vieillard se contenta de claquer des doigts et le mur sur leur gauche commença à briller d’une étrange façon.
Petit à petit, la lumière se colora et des formes apparurent, des formes humaines.
Doucement, elles se précisèrent et l’une d’elle était Eve plusieurs années plus tôt.

Elle devait avoir six ou sept ans environ et portait une petite robe simple, entièrement bleu, qui s’accordait parfaitement avec ses cheveux.
Autour d’elle, des femmes et des hommes habillés de riche habits discutaient sans lui prêter beaucoup d’attention.
Tout comme les images, des sons commencèrent à retentirent.
Une musique raffiné, des paroles s’entremêlant, l’endroit où se trouvait Eve devait être une salle de fête ou une réception.
Eve se trouvait au milieu de toute ces grandes personnes en train de se frayer un chemin, entre les grandes jambes et les grosses robes. Quelque part ça l’amusait, elle avait l’impression d’être dans un labyrinthe mouvant.
Finalement elle décida de tricher un peu et de se diriger vers les tables de buffet pour s’y faufiler dessous et progresser jusqu’à son objectif.
Personne ne l’y empêcha et bien vite, elle courait à moitié accroupi sous les Greu-vettes en sauce, les salades de Raul Mops, les feuilletés d’escargots, les carpaccio de Sanglier et de Cochon de lait, jusqu'à la table où un large récipient en cristal remplis d’alcool fruité.
Généralement c’était là que se donnait rendez vous les vieux messieurs lorsqu’ils discutaient et elle était sûre d’y trouver celui qu’elle cherchait.
Elle releva la nappe et arbora une mine triomphante quand elle aperçue le but de sa ‘quête‘.
C’était un grand homme d’âge mûr. Il avait une fine moustache et de long cheveux noir attaché en catogan. Il portait un costume rouge brodé d’or et une chevalière à sa main droite.

Si Zack ne connaissait pas celui qui intéressait Eve, Lili n’eut aucun mal à le reconnaître.

Eve : « Papa ! Papa ! Viens voir vite, j’ai quelque chose à te montrer ! »
??? : « Hohoho, alors voici donc votre jeune fille ? »

Un vieil homme qui discutait avec le père d’Eve se pencha vers la fillette et prit son visage dans l’une de ses vieilles mains ridés.
Ce geste aurait pu être interprété par de la bienveillance par n’importe qui si les yeux du vieillard n’exprimait pas une cupidité sans borne.
Zack n’eut aucun mal à reconnaître ce teint basané, ce visage un peu moins creusé par le temps et ces petits yeux de fouine emplis d’avidité.
Amal, cet homme qui lui avait tout prit, ce qu’il avait de plus cher au monde.

??? (examinant le visage de la petite fille) : « Et voilà donc le précieux trésor dont vous m’avez fait part… Très intéressant. »

La petite Eve attendit patiemment que l’inconnu la lâche et fit une petite révérence à son attention avant d’attraper le pantalon de son père.

Eve : « Alors papa tu viens voir ? »

Le maître des lieux se contenta de lui faire un petit sourire forcé et caressa maladroitement la tête de la fillette.

Le Père d’Eve : « Plus tard. (jetant un regard dans la salle) Rita ! Emmenez mademoiselle faire un tour à l’extérieur, elle a besoin de se dégourdir les jambes. »

La dénommé Rita était une femme blonde qui devait facilement avoir plus d’une trentaine de printemps.
Elle s’approcha de celui qui l’avait appelé et fit une petite révérence à l’interlocuteur de son maître, prit la main d’Eve et quitta la salle de la fête.
Doucement l’image sembla se brouilla, les visages des personnes s’effacèrent, les contours du décor devinrent de plus en plus trouble et finalement tout s’effaça.

Zack était un peu perdu.
Ce qu’il venait de voir était sans nul doute un souvenir issu de la mémoire d’Eve, il en était certains mais beaucoup de chose l’avait dérangé dans ce qu’il avait vu, peut être même choqué en vérité.
D’abord, il y avait la présence d’Amal qui lui avait fait bouillir le sang lorsqu’il l’avait reconnu mais en y repensant, Julien lui avait dit qu’il était extrêmement riche, il n’y avait donc rien d’anormal à ce qu’il se trouve à une réception mondaine.
Peut être était ce le fait qu’il ait examiné le visage d’Eve et qu’il ai parlé de ‘trésor’ qui l’intriguait vraiment.
Mais c’était surtout la relation que le père d’Eve semblait entretenir avec sa fille qui avait ressentir un malaise inexplicable.
A peine un regard, à peine une parole, et aussitôt il s’est dépêché de l’éloigner de lui. Pire, il ne l’avait pas appelé par son prénom mais ‘mademoiselle’ comme le faisait Lili, comme s’il n’avait aucun lien de parenté avec elle.
Avant qu’il ne puisse réfléchir plus à ce qu’il venait de voir, le mur de pierre commença à se teinté de nouvelles couleurs.
Cette fois la scène se passait à l’extérieur, dans un arbre apparemment.
Il n’y avait rien d’autre que des feuilles tout autour, des feuilles de chêne.
Une personne semblait être assise sur l’une des branches de l’arbre, les genoux ramené contre son visage, comme si elle s’était réfugié dans les feuillages.
La vision était différente de la précédente car on ne voyait plus la scène de l’extérieur mais à travers les yeux du propriétaire du souvenir.
C’était Eve, Zack le devinait de par la logique.
Il ne savait pas qu’elle âge elle pouvait avoir mais elle semblait bien plus grande si elle avait pu grimper dans un arbre. Une petite brise faisait doucement bouger le feuillage et le soleil filtrait au travers.
Le regard d’Eve ne bougeait pas et on pouvait distinguer entre les feuilles les contours d’une grande maison, un manoir peut être, ainsi que des massifs de fleur parfaitement taillé, certains étaient même ‘sculpté’ et avaient l’apparence d’animaux.

??? : « Tu as entendu pour l’incident de la veille ? »
??? : « Oui, il paraît que le maître est entré dans une colère noire, Marie m’a dit qu’une partie du mobilier en avait pâtit. »

Deux voix de femme semblait provenir de derrière elle, à quelques mètres seulement.
Apparemment le feuillage était assez touffu pour cacher Eve aux yeux des autres, ce qui était peut être l’effet recherché.

??? : « Mais qu’est ce qui c’est passé exactement ? »
??? : « Je ne sais pas trop, d’après Marie, la demoiselle était dans le bureau du maître et c’est ce qui aurait provoqué sa saute d’humeur. »
??? : « Tout le monde sait pourtant qu’il n’autorise personne à entrer dans son bureau sans sa permission… Elle devait vouloir lui parler. Le maître est souvent absent ces temps ci. »
??? : « Si seulement c’était le cas, le maître n’a jamais été très proche de sa fille. »
??? : « Comment ça ? »
??? : « C’est vrai que tu es au service du maître depuis peu. En fait, je ne pourrais jurer de rien, ce que je sais je le tiens de Rita, mais elle m’a dit que le maître à changé depuis la naissance de mademoiselle, le jour du décès de madame la baronne. »
??? : « Vraiment ? Tu… tu crois que… »
??? : « Chuuuuut ! Moins fort, on pourrait t’entendre. »

Les voix s’éloignèrent jusqu'à totalement disparaître.
Eve resta encore de longue minute immobile, laissant les grillons entamer leur concert de la journée.

??? : « Mademoiselle Eve ? Mademoiseeeeeelle ! »

Cette voix, Eve devait la connaître car elle descendit aussitôt de l’arbre et se retourna vers la demeure.
Au milieu des bosquets de rose rouge, il y avait cette Rita qui semblait à peine plus âgé de quelques années seulement, toujours habillé de la même tenue de domestique et à côté d’elle, Zack ne pouvait pas se tromper, se tenait Lili, elle aussi plus jeune qu’à présent, avec ses cheveux dont la rousseur était presque plus éclatante.
Eve se rapprocha des deux femmes mais ne dit mot.

Rita : « Mademoiselle, je vous présente Lili Grinands, elle sera désormais votre servante attitrée. »

La matrone blonde sembla ajouter quelque chose mais ses lèvres remuaient sans qu’aucun mot ne sorte de sa bouche. En fait, même le chant des grillons s’était tût et l’image commençait déjà à devenir flou.

« A votre place je ne perdrais pas plus de temps. »

Les souvenirs d’Eve apparaissant sur le mur fut quelque chose d’assez extraordinaire pour que Lili arrête de se défouler contre la bulle-prison et détourne son attention.
C’est la voix du vieillard qui la rappela à la réalité de la situation.

Lili : « Qu’est ce que vous voulez dire ? Pourquoi ne doit on pas perdre de temps ? »

« Sapristi ? Aurais je aussi oublié de vous précisez ce point ? Décidément, l’âge ne me réussit pas. Votre amie se trouve dans la ‘sphère du souvenir’ et tant qu’elle y restera, tout ce qu’elle a vécu jusqu'à aujourd’hui apparaîtra sur ce mur. »

Zack : « Ca ne répond pas à sa question. Pourquoi doit on se dépêcher ? »

« Pour la simple et bonne raison que lorsque la sphère aura remonté toute sa mémoire et qu’il ne lui restera plus aucun souvenir, elle mourra. »

Cela avait sonné comme une fatalité et désormais, dans la tête des deux humains, il y avait un compte à rebours qui s’était enclenché.
Lili se mit à rouer la bulle magique de coup de pied, de coup de poing, de coup de coude, de coup de genoux, elle frappait de toute ses forces sans même entendre les cris de Zack qui lui hurlait de se calmer, que ce qu’elle faisait ne servait à rien.
Mais comment aurait elle pu s’arrêter ? Elle qui voulait plus que n’importe qui sauver la vie de cette jeune fille.
Sur le mur du fond, une image prenait forme et, du coin de l’œil, Lili reconnut le soir où elle avait discuter avec Eve, juste après qu’elle l’ai sauvé des Craqueleurs pendant que Zack était inconscient.
Le temps pressait, la sphère remontait ses souvenirs bien trop vite.

Lili : « Mademoiselle Eve ! Mademoiselle ! Ecoutez moi, vous devez accepter qu’on échange nos place ! Mademoiselle vous m’entendez ?! »

Mais la voix de Lili n’arrivait pas à parvenir au cerveau de l’adolescente.
Cette dernière se tordait de douleur, haletant de souffrance dans sa prison impénétrable.
La Sacrieuse continuait d’abattre ses poings sur la sphère, priant sa Déesse de lui donner assez de force pour la briser.
Tout à coup, quelque chose l’immobilisa en la ceinturant par derrière, attrapant ses bras et les lui maintenant le long du corps. C’était Zack qui l’étreignait.

Zack : « Lili, calme toi. Il a dit qu’on ne pouvait l’endommager de l’extérieur. »
Lili : « Mais je ne peux pa… »
Zack : « Je sais. C’est pour ça qu’on doit trouver un autre moyen et vite. »

Lili se sentait bien dans ses bras, il la tenait avec fermeté mais sans lui faire mal, comme s’il voulait la protéger.
Un bruit de goutte d’eau qui tombe sur le sol parvint jusqu'à ses oreilles, se frayant un chemin à travers les mots de la conversation des deux femmes sur le mur.
La rouquine leva ses mains et les examina. Elles étaient couverte de sang, du sang qui s’écoulait par les blessures qu’elle s’était infligé en tapant sur la bulle.
Elle regarda une dernière fois la scène qui se déroulait sur la paroi de pierre. Bientôt la sphère aurait remonté toute la mémoire de l’adolescente et alors elle en mourrait.
Lili ne pouvait laisser faire ça, elle était une Sacrieuse, une Sacrieuse de Sang, ayant voué son existence à protéger autrui, à protéger Eve et si elle pouvait donner sa vie pour la sauver, Lili n’hésiterait pas une seconde.
Une fois déjà elle avait vu l’être le plus cher à son cœur disparaître sous ses yeux et elle s’était juré que jamais plus elle n’aurait à subir cela à nouveau.
Depuis ce drame qui changea sa vie, toute son existence fut voué à ce seul but. Elle avait endurcie son corps pour ne plus la ressentir la douleur et essayer d’oublier celle qu’elle avait dans son cœur.
Des années durant elle s’était entraîné pour être en mesure de protéger ceux qui deviendrait un jour des êtres qu’elle ne souhaiterait pas voir disparaître prématurément.
Eve était devenue l’une de ces personnes, peut être même la seule à qui elle offrirait sa vie.

Lili (baissant la tête) : « Je ne peux pas la laisser mourir… »
Zack : « Moi non plus et on ne la laissera pas mourir. »
Lili (relevant la tête et regardant son ami du coin de l’œil) : « Prend soin d’elle s’il te plaît… »
Zack : « Quoi ? »

Tout à coup, Lili se mit à briller d’une lumière aveuglante, obligeant le jeune homme à fermer les yeux. Zack sentit le corps qu’il tenait dans ses bras rétrécir, rapetisser, devenir plus frêle.
Lorsque le mercenaire recouvra l’usage de la vue, Eve était dans ses bras et Lili avait prit sa place.

Lili : « KYAAAAAAAHH !! »
???


Dans une petite maison d’Astrub, une fillette qui semblait n’avoir pas plus de huit en apparence se leva du grand fauteuil dans lequel elle était assise.

Salie : « Bon, je vais allez le voir. »

L’adorable chacha rose qui se prélassait sur l’un des accoudoirs se redressa aussitôt.

Rosy : « Déjà ? Tu n’attend pas de voir comment ça va se terminer ? »
Salie : « Non, il est temps. Si je ne pars pas maintenant il n’y aura aucune chance qu’ils se rencontrent. »

La petite fille sortit du salon et se dirigea dans l’entrée de la maison où elle attrapa un manteau bleu clair qu’elle enfila.
Le petit animal la rejoignit et se posta à côté de l’entrée.

Rosy : « Fait attention à toi, depuis qu’il a perdu son protégé j’ai entendu dire que même ses semblable c’était mit à le craindre. »
Salie : « Ne t’inquiète pas, et puis de toute façon si j’échoue maintenant tu sais comme moi que Zack n’arrivera pas au bout de ce que j’ai entreprit pour lui. »
Rosy : « Il n’est tout de même pas nécessaire de mourir pour lui. Il y en aura bien un autre tôt ou tard. »

Salie remonta la fermeture éclair de son manteau jusqu’en haut et s’enroula une petite écharpe jaune autour de son cou.

Salie : « C’est là que tu te trompe Rosy. Zack découle directement du premier incident. Même si je faisait en sorte qu’un autre prenne sa place, les conditions n’ont jamais été aussi idéal, il pourrait même devenir plus puissant que ‘lui’. »

La petite boule de poil frémit lorsqu’elle comprit de qui sa maîtresse parlait.
Le seul de tous à être arrivé au bout du périple, le seul à être allé plus loin que tout les autres, le seul qui découvrit la vérité de la bouche de celle qui avait dirigé sa destiné.
Vérité qu’il ne pu se résoudre à accepter, ce qui engendra un échec complet.

