La fascination du "Mal", d'où vient-elle?

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Publié par Cyrus

et vraiment, je me disais qu'on ne pouvait vraiment pas leur jeter la pierre, à ces gens, à cette époque, d'y avoir cru.
D'y avoir cru non, d'avoir fermé les yeux : oui.

Je ne peux que vous conseiller de voir Amen, très bon film sur le sujet. On y voit que les Allemands dans leur majorité acceptent de ne pas poser plus de questions sur le départ des juifs, ou bien de se rassurer en disant qu'ils s'installent aux frais de la princesse en Russie.
Après tout, leur chef de l'Etat à bien redressé le pays et donné du travail aux gens, alors pourquoi vouloir chercher plus?

C'est ce genre de raisonnement qui me dérange.
Le mal ça a son charme.

Deja parce que c'est rare et parce que ça ose ce que les autres n'oseront pas.

Un vrai méchant ça vaut le coup. Un vrai méchant, pas un méchant PARCE QUEEEEEE.

Un méchant qui gagne. Pas celui qui perds toujours face a james bond. Non celui qui gagne, mais qui ne le montre pas. Celui qui gagne, meme s'il perds.

Palpatine est très fort a ce jeu. Reussir a gagner dans tout les camps c'est un art. C'est très fort.
Le gentil il gagne, mais bon ... c'est le gentil. Il est aidé par plein de gens et par le scénariste. Forcement.

Alors que le méchant ... haaaa ... il doit se démerder a tout faire tout seul ... surtout qu'il craint la traîtrise de tout cotés.

En plus le méchant il est bien fringué. C'est une constante qu'on voit partout.

Bon ... prenons le cas du mal ... du vrai et pas celui qu'on voit a l'ecran.

Il n'a pas toujours du charme et n'est pas forcement fascinant. Meme si on est interessé par Jack l'éventreur, c'est le mystère derriere qui intéresse. Pas le charme du mal.
De meme, Chez landru ou la plupart des tarés ... c'est le mystère clinique ou de l'affaire qui intéresse.

Apres nous avons les méchants charismatiques. Les nazis la dessus ont fait le max. Uniformes classieux, matos de premiere bourre, stratégie balaise, idolation du corps parfait, Discipline de fer, politique poussant magnifier l'etre (et non pas a le rabaisser comme dans nos societés actuelles), Rituels spectaculaires et leader charismatique.

Effectivement ... face a toute cette mise en scene ... un certain charme est obligé de se dégager. Au moins un minimum de fascinations. Et etant donné qu'ils ratissent large ... on finit toujours par tomber sur un point intéressant.
Les bagnoles, les avions, la stratégie, la sociologie etc ...

Bref ... il est normal dans ce cas d''etre interessé. C'est pas le mal en lui meme, mais ce qu'il a crée qui n'était pas si mal qui intéresse. On peut detester les nazis, mais avouer que leur stratégie a court terme était quand meme balaise. On peut les haires et convenir que militairement parlant, leurs defilés avaient de la gueule.

Bref ... le mal a sa fascination, mais ce n'est pas toujours le mal en lui meme, mais ce qui est autour. Apres tout, Dark vador, tout le monde sait qu'il est le méchant ... mais ce qui fascine, ce sont ses pouvoirs de la force et le fait qu'il soit balaise. Pas le fait qu'il ait massacré les jedis et les jeunes en particulier.
Je pense que fondamentalement, le Bien et le Mal sont indissociables. J'ai toujours eu un faible pour la métaphore de la bougie : Comment définir ce qu'est l'obscurité sans avoir de lumière ? Comment définir la lumière si on ne connait pas les ténèbres ?

Ceci dit, dans la réalité, la limite entre bien et mal est parfois très floue et très relative vis à vis du contexte, nous sommes très loin du noir et du blanc, et bien plus souvent proches du tout gris clair vs gris foncé.

Fondamentalement j'ai toujours pensé que si on voulait être une personne de Bien il fallait comprendre le Mal. Refuser de s'y intéresser est à mon sens une erreur dans le sens où on peut faire le mal pour de bonnes raisons ou par erreur, incompréhension ou ignorance. Inversement, certains actes peuvent être reconnus comme "bons" et être basés sur l'égoïsme ou de mauvaises intentions. Etre persuadé de ne pas être concerné par le mal, c'est aussi refuser de se remettre en question (= " ce que je fais est forcement bien car je ne suis pas mauvais(e) ") et la porte ouverte à l'orgueil. Et du point de vue mystique ou religieux, l'orgueil et l'arrogance sont souvent les premiers pas vers la chute.

