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Texte 7
Un crime presque parfait.
Tatatin.... TATATIN.
-Doc t'es là ?
-Toujours Ben.
-J'ai une idée Doc, tu vas m'aider, ca marche ?
-C'est un truc con ?
-Toujours Doc.
-Ok ca m'branche alors, explique moi...
-Il faut qu'on tue quelqu'un Doc.
-Ha, euh, tu veux dire tuer en vrai ou comme dans les films ?
-Non, en vrai biensûr.
-Qui çà ?
-Toi Doc..
-Pourquoi ?
-Tu me pourris la vie Doc, t'es dans ma tête, tu ne veux pas en sortir, il faut que tu disparaisses.
-Je ne veux pas Ben, sans moi t'es rien, qu'est ce que tu vas faire !
-C'est pas le problème, je veux que tu meurs, je ne veux plus que tu sois là, dans mes pensées, en moi.
-Et bien arrête de me parler, oublie moi.
-J'peux pas Doc, j'ai essayé, mais tu reviens toujours. C'est moi qui décide Doc, tu peux gueuler mais tu n'existes pas.
-Ah et comment tu vas faire cher compère ?
-Tais-toi, la ferme Doc, ta gueule.
Maman,
Si tu lis cette lettre, et bien arrête et passe là à quelqu'un d'autre, sinon tu vas t'enerver.
Au début, je voulais faire un truc orignal, c'est à dire mettre une autre formule que "si vous lisez ceci c'est que blablabla", bon il se trouve que j'ai rien trouvé de mieux, de toute façons dans ces moments là, c'est pas le plus important, la forme.
Y'a longtemps j'ai vu un reportage à la télé sur les jeunes qui se suicident, bon c'était pas drôle, mais j'me demandais ce que moi j'écrirai dans ma future lettre. Ben ouai, faut toujours laisser une lettre avec tout ce que t'as à dire, parce que bon, sinon tes parents restent un peu sur leur faim.
Alors si vous lisez ceci... c'est que j'ai décidé de mettre fin à mes jours.
Ca arrive parfois (enfin une seule fois par personne plutôt).
Je vous préviens, avant d'entrer dans ma chambre, prenez une bouffée d'air, et tenez vous les burnes, parce que vous allez me voir mort.
J'ai décidé de me pendre, pourtant j'ai toujours dis en déconnant que si j'devais me suicider ben je sauterais gratte-ciel ou d'un avion, enfin un truc plus cool, mais j'ai réfléchi et c'est le bordel, aller chercher le corps etc, enfin faut pas s'emmerder avec çà je crois, là c'est pratique.
Je vous vouvoie parce que je ne sais pas qui est en train de me lire, bon je peux supposer que ce soit toi, maman, mais on sait jamais.
Bref, là, si vous relevez la tête et que vous ouvrez cette porte, ben vous me trouverez sans vie.
C'est pas une blague, je suis bel et bien mort, pendu, devant vous, là je bouge plus tu vois.
Tu peux même me tâter les mains ou les pieds pendant que tu lis ceci...
Mes yeux sont encore ouverts mais je ne respire plus, c'est fini.
Arrête de me tripoter, de me serrer, tu vois bien que c'est trop tard que, rah bon sang tu vois tu m'écoutes jamais !
Je bouge ? Non ? Bon !
Voilà, maintenant que t'as fini de crier, de pleurer, de me dépendre etc, (je me demande si ce mot existe, c'est con, j'aurai du vérifier dans le dico avant de me pendre, enfin bref) je te demande de t'asseoir et de finir cette lettre.
Je suppose que tu veux savoir pourquoi ? ou plutôt comme tu dois être en train de gueuler, "POURQUUUOOOOOIII?"
Ben.
Oui ben j'en avais marre. J'en avais ras le bol. De quoi ? De tout.
J'en pouvais plus, de toi, de cette famille. On a beau dire qu'on a de la chance, qu'on est né avec une cuillière en argent dans la bouche, mais moi j'crois plutôt que j'avais une fourchette dans le cul.
J'en avais marre que tu sois conne au point d'accepter de vivre 15 ans de merde avec ce mec.
J'en avais marre de ce mec, qui te faisait du mal. J't'ai déjà posé plusieurs ultimatums, lui ou moi, ben j'ai choisi à ta place comme tu peux voir.
Y'a aussi cet entourage miteux qui m'entoure, famille de faux-culs, sans valeur aucune, des sans gènes, on se tire dans les pattes en souriant au nouvel an.