Salie : « Je serais bientôt de retour. Je t’ai laisser le paquet de Greu-vette séché à portée mais n’en abuse pas, tu sais que si tu en mange trop ça te rend malade. »

Le petit chacha s’approcha de sa maîtresse et se frotta contre ses chevilles en ronronnant.

Salie (gratouillant la petite tête de l’animal) : « Allez, et surveille le bien, tu me rapportera tout ce qui c’est passé à mon retour. »

La fillette ouvrit la porte d’entrée et la verrouilla une fois dehors, l’esprit déjà occupé à choisir soigneusement les mots qu’il conviendrait de prononcer en présence de celui à qui elle allait rendre visite.
Si les paroles qu’elle proférerait à ce moment ne plaisait pas à son hôte, elle ne rentrerait jamais chez elle.
Les souvenirs d'une fleur


Les orchidées semblaient ravis d’avoir enfin une petite pluie salvatrice, depuis quelques heures déjà elle commençaient à avoir soif, puis se fut au tour des tulipes, des roses et des coquelicots de bénéficier de cette eau revigorante.
Toute les fleurs étaient exposé aux fenêtres du salon, c’était ce qu’elle avait voulu et comme ses parents le lui avait fait promettre, elle s’en occupait avec le plus grand soin.
Au dehors, grand soleil et ciel bleu, tout ce qu’il fallait pour ses petites chéries.

??? : « Ma chérie ? Viens voir, nous avons quelqu’un à te présenté. »

C’était sa mère qui venait de l’appeler depuis l’entré de la maison.
Aussitôt, le petite fleuriste en herbe, descendit de son petit escabeau, posa l’arrosoir sous la fenêtre et épousseta sa robe verte émeraude qui n’était pourtant pas salie.
Elle l’avait eu à son dernier anniversaire et avait toujours se réflexe de l’épousseter pour être sûre qu’elle soit propre. Elle l’adorait presque autant que les fleurs dont elle prenait soin.

‘‘Lili.’’

Au moment où elle allait se mettre à courir en direction du vestibule, elle entendit une voix chuchoter son prénom.
La fillette se retourna et chercha du regard mais ne trouva personne derrière elle. Elle n’était pourtant pas folle, quelqu’un avait bien murmuré son prénom.

La mère : « Ma puce ?! Alors qu’est ce que tu fait ? Viens vite dépêche toi ! »

Ni une ni deux, cette fois elle s’élança à toute vitesse retrouver ses parents.
Ils étaient tout les deux près de la porte mais il y avait quelque chose d’étrange, leur visage était méconnaissable, comme s’il avait été en partie gommé.
La mère posa la main sur la tête de sa fille et la passa dans ses longs cheveux roux pendant que son père tournait la poignée de la porte.

Le père : « Ecoute moi bien Lili, à partir d’aujourd’hui tu vas vivre avec ce monsieur. Il sera comme ta nouvelle famille d’accord ? »

La fillette ne comprenait pas.
Qui était cet homme ? Pourquoi devait il être sa ‘nouvelle famille’ ?
La porte s’ouvrit mais il n’y avait rien derrière, rien que des ténèbres noires qui envahirent toute la maison et l’engloutirent sans qu’elle ne puisse dire un seul mot.



Quand l’obscurité daigna se dissiper ce fut pour laisser des murs de pierre froide tout autour d’elle.
Son corps tout entier était endolori et elle n’arrivait pas à se souvenir la dernière fois qu’elle avait pu dormir sans se réveillé au milieu d’un cauchemar et la paille moisi et le sol glacial qui lui servait de lit n’arrangeait rien.
Il n’y avait pas de fenêtre dans la pièce où elle se trouvait, ou pour être exact, dans le cachot qu’elle occupait, seulement une minuscule lucarne à plus de deux mètres du sol.
Un courant d’air froid passait par dessous la porte en bois verrouillé et elle devait à chaque fois se blottir dans l’un des coins de la pièce.
Cela faisait longtemps que ses larmes s’étaient taries et d’énorme cernes avait prit place sous ses yeux. Elle était fatigué et exténuée, la seule chose qu’elle souhaitait c’était que tout ce qu’elle endurait prenne fin.
Mais elle savait que ça ne serait pas possible, jamais ‘il’ ne la laisserais en paix.

‘‘Lili.’’

Perdu dans ses pensées, un murmure l’en sortit. Quelqu’un murmurait son nom et ce murmure elle l’avait déjà entendu auparavant.
C’était il y a plusieurs mois, quand sa robe d’anniversaire était encore en un seul morceau, lorsqu’elle pouvait encore sentir le doux parfum des fleurs posés sur le rebord de la fenêtre de sa maison, quand elle avait encore une maison, lorsqu’elle avait encore des parents.
Ce murmure était tout ce qui lui restait, la seule chose qui lui avait paru vraiment réel depuis ce jour. Mais d’où pouvait il provenir ?
Elle colla son oreille contre le bois de la porte mais cela ne venait pas du couloir, il ne restait alors plus qu’une solution, la lucarne.
Elle dut entamer un numéro d’équilibriste pour arriver jusqu'à la petite ouverture, prenant appuis sur certaine des petites briques qui dépassaient inégalement du mur.
Ses doigts trouvaient facilement des prises pour s’agripper mais ses pieds à moitié engourdi par le froid avait bien plus de mal à la stabiliser.
Elle arriva finalement jusqu’en haut et réussi à hisser son visage jusqu'à pouvoir jeter un œil par l’ouverture.
A l’extérieur c’était le soir mais elle ne voyait ni le soleil ni le ciel, en fait elle ne voyais rien mis à part des mauvaises herbes qui entravaient la lucarne.

*Cric crac*

Le gros verrou de la porte venait de s’ouvrir et elle n’avait aucun mal à imaginer ce qui allait lui arriver si ‘il’ l’a trouverait comme ça.
Dans un petit moment de panique, l’un de ses pieds glissa de sa prise et elle tomba lourdement sur le sol de pierre.
La fillette massa ses fesses endolori par le choc et se blottit dans le coin opposé de la pièce.
La porte était ouverte mais dans l’encadrement, ce n’était pas l’homme qui la jetait chaque soir dans ce cachot, non, la personne qu’elle apercevait dans le couloir, elle la connaissait depuis toute petite.
Ce visage elle aurait pu le reconnaître en mille, elle l’avait vu si souvent pendant de longues journées.
Pourtant derrière son délivreur, il y avait toujours ses ténèbres et à nouveau, elles engloutirent toute la pièce, ne laissant que ce murmure familier chuchoter son prénom.



Elle ouvrit les yeux en sursautant, regardant avec inquiétude tout autour d’elle.
Encore un mauvais rêve.
La jeune femme eu un soupir de soulagement quand elle réalisa qu’elle s’était assoupi dans son bain.
Cela plusieurs semaines déjà que ses mauvais souvenirs ressurgissaient pendant son sommeil et hantaient ses nuits, lui donnant souvent des migraines affreuses au réveil. Pour être exact, c’était depuis qu’elle était entré au service du maître de cette grande maison et qu’elle avait été chargé de veillé sur sa fille.
L’enfant s’appelait Eve, et en soit c’était une adolescente tout à fait normale.
Tantôt calme, tantôt agité, son humeur passait du calme plat à la tempête en une seconde sans raison et la plupart du temps c’était elle qui en faisait les frais lorsqu’elle devait courir après la jeune demoiselle.
Pourtant ce n’était pas une méchante fille, loin de là. A plusieurs reprises, Lili, avait eu une conversation avec sa protégée et s’était rendue compte qu’elle était très mature et éveillé pour son âge.
L’eau de son bain était tiède et la peau du bout de ses doigts commençait à se rider, il était plus que temps de sortir.
Elle se leva, tira le bouchon de la baignoire pour que l’eau s’évacue par la tuyauterie et attrapa l’une des serviettes qui était ranger sur une étagère.
Tandis qu’elle s’essuyait, elle sentait un nœud s’installer dans son estomac sans s’expliquer pourquoi.

‘‘Lili.’’

Cette sensation de malaise devint presque palpable lorsqu’une personne murmura son prénom.
Elle s’arrêta. Un voyeur ? Impossible, la pièce n’avait pas de fenêtre et la porte n’avait pas de serrure.
Le reflet d’une silhouette sombre se dessina derrière elle sur le miroir embué par la vapeur et elle se retourna pour attraper cet inconnu d’un geste vif.
Mais sa main se referma sur le vide, elle était absolument seule dans cette salle de bain.
La rouquine regarda à nouveau dans la glace accroché au mur, essuyant d’un revers de main la buée.
La silhouette était toujours aussi sombre et imprécise mais elle était toujours là.

‘‘Lili.’’

Son prénom, elle n’arrêtait pas de l’entendre chuchoté par quelqu’un.

Lili : « Qui… Qui êtes vous ? »

Tout à coups, une deuxième ombre, plus petite que la première, apparut à ses côtés.

‘‘Lili réveille toi.’’

Se réveiller ? Mais elle n’était pas endormie.
Mais autre chose la titillait, la voix qui lui demandait de se réveiller était la même que celle de l’enfant nommé Eve dont elle avait la charge.
Ce serait une farce de sa part ? Peut être un faux mur derrière le miroir ?
La rouquine hésita quelques instants puis leva le poing, bien décidé à en avoir le cœur net.
D’un coup sec elle brisa la glace et plusieurs petits morceaux s’était décroché du mur, tombant dans le lavabo qui se trouvait juste en dessous.
Sa main était blessé mais elle ne sentait presque pas la douleur tant son esprit était concentré sur l’étrange phénomène qu’elle avait devant les yeux.
En regardant à travers les morceaux qui étaient tombé, elle pouvait voir Eve qui se trouvait à coté d’un jeune homme. C’était donc bien une blague ?

Lili : « Mademoiselle ? Mademoiselle que faite vous là ? Votre père ne serait pas ravi d’apprendre que vous vous permettez ce genre de facétie. »

L’adolescente était apeurée, presque paniquée, et ce jeune homme à coté d’elle semblait dans le même état.
D’ailleurs son visage ne lui était pas complètement inconnu, elle avait l’impression de le connaître sans pour autant se rappeler où elle l’avait rencontré ni même son nom.

Lili : « Mademoiselle, je vous somme d’arrêter vos plaisanteries, il est tard, vous deviez déjà être au lit ! »

Eve et l’étranger n’arrêtait pas de l’appeler mais elle n’entendait que des chuchotements à peine inaudible.
Elle enleva d’autre morceau de miroir et s’approcha pour essayer de comprendre ce qu’il se passait.
Finalement, c’est la voix de l’inconnu qu’elle parvenait à distingué le plus.

‘‘Ne te laisse pas enchaîner par ton passé.’’

Quant elle entendit ces mots, d’incompréhensible larme lui montèrent aux yeux.

Lili (confuse) : « Que… Qu’est ce que… Z… Zack c’est… c’est toi ? »

Qui était ce Zack ? Elle le connaissait, elle connaissait son nom mais qui était il ?
Tout à coups, les fissures sur le miroir se propagèrent sur le mur, allant du sol jusqu’au plafond, toute la pièce se morcela comme si c’était du verre, et sans prévenir, elle explosa.



Zack : « Lili ! Lili tu m’entend ?! »

La Sacrieuse était à genoux au milieu d’une bulle multicolore.

Lili : « Zack qu’est ce qu… Qu’est ce que je fais là ? »
Zack : « Lili, écoute moi, on doit échanger nos place, dit que tu accepte l’échange ! »
Lili : « Quoi ? Qu’est ce qui se pass.. HAAAAAA !! »

Un éclair de douleur lui traversa l’esprit, lui donnant l’impression qu’on venait de lui fendre le crâne avec une hache.

Zack : « Lili écoute moi ! On n’a plus beaucoup de temps ! »

Sur le mur du fond, la Sacrieuse était en train de se battre contre une statue géante à l’apparence reptilienne.

Eve : « Lili fait lui confiance s’il te plaît. »

D’énorme larmes roulaient sur les joues de Lili, provoqué par la souffrance insupportable. La guerrière avait l’impression que toute la douleur du monde avait décidé de s’en prendre à elle.

Lili (pleurant) : « Je… je.. j’accepte ! »

A peine eut elle prononcé ses mots que le vieux gardien claqua des doigts et les deux personnes eurent échangé leur place en une fraction de seconde.
Le vieillard s’amusait vraiment avec ces jeunes là, pour sûr il y en avait eu d’autre qui étaient arrivé jusqu'à lui mais aucun ne l’avait autant divertit.

Eve se précipita pour soutenir Lili qui s’écroulait sur l’estrade de pierre mais cette dernière ne semblait plus désorientée que souffrante.
Dès qu’elle fut hors de la bulle, tout le mal qu’elle avait ressentit jusque là avait complètement disparu comme si tout cela n'avait été qu'un simple rêve.

Eve (l’aidant à se relever) : « Lili ! Lili tu vas bien ? »
Lili (encore un peu perdue) : « Je… oui mademoiselle… »

Mais la combattante était bien plus inquiète pour le mercenaire qui avait prit sa place.
Qu’avait il en tête pour lui avoir demandé d’échanger leur place ? Un plan ?
Lili connaissait bien ce que Zack appelait ‘‘avoir un plan’’. C’était avant tout un pari risqué avec la chance.
Lili pria intérieurement, elle pria ne pas avoir à vivre la disparition de son ami, elle pria pour que la dame si capricieuse qu’on appel la chance soit du côté du jeune homme en cet instant et elle pria plus fort encore pour que toute cette histoire ait un dénouement heureux.

« Qu’est ce qu… ? »

Sa prière avait dû être entendue et Lili en remercia Sacrieur et toute les autres divinité du monde pour ce qui venait de se passer.
Alors que jusqu'à maintenant, la bulle était paré des couleurs les plus vive, elle était subitement devenu d’un noir profond, cachant à ses yeux son ami prisonnier.
Seule la surprise du gardien des lieux, l’informa que ce phénomène était peut être de bon augure pour eux.
???


Elle était enfin arrivé à destination.
Le voyage fut bref et extrêmement long à la fois, et pour cause, il n’était pas si simple de se rendre en ces lieux, surtout pour quelqu’un de non divin.
Le vent et les éclairs avait également rendu son ascension des plus pénible mais qu’importe, dorénavant, sa survit tiendrait à bien moins qu’un vulgaire voyage par delà les nuages.
Alors qu’elle entrait dans l’énorme tunnel, une masse sombre serpenta le long des parois jusqu'à elle.