D'un point de vue plus terre à terre, reconnaître les bonnes actions, la compétence, voir le génie, d'une personne reconnue comme mauvaise est souvent mal vu : pourquoi ? Refus de s'intéresser au personnage de peur de le rouver fascinant ? Volonté de dénigrer tout ce qu'elle est pour que personne ne s'y intéresse ? Peur supersiticeuse du fait que sa simple évocation attire au point de vouloir l'imiter ? Je ne crois pas s'il y a vraiment une réponse unique à cette question, peut être un peu de tout ça et peut être d'autres choses. Difficile de connaître les vraies raisons des personnes concernées, dans le sens ou leurs demander d'expliquer leurs raisons et leur raisonnement est souvent très mal pris.

Pour en revenir à l'intérêt sur l'armée allemande de la seconde guerre mondiale, je n'y trouve rien de choquant en soi. Pour avoir pas mal fréquenté de pratiquants de wargames historiques, doublés de férus d'histoire militaire, je comprend très bien l'intérêt qu'elle a, tant au niveau technologique qu'organisationnel ou stratégique. Force est de reconnaître qu'elle comptait d'excellents stratèges (Rommel par exemple) et qu'elle a fortement influencé l'armement contemporain : comme déjà signalé, il n'y a qu'à comparer les casques de l'infantrie allemande de l'époque et les casques modernes, comme ceux des casques bleus, mais celà ne s'arrête pas là (conception et utilisation des chars, de l'aviation, recours massif aux mitrailleuses etc. la liste est longue).
Citation :
Publié par Cetrix
les Allemands dans leur majorité acceptent de ne pas poser plus de questions sur le départ des juifs, ou bien de se rassurer en disant qu'ils s'installent aux frais de la princesse en Russie.
Après tout, leur chef de l'Etat à bien redressé le pays et donné du travail aux gens, alors pourquoi vouloir chercher plus?
Ca c'est facile à dire. Faut aussi se replonger dans le contexte.
J'ai toujours dit ça sur du vide relatif mais maintenant j'ai une bonne base littéraire à citer : Les Bienveillantes qui en parle franchement très bien. Et qui montre (pour ceux qui ne le conçoivent pas) que quand tu es fonctionnaire / employé dans un système totalitaire compartimenté, et bien, tu n'as pas beaucoup de choix. Et comme tu n'es pas dans une dynamique d'échec, mais de victoire (Reich de 1000 ans, espace vital, les Juifs parasites du monde et autres conneries) et que tu as le nez dedans, tu n'as pas les moyens de dire "non".
Du reste (et j'ai remarqué que ça n'était pas une évidence pour tous et là encore ce livre l'illustre bien) tous n'étaient pas au courant, très loin de là : et parmi ceux qui l'étaient, tous n'approuvaient pas, bien au contraire. Mais ils n'avaient pas le choix. Et ceux que ça gênait se renfermaient dans une mentalité de fonctionnaire.
Je pense que le Mal nous attire de la même manière que le Bien.
On dit souvent des criminels qu'ils n'arrivent pas à dissocier le Bien du Mal et que c'est pour cette raison qu'ils agissent ainsi. Cela sous entend qu'un individu "normal" fait la distinction entre ces deux choses. Pouvoir en faire la distinction ne veut pas dire qu'on choisi sa voie sans sourciller. Pour moi, cela veut dire que nous sommes régulièrement confronté au Bien, comme au Mal, et que dans notre statut d'être raisonnable, nous savons choisir pour nous même ce que nous jugeons être bien, tout en gardant une certaine fascination pour ce qui est mal (un peu comme un interdit).

Au cinéma, comme en littérature, le "méchant" est bien souvent charismatique, bien plus que le "gentil". Dans la religion catholique, le Mal tente de séduire pour attirer vers lui. J'imagine donc qu'il n'est pas innocent que le "méchant" attire par son aspect, son look, ou ses pouvoirs quel qu'ils soient.
Citation :
Publié par Andromalius
Ca me fait penser à quelque chose de curieux: lesdits régimes estampillés "Mal" ne le revendiquent pas. Ils se prétendent tous être le bien. Je n'ai pas connaissance de gouvernement s'étant ouvertement avoué inspiré par une doctrine autre que la recherche du bien. Même si ce n'était que le bien de l'Allemagne et de la race pure. Mais jamais de "on va vous niquer la gueule parce qu'on aime ca et que ca nous fait du bien".
Tout simplement parce que les gens n'agissent pas pour le mal et la destruction pure. Un criminel ne tue pas pour tuer mais pour faire du fric .Les dictateurs c'est pour le pouvoir .Bref des choses qui leur font du bien à eux .