Y'a ces études de merde, tu sais cette voie à la con, un truc pour rapporter du pognon, j'me demande pourquoi d'ailleurs, c'est pas ce qui manque.
Enfin, un avenir qui fait envie, j'aurai ma bagnole avec la clim, mon appart avec chauffage au sol, ma femme bien roulée, mes gosses qui seront médecins, mes costards de marques, ma chaîne hi-fi dolby machin, mes écrans plats, un frigo bio, des soirées trivial poursuit de folies entre amis, un boulot arnaqueur.
Le pied quoi, l'éclate, mieux que tout.
Non.
Ca m'emmerde, tu m'emmerdes, cette vie m'emmerde, cet avenir m'emmerde..
Même si j'm'étais cassé au fond du tibet tu te serais démerdée pour me passer un coup de téléphone et me demander si j'ai du linge à repasser. Putain.
Ce qui me rend la vie invivable surtout, c'est moi.
L'emmerdant, quand t'es né avec tout ce qui faut, et cent fois plus encore, c'est que t'as envie de rien.
Mais quand je dis rien, c'est rien.
En gros, quoi que j'fasse dans ma vie, j'arriverai à la même situation qu'aujourd'hui.
Pourquoi j'me casserai le cul à faire des études, pour avoir un boulot, que j'aurai déjà quoi qu'il arrive, pour avoir de l'argent que j'aurai déjà quoi qu'il arrive, pour avoir une situation, que ... tu vois, c'est çà le problème.
J'ai perdu goût à la vie, depuis trop longtemps, écoeuré. C'est comme se branler toute la journée, la dixième fois y'a presque plus de plaisir. Là c'est pareil.
Oui alors l'alcool les fêtes les amis les joints et tout cette merde, bon ça amuse, ça fait passer le temps, mais voilà, quand on a plus rien à se mettre sous la dent, ben terminé, fini, basta, que dalle.
Je suis dénué de toute motivation à faire quelque chose. Même à ne rien faire.
Voilà pourquoi.
Là tu vas m'dire, parce que j'te connais, "oui mais c'est un peu léger pour en arriver à se suicider".
Non c'est pas léger, pour toi c'est léger, parce que tu ne le vis pas, t'es pas dedans, t'es pas dans ma situation. Putain mais pourquoi faut toujours que tu me dises "oui mais oui mais" pour avoir le dernier mot ?! Non cette fois, c'est moi qui gagne, les choses sont comme elles sont, j'ai terminé de jouer. C'est fini.
Sur ce, tu-dis-à-tout-le-monde-que-je-les-aime-et-toi-aussi-je-t'aime etc.
Je ne suis pas désolé. Je suis libre et heureux ("et mort'', oui en effet, mais c'est toujours mieux qu'être rien).
ps: J'ai droit à des dernières volontés ? :
Je veux que l'on fasse graver sur ma tombe ("C'était trop bon pour durer"), ah et je veux une putain de belle tombe aussi, et sans fleur, parce que t'façon vous allez v'nir me voir un temps mais après ça va vous gaver.
J'aimerais aussi qu'à mon enterrement ce soit la fête, j'aimerais que tous les gens qui me connaissent un peu viennent, pas que ce soit un truc à la con et triste, j'veux pas que les gens soient habillés en noir, vous passerez massive attack et bob marley en musique, ah et metallica aussi, franchement, accordez-moi au moins ça.
Ah et pardon, pour ne pas avoir écrit un truc sérieux, mais je ne suis pas quelqu'un de sérieux. C'est comme ça.
D'ailleurs voilà une dernière blague pour te donner le sourire :
Cordialement ("corde" ahah !), Ben.
-Doc t'es là ?
...
Non ? bah tant mieux, j'ai enfin réussi ça, débarrassé.
Ah je les vois, ils sont là, ils ne pleurent même pas, enfin je crois qu'ils sont sur le cul. J'ai doublement réussi mon coup, non seulement t'es plus là, mais eux ne comprennent rien, ils arriveront jamais à se faire à l'idée qu'on puisse ne pas aimer cette vie. Ah.
Tiens voilà mon corps, ils doivent sûrement l'emmener pour faire des tests et ce genre de conneries, voir si c'est bien moi, j'pourrais leur dire que c'est bien moi, mais bon ils me croiraient pas. N'empêche qu'ils ont l'air un peu sous le choc, de me voir inerte, même si ca change pas vraiment de mon ancien quotidien, mais quand même.
