Pour beaucoup, il est facile d'être gentil, et c'est "naturel". Qui dans les jeux, pour nos autres geeks, joue d'emblée un salopard sanguinaire et égorgeur de femmes, ou dans un JDR ? Et encore c'est un exemple gentillet, parce qu'en JDR on est habitué à la composition. La plupart jouent le Blanc. Et une fois terminé, jouent le Noir, pour avoir le plaisir et le petit frisson de massacrer tout et tout le monde, tel ce PNJ chiant ou desespéré qui nous les a broyé quand on lui sauvait la peau lors de la partie précédente.
Etre méchant par contre intéresse, interpelle, interroge, car celà semble "difficile" : comment peut-on dans notre société céder au Mal, dans tout le panel que celà implique. Qui devient de plus en plus subtil et flou au fur et à mesure que le temps passe. Un Darth Vader c'est un bloc, c'est manichéen, c'est le Mal à l'état pur avec un fond de Bisounours qui finit par vaincre. Mais c'est du cinoche. Un Pinochet, un Franco, c'est déjà plus subtil. Un Gengis Khan, un Louis XI, un Alexandre même, on nage en pleine subjectivité historique.
Le Mal est ma lueur,
Son ombre est ma couleur
chante Dolly. Aussi naïve et 80's qu'elle peut l'être, cette chanson n'en est pas moins assez représentative.
Et l'ère nazie a montré deux choses : la première, qu'il n'est pas difficile de rallier le Côté Obscur quand on est dans une structure qui le prône ; de deux, que ladite structure ne fait pas que forcément susciter des vocations, elle révèle surtout les véritables natures et instincts de gens qui soit l'ignorent au plus profond d'eux-même et ne l'auraient jamais su, ou qui tout simplement le savent mais n'avaient aucun réel moyen de l'exprimer.
Une fois encore j'ai fait ubber simple, simplifié, et imprécis.
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