Il existe quelque cas de pure destruction comme les tueurs en série mais ce sont des cas excessivement rare qui releve de la psychiatrie (et encore dans leur logique tordue, ils doivent y trouver un bien pour eux , ne fut-ce qu'un apaisement )

Citation :
Publié par Cyrus
Marrant le repop du sujet : j'ai regardé à nouveau hier soir l'excellent "Hitler - la naissance du mal" (avec un Carlyle époustouflant, habité)
Personellement , je l'avais trouvé assez mauvais , la personnalité de Hitler y est assez mal décrite. Je n'ai plus les exemples précis en tête mais il me semble plutôt petit chef larmoyant et sadique dans le film, alors que le côté messianique est totalement mis de côté.
Citation :
Publié par Lothar
Personellement , je l'avais trouvé assez mauvais , la personnalité de Hitler y est assez mal décrite. Je n'ai plus les exemples précis en tête mais il me semble plutôt petit chef larmoyant et sadique dans le film, alors que le côté messianique est totalement mis de côté.
C'est surtout l'aspect psychotique qui est montré, et vraiment je n'ai rien trouvé à redire, et je suis "passionné" de cette période historique Carlyle joue vraiment bien, les humeurs, les gestes, les spasmes, les crises, l'emphase, la hargne... non, vraiment.
Et puis tout un aspect est présenté que le grand public ignore bien souvent (les soutiens, sa nièce, Eva Braun et ses rapports avec elles deux, pas du tout soumises et passionnées comme certains historiens persistent à le dire, et j'incline pour cette version).
Dwelfigor
Le Mal finalement c'est esthétique, mystique, classieux, viril, charismatique. Souvent ce n'est pas l'essence même du mauvais qui est intéressant, mais tout ce qui est autour. Je ne dit pas que c'est systématique, cependant cela joue souvent dans la fascination qu'on peut avoir envers tout ce qui à l'aura du mauvais. Tu as donné de bons exemples récents.

@Alumna : intéressant ce film, j'en avait entendu parler mais je ne l'ai pas vu
Citation :
Publié par Cyrus
C'est surtout l'aspect psychotique qui est montré, et vraiment je n'ai rien trouvé à redire, et je suis "passionné" de cette période historique Carlyle joue vraiment bien, les humeurs, les gestes, les spasmes, les crises, l'emphase, la hargne... non, vraiment.
Ben c'est justemment ce que je reproche. A l'époque représentée (année 20-30) , Hitler n'est pas encore le nevrosé qu'il deviendra vers 1941. Il a certe un comportement parfois étrange mais expliquable (notamment les dix jours qui précede la liquidation de la SA).

Il a aussi un côté très faible (la façon dont est représenté Hitler après le putsch de Munich est ridicule ) qui est pas vraiment représentatif de l'époque .

a l'époque Hitler est en plein mysticisme , il se croit investit de sa mission divine et il est justemment froid et plein d'assurance, guidé par la Providence comme il le dit .Il est à son sommet charismatique et il laisse peu de faille paraitre. ca transparait peu dans le film .Au lieu de ca on s'attarde sur son chien et sa nièce et on montre le côté sadique ,etc .

Bref c'est pas du tout représentatif de l'époque.Il n'y a également pas son côté manipulateur qui joue avec les nazis pour asseoir son pouvoir .

Si je voyais le film sans connaitre Hitler ce que j'en retiendrais c'est un mec sadique, brutal , pas très fin , qui fait dans le sentimentalisme exacerbé et qui chiale dès qu'il a un problème grave , bref l'exact contraire de ce qu'il était à l'époque charismatique, confiant,manipulateur et très dangereux et sur d'être invulnérable car protégé par la main divine pour diriger l'Allemagne.
Désolé de répondre tardivement et le faire remonter :

Quelq'un disait qu'aucun régime dans le monde se réclame ouvertement du mal et montre qu'il oeuvre toujours pour le bien.

Faux : le fascisme

Franco et son régime à la devise "Viva La Muerte!" (vive la mort) , Hitler et ses SS et leur section tête de mort montre bien qu'il y'a quand même une reconnaissance du mal, de la mort, du négatif en somme.