Ah voici les résultats, j'vois déjà la gueule qu'ils vont tirer. "Oui c'est bien votre fils qui s'est pendu blabla il est bien mort on peut plus rien faire , condoléances et toutes mes confuses, au suivant".
C'est quoi ça ? ah bordel, mon enterrement est demain, ils sont pressés ou bien ?!.
Rah ils auraient pu me trouver un cureton un peu plus rock'n'roll, c'est quoi ce vieux là, et pourquoi on passe pas mes chansons, et pourquoi y'a que la famille et pas mes potes, putain mais pourquoi j'écris une lettre et tout et on s'en cogne mais ca m'fout en rogne ! Ils pleurent, sont vêtus comme des goths, alors que moi j'avais demandé un peu de gaïté en mon souvenir. Ah je suis déçu!
Non mais je rêve, ils vont pas m'foutre dans c'trou à rat ? c'est ça ma tombe si j'ose-dire ? Y'a même pas assez de place pour écrire mon prénom de 3 lettres. Bon je sais qu'on manque de place dans les cimetières mais quand même, autant m' balancer dans l'océan dans ce cas.
Ils respectent rien, j'ai du m'gourrer de stylo et prendre celui avec l'encre effaçable c'est pas possible.
Ho ! HO ! Ouai enfin ça sert à rien de gueuler ils m'entendent pas, ça se saurait sinon !
Au moins c'est cool, je peux voir tout le monde, c'est le panard. Ceci dit j'ressens rien, pas faim, pas soif, pas de besoin on dirait, pas d'envie, rien. C'est comme avant quoi. Ca change à peine putain.
Un peu déçu quand même.
Et puis y'a rien ici, j'pensais que j'aurais droit à des gonzesses et tout ! Rah je vais me faire chier, faut que j'aille me balader.
Ho non.
HO NON.
Pas lui, pas ce mec..
-Salut Ben !
-Bon sang je pensais que..
-Ouai qu'en te tuant j'allais disparaître, ouai mais non, j'pensais aussi.
J'ai flippé sur le coup quand t'as sorti la corde j'ai compris j'me suis barré.
-Pourquoi t'es encore là hein ? pourquoi t'es pas mort ? j'ai pas fait çà pour rien !
-Bah je sais pas trop c'est pas moi qui commande.
Quand t'es mort je suis parti aussi avec toi, bon je savais pas où aller alors j't'ai suivi, pis là un mec, un certain Pierre, m'a dit que c'était pas possible ce soir si j'étais pas accompagné. J'ai demandé si y'avait pas une erreur et que j'devais sûrement être sur la liste avec toi !
-Tu te fous de ma gueule ?
-Ah je lui ai dis ca aussi ! il a pas apprécié, il m'a dit d'aller voir ailleurs si t'y étais justement, et de revenir avec toi, pour faire une sorte de test ou de jugement pour savoir si on doit aller à l'étage ou à la cave qu'il m'a dit, j'ai pas trop saisi.
C'est là que je suis tombé sur toi, quelle chance hein.
-Euh, oui quelle chance.. bon allons faire ce test..
-Au fait Doc ?
-Oui Ben ?
-J'ai une idée, ça te branche ?
-Ben ouai toujours Ben, s'toi le chef, ca m'branche. C'est une idée à propos de quoi ?
-Pour que tu réussisses ce test, et que t'ailles à la cave avec moi ! J'peux te filer les bonnes réponses ..
-Ah chouette et c'est quoi le plan ?
-Approche faut pas qu'on s'fasse chopper..
Texte 8
« Entre je t’en prie, essuie toi juste les pieds, c’est terrible ce temps pour un mois d’août quand même ! Viens t’installer, je vais te faire visiter. »
Le jeune homme considéra la demoiselle qui l’accueillait, ses sourcils roux à demi-froncés par le large sourire qu’elle arborait. Il se demanda si c’était elle qui était à l'origine de l'annonce pour cet appart dans Straspouick. La voix qu'il avait eu au téléphone était charmante, et elle semblait correspondre à celle de la jeune fille face à lui. Après une seconde d'hésitation polie, il franchit la lourde porte de bois, pénétra dans le couloir, et, cherchant à tâtons derrière lui, il agrippa la poignée pour refermer.
« Je te présente Tom-tom, mon deuxième colocataire, viens, on va te faire visiter… »
Ils lui firent faire le tour du propriétaire, et ils s’installèrent ensuite dans le salon pour discuter un peu et poser les questions d’usage.