« Quitte ses lieux dans l’instant, personne n’est autorisé à entrer. »

La bête gigantesque s’était arrêté à quelques mètres d’elle, sur la paroi de droite, toisant la petite fille avec des yeux jaunes qui brillait tel deux petits soleils.

Salie : « Je suis venue pour le voir, j’ai quelques informations qu’il devrait trouver intéressante. »

Le monstre avança d’un pas dans sa direction, laissant échapper un long grognement rauque de sa gorge.

« Déguerpis humaine ! Il ne fait pas bon pour ta race de te présenter à nos porte en ces temps. »

Salie (restant calme) : « Tant mieux, je n’en suis pas vraiment une. Et je tiens réellement à le rencontrer le plus vite possible. »

La chose se rapprocha encore, laissant la lumière éclairer une partie de son corps massif.
Oui massif était le mot, presque deux fois plus long qu’un Orme centenaire, sa largeur égalait celle d’un couple de Minotoror.
Il était recouvert d’écaille en forme de losange qui devait rendre sa chair impénétrable par une arme.
Les trois doigts de ses pattes étaient armés de griffe acéré qui agrippaient la paroi et ne semblait n’avoir aucune difficulté à transpercer la roche.
Sa tête, elle aussi recouverte d’écaille, surmontait un long cou sur lequel des excroissances osseuses étaient visible de part et d’autre.
Il avait un petit museau carré et deux cornes incurvés sur le sommet de son crâne.

« Je te donne une dernière chance avant de te faire visiter mon estomac humaine. Va t en ! »

Salie ne le voyait pas mais elle devinait que la bête devait également posséder une longue queue car quelque chose fouettait furieusement l’air un peu plus loin dans la pénombre.
Cette fois la fillette n’avait pas l’intention de se répandre en politesse bien que le monstre s’était montré clair. Elle devait le voir.

Salie : « Mène moi à lui, je n’ai pas passer par la tempête et l’orage pour me faire refouler à la porte de son antre par un vulgaire larbin. »

La bête rugit de colère et sa gueule s’abattit sur la fillette, toute dent dehors, avec la détente d’une Cooleuvre qui s’apprête à frapper.
Un être humain normal serait mort en cet instant, d’un simple coup de croc mais comme elle l’avait dit elle même, elle n’en était pas vraiment un.
La bête vit ses mâchoires totalement immobilisé par les petites mains de l’enfant et malgré toute la force que le monstre mobilisait pour fermer sa gueule, il n’y parvenait pas.
D’un ample mouvement de bras circulaire, Salie retourna la tête de son agresseur, sans même fournir un quelconque effort.
Le cou et tout le reste du corps de l’animal suivit la rotation, les griffes de ses pattes lâchèrent alors leurs prises et le géant s’écroula sur le sol dans un vacarme assourdissant.
La fillette en manteau s’avança jusqu'à l’œil du monstre et lui parla d’une voix calme, en prenant soin de détacher chacun de ses mots.

Salie : « Maintenant conduis moi jusqu'à lui, ou je te promet que je t’arrache la tête de mes mains. »

Pour lui c’était la première fois qu’il ressentait une peur pareil.
Oui, ce petit bout d’humain serait bien capable de le tuer.
Jamais elle n’avait trembler, jamais elle n'avait baisser les yeux, elle était même allé jusqu'à lui tenir tête et comble de tout, elle l’avait mit à terre avec une facilité déconcertante.
La bête se releva et fit claquer plusieurs fois sa mâchoire dans le vide, comme pour être sûr qu’elle fonctionnait toujours.
Une fois rassuré, le monstre fixa de nouveau l’enfant avec ses yeux jaunes.

« Suis moi… »

L’animal s’enfonça dans le tunnel sombre suivit de Salie.
Petit à petit, les pupilles de la fillette s’adaptèrent à l’obscurité et elle fut plus à même de détailler ce qui l’entourait.
En fait, c’était un véritable dédale dans lequel ils se déplaçaient et n’importe qui pourrait se perdre facilement en ces lieux.
Après de longues minutes de marches dans ce labyrinthe, ils arrivèrent finalement dans une grotte qui ne semblait n’avoir ni fond ni plafond.
Le tunnel s’arrêtait subitement devant un gouffre sans fin.

« Attend ici. »

Grogna la bête avant d’escalader le mur de gauche et de disparaître dans la pénombre du plafond.

Il ne fallu guère longtemps avant qu’un puissant rugissement ne retentisse et se répercute en écho sur les parois de la caverne.
Quelque chose de gigantesque descendit depuis le haut, donnant de puissant battement d’aile.
Le cheveux de Salie volait en tout sens à chaque battement et son rythme cardiaque s’accélérait à mesure que le maître des lieux approchait, elle n’avait pas le droit à l’erreur.
Finalement, celui qu’elle était venu voir se retrouva à son niveau.
Ses pattes griffus s’accrochèrent à la roche et ses ailes se replièrent dans son dos.
Il était énorme, presque trois fois plus gros que son congénère.
Même dans ses souvenirs, ce titan ne lui avait pas paru aussi menaçant qu’à l’instant.
Son long cou se tendit vers l’avant et il approcha son museau allongé du petit être.

« Je n’ai pas de temps à t’accorder humaine, parle vite avant que je mette fin à ton existence. »

Salie déglutit difficilement mais conserva son calme.
Cette fois elle était face à lui et malgré toute la puissance dont elle pouvait disposer, jamais elle n’aurait la moindre chance de survie contre un ennemi pareil.

Salie (choisissant soigneusement ses mots) : « Je sais que votre protégé à disparu et il se pourrait que j’ai des informations à ce sujet. »

« TU SAIS OU IL SE TROUVE ?! »

Le monstre s’était engouffré dans le tunnel à l’assaut de la fillette et Salie dû bondir en arrière pour ne pas finir écraser sous ses pattes.
Une petite pierre fit trébucher le petit bout d’humain qui se retrouva les fesses par terre, à la merci de l’animal.
Heureusement pour elle, celui ci réussit apparemment à reprendre le dessus sur ses instincts et la bête approcha sa gueule si près de Salie, qu’elle pouvait sentir l’odeur de souffre qui s’en échappait.

« Dit moi où il se trouve sinon je te tue sur le champ. »

Salie (essayant de ne pas laisser transparaître sa peur) : « Je… je vous dirais où il est retenu en échange d’un simple service. »

Les yeux du monstre se mirent à briller telle des rubis rougeoyants venu de l’enfer.

« Tu raccourci ton existence à chaque parole humaine. »

Sa voix transpirait une haine sans borne.
La gorge de l’animal se contracta et quelque chose remonta jusque dans sa gueule entrouverte, laissant s’échapper d’immenses flammes jaune qui éclairèrent le tunnel.
L’humaine jugea qu’il fallait jouer le tout pour le tout.

Salie : « Si... Si vous me tuez maintenant, il sera trop tard pour le sauver et tout ce que vous aurez fait aura été vain ! »

Les pupilles de l’animal ne devinrent plus que de fine fentes.
Il semblait en plein dilemme pour savoir s’il allait tuer cette humaine tout de suite ou lui arracher un ou deux membres juste avant.
Finalement, la bête releva sa tête, ouvrit sa gueule et la referma violemment, éteignant d’un coup, le brasier qu’elle contenait.

« Que souhaite tu ? »

Parvint il à articuler d’une voix emplis de colère.
Salie reprit un peu de contenance et se remit sur ses pieds, apparemment le maître des lieux était disposer à écouter sa proposition ce qui lui laissait une chance de sortir d’ici vivante.

Salie (époussetant son manteau) : « Là où vous retrouverez celui que vous chercher, vous rencontrerez un jeune homme, le fils d’un de vos vieux amis, je souhaiterais que vous le mettiez au courant du pacte qui existe entre sa famille et la votre. »

« Et qu’est ce qui justifie un tel acte de charité ? »

Grogna le monstre.

Salie : « Rien de particulier, je veille sur mon protégé tout comme vous veillez sur le votre. »

Les griffes de la bête lacérèrent le sol d’impatience et il rapprocha sa tête de la fillette.

« C’est entendu, je mettrais le fils de Naga au courant du lien qui nous unis. Maintenant révèle moi enfin où il se trouve. »

Elle avait réussi.
Désormais, le but qu’elle s’était fixé n’était plus si éloigné, très bientôt, elle pourrait prendre la place qui devrait être la sienne.
Salie s’approcha de l’énorme dragon rouge et lui révéla l’endroit où était retenu captif l’un des siens.
La fin des épreuves


Contrairement à ce qu’avait vu Eve et Lili jusque là, des souvenirs nets et précis, ceux qui défilaient sur le mur n’avait rien à voir.
Tout était flou, brouillé, les voix se mélangeaient et les paroles s’entremêlaient, même les personnes semblait se superposer les unes sur les autres.
Un vieillard jouait avec un enfant pendant la journée et en même temps, des jeunes personnes traversaient un bois de nuit.
L’herbe verte de la première scène se confondait avec celle grise et desséché de la seconde et le soleil ne faisait qu’un avec la lune.
L’enfant s’appelait Zack, c’était donc bien ses souvenirs mais alors comment expliquer les autres personnage qui ne semblait n’avoir rien de commun avec leur ami ?
Il y avait des rires, beaucoup de rire, le petit Zack s’époumonait à chaque fois que la balançoire sur laquelle il était assis prenait de la hauteur.
Le vieil homme était derrière le petit garçon, adossé contre l’arbre où la balançoire était accroché, poussant l’enfant à chaque fois qu’il passait devant lui.
Et par dessus eux, il y avait ces quatre jeunes gens, trois homme et une femme semblait il mais Lili ne pouvait pas distinguer clairement leurs traits tant ils étaient entouré par l’obscurité.
Ils avançaient à pas feutré, comme si le moindre bruit aurait pu les mettrent dans une fâcheuse posture.
L’un chuchota quelque chose aux trois autres mais les rires du petit garçon couvrit sa voix, cependant, le groupe s’immobilisa.

Tout à coup, l’image disparu complètement et le silence revint l’espace d’un instant, laissant transparaître une minuscule bruit.

*Criisp*

On aurait dit quelque chose qui se fissure mais ni Lili, ni Eve n’arrivait à savoir ce que c’était.
Avant qu’elles ne se mettent à chercher d’où cela provenait, leur attention fut attiré par les tourbillons qui se formaient sur le mur.

En fait ce n’était pas des tourbillons, c’était Zack.
Il avait beaucoup grandit, pour être précis, il avait l’apparence d’aujourd’hui, et les filles en déduisirent que ce souvenir devait être très proche.
Mais ce souvenir était étrange, aucune des deux ne reconnaissaient le Zack qui faisait tournoyer son épée avec une violence sans pareil.
Il se trouvait dans un endroit sombre, dépourvu de lumière, et il se battait, seul contre tous, seul contre une horde entière, une horde de petits bonshommes armés de pioche et de pelle, ayant une petite bougie juché sur leur casque.
Son épée brillait intensément à chaque fois qu’il prenait une vie, juste avant de la faucher.
Tout n’était que cris, râles et hurlements.
Zack tranchait encore et encore sans faiblir, s’acharnant parfois plus que de raison sur l’une de ses victimes, puis repartait à l’assaut avec toujours plus de férocité. Rien ne semblait arrêter sa folie meurtrière et seul l’absence d’ennemi et de toute vie aux alentours y mit fin.

Subitement un pied énorme s’écrasa sur lui mais cela ne sembla pas l’affecter.
En fait ce pied le traversa sans le toucher et les spectatrices comprirent qu’un autre souvenir se superposait par dessus le premier.
Zack restait debout, immobile, tandis qu’autour de lui un autre combat faisait rage.
Lili ne mit que quelques secondes pour comprendre que c’était les trois hommes du souvenir précédent qui était entré en scène et encore moins pour découvrir où celle ci se déroulait.
Les trois comparses se trouvaient dans la salle des statues et luttaient contre trois d’entre elle.
Seul la femme du groupe était absente et la Sacrieuse ne doutait pas qu’elle avait dû subir le même sort qu’Eve en arrivant sous la montagne.
Elle reconnut immédiatement la première statue, celle du guerrier de feu, mais cette fois, le crocodile géant manquait à l’appel, remplacé par la grande femme qui pleurait et la statuette de petite fille.
Bien que l’image ne soit pas nette, le combat n’en restait pas moins titanesque.
L’un des combattants humains semblaient être un disciple d’Osamoda au vu du petit dragonnet rouge qui l’accompagnait et qui crachait des geysers de flamme, concurrençant directement ceux de la statue du guerrier en armure.
Le second était un homme véloce et agile. Il courait, sautait, rebondissait avec une grâce et une vitesse supérieur à celle de la rouquine et son immense épée fendait l’air à une vitesse phénoménal malgré sa taille, tailladant la pierre et le marbre comme du beurre.
D'ailleurs, la grande épée noire qu’il maniait ressemblait comme deux gouttes d’eau à celle de son ami Zack.
Quand elle reconnu le dernier guerrier comme un disciple de Sadida, Lili eut un pincement infiniment douloureux au cœur.
Celui qui faisait sortir du sol des véritables murs de ronce en un claquement de doigt, qui, d’un mouvement de main, lançait des filets de liane pour immobiliser ses ennemis, cet homme là, elle pouvait le reconnaître entre mille.
Joshua, c’était Joshua, le vieux fleuriste qui habitait le village de son enfance.
Que faisait il là ? Et surtout que faisait il dans les souvenirs de Zack ?
Les trois hommes se démenaient comme des beaux diables mais plus encore, il y avait une coordination parfaite entre eux.
Les trois statues avaient beau lancer des attaques simultanées, les compagnons d’armes s’épaulaient, se protégeaient, combinaient leur attaque avec une précision sans faille.
Depuis combien de temps se connaissaient ils ? Depuis combien de temps se battaient ils ensemble pour atteindre un tel niveau d’entre aide ?
Alors que le dragonnet exultait son souffle incandescent contre la statue du guerrier, son maître aboya quelque chose d’incompréhensible et le petit bûcher sur patte fit volte face aussitôt et cracha deux boules de feu en direction de Joshua. L’attaque de la créature endigua un jet d’eau qu’avait lancé la statue de la femme en pleure.
A ce moment, l’invoqueur se retrouva à la merci du guerrier de feu mais il ne semblait pas inquiet, et pour cause, l’ennemi n’eut pas le temps d’attaquer que l’homme à l’épée noir, qui se battait jusqu’alors contre la fillette de pierre, bondit à l’assaut du géant, laissant le soin à Joshua d’immobiliser son précédent adversaire à l’aide d’une paire de ronce.
Tout le combat était régit sur ce rythme, ils se couvraient les uns les autres, soutenant l’attaque de celui qui avait la possibilité de porter un coup.
Au milieu de la bataille, Zack était toujours immobile, puis il s’approcha de l’un des cadavres adossé contre le mur.
C’était le vieillard qu’elles avaient vu dans le souvenir précédent, il était plus vieux mais reconnaissable malgré les années ou le sang qui maculait son visage, ou même encore les tâches sombres qui parcouraient son corps.
C’était donc cela qui s’était passé lorsque Zack disait avoir tuer son grand père ?
Puis comme précédemment, toute la scène s’effaça, et le silence revint.