Il doit y'avoir des dizaine d'autre exemple mais j'ai rien d'autre en tête.
Citation :
Publié par Lapine des Mers
Désolé de répondre tardivement et le faire remonter :

Quelq'un disait qu'aucun régime dans le monde se réclame ouvertement du mal et montre qu'il oeuvre toujours pour le bien.

Faux : le fascisme

Franco et son régime à la devise "Viva La Muerte!" (vive la mort) , Hitler et ses SS et leur section tête de mort montre bien qu'il y'a quand même une reconnaissance du mal, de la mort, du négatif en somme.


Il doit y'avoir des dizaine d'autre exemple mais j'ai rien d'autre en tête.
Pas d'accord , le fascisme ne reconnait pas le négatif en tant que tel (même si ses actions ont souvent des effets négatifs) .Le fascisme cherche au contraire le bien du peuple dans l'ordre, la communauté du peuple devant dépasser les clivages traditionnels pour assurer la marche en avant de la société sous l'autorité d'un Chef.
Et ceux qui résistent à cet ordre sont des ennemis qui cherchent à détruire le peuple qu'il faut écarter voir éliminer.

Sinon la tête de mort et le noir ne sont pas des symboles SS mais prussien et brunswickois. De très nombreuses unités de l'armée allemande ont porter l'un ou l'autre. On peut penser aux hussards de la mort, au corps noir du duc de Brunswick ou aux stosstruppen de 1918.
Il ne s'agit nullement de la devise de Franco mais d'une phrase prononcée par un de ses généraux (manchot et borgne suite à ses batailles) qui pour appuyer leur volonté de réussir ou périr avait eu cette formule. Le sacrifice de soi et le culte des morts, qui peut dériver sur le culte de la mort, est une caractéristique commune à toutes les "causes" qui se fraient un chemin vers le pouvoir par les armes, qu'ils soient "blanc" "bruns" "noirs" "rouges".

Certains l'ont dit avec d'autres mots, mais le principe reste le même, s'il faut un monceau de cadavres pour faire triompher la "révolution", alors soit, fusse avec son propre peuple. Trotski, Robespierre, Staline, Franco, Pol Poth, Mao, Guevarra, Mussolini, Hitler, bref tous l'ont un jour ou l'autre formulé d'une manière ou d'une autre. C'est l'effacement de l'individu devant la "Cause", le don de sa personne pour un principe plus vaste.
On est quand même d'accord qu'il y'a dans le fascisme un aspect ultra-punitif.

Que ca soit le fascisme italien, espagnol, ou allemand ou encore japonais, il y'a toujours cette notion de punition par l'autorité incontestable et suprême.

Le fascisme à toujours eu un comportement paternaliste envers ses ennemis, surtout en Italie, où les communiste étais traité comme de mauvais enfant plus qu'autre chose. (ils faisaient boire de l'huile de ricin pour punir des écrits communiste, mais cela ne les empêchaient pas de massacrer une famille pour "communisme")

Il faut aussi voir les "procès" franquiste où il étais question de repentir par la mort.

Ensuite les noms des opérations des nazis, genre "la nuit des longs couteaux" "la nuit de cristal" "la solution finale", c'est quand même pas un ode à la vie.

Je ne suis pas un défendeur du communisme d'état, je suis parfaitement conscient que tout les états sois-disant communiste tomber toujours dans la paranoïaïa totalitaire.

Mais je tiens à souligner qu'il y'a quand même une notion de mal dans le fascisme, comment peut-on bombarder une ville à la grenade incendiaire sans qu'il n'est aucun militaire dedans ? (cf. Guarnica)

Peut-être que ce n'étais pas la devise officielle de Franco, mais elle étais repris par tous les hommes sur le terrain, et on peut la voir aujourd'hui encore écrite sur les rues de Madrid.
Remplace "fascisme" par "système totalitaire" et tu verras par toi même que ça colle à tous les modèles dictatoriaux, qu'ils soient bruns ou rouges, à direction collégiale ou unipersonnelle.

Le fascisme n'est pas basé sur la mort, mais en situation de guerre on la magnifie, et ce quelque soit le régime. Je vais prendre un exemple sorti de ce contexte politique un peu trop tentant pour la simplification.

Les soldats qu'on a envoyé sur le front en 1915, ainsi que la population civile, se sont vu abreuvés d'images et de rhétoriques ventant le don de sa personne, glorifiant l'esprit de sacrifice et magnifiant le massacre de masse des ennemis. Et c'est une république (la notre ) qui le faisait car elle luttait pour une cause.

