Publié par Kurd
ok, reducteur, ok primaire, mais comme dit precedement, le probleme est bien reel. Ca n'est plus rare les gars qui passent 12h par jour sur un jeu video. Ca m'est arrivé durant des periodes et avec le recul je me dis que j'ai loupé pas mal de choses pour un apport quasi nul. Quand, en plus de ca, la personne commence a melanger fiction et realité... je pense qu'un cap est franchi.

Le geekage, comme je le disais, trouve ses adeptes dans le sens où il est une sécurité, un confort et une satisfaction que ne procure pas la vie irl: le rapport temps passé/récompense est bien plus attractif que dans la vie où les facteurs sont très loin de dépendre uniquement d'une mécanique qui, selon la façon dont tu t'en occupes, t'apportes des choses ou pas.
C'est un moyen comme un autre (certains ont les drogues, l'alcool ou encore d'autres choses moins évidentes mais tout aussi addictives) de fuir la réalité et de combler un vide et/ou malheur bien présent dans la vie de la personne. Le côté ludique englobe le tout et, amha, seule la lassitude ou l'envie d'ailleurs peut vraiment faire descotcher, puisque sur le net comme ailleurs, les gens avec qui l'on parle/échange/vit des choses demeurent réelles malgré la distance et sont un moyen de communication comme un autre. Les gens qui passent des heures au téléphone ne sont pas forcément mieux.. C'est une question d'équilibre, comme une balance, le geekage servant à faire contrepoids d'un côté où il manque quelque chose ou servant justement à alléger un côté trop lourd à supporter.
Mais, parlons clairement, sommes-nous vraiment malheureux de ce petit bonheur illusoire et de cette petite satisfaction ? Pourquoi devrions-nous voir toute la merde qui nous entoure sous pretexte que c'est plus raisonnable et plus cohérent ? Si nous étions alcooliques encore je veux bien que la situation soit alarmante et dangereuse, mais geeker..
Je pense que d'un certain côté, si l'on fait un calcul des peines (comme le préconise Epicure (ou Socrate je sais plus)), on est pas plus mal logés que d'autres, c'est une question de modération, lorsque la chose devient trop présente, trop envahissante et qu'alors elle nous cause plus de soucis, de peines et de désagrément, là il faut la remettre en cause et repenser à sa fonction première, celle qui nous a fait commencer, et en tirer la conclusion suivante selon cette question: En ai-je désormais besoin, dois-je me tempérer ?
Avoir fait ce choix est une liberté propre, et en cela je pense que c'est une bonne chose, mais en sachant que la tempérance est une vertu, à chacun de trouver son propre et juste milieu dans la chose.
Edit: Je ne dédramatise pas la chose hein, je donne juste un avis un peu plus léger, il est évident que l'on peut craindre des regrets ultérieurs, mais puisque l'on en est conscient, à nous d'assumer la pleine responsabilité de notre action puisque l'on a su s'en représenter le sens.