Ces formalités accomplies, ils se séparèrent et le jeune homme reparti, content de sa visite. Il avait trouvé les deux colocataires sympathiques, et l’appartement grand, lumineux… Formidable en gros. Malheureusement, il devrait encore attendre quelques jours avant d’avoir une réponse, qui se révèlerait peut-être négative…C’est tellement compliqué de trouver un appartement avec des colocs corrects… Il croisa les doigts et décida de prendre son mal en patience. Mais au fur et à mesure de sa marche pour retourner sur le centre-ville, il pensait et retournait cent fois les détails de la matinée et en vint à la conclusion qu’il lui fallait cet appartement, absolument, quoi qu’il en coûte. Il l’aurait. Un sourire inquiétant s’esquissa sur son visage.
« Je ne l’ai pas trouvé terrible, t’en penses quoi ? demanda la jeune fille.
_ Bof j’ai préféré le luxembourgeois d’avant.
_ Mouais, il avait l’air plus bon vivant et moins prise de tête, moins…bizarre je dirais.
_ Lui, il a un petit air sournois, et en plus, avec toutes ses allergies alimentaires, on n’irait pas bien loin…
_ ça vient de son strabisme, il a une manie de te regarder par en-dessous et de côté, il fait froid dans le dos…
A ce moment là, la sonnette de l’interphone retentit, interrompant leur discussion.
_Ah bah tiens, v’là le suivant, voyons voir ce qu’il vaut… »
Et les visites continuèrent ainsi pendant deux jours…
A la fin, nos deux complices reprirent tous les dossiers des personnes ayant visité, et après quelques heures d’études comparatives des profils, ils finirent par choisir un jeune parisien, étudiant en journalisme. Le plus dur finalement fut de rappeler tous les candidats à la vie en communauté pour leur annoncer dès le début de l’année l’échec à ce simple examen d’affinité.
Après ce casting de taille, nos deux comparses reprirent la route des vacances et attendirent, comme tous les étudiants, le dernier moment pour rentrer au bercail.
Comme l’élu devait s’installer début septembre, ses cours reprenaient plus tôt que les autres (le pauvre), Marionette décida de rentrer pour l’accueillir, sachant que Tom-tom ne rentrerait qu’à la fin du week-end.
L’emménagement se déroula sans encombre, à part quelques histoires de clefs coincées, de serrures forcées, d’ascenseur bloqués, bref, rien de bien grave…Et la vie reprit son cours aux Romains après 3 mois de vide estival.
Les jours passèrent, Martinou s’installait dans ce nouveau chez-soi et Tom-tom ne rentrait pas…
Nos deux acolytes se dirent qu’il devait être en vacances loin de la civilisation, vu que contrairement à ses habitudes de geek, il n’était pas connecté sur la toile… Mais ils ne se posèrent pas plus de questions que ça sur le moment.
Une semaine et des brouettes plus tard, Chaton, un ami de fac de Tom-tom et Marionette appela aux Romains pour prendre des nouvelles, le Tom-tom ayant loupé la réunion de rentrée de son association et, plus grave, la rentrée elle-même…
L’inquiétude commença à naître dans l’esprit de nos compagnons. Ils tentèrent d’appeler le portable de Tom-tom, celui-ci sonna et personne ne répondit, et ceci à plusieurs reprises.
Ils décidèrent d’attendre un peu avant de pousser plus loin leurs investigations. Après tout, il pouvait tout aussi bien être en vacances, malade ou en train de fricoter avec sa régulière et ils auraient l’air bien débiles.
Dans les jours qui suivirent, plusieurs coups de téléphone étranges eurent lieu : une personne appelait sans arrêt pour demander s’il y avait une chambre de libre dans l’appartement pour un nouveau colocataire.
Puis un jour, « Marionette ! Marionette ! »
La porte de l’appartement s’ouvrit à toute volée, Martinou entra en courant dans l’appartement, essoufflé, tenant un sac à la main.
« Marionette ! regarde ! J’ai trouvé ça dans le local poubelle, derrière les bacs.
_ Montre un peu.
_ J’ai fouillé pour trouver son propriétaire, c’était en trop bon état pour être jeté. J’ai trouvé un porte-feuille et un portable dedans : c’est à tom-tom !!!
_ QUOI ? Mais qu’est-ce que ça foutait là-bas ?
_ Je sais pas, mais quand on a tenté de l’appeler, son sac était déjà là, regarde l’historique des appels en absence.
_ Merde, mais qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? Il a dû avoir un sacré problème.