Si tu ne regarde le fascisme, le communisme, qu'au travers du prisme de la guerre tu obtiens une vision partielle et tronquée basée sur une fanatisation des populations pour remporter la victoire, car dans une guerre c'est au final souvent le plus déterminé qui gagne. Magnifier la mort, voué un culte aux héros, c'est le propre de tout régime luttant pour sa survie, et c'est poussé au paroxysme par les systèmes totalitaires. Mais ce n'est pas fondateur de ces idéologies.




Citation :
Mais je tiens à souligner qu'il y'a quand même une notion de mal dans le fascisme, comment peut-on bombarder une ville à la grenade incendiaire sans qu'il n'est aucun militaire dedans ? (cf. Guarnica)
Demande à Curtis Lemay et Winston Churchill, ils sauront sans doute t'expliquer cela mieux que moi, mais je te recommande surtout de visionner "Fog Of War", ce magnifique documentaire réaliser avec et sur Robert MacNamara. Tu y trouvera l'explication par des démocrates de Dresden et autres Tokyo


Citation :
Explication du fascisme par un fasciste : "Nous nous battrons contre tout le monde. C'est cela, le fascisme." Pierre Drieu La Rochelle
Je te sort le même genre de phrases avec les Religions et les système politiques de tous bords. La politique, c'est l'art du verbe et des formules "chocs".
Citation :
Publié par Gwaely
Remplace "fascisme" par "système totalitaire" et tu verras par toi même que ça colle à tous les modèles dictatoriaux, qu'ils soient bruns ou rouges, à direction collégiale ou unipersonnelle.

Le fascisme n'est pas basé sur la mort, mais en situation de guerre on la magnifie, et ce quelque soit le régime. Je vais prendre un exemple sorti de ce contexte politique un peu trop tentant pour la simplification.

Les soldats qu'on a envoyé sur le front en 1915, ainsi que la population civile, se sont vu abreuvés d'images et de rhétoriques ventant le don de sa personne, glorifiant l'esprit de sacrifice et magnifiant le massacre de masse des ennemis. Et c'est une république (la notre ) qui le faisait car elle luttait pour une cause.

Si tu ne regarde le fascisme, le communisme, qu'au travers du prisme de la guerre tu obtiens une vision partielle et tronquée basée sur une fanatisation des populations pour remporter la victoire, car dans une guerre c'est au final souvent le plus déterminé qui gagne. Magnifier la mort, voué un culte aux héros, c'est le propre de tout régime luttant pour sa survie, et c'est poussé au paroxysme par les systèmes totalitaires. Mais ce n'est pas fondateur de ces idéologies.






Demande à Curtis Lemay et Winston Churchill, ils sauront sans doute t'expliquer cela mieux que moi, mais je te recommande surtout de visionner "Fog Of War", ce magnifique documentaire réaliser avec et sur Robert MacNamara. Tu y trouvera l'explication par des démocrates de Dresden et autres Tokyo




Je te sort le même genre de phrases avec les Religions et les système politiques de tous bords. La politique, c'est l'art du verbe et des formules "chocs".
En même temps tu me dis que je ne le vois qu'a travers le prisme de la guerre, mais ces régimes ont toujours vécu en période de guerre ou en préparation de guerre.

Ce genre de régime ne peut croître qu'en situation de guerre envers une autre nation ou contre une couche de sa propre population...

Le régime nazi à d'abord étais en guerre contre ses minorités et ensuite contre le reste du monde, comme le fascisme espagnol à été appelé par la bourgeoisie local pour lutter contre la montée d'un pouvoir révolutionnaire.

Le fascisme n'a aucun avenir, il n'est qu'expansionniste. Et comme tout expansionnisme, il est éphèmere.
Bon alors répondons en vrac : la muerte est quelque chose symbolique dans l'armée espagnole .D'ailleurs c'est une constante dans toute les armées et groupe de combat d'avoir des devises bien violentes. Quelques exemples de devices ou nom américain : Death from above , hell on wheels , hell's angels, Killer Angel,Kill them all , etc .Bref ce n'est pas ce qu'il y a de plus pacifique .
Les têtes de mort, faucheuse, poignard , animaux sauvage sont également fréquent .

bref rien de neuf dans la symbolique .