« Qu’avait vous fait malheureux ! Qu’avait vous fait ? »

La voix du gardien des lieux ramena les deux spectatrices à la réalité.
Il se tenait juste devant la sphère et semblait hésiter à la toucher, comme s’il craignait qu’elle ne se brise.
C’était pourtant ce qui était en train de se produire, en fait, le petit bruit de tout à l’heure provenait de la bulle.
Elle était devenu entièrement noire mais on pouvait voir sur la surface des petites fissures se former, et s’agrandir, laissant filtrer une lumière blanche qui provenait de l’intérieur même de la sphère.
Les parois de cette dernière s’était même misent à vibrer de plus en plus fort, comme si la bulle allait bientôt exploser.
Des voix s’élevèrent derrière les deux femmes et elles reportèrent leur attention sur le mur.
La scène était nette cette fois.
Il faisait nuit et Lili, comme Eve, reconnurent la cascade du temple de Sacrieur derrière les trois silhouettes.
C’était de nouveau les trois hommes et on pouvait lire une infinie tristesse sur leur visage.
Il ne fallait pas être devin, la jeune femme manquait toujours à l’appel.
Ils étaient face à face mais aucun ne disait mot, laissant un lourd, très lourd silence peser.
Finalement c’est l’Osamada qui prit la parole.

??? : « Qu’est ce que tu vas faire ?… »

Il s’adressait visiblement au Sadida et celui ci mit un moment avant de répondre.

Joshua : « Après tout ça… nous… Elli et moi… on avait décidé de s’installer dans un petit village dans les plaines des Scarafeuilles… je pense que… je vais quand même y aller… »

La voix de Joshua était un peu éraillé comme s’il se retenait de fondre en larme.

??? : « On te reverra ? »
Joshua : « Si vous passez à Scarafol oui… c’est là bas que j’irais m’installer… ‘‘Grinands’s Bouquet’’… je crois qu’elle aurait aimer… »

Le troisième eu un petit sourire triste.

??? : « Oui… je suis sûr qu’elle aurait apprécié. »

Un nouveau silence tomba entre les jeunes gens, ce qui donna à Lili un instant de réflexion.
Ce n’était pas un hasard si elle portait le même nom que celui de la boutique de fleur qu’avait l’intention d’ouvrir le Sadida.
En fait, ce nom avait fait partit des souvenirs joyeux de son enfance, et lorsqu’on l’a recueillit à l’orphelinat du temple de Sacrieur, c’est ce nom de famille qu’elle donna comme étant le sien.
Finalement, l’Osamoda tendit sa main à son ami.

??? : « Alors je te dit au revoir Josh’… et bonne chance. »
Joshua (lui serrant la main) : « Merci Kargh. Prend soin de toi. »
??? (lui tendant aussi la main) : « On passera te rendre visite une fois tout ceci terminé. »
Joshua : « Merci, à toi aussi Vlad. Faite attention à vous tout les deux. »

Alors que le Sadida allait prendre congé de ses deux amis, la scène sembla ralentir jusqu'à s’immobiliser complètement, puis, d’abord lentement, le souvenir remonta en arrière.

« Noooon ! C’est n’est pas possible ! »

Avec une vitesse vertigineuse tout ce que les deux femmes venaient de voir défila en sens inverse, tandis qu’une intense lumière provenait de derrière elles.
Lili et Eve se retournèrent et virent que la boule tremblait de toute part, tandis qu’un grondement inquiétant se faisait entendre.

Finalement, la sphère noire explosa en silence, propulsant des morceaux dans toute la salle.
Craignant pour la vie d’Eve, la rouquine avait fait barrage avec son propre corps pour la protéger des débris mais ceux ci la traversèrent sans même lui faire de mal.
Au milieu de l’estrade, Zack était à genoux protégeant sa tête avec ses bras.
Lili (accourant pour relever son ami) : « Zack ! Zack tu te sens bien ? »

Le jeune homme sentant les mains de Lili essayer de le soulever se laissa faire.

Zack : « Oui, oui. Rien de bien pire qu’une simple migraine. »

Eve avança timidement vers le mercenaire mais celui ci lui lança un regard qui signifiait qu’il allait bien, avant de se diriger vers le gardien des lieux qui était assis sur l’une des marches de l’estrade, juste après avoir ramassé et rattaché son épée dans son dos.
Le vieillard tenait entre ses mains l’un des nombreux morceaux de la sphère brisé et le regardait d’un air infiniment triste et abattu.
Zack ouvrit la bouche mais avant même qu’il ne puisse prononcer un mot, la créature magique prit la parole.

« C’est fini… Elle est détruite… »

Zack : « Je suis désolé vieil homme… »

De quoi était il désolé au juste ? D’être en vie ? D’avoir juste cherché à survivre ?
Non, il n’était pas vraiment désolé mais le petit vieux avait l’air complètement anéantit.

« L’épreuve de la montagne est terminé, vous avez réussi… et désormais, ces lieux non plus de raison d’être… »

Alors qu’il terminait sa phrase, un énorme bloc de pierre se fracassa sur le sol un peu plus loin dans la grande salle, tandis qu’un profond grondement commençait à retentir.
Il ne fallut que quelques secondes avant que les gigantesques colonne ne commence à s’effriter et que le sol ne se mette à trembler.
La montagne s’effondrait sur elle même.
Sans attendre la Sacrieuse attrapa la main de l’adolescente et commença à dévaler les marches quatre à quatre.
De toute part des morceaux de roche tombaient du plafond et s’écrasaient ça et là.

Lili (se retournant vers son ami) : « Zack ! Il faut sortir d’ici ! »
Zack : « Attend, je dois savoir ! »

Le mercenaire se plaça face au vieil homme et l’attrapa par les épaules.

Zack : « Dit moi vieillard, dit moi où se trouve la prochaine étape ? »

La créature magique baissa les yeux sur la fille aux cheveux bleu qui se tenait en bas des marches.

« La petite… elle sait où allez, je le lui ais montré... J’ai ré-ouvert l’entrée, vous pourrez vous échappez en retournant sur vos pas.»

Zack se retourna à moitié et regarda Eve.
Voilà qu’il venait de lié une personne de plus à son destin, à son choix égoïste, à celui de sa vengeance.

Zack (refaisant face au gardien) : « Viens avec nous, il est inutile que tu meurs ici. »

Un large, très large sourire s’affiche sur le visage ridé du bonhomme.
Décidément, ces jeunes gens étaient vraiment divertissant et il était vraiment dommage qu’ils ne puissent rester encore un peu.

« Tu devrais fuir jeune homme, moi, je fais déjà partie de cette montagne. »

Doucement, le vieillard souriant se transforma entre les mains du mercenaire, ne redevenant plus qu’une vulgaire stalagmite.
Tout à coup, Zack fut tiré en arrière par Lili qui lui avait agrippé par le bras.

Lili : « Zack ! Pas le temps de traîner ! Bouge toi !! »

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et l’entraîna jusqu’au bas des marches où l’adolescente attendait.

Eve : « Lili, par où doit on aller ?! »
Zack (devançant les deux femmes) : « On retourne sur nos pas ! L’entrée est à nouveau ouverte ! »

Lili et Eve emboîtèrent aussitôt le pas au mercenaire et tout les trois s’engouffrèrent dans le couloir.
Ils leur fallu moins d’une minute pour atteindre la salle des statues, la peur leur donnant une vitesse insoupçonné.
Tandis qu’ils la traversaient, Zack ne put s’empêcher de regarder avec une pensée triste les statues immobiles qui attendaient leur destruction prochaine.
Pourquoi ce sentiment ? En fait ce n’était pas une réel tristesse, mais quelque chose d’indéfinissable, un pincement au cœur qu’on ne peux expliquer.
Qu’importe, il devait se concentrer sur une seule chose, sortir d’ici avant que tout ne s’écroule.
La course effrénée continua jusqu’au croisement et les trois compagnons suivirent le cours d’eau et entrèrent dans le dernier couloir qui les ramèneraient à l’entrée.
De sourds et longs retentissaient derrière eux, sortant des autres tunnels, et même les parois de celui qu’ils traversaient commençaient à se fendre, laissant des pans de mur et de plafond s’effondrer.

Lili : « La sortie ! On y est presque !! »

Loin devant eux, le bout du tunnel s’annonçait, ils ne leur restait plus que quelques dizaines de mètres à parcourir.
Zack et Eve couraient côte à côte, Lili devant eux.
C’était maintenant au tour du sol de trembler de plus en plus fort, tandis que d’énorme morceaux de pierre tombaient de toute part.

Eve : « Zack attention !! »

Un rocher de la taille d’un homme venait de se détacher du plafond.
Sans s’arrêter de courir, le mercenaire attrapa son épée accroché dans son dos, espérant avoir le temps de couper la pierre en deux mais il était bien trop tard, il allait se faire écraser.
Du moins c’est ce qui aurait du se produire si le rocher n’avait pas ‘‘rebondit’’ dans le vide pour s’écraser dans la petite rivière.
A ses côtés, Eve trébucha, vidé de ses forces pour avoir réussi à dresser un bouclier protecteur autour de son ami juste à temps.
Elle allait s’étaler sur le sol mais quelque chose l’attrapa par la taille, l’empêchant de chuter.

Zack : « C’est pas le moment de tomber princesse ! »

Le mercenaire porta l’adolescente sous son bras comme un vulgaire sac de pomme de terre et se rua de plus belle vers la sortie.

Il n’était pas question de mourir maintenant, de la sorte, dans cet endroit.
Le jeune homme avait trop à faire encore, et, sans savoir pourquoi, au plus profond de lui, commença à naître un furieux désir.
Après tout ce qu’il venait de vivre, il savait qu’il y avait une chose qu’il voulait faire, et c’est ce qu’il ferait une fois sortit de ce mauvais pas.
Oui, une fois sortit d’ici, il essayerait de retrouver ceux qu’il avait abandonné, une fois hors de cette montagne, il voudrait revoir Luna.

Plus que vingt mètres mais il ressentait des points de côtés.
Plus que quinze mètres mais ses poumons étaient en feu.
Plus que dix mètres mais ses jambes semblaient de plus en plus lourdes.
Plus que cinq mètres mais la jeune fille sous son bras le ralentissait.

*Brôôôôôôm*

L’entrée s’écroula et toute la montagne sembla vibrer.
Mais il n’y eu pas de tremblement de terre ressentit par les promeneurs, pas de grondement assourdissant entendu par les montagnards environnant.
Non, il n’y eu qu’un vacillement de la montagne que tous, ou presque, considérèrent comme une simple illusion d’optique.
Seul les trois personnes allongés au pied de celle ci savait réellement ce qu’il s’était passé.

Eve (se relevant à moitié) : « On… On est vivant ? »

Zack et Lili se trouvaient à ses côtés mais aucun d’eux ne répondit, ils se contentèrent de lui adresser un simple sourire en reprenant leur souffle.
L’adolescente se rallongea sur le dos, soupirant de soulagement.
Puis Eve émit un petit rire, d’abord timide puis plus confiant, imité très rapidement par les deux autres.
Ils riaient, pour la simple et bonne raison qu’ils s’en étaient tous sortit et qu’importe ce qu’ils venaient de vivre, ils étaient sauf.
Ils étaient tout les trois en vie, tout les trois allongés dans l’herbe près des buissons et d’un ruisseau, au pied d’une montagne, fatigué par une course folle et des épreuves qui défiaient l’entendement, mais ils étaient en vie.
/HRP

Bien le bonjour tout le monde.
J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne suis pas venue, et d'après mon dernier message il semblerait que ce soit effectivement le cas. ^^'
Le pire c'est que j'ai même pas de super excuse pour justifier ma trop longue absence :/
Peu de temps et quand j'avais le temps... je bossais sur autre chose ;p
M'enfin ça s'arrange un peu et j'ai quand même bien envie de finir cette (longue) histoire, surtout que la fin n'est pas toute proche. ^^'
Un petit paragraphe pour se remettre en jambe mais préparez vous, les prochains vous tiendront en haleine (du moins je vais tout faire pour).
Bonne lecture

/HRP


Retrouvaille




Zack, Lili et Eve retournèrent à la cascade du temple.
L’adolescente ne semblait pas vraiment réaliser à quoi ils venaient tous d’échapper, ou peut être faisait elle semblant en bombardant de questions la pauvre Lili sur son combat dans la salle des statues géantes.
Marchant en tête du petit groupe Zack laissait aller son esprit à de sombre pensées.
Et si l’un d’entre eux n’avaient pu en réchapper ?
Il n’osait imaginer ce qui se serait passé, il ne pouvait que se poser la question et ressentir une monstrueuse boule de malaise dans le creux de son estomac.
Sa vengeance était elle à ce point si importante pour risquer la vie de ceux qui l’accompagnait ?
Bien sûr que non, rien à ces yeux ne pouvait justifier cela.
Pourtant, il essayait de se convaincre, de se convaincre que depuis longtemps il y avait plus qu’une simple histoire de vengeance dans la quête qu’il avait entreprit.
Bien entendu il voulait retrouver l’homme qui avait causé la mort de son grand père adoptif mais depuis peu cela avait prit une étrange tournure.
Il savait qu’Amal recherchait des objets du même type que l’épée d’or qu’il avait volé pour lui dans ce manoir d’Astrub.
Cela l’avait mener jusqu'à Sufokia mais l’objet qui devait s’y trouver, une amulette, avait depuis longtemps disparu.
Puis il y a eu la montagne, même s’il n’avait découvert aucune trace d’un quelconque rapport avec l’épée d’or, il savait que tout était lié.
Lié par la grande lame noire dans son dos, celle qu’il avait acquis pour une misère auprès de Deudoiné, un forgeron d’Astrub.
Une énorme épée qui pouvait se vanter de trancher presque n’importe quoi et qui semblait avoir une volonté propre.
Et des souvenirs.
Combien de fois, lui a t elle parlé à travers ses songes, en lui faisant vivre des choses qui semblaient déjà s’être produite.
Quelqu’un s’était déjà mis à la recherche de ses objets par le passé, et il était en train de marcher dans les traces de cet inconnu.
Tout cela était il vraiment le fruit du hasard ?

Eve : « Zack ? »
Zack : « Oui ? »
Eve : « Qu’est ce que tu as depuis tout à l’heure ? Tu fais la tête ? »

Zack : « Non non, je me disais juste qu’on allait bientôt se dire au revoir maintenant que tout est fini. »

Eve fit aussitôt la moue mais elle savait très bien qu’elle n’aurait désormais plus son mot à dire et qu’elle ne pourrait également plus continuer de suivre Zack.