_ Déjà, on appelle les flics, on signale une disparition, c’est même peut-être un enlèvement. »
A cet instant, le téléphone sonna, et Marionette décrocha. Toujours le même type avec la voix bizarre à propos d’une chambre à louer. Même en insistant elle n’obtint aucun nom.
_ J’y crois pas, il m’a raccroché au nez !
_ On réglera ça plus tard, il faut d’abord savoir ce qui est arrivé à Tom-tom et prévenir la police. Il ne peut pas avoir disparu dans la nature comme ça. »
Martinou composa le 17 et alerta la police de cette disparition suspecte et de leur découverte pour le moins inquiétante. Ils enregistrèrent l’affaire et envoyèrent un enquêteur immédiatement aux Romains…
Celui-ci arriva rapidement et commença à interroger nos deux colocataires pour prendre leur déposition. En cours d’interrogatoire, le téléphone sonna à nouveau, Marionette décrocha et on pu vite voir une expression d’exaspération sur son visage. Elle se fit très virulente et raccrocha presque au nez de son interlocuteur. Le policier, ayant entendu quelques bribes de la conversation, lui demanda de quoi il s’agissait et elle lui résuma l’affaire en deux mots. Le policier commença a émettre une hypothèse pouvant être intéressante.
« _ Et si c’était lié ? Regardez, Tom-tom à priori est rentré jusqu’ici, depuis il a disparu et son sac a été jeté dans le local à ordure. Et comme par hasard, depuis que vous n’avez plus signe de vie de lui, vous recevez des appels tous les jours à propos d’une chambre à louer.
_ Vous croyez que le gars des coups de fil sait quelque chose ?
_ Mais c’est gros comme une maison. Imaginez, il l’a peut-être enlevé pour récupérer la chambre.
_ C’est un peu tordu comme idée, mais ça pourrait coller. On va vous donner les noms des postulants à l’appart’, et il faudra aussi éplucher les relevés des appels entrants de l’opérateur pour trouver le numéro du mec qui nous harcèle pour la chambre. »
Après avoir vérifier les communications chez France Telecom en faisant des recoupements d’heures d’appels et en les comparant aux dossiers fournis par nos compères, les enquêteurs eurent tôt fait de trouver les renseignements concernant le suspect dans l’enlèvement de Tom-tom. Ils se rendirent alors à l’hôtel d’où les coups de téléphone avaient été passé et après avoir interrogé la réception sur leur homme et ainsi obtenu le numéro de sa chambre, ils le filèrent toute la journée pour découvrir l’endroit où Tom-tom était retenu prisonnier. Ce ne fut guère long, et bien vite leur attente fut récompensée. Le suspect les mena droit sur un bâtiment désaffecté dans le quartier de la gare et ils eurent tôt fait de retrouver Tom-tom grossièrement ligoté et bâillonné dans un coin. Ils arrêtèrent alors le ravisseur, et la seule phrase qu’il prononça pour se défendre fut un pitoyable « Je ne comprends pas, mon idée était parfaite… »
Une fois son kidnappeur sous les verrous et les formalité accomplies ils raccompagnèrent Tom-tom aux Romains.
DRIIIIIING !
La sonnette de la porte d’entrée…
Marionette releva la tête en sursaut, s’attendant à de mauvaises nouvelles, elle s’était endormie sur son canapé. Elle regarda l’heure, 13h37. elle devait être fatiguée, elle avait dormi environ 15h d’affilée, vu qu’elle s’était endormie en regardant un film policier la veille.
Elle se leva pour aller ouvrir, préparée à toute éventualité. Elle ouvrit la porte en grand, d’un coup, retenant sa respiration et lorsqu’elle réalisa qui se tenait en face d’elle, ce fut la surprise :
« Tom-tom !! Qu’est-ce que tu fais là ?
_ Je rentre juste de vacances, j’étais en camping avec des potes dans le Sud, et on a fait durer les vacances une semaine de plus tellement qu’on s’amusait. Je suis désolé je n’ai pas pu prévenir de mon retard, vous ne vous êtes pas inquiétés au moins…
_ Non, non, à peine… »
Elle repensa à son rêve de la nuit avec un demi-sourire et secoua la tête devant les débordements de son imagination…
Ceci est un texte inspiré de faits réels, enfin, sauf le début, et la fin, et le milieu en fait…bref ok, c’est juste inspiré. Mais quand même… Tom-tom… si t’es en vie… fais nous signe !!!
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