Ensuite tous les régimes autoritaires ou totalitaires utilisent la violence qu'il soit d'idéologie fasciste, nazie,communiste, socialiste arabe,etc.
L'imposition par la violence est une constante car c'est la seule façon de purger le système des éléments qu'il ne peut pas intégrer dans sa doctrine.
C'est d'autant plus fort dans les systèmes totalitaires qui ont pour objectif non seulement de prendre le pouvoir et de le conserver mais également de transformer le monde entier à son image (c'est à dire il faut liquider les juifs, bourgeois, infidèles car ils n'ont pas de place dans le système et on ne va pas les laisser géner la belle mécanique, non mais...)

Ensuite , si d'autre régime on utilisé la violence systématique contre les civils notamment les soviétiques et les khmers . Il faut également relever que les démocraties ont commis aussi de grand massacre de civils (on peut penser à certains village au vietnam ou à certaines villes allemande ou japonaise qui ont été rasé au nom de la doctrine "bombardement de terreur" cher à " bomber Harris" chef du Bomber Command pendant la 2em GM)

Bref non , le fascisme ne fait pas plus l'apologie du négatif qu'un autre régime , tous agisse dans le but de faire une meilleur société, même si cette meilleure société nous semblent abhérante .
Les allemands étaient persuadés que ce qu'ils faisaient étaient bien , en tuant les juifs , ils sauvaient l'Europe de la décadence . Dailleurs les juifs n'étaient pas des hommes , au mieux des parasites .
Donc , dans leur logique , ils faisaient le bien (signalons que culturellement le meurtre n'a pas toujours été condamné comme la fait la société judéo-chrétienne )

J'ai un peu l'impression que tu cherche à démontrer que les fascistes sont "le mal" justemment comme on l'a expliqué auparavant : tes préjugés poussent à les diaboliser de fait , les considérant comme faisant l'apologie du "mal" pour éviter de considérer qu'on puisse faire des massacres en étant persuadés de faire le bien .

Bref c'est rassurant de les considérés comme mauvais à la base , au moins on se dit qu'on les repèreras rapidement si un jour on y est confrontés et on ne tomberas pas dans leur griffe. c'est loin d'être aussi simple et évident.
J'ai pas tout lut...


Le méchant fait peur.
celui qui fait peur parait fort, supérieur.
c'est une position confortable dans nos instincts, et l'on identifie alors le fort a celui qui fait peur, puis au méchant, donc au "mal"... encore que j'ai jamais compris ce que voulais dire "mal".

mon héro préféré est Hannibal, mais j'avoue avoir des périodes ou je suis séduit par la neutralité tout puissante, la place magique, celle du juge et regarde le bien et le mal s'affronter en souriant sadiquement....

bref...
Dans le genre de fascination pour le mal, combien de JOLiens n'ont jamais porté, ou portent encore des images d'Anakin alors qu'il s'agit quand même d'un assassin d'enfant et marionnette d'un monstre ?
pour ce qui est de la vie d'eichman J'ai lu un livre de gordon thomas " Histoire secrete du mossad" le mossad étand les service secret israeliens , et il ya une partit du livre qui traite de ce personnage , c'est assez interressant
Citation :
Publié par Gwaely
Demande à Curtis Lemay et Winston Churchill, ils sauront sans doute t'expliquer cela mieux que moi, mais je te recommande surtout de visionner "Fog Of War", ce magnifique documentaire réaliser avec et sur Robert MacNamara. Tu y trouvera l'explication par des démocrates de Dresden et autres Tokyo
Hmm, léger hs mais ce doc' est pas passé récemment sur Arté ?
Citation :
Publié par Lullabies
Hmm, léger hs mais ce doc' est pas passé récemment sur Arté ?
Il a été diffusé sur canal + il y a quelques mois et doit se trouver soit chez votre revendeur habituel soit en écrivant à la chaîne. Pour ma part c'est un âne qui me sert de mule qui m'a permis de le retrouver
Citation :
Publié par Lapine des Mers
Je reste persuadé que pour être séduis par le fascisme il y'a profil psychologique faible et frustré.
Et le monde est forcément ou noir ou blanc

Si c'était si simple que cela, le mal n'exercerait aucun attrait et ne revêtirait pas mille et une formes, au gré des modes... Tiens, d'ailleurs selon certaines définition, tu rentre très précisément dans certains définitions du mal : rabaisser et dénigrer son "adversaire" pour lui retirer petit à petit son humanité afin de pouvoir plus facilement le chasser et l'éliminer.
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