Lili (posant sa main sur l’épaule de l’adolescente) : « Allons mademoiselle, je suis sûre que nous reverrons Zack tôt ou tard, n’est ce pas ? »
Zack : « Evidemment, lorsque j’aurais terminé je viendrais vous rendre visite. »
Eve : « Tu sais même pas où j’habite ! »
Zack (lançant un regard moqueur à la fillette) : « Bah, si tu reste aussi caractérielle que maintenant j’entendrais bien tes hurlements où que je me trouve dans la région. »
Eve : « Moi ?! Caractérielle !? »


Préférant éviter une volée de coup de pied au derrière, Zack se mit à trotter aussitôt imité par la jeune fille en furie et sa servante.
Lorsqu’ils arrivèrent enfin devant le temple caché de Sacrieur, l’épéiste s’arrêta sans prévenir, manquant de se faire percuter par ses deux poursuivantes.
Curieuse de connaître la raison de cet arrêt brutal, Eve jeta un œil par dessus l’épaule du jeune homme.
Au bord de la rivière était assise une jeune femme brune qui laissait ses pieds nus tremper dans l’eau, derrière elle, un homme, disciple d’Osamodas à en croire la queue qui lui sortait du pantalon et avec laquelle un petit sanglier s’amusait, et enfin, adossée contre un arbre, une Ecaflip.
Ces trois personnes restaient immobiles, le regard braqué dans leur direction.

Eve : « Tu les connais ? »
Zack (se retournant à moitié) : « Attendez moi là. »

L’homme à la grande épée noire alla à la rencontre des trois inconnus mais seule la disciple d’Ecaflip s’avança dans sa direction.
A chaque pas qu’il faisait, Zack imaginait un scénario différent où sa vie n’allait pas excéder les cinq prochaines minutes, après ce qu’il avait fait, elle devait lui en vouloir terriblement.

Lorsqu’il fut en face de la jeune chatte, il ne sut quoi dire, ou plutôt il savait, trois simples mots, mais qui ne devait pas peser lourd par rapport à toute la rancœur de celle qu’il avait en face de lui.
Elle ne dit pas un mot non plus, elle se contenta de lever sa patte et de l’abattre sur la joue de l’épéiste.
Une baffe à vous décoller la tête des épaules, une baffe punitive, qui vous reste graver en mémoire.
Le bruit de la claque était tellement fort qu’on aurait cru qu’un gamin venait de faire exploser un Tofu en lui glissant une fée d’artifice dans le derrière.
Zack en serait tomber par terre s’il ne s’était pas attendu à un traitement de la sorte.

Zack (baissant la tête) : « Je… je suis désolé… »
Luna : « Bien sûr que tu es désolé, t’es trop stupide pour être autre chose que désolé… »

L’Ecaflipette s’avança doucement et se blottit contre le torse de celui qui venait de recevoir son courroux.

Luna : « Si jamais… si jamais tu t’avise de refaire un truc pareil, je t’en collerais une dix fois plus forte… »

Zack avait du mal à imaginer subir dix fois plus sans mourir et cela lui arracha un petit sourire malgré la douleur cinglante sur sa joue.

Zack : « Pardonne moi… »


Par dessus Luna, le jeune homme put apercevoir Sarah et Julien qui lui souriait.
Zack se rendit compte à quel point il avait été bête, stupide comme disait Luna, stupide de croire qu’il pouvait s’en aller de la sorte sans que ses amis ne se mettent immédiatement à sa recherche, après tout il aurait fait exactement la même chose.

Lili : « Et si tu nous présentait tes amis ? »


Luna s’écarta de la poitrine de Zack et effaça le petit sourire de soulagement qu’elle avait aux lèvres d’avoir retrouver ce crétin qui jouait les héros.
Derrière lui, se trouvait une femme avec une longue chevelure rousse qui lui tombait en cascade sur les épaules et à moitié caché dans son dos, une adolescente avec de magnifique yeux vairons.

Le soleil n’avait passer la mi journée que depuis peu, aussi Sarah proposa de partager le repas de midi pour faire plus ample connaissance, ce que Lili et Eve acceptèrent aussitôt.
Frôler la mort ça creuse.
Au menu salade de Champ Champ, celle dont Luna raffole tant, et du museau de Sanglier en vinaigrette, ce qui fit tomber le petit Beryl dans les pommes déclenchant une hilarité générale.
Ce fut surtout les filles qui papotèrent allègrement, Zack et Julien ne participaient que ponctuellement, ça parlait goût et couleur, habits et coupe de cheveux, des banalités qui faisaient oublier le temps du repas tout leurs soucis.
Les garçons furent de corvée de vaisselle mais cela se résuma à donner les restes de salade au petit marcassin qui semblait lui aussi apprécier les Champ Champ.
Un peu à l’écart des filles, Zack se sentit un peu plus à l’aise pour parler.

Zack : « Tu m’en veux ? »
Julien : « Non, à vrai dire, je crois que seule Luna t’en a voulu. Sarah semble être d’accord avec moi quand je pense que tu as cru faire ce qui est juste. »
Zack : « C’est ce que je croyais en effet… »
Julien (avec un petit sourire) : « Et puis même si je t’en voulais je pense que tu as largement été puni, non ? »
Zack (effleurant sa joue) : « J’espère bien, je survivrais pas à ça une seconde fois. »

Les deux garçons restèrent silencieux quelques minutes, regardant Beryl frétiller de la queue à chaque bouché de champignon qu’il avalait, puis l’épéiste posa enfin la question qui lui brûlait les lèvres depuis tout à l’heure.

Zack : « Au fait… comment vous avez fait pour me retrouver ? »

Julien (désignant le cochonnet d’un signe de tête) : « Ha ça, on le doit au petit pisteur que tu as devant toi et aussi un peu grâce à toi. »
Zack : « Comment ça ? »
Julien : « Beryl possède le flair le plus développé de la bande. On avait perdu ta trace au Zaap de Sufokia et on ne l’a retrouvé que lorsque nous sommes retourné à Astrub. Sarah se doutait que tu repasserais peut être par là, pour rendre visite à Salie par exemple. »
Zack : « Il peut mémoriser l’odeur de quelqu’un aussi facilement ? »

Julien attrapa le sac à dos le plus proche et farfouilla dedans avant d’en sortir une veste un peu usée.

Julien (la lui tendant) : « Je crois que c’est à toi. Tu nous l’avais laisser avant de partir sans rien dire, c’est ce qui nous a permis de te retrouver. »
Zack : « Si je m’était douté que ça vous permettrait de me pourchasser à travers toute la région. »
Julien : « Tu sais que si Luna t’entendait elle penserait que tu n’es pas content qu’on t’ai couru après ? »

Zack souris et récupéra sa veste, celle là même qu’il avait glisser sous la tête de son ami lorsqu’il l’avait retrouvé inconscient après l’épisode de Sufokia.
Il l’avait oublié mais maintenant il se souvenait pourquoi il avait prit celle ci en particulier parmi la demi douzaine accroché dans la penderie de la maison de son grand père.
C’était la préféré du vieux mineur.
« Il passera mille ans avant que j’en porte une autre que celle ci. » disait il malgré l’usure du temps qui laissait sa marque sur l’habit.
Elle n’avait pourtant rien de bien particulier.
De couleur beige foncé qui s’éclaircissait au niveau des avant-bras, des manches longues, deux poches extérieur et une intérieur, peut être un peu plus lourde qu’une veste ordinaire mais c’était dû au fait que la doublure était renforcée par une autre couche de cuir.
Elle devait être chargée de souvenir pour que son grand père y tienne tant et c’était également l’un des raisons qui l’avait poussé à la prendre.
« Il n’y aura que lorsque tu seras un homme que je te permettrait de la porter, et maintenant file manger ta soupe ! »
Zack ne savait pas s’il était devenu un homme, comme le lui rabâchait le vieux bonhomme, mais en attendant de le savoir il avait décidé de la porter en essayant de s’en montrer digne.

Zack : « On rejoint les filles ? J’ai encore une chose ou deux à demander à Eve avant qu’on se sépare. »

Beryl avait fini son repas et Julien n’y vit pas d’objection.
Ils rangèrent rapidement les ustensiles de cuisine et rejoignirent le petit cercle qu’avait formé le reste du groupe.
Comme précédemment, les filles discutèrent sans faire vraiment attention aux garçons jusqu'à épuiser une bonne partie des sujets de conversation possible.
L’après midi était bien avancé quand il fut énoncé leur séparation.
C’était le moment où le départ allait bientôt sonner, ce moment où tout le monde reste silencieux et apprécie l’instant présent, laissant le bruit de la cascade et le gazouillis des oiseaux parler pour eux.

Zack : « Eve… avant que tu ne reparte j’aimerais savoir quelque chose… »
Eve : « Oui ? »
Zack : « Le gardien de la montagne… avant de disparaître il m’a affirmer qu’il t’avait dit où aller… j’aimerais… j’aimerais savoir ce qu’il t’as dit. »

Luna, Sarah et Julien se lancèrent un regard interrogateur mais gardèrent le silence.
On aurait dit que l’ambiance était devenu soudainement plus lourde, solennel presque, comme si ce qui allait être révélé allait être important pour le jeune épéiste.
Eve baissa les yeux dans un premier temps, cherchant à remettre sa mémoire dans le bon ordre, à choisir les bons mots pour expliquer ce qu’elle avait vue.

Eve : « Pour être exacte, il ne m’a rien dit. Il a fait quelque chose.. et… c’était comme si j’était présente dans des sortes de.. souvenirs. »

Elle marqua une pause puis reprit.

Eve : « La première chose que j’ai vu c’est lorsque la montagne fut aménagée… de nombreuses personnes creusèrent les galeries qu’on a traversé et plus encore. J’ai vu… tout les pièges qui y furent érigés… et ceux qui y succombèrent… »

Lili posa une main compatissante sur l’épaule de l’adolescente.
Si il y a bien une chose à laquelle elle aurait voulu que sa protégée échappe était la confrontation avec la mort.
Les autres restaient silencieux, attendant la suite.

Eve : « La grande salle où se trouvait la sphère magique fut construite en dernier, et à l’époque de sa création c’était une sorte de salle de cérémonie. J’ai vu des hommes et des femmes dans cette salle, portant tous la même tenue, une grande robe à capuchon, blanche, avec un dessin sur le devant. Ils étaient à genoux et semblait prier, les mains jointes, ils vénéraient un objet qui se trouvait sur la même estrade que la sphère, une sorte de heaume doré… (marquant une courte pause) Je ne sais pas si ça peut t’aider mais le dessin représentait une ligne droite verticale surplombée d’un cercle, à l’intérieur de celui ci il y avait un triangle dont les pointes dépassaient du cercle. »

L’épéiste fit ’’non’’ de la tête.

Zack : « Qu’as tu vu d’autre ? »
Eve : « Après ça ce n’est plus très cohérent, j’ai l’impression qu’il manque des morceaux de… souvenir mais je pouvais voir le nombre de gens en costume blanc qui diminuait petit à petit. Je ne sais pas pourquoi ils ont disparu mais ils étaient de moins en moins nombreux dans la grande salle, jusqu'à ce qu’il ne reste plus personne… sauf le heaume… et là encore il y a comme un ’’trou’’… je revoyais la salle à différente période, toujours vide, se couvrant de poussière, puis le heaume disparu et la sphère le remplaça… puis plus rien. »
Zack : « C’est tout ce qu’il t’as dit ? Rien d’autre ? Pas d’indice ou de lieu ? »

L’adolescente hésita et jeta un regard suppliant à la rouquine. Elle n’avait pas vraiment envie d’en révéler plus, pas en sachant que Zack allait encore risquer sa vie.
Lili lui fit comprendre d’un simple hochement de tête qu’elle devait pourtant le faire, qu’elle devait lui dire ce qu’elle savait.

Eve : « Il m’a dit… enfin… je me suis retrouvé dans trois endroits différents à la fin… dans le premier, je me sentait bien, en sécurité… j’était dans une ville dont les rues étaient éclaboussé de lumière… Pour y être déjà allé, j’ai reconnu la Tour des Mages qui se dressaient par dessus les maisons, celle de Bonta, la citée des anges, qui se trouve au Nord-Ouest d’Astrub, par delà les plaines de Cania. »

Zack acquiesça.
Il n’y était jamais allé mais son grand père lui avait parlé de la grande citée blanche à travers diverses histoires pour s’endormir le soir.

Eve : « Je ne sais pas pourquoi mais pendant que j’était dans les rues, j’avais l’impression que mes mains étaient lourdes, comme si j’avais des gantelets en acier aux poignets mais je ne portait rien du tout… Ensuite tout s’assombrit. Les rues ne changèrent pas beaucoup, seul l’architecture devenait différente. La Tour des Mages qui surplombaient les maisons changeait aussi, des pointes et des gargouilles se formaient sur les murs et la pierre blanche prenaient une teinte rouge et noir. Il y avait de la buée sur les fenêtres des maisons, comme lorsque la température est très basse et même mon souffle se transformait en petite nuage mais je n’avais pas froid du tout. J’avais l’impression d’être enveloppé dans un grand manteau ou une cape. Comme je ne connais que deux endroits où il y a une Tour des Mages je suppose que je devais me trouver dans les rues de Brâkmar, la citée des démons. »

L’épéiste connaissait aussi Brâkmar, celle qui était l’opposée de Bonta, au Sud des Landes de Sidimote.
C’était d’ailleurs le lieu que privilégiait son grand père quand il choisissait de lui raconter des histoires effrayantes ou de bataille.
« La citée démoniaque qui n’en à souvent que le nom. » radotait il.

Zack : « Et le dernier endroit ? »
Eve : « C’est difficile à dire… je n’y suis jamais allé… les rues de Brâkmar se sont remplient de brume et tout les bâtiments disparurent au bout d’un moment. Quand le brouillard commença à se dissiper je pouvais distinguer de gigantesques roseaux qui faisaient trois fois ma taille, il y en avait partout. Il n’y avait pas de rues pavées, pas de grands édifices, juste de l’herbe et ces grands roseaux… Ha oui, ça sentait bon… une forte odeur de sucrée, partout, ça émanait des tiges et puis ça sentait un petit peu… un peu comme de l’alcool je crois… j’avais un peu l’impression d’être dans la jungle… »

Zack croisa les bras sur sa poitrine et se força à réfléchir.
Malheureusement, il avait beau fouiller dans sa mémoire, il n’avait jamais entendu parler d’un endroit pareil.

