Au risque de vous surprendre, je vais dans le sens de l'article. Attention, je ne dénigre pas Second Life, au contraire j'adore y venir. D'ailleurs mise à part la bannière un peu agressive, je trouve l'article intéressant.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'à mes yeux, Second Life n'est pas un jeu et c'est à cette conclusion où voulait en venir le journaliste.
Encore faut-il définir un jeu. Si j'avais du acheter Second Life à la Fnac, je ne serais pas aller le chercher au rayon Jeux Vidéo mais au rayon Applications. Second Life peut-être un jeu mais il ne l'est pas en soi, il n'a pas été conçu au départ de cette façon. Linden Lab ne fournit qu'une immense grille informatique, un canevas avec des outils pour créer. Pour preuve, la société ne nous appelle pas des joueurs mais des résidents.
Si l'on définit maintenant le jeu par divertissement alors oui, Second Life est un jeu mais cette définition est vaste. Je m'amuse à créer comme je m'amuse dans ma profession (j'ai la chance d'aimer mon job), je prend du plaisir à apprendre comme je l'ai fait dans mes études, j'aime retrouver mes amis SL comme mes amis RL. Bref, je m'éclate dans Second Life mais en aucun cas cela n'est un jeu. Sinon ma vie entière serait un immense jeu. Second Life est une plate forme qui permet de vivre une seconde vie.
Certes, on dit que l'on joue un rôle mais on le simule de la même manière que l'univers est simulé. On parle ici de rôle de composition, on joue un autre personnage, chacun à sa façon.
Je pense que dans l'esprit du journaliste, le mot jeu était trop réducteur pour cette plate forme qui permet de créer, de rencontrer, de s'amuser et de faire des affaires. Il a parfaitement détailler toutes les possibilités qui nous étaient données. Face à des lecteurs assez jeunes, il est dangereux d'appeler jeu un univers où l'argent et le sexe sont très présents.
Enfin, l'article est assez réaliste sur l'opportunité de gagner de l'argent dans Second Life (oui à condition d'avoir le talent), sur la médiatisation exagérée de cet univers (nous ne sommes pas si nombreux que cela) et sur les problèmes techniques (lag).
Si cet article n'est pas pertinent, il prend le temps de décrire beaucoup de facettes de Second Life en mettant en garde ses lecteurs sur son côté adulte. Pour moi, il va dans le bon sens.
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