Sarah : « Mmmh… Ca pourrait être… l’Île de Pandala… J’y suis déjà aller faire un tour par le passé et ta description correspond beaucoup au souvenir que j’en garde. »
Zack : « Tu es sûre ? »
Sarah : « La végétation, l’odeur de l’alcool sucré, jusqu'à maintenant ça y ressemble beaucoup. »

Zack n’était qu’à moitié satisfait.
Lui qui voulait savoir où aller avait maintenant trois choix possible, donc moins d’une chance sur trois de tomber sur l’homme qu’il poursuivait, et encore, en espérant qu’il se rende à l’une des trois destinations.

Eve (timidement) : « Est ce que… est ce que ça t’aide ? »
Zack (souriant) : « Ne t’inquiète pas, c’est plus que ce qu’il me fallait. Merci. »

Eve lui rendit son sourire même s’il n’était pas sincère.
Elle savait bien qu’il allait encore mettre sa vie en danger pour une raison qu’elle ne connaissait pas et cela ne l’enchantait guère de lui avoir fourni les informations qui pourrait le mener à sa perte.


Luna (brisant le silence qui venait à peine de s’installer) : « Vous allez rentrer à Astrub toute les deux ? »
Lili : « Oui, il est plus que temps de rentrer à la maison. Je crois que mademoiselle c’est assez amusé à jouer les filles de l’air. »
Eve : « A qui le dis tu, je n’ai qu’une hâte c’est de retrouver le confort de chez moi et surtout apprécier la relaxation que va me procurer un bon bain chaud. Je commençais à en avoir par dessus la tête de crapahuter en plein cambrousse. »
Zack (d’un air moqueur) : « Halala, dur dur la vie de campagnard pour une pauvre petite princesse comme toi.»

Le groupe éclata de rire pendant qu’Eve se jetait sur Zack pour tenter de l’étrangler.
Ce fut sur cette note d’humour que se terminait, un peu trop rapidement à leur goût, un petit repas entre amis, amis qui venaient de se rencontrer et se séparaient aussitôt, mais qui, ils en avaient l’intime conviction, se retrouveraient tôt ou tard.
En fait, ils se rencontreraient bien plus tôt qu’ils pourraient le croire.
Votre histoire est passionnant Grand duc (titre de JOL)
J'en ai mal mal au yeux !J'avoue que c'est une belle histoire mais en livre serait mieux pour les yeux! Ou sinon je me répète mais, c'est une très belle histoire, les détails sont simples mais bien présent les dialogues : super. J'avoue que votre histoire est vraiment bien mais maintenant je vais me reposer les yeux un moment, merci !
/HRP

Hop hop hop, rapide changement de police vu les nombreuses plaintes que vous m'avez envoyez à ce sujet.
Promis j'écrirais plus comme un cochon '-'

/HRP



Quand les mercenaires entrent en scène



La nuit n’était plus qu’à une heure ou deux tout au plus lorsqu’ils aperçurent les remparts qui entouraient le château percer par dessus la cime des arbres.
Ils avaient dû redescendre en prenant les sentier du Sud de la montagne des Craqueleurs, étaient passé non loin de la banque et de la taverne d’Amakna, sans s’y arrêter, et atteindraient bientôt le château du Roi Allister.


« Maintenant que ta prime est devenue assez conséquente pour intéresser la moitié des mercenaires, il va falloir se montrer plus malin que nos poursuivants. »


C’était ce qu’avait conclut Sarah après lui avoir dressé un topo de la situation actuelle pendant qu’il était en cavale.


« La première erreur serait de revenir sur nos pas. Bien que je n’ai rien remarqué jusqu'à maintenant, si nous avons été suivi nous pouvons être sûr de tomber dans une embuscade sur le chemin du retour. »


Voilà qui annonçait bien des complications pour rejoindre leur prochaine destination.
Pour le moment, il était préférable d’éviter les deux grandes citées, le risque de tomber face à des mercenaires ou pire, des chasseurs de prime, étant bien trop grand.
D’après Sarah, mieux valait un endroit où les mercenaires n’avaient pas d’accord politique, où le moindre de leur faux pas pourrait s’avérer dangereux pour eux.


« A Pandala, il n’y a pas encore d’accord entre les Grands Maîtres Sérianes et le Grandapan. Ils peuvent agir sur les terres de l’île mais au moindre débordement, ils s’exposent à des représailles face aux forces en présence. De plus, l’île est souvent sujette à des guerres entre les différents villages qui passe d’un régime à l’autre, comme celui des Brigandins si tu préfère, ce qui nous permettra de nous déplacer sans attirer l’attention. »


Au moins le choix était fait mais le trajet laissait un peu à désirer.
Sarah avait dans l’idée de traverser le château d’Amakna en début de soirée, puisque là non plus, les mercenaires ne possédaient pas de liberté d’action totale, et d’atteindre le grand pont, qui reliait l’île de Pandala au continent, et le traverser pendant la nuit.
Du coup, les voilà obligé de faire un long détour par le Sud pour remonter ensuite vers le Nord-Est en prenant soin de se tenir éloigné d’Astrub et de longer la côte.


« Je sais que c’est une perte de temps mais les chances qu’on a de tomber sur un ennemi seront plus faible en passant par un chemin où on ne s’attend pas à nous trouver. »


Logique imparable.
Zack s’y plia donc sans rechigner, et aussi parce qu’il voulait éviter d’éveiller la colère d’une certaine Ecaflip qui s’emportait pour un rien.



Sarah : « Julien ? Tu peux faire venir Kira pour jouer les éclaireurs ? »



L’Osamodas acquiesça et fit apparaître le petit oiseau jaune d’un simple claquement de doigt.
Après lui avoir expliqué sa mission, la bestiole à plume sauta des mains de son invocateur et disparue dans les buissons.



Julien : « Si elle repère quoi que ce soit de suspect, elle nous avertira aussitôt. »



L’invoqueur marchait en tête du groupe, suivit de la jeune femme brune et de son amie, Zack fermant la marche.



Zack : « Au fait, pourquoi tu disais qu’il serait pire de tomber sur des chasseurs de prime que sur des mercenaires ? »
Sarah : « Le mercenaire prête serment sur une charte, faisant la promesse d’obéir à son contenu, ainsi qu’aux lois des lieux dans lequel il se trouve et au final il a souvent moins de liberté qu’une personne normale. »
Zack : « Et le chasseur de prime ? »
Sarah : « C’est un chien sans honneur, toujours à la recherche du moindre os à ronger, prêt à tout pour arriver à ses fins. Il n’obéit à aucune loi, même celles misent en vigueur par le Roi ou les citées, ce ne sont que des moins que rien. »



Le ton qu’avait employé la jeune Sram avait lancé un froid sur la petite équipe.



Luna : « Hé bin… tu as l’air d’en avoir connu pour parler d’eux avec tant de… »
Zack : « Colère ? »
Julien : « Dégout ? »
Luna : « Je dirais presque les deux en même temps. »
Sarah (un petit sourire désolé sur les lèvres) : « Pardon… mais il est vrai que j’en ai déjà rencontré quand j’était encore mercenaire… ce fut toujours une expérience très désagréable… »



La brunette agita sa main devant son visage comme pour chasser un mauvais souvenir et se mit à sourire.



Sarah : « Mais bon, je me dit qu’il doit bien exister quelque part des chasseurs ayant un minimum d’honneur et que je n’ai pas eu de chance jusque là. Il y a bien de ‘‘mauvais’’ mercenaires, alors pourquoi pas de ‘‘bon’’ chasseurs de primes. »
Luna : « Sûrement ! »
Sarah : « Toujours est il que ce seront eux les plus dangereux, ils ne sont pas soumis à autant de règle qu’un mercenaire classique, il faudra donc faire très attention. »



Zack fit la moue, encore et toujours des ennuis mais paradoxalement, ce que venait de lui annoncer son amie le réjouissait un peu intérieurement.
Depuis son combat dans la salle des statues, non plus tôt que cela, peut être à Astrub, dans le sous sol face à Tristan et ses sbires, non, c’était encore plus tôt que ça, en fait, depuis qu’il avait perdu le contrôle de lui même dans cette mine qu’il avait condamné, depuis cette fois là, une partie de lui avait un goût immodéré pour le combat.
Jusqu'à cette fois là, il n’avait brandit l’épée que face à des pantins en bois, des troncs d’arbres morts, ou son grand père pour s’entraîner, quand les épées n’étaient encore que des bâtons.


Depuis cette fameuse nuit, il y avait toujours un feu qui brûlait en lui, au beau milieu de la bataille et il adorait ça, c’était un peu comme une sucrerie, il savait qu’il ne fallait pas en abuser mais serait le premier satisfait si on l’obligeait à y goûter.
Il ne considérait pas ça comme un ‘‘vice’’ ou un ‘‘péché’’ mais il n’en avait pas fait part aux autres, surtout si c’était pour se faire traiter de barbare insensible par Luna à la première occasion.

En tout cas, la suite du voyage s’annonçait mouvementé.


***


Nicholas (dans un murmure) : « Tout est en place ? »



Assis sur la branche d’un gros chêne, camouflé par l’épais feuillage, le magicien aux allures de petit garçon n’eut pas de réponse audible, juste de léger bruissement dans les buissons environnants.
Vérifiant une fois de plus mentalement le déroulement de son plan, comme à son habitude, il essayait d’imaginer tout les cas de figure possible et imaginable.

Les proies qu’il allait prendre dans ses filets n’étaient pas de petits Tofus inoffensifs il fallait donc que tout soit réglé comme un coucou amaknéen.
D’ailleurs en parlant de Tofu, l’un d’entre eux avait justement choisis ce moment précis pour émerger d’un buisson et se diriger droit sur l’un des pièges dissimulés.



??? (intérieurement) : « Voilà qui est bien ennuyeux… s’il continu, il risque de tout faire raté… »



Le gamin au chapeau pointu sortit une montre à gousset d’une petite poche et l’ouvrit tout en récitant une formule magique dans sa tête.
Un faible lueur apparut au bout de l’index de sa main libre et, lorsqu’il le pointa sur sa montre, la plus grande des deux aiguilles se détacha de la petite horlogerie pour se mettre à grandir.
Effectuant un rapide mouvement du doigt, l’aiguille exécuta l’ordre de son maître et fila à une vitesse folle vers sa cible.


Transpercé de part en part par le projectile, la pauvre petite bête s’écroula presque immédiatement, le contretemps qu’elle représentait était donc écarté mais au moment où le gamin magicien allait lancer un sort de rappel pour faire revenir l’aiguille à l’intérieur de sa petite montre, l’une des proies qu’il traquait surgit d’entre les buissons, suivit des autres.




***



Zack : « Julien ! Non de non mais arrête de courir ! »



Sans prévenir, l’Osamodas c’était immobilisé et était devenu blême et avant que l’un de ses amis ne puisse lui demander ce qui lui arrivait, le jeune invocateur s’était mit à piquer un sprint comme s’il avait le diable aux fesses.



Julien (courant à en perdre haleine) : « Kira… Il est arrivé quelque chose à Kira ! »



Les autres avaient beau lui crier de ralentir, l’Osamodas ne les entendaient plus.
Kira était en danger, il le savait, il le sentait.
Après quelques dizaines de mètre il l’aperçut enfin, elle était au sol, une sorte de grande aiguille en travers du corps.
Ni une ni deux, Julien bondit par dessus les buissons qui lui barraient le passage, il ne devait pas perdre de temps, Kira avait besoin de soin.



Sarah : « Julien stop ! C’est un piège ! »


*CLAC*


A la seconde où le pied de l’Osamodas toucha le sol, deux barres d’acier se refermèrent sur sa cheville.
Julien s’étala de tout son long dans l’herbe juste devant le petit oiseau jaune.



Zack : « Julien ! »



Alors qu’il se précipitait vers son ami à terre, quelque chose remua dans l’un des buissons sur sa gauche et une ombre en jaillit pour se ruer à l’assaut du guerrier.
Zack eu tout juste le temps de dégainer son épée pour parer la lame qui s’abattait sur lui.


??? (un grand sourire aux lèvres) : « C’est avec moi que tu vas jouer papy ! »



L’épée entièrement rouge qu’il venait de stopper était tenue par une femme, à peine plus jeune que lui mais de là à le traiter de ‘‘papy’’, elle ne manquait pas de culot.
Ce qui le frappa c’était la tenue de son agresseur.
Elle portait un pantalon qui ne descendait pas plus bas que ses genoux, une veste aux manches courtes et un foulard autour du front qui couvrait ses cheveux. Ses vêtements, son visage et chaque centimètre de peau qui dépassait était bariolés de noir, de brun et de vert.
Un tenue de camouflage intégrale.

Zack essaya de repousser son assaillante mais celle ci tint bon, apparemment elle avait envie d’en découdre avec lui.
Soit, ses désirs seraient satisfait.
Le guerrier fit un pas sur le côté, relâchant soudainement la pression qu’il exerçait sur l’arme de son adversaire.
La jeune femme, surprise, perdit l’équilibre et plongea en avant.
Zack voulu en profiter pour lui asséner un coup sur la tête avec le plat de sa lame pour l’assommer mais manqua son coup, son adversaire s’avéra bien plus rapide qu’il ne l’aurait cru.

D’un bond, elle esquiva l’attaque et profita qu’elle soit dans les airs pour fonde sur le guerrier, pointe de l’épée en avant.
Ayant toute les peines du monde parer le coup d’estoc aérien, Zack dû se rendre à l’évidence, bien que légère, sa grande épée allait être un gros handicap face à un adversaire plus rapide et agile que lui.
Repoussant une nouvelle fois l’attaque de la jeune femme, celle ci repartit immédiatement à l’assaut.



??? : « Tu devrais te battre sérieusement pépé, sinon tu vas finir avec la corde au cou, hihihi. »



***



Luna et Sarah avait assisté impuissante à la prise de leur ami dans un piège à Mulou.
Heureusement pour l’Osamodas le mécanisme avait été conçu seulement pour immobiliser et les deux barres de fer qui s’étaient refermés sur la cheville de Julien était plate, sans dents.
Presque aussitôt, une personne venait de jaillir des buissons et avait chargé Zack lui laissant à peine le temps de réagir.
Ce que Sarah redoutait c’était produit malgré toute les précautions qu’elle avait prise.
Une embuscade.



Luna : « Sarah je vais aider Zack, occupe toi de Julien ! »



Mais avant que l’Ecaflipette ne fasse mine de faire un pas dans la direction du guerrier, deux flèches se plantèrent à ses pieds.



Sarah (effectuant une roulade vers l’arbre le plus proche) : « Un tireur embusqué ! Met toi à l’abri ! »



La jeune chatte l’imita tandis qu’une autre volée de projectile se plantèrent dans le sol.
Elles étaient hors d’atteinte mais il restait toujours Julien à découvert et Zack ne semblait pas arriver à prendre l’avantage sur son adversaire.
Luna jeta un coup d’œil en dehors de sa cachette mais immédiatement, une flèche se planta dans le tronc de l’arbre derrière lequel elle s’était caché.



Luna : « Zut ! Sarah qu’est ce qu’on doit faire ? »



La Sram ne répondit pas, elle semblait réfléchir, les yeux à moitié dans le vague.
Pour Luna qui était presque aussi impulsive que Zack, dans certaines situations c’était trop exaspérant de conserver son calme et réfléchir à un plan, surtout qu’actuellement elle était obligé de rester à couvert.
Si seulement elle savait où où était ses ennemis, elle pourrait tenter quelque chose.



***


Julien avait l’impression de s’être fait arraché la cheville quand il se vautra dans l’herbe mais son pied était toujours bien attaché au reste.
Il essaya de se rapprocher de Kira mais le piège dans lequel il était prit était fermement ancré dans le sol et il ne pouvait que tirer dessus pour ne gagner que quelques centimètres.
La pauvre Kira avait du mal à respirer et émettait de faibles piaillements que seul Julien pouvaient entendre.
La voir ainsi déchirait le cœur de l’Osamodas.
Depuis toujours il s’était évertué à garder ses compagnons hors des combats, ne leur faisant prendre aucun risque pour éviter qu’ils ne soient blessés.


C’était l’une des raisons pour laquelle il avait toujours détesté les batailles.
Pourtant son mentor le lui avait bien dit à l’époque que c’était là l’une de ses plus grande faiblesses.
« Considérer un avatar comme un être à part entière et s’exposer au danger pour le sauver est bien la chose la plus stupide qu’il m’ait été donné de voir. »
Cette phrase retentissait encore à ses oreilles mais c’était plus fort que lui, c’était viscérale.

Il n’arrivait pas à faire autrement, pour lui, ses animaux étaient sa seule famille depuis toujours.



Luna : « Julien qu’est ce que tu fiche ! Rappel Kira ! »



Pourquoi n’y avait il pas pensé plus tôt ? A l’intérieur de lui le petit Tofu ne risquerait plus rien.
L’Osamodas tendit la main vers l’animal blessé et se concentra rapidement.
La seconde d’après, Kira se mit à briller doucement puis se transforma en boule de lumière juste avant de rejoindre son maître et de disparaître.

Jusque là immobilisé dans le corps de l’oiseau jaune, l’aiguille enfin libérée fila à toute allure dans la direction de son invocateur.



Luna : « Il est là haut ! »



D’un geste vif, l’Ecaflipette envoya une paire de carte aux bords mortellement tranchant à l’endroit où se dissimulait le lanceur d’aiguille.
Jusqu’à maintenant tout se déroulait selon ses plans.
Le hasard avait voulu que ce soit le jeune Osamodas qui fut prit par l’un des pièges et en soit c’était une aubaine.
Ainsi immobilisé, il y avait peu de chance que l’invocateur fasse appel à une armée d’animaux de combat qui aurait pu faire basculer l’équilibre des forces à leur avantage.

Evidemment il aurait préféré attraper directement la plus dangereuse du groupe mais il savait pertinemment qu’elle ne se serait jamais fait prendre par une embuscade aussi simpliste, il fallait donc jouer sur le fait qu’elle devrait se rendre d’elle même et pour qu’elle en arrive à cette option, il fallait que ses amis soient hors d’état de nuire.

D’ailleurs, cela allait probablement être plus facile que prévu.
En effet, le wanted prénommé Zack semblait éprouver plus de difficulté qu’il ne l’avait imaginé face à son adversaire.
Quant à la dernière, il avait confiance en son archer pour l'obliger à rester à couvert, l'empêchant ainsi d’agir librement.


??? : « Julien qu’est ce que tu fiche ! Rappel Kira ! »
Nicholas (en pensée) : « Rappelez ? Est ce que finalement ce serait… »


La question du petit magicien eu sa réponse lorsque le Tofu qu’il avait abattu plutôt se mit à luire.
Voilà donc pourquoi le dénommé Julien avait foncé tête baissé dans son piège.


Nicholas (toujours intérieurement) : « Mais alors si c’est une invocation, quand elle va disparaître… »


Confirmant sa crainte, aussitôt libéré de son ‘‘entrave’’, l’aiguille dont il s’était servi de projectile revint vers lui, trahissant sa position.


??? : « Il est là haut ! »


N’ayant d’autres choix, le magicien sauta de sa branche, évitant les deux cartes tranchantes qui élaguèrent une partie du feuillage du chêne.


??? : « Tu es fait ! »


A peine avait il posé le pied au sol qu’une deuxième volée arrivait dans sa direction mais heureusement pour lui, le disciple de Xélor avait plus d’un tour dans son sac.
Brandissant la montre à gousset qu’il avait gardé en main, il appuya sur le petit bouton situé à son sommet.
Aussitôt, l’instrument d’horlogerie se mit à grossir à une vitesse folle jusqu'à faire deux fois la taille du magicien, lui offrant ainsi un bouclier impénétrable.
Les deux projectiles atteignirent le cadran sans réussir à l’égratigner.


??? : « Julien ! Fais quelque chose ! »
Nicholas : « Khorn, assure toi qu’il se tienne tranquille ! »


Avant que l’Osamodas ne puisse faire un seul geste, deux mains jaillirent du sol et lui attrapèrent le poignet et la gorge.


Khorn : « Tout doux jeunot, ne fais rien que tu pourrais regretter. »


Emergeant d’un trou camouflé, un vieil homme se dressa face à Julien, faisant preuve d’une force surprenante pour quelqu’un qui arborait sur son visage l’usure des ans.


??? : « Héééé ! Nichoooooo ! J’ai gagné ! J’ai gagné ! »


Jetant un œil hors de sa cachette, le petit Xélor put apercevoir la guerrière en tenue de camouflage tranquillement assise à califourchon sur le torse de son adversaire, la pointe de son épée tenant en joue le wanted.


Nicholas : « Bien joué, Chris ! »


Cette fois, il avait réussi, maintenant que tout les amis de Sarah étaient vaincu, elle n’avait plus de liberté d’action ni d’alternative, elle n’avait d’autre choix que de se rendre.
Sachant les choses en sa faveur, le petit magicien à bandelette quitta la protection que lui offrait sa montre géante.


Nicholas (faisant face à la cachette de la Sram) : « Sarah ! Tu ne peux plus rien faire en l’état actuel des choses, je te conseil de te rendre sans faire d’histoire ! »


Même si c’était une victoire, cela ne lui faisait pas plaisir de l’avoir remportée.
Sans pour autant être de vrai ami au sens propre du terme, ils avaient effectué beaucoup de mission ensemble, des missions d’espionnages, de chasses, de traques, assez de missions pour qu’il éprouve quelques remords.

Sarah restait silencieuse et immobile, le regard vide, elle qui analysait toujours la situation rapidement et agissait encore plus vite, elle devait se savoir coincé, incapable de faire quoi que ce soit, elle devait avoir compris sa défaite pour qu’elle reste aussi statique, presque paralysée… ou peut être pas.


Nicholas : « Et si… (levant la tête vers un arbre environnant) Belzé ! C’est un clone ! Repèr… »
Sarah (glissant la lame de sa dague sous la gorge du Xélor) : « Trop tard Nicholas… bien trop tard… »


Lorsque la Sram réapparue derrière le petit magicien en le ceinturant, tous retinrent leur souffle, voilà un retournement de situation auquel aucun d’entre eux ne s’attendaient.

Malgré tout, Nicholas conservait son calme.


Nicholas : « Tu devrais te rendre Sara… »
Sarah : « Tu as toujours été trop sûr de toi Nicholas, c'est peut être bien le seul défaut qui nuit à ta petite cervelle ingénieuse. »
Nicholas : « Malgré mon défaut comme tu dis, je te rappel que tu es en mauvaise posture. »
Sarah (un demi sourire aux lèvres) : « Venant de la part de quelqu'un qui à actuellement un couteau sous la gorge c'est relativement ironique non ? »
Nicholas : « Nous savons tout les deux que tu n’en feras rien. »
Sarah : « Tu as peut être raison mais toujours est il que nous sommes dans une impasse, il est donc temps de négocier tu ne crois pas ? »
Nicholas : « Tu connais tout comme moi notre politique, aucune négociation avec ceux qui ont leur tête mise à prix. »
Sarah (chuchotant à l’oreille du Xélor) : « Alors considère ça comme le remboursement d’une très vieille dette que tu as envers moi. »


Le captif eu un moment de réflexion.


Nicholas : « Qu’est ce que tu propose ? »
Sarah : « Un simple échange… ma tête contre celle de Zack. L’Osamodas et l’Ecaflip n’ont pas de prime, tu ne peux donc pas les faire arrêter pour le moment. »
Nicholas : « C’est un peu léger comme échange, ta mise à prix n’a rien à voir avec celle de… »
Sarah : « Allons, je sais très bien que ce n’est pas pour lui ou pour la prime que tu es venu, je te connais Nicholas, assez pour savoir que c’est moi ta cible principale, je me trompe ? »


Comme toujours elle devinait juste.
Cela dit il fallait choisir, entre une vieille amie pour éclaircir une histoire abracadabrante et un mettre fin à la dite histoire en capturant la source du problème, c’est à dire le dénommé Zack.


Nicholas : « Khorn, Chris, on se replie ! Belzé assure toi qu’ils ne nous suivent pas et rejoint nous dans une trentaine de minute à l’endroit convenu. Ayanna, tu couvre Belzé ! »
Sarah (déposant un petit baiser sur sa joue) : « Merci mon petit Nicholas… »
Nicholas (à mi voix) : « Ne me remercie pas, quand tout ça sera clair je reviendrais finir le travail. »


Après tout, il pouvait bien leur accorder un répit.
Ce n’était pas une victoire totale comme il l’avait prévu mais ce n’est tout de même pas une défaite non plus car celle que le magicien considérait comme la plus dangereuse du groupe allait finalement repartir en tant que prisonnière avec lui.
Pour les autres, ce n’était qu’une question de temps.


Chris : « J’espère qu’on se reverra papy, c’était amusant de jouer ensemble, hihihi. »


Aussi légère qu’une plume, la guerrière en tenue de camouflage se releva d’un bond et dépassa le Xélor toujours captif de Sarah.
Imitant la jeune femme, le vieux bonhomme sortit de son trou et relâcha la prise qu’il exerçait sur le jeune invocateur.


Khorn : « Désolé pour tout ça petit. »


Sarah commença à reculer doucement, toujours avec son prisonnier dans les bras, suivit par le vieillard.
Aujourd’hui elle et ses amis ne gagneraient pas, ils devraient s’incliner, pas de beaucoup, juste poser un genoux à terre, puis repartir mais repartir sans elle.

La brunette s’était déjà préparé à ce scénario, on n’échappe pas complètement à son passé, on ne peut pas s’enfuir sans se retourner, pas sans qu’un fantôme refasse surface un jour ou l’autre.
Ce soir c’était de vieilles connaissances qui étaient venu lui rappeler qui elle avait été, ce fut plus facile, plus simple, ne serait ce que pour elle.

Elle adressa un dernier sourire à Luna qui l’observait depuis l’arbre derrière lequel elle était toujours cachée, cette pauvre Luna qui semblait avoir entendu toute la conversation et qui, de rage de ne pouvoir rien faire, lacérait l’écorce avec ses griffes.

Puis elle hocha la tête à l’attention de l’Osamodas, un hochement qui signifiait que ce n’était pas sa faute, que cela serait arrivé tôt ou tard, espérant que cela suffirait pour que Julien ne se torture pas l’esprit avec tout ça, qu’il ne se sente pas responsable.

Enfin elle regarda Zack, Zack le téméraire, l’idiot, l’ami, Zack celui qui ferait n’importe quoi pour ceux qu’il aime, elle lui lança un regard qui lui interdisait de la suivre, de continuer sans elle.
Mais ça, elle n’y croyait qu’à moitié, le Zack qu’elle connaissait la poursuivrait au bout du monde comme elle l’avait fait, c’est pour ça qu’elle comptait sur Nicholas.

Elle comptait sur le Xélor pour prendre toute les mesures pour la mettre hors d’atteinte de Zack, pour éviter qu’il n’aggrave son cas, pour éviter qu’il se mette à dos tout le clan des mercenaires, pour éviter qu’il ne s’attirent d’autres ennuis.
Il en avait déjà bien assez.

Lorsque ses adieux silencieux prirent fin, elle lâcha le disciple du temps et lui remit son arme, puis elle tendit ses poignets au vieil homme qui lui passa une épaisse paire de menotte, et, escorté par les deux mercenaires, disparue dans la forêt.
/HRP

Et bien un petit chapitre pendant les vacances qui aurait du paraître avant qu'elles ne commencent x)

Le prochain arrivera en 2009
D'ici là, je vous souhaite une bon noel, des bonnes vacances, et un bon nouvel an. (et un bon anniv' pour ceux qui l'auront fêté avant la prochaine parution ^^)

/HRP







A la poursuite de ceux qu’on aime




Zack courait à en perdre haleine et il avait du mal à garder le rythme.
Ses poumons le brûlait à chaque inspiration et des points de côtés le gênait à mesure qu’il avançait, même son épée pourtant légère lui paraissait s’alourdir à chaque foulée, pourtant il s’efforçait de suivre la rouquine tant bien que mal.


Lili : « On y est presque ! »


Le guerrier commençait à croire qu’il était victime d’un mauvais sort pour que les ennuis continuent de lui coller à la peau de cette façon, lui qui ne voulait pas s’ennuyer, il trouvait désormais qu’il y avait beaucoup trop d’animation à son goût.
Zack jeta un regard derrière lui en espérant que tout se passerait bien pour Luna et Julien.
Ses amis qu’il venait tout juste de retrouver allaient avoir fort à faire de leur côté.



***



Un peu plus tôt.


Luna : « On doit la retrouver ! On peut pas attendre sans rien faire ! »
Zack : « Luna viens m’aider au lieu de parler bêtement… gnnnn… »


Essayant de libérer la cheville l’Osamodas, le guerrier avait bien du mal à séparer les deux barres métalliques du piège dans lequel il était prit.


Luna : « Pourquoi, c’est a cause de lui si… »
Zack : « LUNA !! »


Surprise, l’Ecaflipette se tût, affichant presque aussitôt une mine pleine de regret, consciente des paroles qu’elles avaient failli prononcer.


Zack : « Aide moi maintenant, s’il te plaît, j’y arriverais pas tout seul. »


Luna rejoignit Zack, toute penaude, et s’accroupit près de lui.


Zack : « Prend ce côté et tire de toute tes forces, je m’occupe de l’autre… Prête ? (Luna acquiesça) Tire ! »


Combinant leurs forces, ils arrivèrent à libérer Julien de l’entrave qu’il avait au pied.


Luna : « Maintenant on doit… »
Julien (lui coupant la parole) : « Attendre sagement. »
Luna : « Quoi ?! »
Julien (pointant discrètement du doigt quelque chose derrière lui) : « Tu crois vraiment qu’il va gentiment nous laisser passer ? »


L’Ecaflipette leva les yeux.
A une bonne vingtaine de mètre d’eux, un homme, entièrement vêtu de noir et portant un masque peint d’une tête de mort, se dressait entre eux et la direction qu’avait prise leur amie captive.


Luna : « On a qu’a tous lui tomber sur le poil, à nous trois on devrait pouvoir le mettre au tapis en moins de deux. »
Julien : « Tu oublie que le Xélor, à dit à une certaine Ayanna de le couvrir, comme il ne s’adressait pas à l’Enutrof, ni à la fille qui à vaincu Zack, j’en déduis qu’il s’agit sûrement de l’archer de tout à l’heure. »
Luna : « Mais… »
Zack : « Luna calme toi, il a raison, pour l’instant on ne peux rien faire d’autre qu’attendre. »
Julien : « Oui et pendant ce temps je vais pouvoir vous expliquer mon plan. »


La jeune chatte, qui avait déjà ouvert la bouche pour protester, se ravisa à la dernière remarque de l’Osamodas.


Julien (baissant les yeux) : « Tu as raison Luna, tout est de ma faute. J’aurais pu agir de mille façons différentes mais je me suis jeté tout droit dans la gueule du loup en vous entraînant avec moi. (braquant son regard sur celui de Luna) C’est pour ça que tu peux me croire quand je te dit que je vais faire tout mon possible pour la sauver, quitte à finir au fond d’un cachot moi aussi. »


L’Ecaflipette put sentir une ardeur et une volonté inébranlable dans les yeux du jeune homme tout comme dans les mots qu’il avait prononcé.
Oui, il ferait tout ce qui serait humainement possible, elle en avait la certitude.
Luna attrapa le sac qu’elle avait sur le dos et farfouilla à l’intérieur pour en sortir une petite fiole bleuté.
Elle l’a déboucha et répandit la moitié du contenu sur la cheville violacée de l’Osamodas.


Luna (un demi sourire aux lèvres) : « Tu as intérêt à tenir ta promesse ou tu auras droit au même traitement que Zack. »


L’invocateur lui rendit un sourire jaune en pensant à ce qu’avait déjà subi son ami, puis son visage redevint sérieux.


Julien (baissant la voix) : « Maintenant écoutez moi bien, je ne ferais que des suppositions mais ce que je vais vous dire est ce qui est le plus probable. »


Zack se rapprocha et s’assit aux côtés de Julien, tournant le dos à leur observateur qui gardait ses distances.


Julien : « Tout d’abord je ne pense pas qu’il faille s’inquiéter de quoi que ce soit à propos de Sarah, j’ai l’impression qu’ils la connaissent tous assez bien, surtout leur petit chef. (Luna acquiesça d’un mouvement affirmatif de la tête) Donc aucun risque qu’elle soit maltraitée. Ensuite, je doute également qu’ils aillent bien loin. »
Zack : « Pourquoi ? »
Julien : « Le Xélor a ordonné aux deux mercenaires qui nous surveillent de le rejoindre dans une demi heure, ce qui laisse supposer que leur fameux point de rendez vous se trouve une trentaine de minute minimum, une heure maximum. »
Zack : « Pas bête, mais ça laisse quand même beaucoup trop de possibilité. »
Julien : « Je sais mais de mémoire entre l’endroit où l’on est actuellement et la direction qu’ils ont prient, je ne vois qu’un endroit où ils auraient pu se rendre, le Port de Madretsam. »
Luna : « Qu’est ce qui te rend si sûr de toi ? »


L’Osamodas soupira lentement puis reprit en affichant une petite mine sombre.


Julien : « Comme je vous l’ai dit je n’en suis pas certains, ce ne sont que des suppositions mais ce sont les plus logique. »
Zack : « D’accord, on sais peut être où ils vont mais il nous faut un plan d’action efficace si on veut espérer la sauver. Ils sont bien plus nombreux que nous. »
Julien : « Pas nécessairement, s’il vont au port ce n’est pas pour emprunter la grotte qui mène à Astrub. »
Zack : « Comment ça ? »
Julien : « Encore une fois ce ne sont que des conjectures mais d’après ce que j’ai constaté et entendu, le chef de leur groupe est un perfectionniste en plus d’être quelqu’un de très prudent, comme il nous l’a démontré en mettant cette embuscade sur pied, et si je me fie à ces deux traits de caractère, je suis presque certains qu’il ne prendra pas le risque de se promener avec Sarah aussi longtemps sans avoir un surplus d’escorte. »
Luna : « Que crois tu qu’il va faire dans ce cas ? »
Julien : « Il va d’abord mettre Sarah en lieux sûr, dans un endroit qu’il sait presque inviolable. »
Luna : « Où ça ? »
Julien : « L’île prison du port de Madretsam. »


Zack et Sarah se concertèrent du regard, inquiet et mal à l’aise.


Julien : « Ils ne peuvent pas utiliser celle du château d’Amakna pour la simple est bonne raison que la milice du roi s’y refusera mais pas celle du port. Vous ne connaissez sans doute pas les lieux mais il n’y a qu’un seul moyen d’atteindre l’île et c’est par le grand pont qui part du port de Madretsam, un pont presque aussi long que celui qui mène à Pandala et qui n’offre aucune cachette. En outre tout accostage par bateau se solderait par un échec à cause des récifs et du courant. »
Luna : « Comment va t on pouvoir y pénétrer alors ? »
Julien : « Je vais y venir. Pour l’heure, je pense qu’ils vont se rejoindre au port et qu’ils vont conduire Sarah en cellule. Après quoi leur chef rejoindra sans doute Astrub pour demander une escorte supplémentaire à ses supérieurs. C’est à ce moment que nous pourrons agir. Evidemment, en plus des gardes de la prison, je suis sûr que certains des mercenaires de tout à l’heure resteront sur place mais cette fois, ils n’auront pas l’avantage des lieux. »
Zack : « Ca se tient… et pour entrer dans la prison ? »
Julien : « Tout les soirs à la même heure, un ravitaillement de pomme de terre est envoyé depuis le château d’Amakna pour la prison du port. Il suffira de se glisser à l’intérieur ou de ‘‘remplacer’’ les approvisionneurs. Vu l’heure, je dirais qu’il partira d’ici deux ou trois heures. Ca nous laissera largement le temps d’agir avant le retour du Xélor et des renforts. »
Luna : « Ca fait beaucoup de supposition à mon goût… Et s’ils nous attendent tous au port ? Et s’ils ne vont pas au port ? Et si… »
Julien (lui coupant la parole) : « Je sais que mon plan est plus fragile qu’un château de carte et que le moindre courant d’air pourrait le faire s’effondrer mais pour le moment je n’ai pas mieux… et si jamais elle n’est pas au port, ce n’est pas grave… (serrant le poing) s’il le faut, j’enfoncerais moi même les portes de leur QG pour aller la sauver… »


Une fois de plus, Luna sentit toute la conviction que Julien pouvait avoir.
Elle se rassura, vu le ton qu’il employait, elle n’avait aucun doute que l’Osamodas déboulerait comme une tornade et mettrait tout sans dessus dessous pour la récupérer.


Luna : « D’accord, je marche. »
Julien : « Encore une chose… il n’est pas à exclure que nos têtes soient misent à prix dès qu’ils rentreront à Astrub… »
Luna (presque souriante) : « De toute façon ça serait arrivé tôt ou tard, et puis je ne comptait pas laisser toute la gloire à l’autre nigaud. »
Zack : « Tu sais ce qu’il te dit le nigaud glorieux ? »


Julien réussi à sourire malgré la situation.
Après tout, tout ça n’avait rien de réjouissant.
Ils allaient bientôt tenter de pénétrer dans une prison dont la réputation voulait qu’aucun de ceux qui y était entré n’était ressortit libre, la tête de Luna et la sienne serait bientôt misent à prix et il était certains que leur prime allaient également rapidement augmenter.
Sans compter que cela risquait de remonter jusqu'à ‘‘ses’’ oreilles.
Julien frissonna en pensant à ce qu’il risquait de subir si ‘‘il’’ lui mettait la main dessus.


Julien (toujours à voix basse) : « En tout cas nous devront nous tenir prêt à rejoindre le château d’Amakna dès que notre surveillant aura filer et… »


Avant que l’Osamodas ait pu finir sa phrase, une silhouette à la chevelure flamboyante surgit des fourrés, visiblement à bout de souffle.


??? : (haletante) « Zack ! Je.. ha.. ha.. je t’ai enfin retrouvé !”
Zack : « Lili ?! Qu’est ce que tu fais là ? »
Lili : « Tu dois m’aider ! Eve… Eve a été enlevée ! »



***



Zack : « Lili, c’est encore loin ? »
Lili : « Non, nous y sommes presque ! »


Le choix aurait du être dur pour lui, choisir qui il devait aller sauver et qui il devrait abandonner. Sarah ou Eve, tel devait être son choix.
Heureusement, il n’eu pas à choisir.
Avant même que la jeune Sacrieuse ai fini de lui expliquer rapidement ce qui c’était passé, Luna et Julien avaient choisi pour lui.
Pour l’heure, il y avait quelque chose qui le chiffonnait.
Une impression étrange qu’il avait depuis qu’il s’était mit à galoper dans les bois pendant que le jour déclinait doucement.

La Sacrieuse leur avait fait un topo de la situation lorsqu’ils étaient encore tout les quatre, puis était entré dans les détails lorsqu’elle et Zack avait quitté le groupe.

Alors qu’Eve et elle allait bientôt atteindre le château d’Amakna dans lequel la Sacrieuse comptait demander le gîte pour la nuit, un inconnu surgit de nul part les agressa.
D’après les dires de Lili, l’inconnu réussi à capturer l’adolescente avant qu’elle ne puisse réagir et s’était enfui.
Puis, comme la Sacrieuse savait par quel chemin allait passer Zack et les autres, Sarah l’ayant mise au courant, elle courut à leur recherche pour demander son aide.

Seulement quelque chose ne collait pas dans cette histoire, Zack avait l’impression que Lili ne lui disait pas tout.
Mais le jeune homme eu vite fait de chasser tout soupçon de son esprit, c’était Lili, celle avec qui il avait risqué sa vie une fois déjà pour sauver la petite princesse aux cheveux bleu, cela devait faire un peu trop pour la Sacrieuse, de voir sa protégée enlevée deux fois sous ses yeux sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit.
Elle était simplement bouleversée, voilà tout.

Malgré la forte impression de déjà vu, tout ce qu’espérait le guerrier, c’est que l’adolescente ne soit pas blessée.



***



Sauver tout le monde et ne laisser tomber personne voilà ce qu’ils avaient choisis.
Deux directions opposés, quatre personnes, comme si le destin avait voulu les mettre devant l’évidence.
Le choix avait été fait.
Julien et Luna ferait s’évader Sarah de sa prison, Zack et Lili irait sauver Eve de son ravisseur mais pas question cette fois de se perdre de vue.
Zack défit sa veste, la veste de son grand père et la tendit à Julien en souriant.
L’Osamodas comprit ce qu’il aurait à faire une fois que tout serait terminé, pareil à la dernière fois, ils leur faudra pister leur compagnon à la trace pour le retrouver.

Le temps était compté, aussi la rouquine et le guerrier quittèrent sans plus attendre les deux autres, sans ‘‘au revoir’’, sans rien.
Luna ne dit mot non plus, même si intérieurement elle était triste et furieuse de voir une fois de plus Zack lui tourner le dos.
Elle l’aurait bien serré dans ses bras cet abrutit, en lui balançant une ou deux remarques piquantes sur son don pour toujours s’attirer des ennuis, et qu’il avait plus qu’intérêt à faire en sorte qu’elle le retrouve facilement une fois leur amie captive libérée.
C’était à croire qu’elle passerait sa vie à lui courir après.
Après un gaffeur maladroit impulsif, pas futé pour deux sous dont la malchance prenait un malin plaisir à lui coller aux semelles.

Elle se retint donc, de dire quelque chose, de faire quelque chose, elle hocha simplement la tête, sachant que comme Julien pour Sarah, elle était prête à retourner la région pour le retrouver, alors se séparer maintenant n’avait pas d’importance.
Où qu’il se cache elle le retrouverait.


Le Sram qui les observait toujours ne bougea pas d’un pouce.
Il était très scrupuleux des consignes ce Sram, tant qu’ils ne tenteraient pas de poursuivre celle que lui et ses compagnons avaient capturé, il ne bougerait pas.
Les trois amis de Sarah c’était assis en cercle de façon à lui tourner le dos, l’empêchant de lire sur leurs lèvres, et parlaient assez bas pour qu’il ne puisse pas entendre leur conversation.
Sans nul doute devaient ils comploter pour porter secours à Sarah mais le Sram n’interviendrait seulement que s’ils tentent de forcer le passage.
Il ne remua même pas lorsque déboula une jeune femme qui semblait connaître les trois autres.
Ce qui le surpris peut être c’était le Wanted qui partait dans la direction opposée avec la femme rousse qui les avaient rejoint, ça c’était quelque chose qui valait la peine d’être transmis au Xélor.
Ce Wanted là devra à nouveau être traqué.

Lorsqu’un sifflement dans son dos retentit, il su que c’était le signal, que le temps était écoulé.
Sa mission remplit, l’homme masqué devint progressivement invisible et disparu complètement pour suivre le dernier ordre que lui avait donner Nicholas, le petit chef de sa troupe.


Julien (remarquant la disparition du Sram) : « Luna, il est temps d’y aller. »


L’Ecaflipette soupira en enfilant de nouveau son sac sur son dos.
Elle avait le cœur lourd en pensant à celui qu’elle a une fois de plus laissé partir dans la nature.


Luna : « Dépéchons nous, il ne manquerait plus qu’on loupe notre seule chance de sauver Sarah. »
Julien : « Ca va aller ?… »
Luna : « Te fais pas de soucis pour moi, cette fois je te jure que je ne retiendrais pas mes coups. On va entacher la belle réputation de cette prison en réalisant la plus rapide évasion qui soit. »


Julien sourit.
Ils allaient commettre l’impensable dans peu de temps mais cela avait presque l’air de faire plaisir à Luna.
Peut être était ce la situation qui rendait cet acte moins grave en conséquence qu’il ne l’était réellement.
C’était même clair comme de l’eau de roche en fait, qu’importe s’ils devaient être condamné à finir leurs jours dans celle ci ou dans une autre prison, ils allaient secourir leur amie.
D’ailleurs, ils en auraient prit les Dieux pour témoin, aucun d’eux ne comptait s’éterniser plus que de raison dans les cachots du port.
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