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Je me suis acheté hier le dernier livre de Jimmy Carter, et je l'ai déjà terminé (mes insomnies récurrentes y sont pour quelque chose, le livre n'est pas très long mais il y a quand même de la matière).

Jimmy Carter est un ancien président des états unis à la fin des années 70/début des années 80, prix Nobel de la paix en 2002, officier de la marine et fervent religieux. Dans son livre il prend position contre une certaine forme de dérive de l'état américain : la fin de la séparation entre l'église et l'état. Le tableau qu'il dresse est largement inspiré par ses convictions religieuses qu'il décris extensivement, tout en défendant la séparation entre les églises et l'état. Une dualité assez intéressante qui explique un peu mieux pour nous autres européens le sens que peut prendre cette notion dans un pays dont la devise est "in god we trust" et dont le président prête serment sur la Bible.

Partant de cette constatation, il dresse un portrait des conséquences du rétrécissements de la vue du gouvernement pour des raisons majoritairement dogmatiques et théologiques. Il décris alors ce qu'il estime être les véritables "valeurs américaines" et explique en quoi la tendance actuelle s'en éloigne. J'ai trouvé cet exposé et le point de vue général qu'il adopte très proche de la position majoritaire parmi les états européens. Ce livre ressemble à ce qu'il est : un livre de campagne électorale pour le parti démocrate. Mais il est justement intéressant pour nous autre européens de comprendre qu'il existe encore, au sein d'un des deux principaux courants politiques du "Grand Satan", des courants d'opinion qui sont très proches de ceux qu'on rencontre communément chez nous, et que peut-être les virages actuels dans la diplomatie et les affaires étrangères américaines ne sont pas définitifs.

http://www.npr.org/programs/fa/features/2005/10/carter_240.jpg
Actuellement je lis le Da Vinci Code, je kiffe bien sa race pour l'instant
A coté j'ai aussi Au bord de l'eau mais je le trouve un peu compliqué alors je l'ai lâché pour le moment afin de faire le point dans ma vie spirituelle.
Citation :
Publié par Khyok
PS : "Le moine de Lewis, raconté par Antonin Artaud (enfin de la vraie littérature...c'est rare dans le coin)."
Juste pour savoir, c'est quoi de la "vraie littérature" ?...
Surtout que le Moine par Artaud c'est plutôt décevant. Ok il arrive à placer une ambiance particulière, mais bon. Je le préfère éructant et vulgaire, vivant quoi, même si.

Euh je ne lis rien que des trucs politiques, culturels et chiants en ce moment. Ca ne vaut pas le coup d'être décrit ici mais plutôt là
*sifflote*

C'est pas une remontée bien camouflée ça ?
Je viens de commencer Le Don, tome 1 Le Dernier Souffle de Fiona McIntosh, que je vous conseille vivement, c'est de la fantasy.

critique de robin hobb : " Voici typiquement le genre de livre ou l'on se dit:" allez, un dernier chapitre...." Ne commencez pas à lire Le Don le soir, surtout si vous devez vous levez tôt le lendemain matin"

je n'ai lu que 200 pages pour l'instant mais c'est du tout bon


Il est assez aventureux de qualifier l'âge des extrêmes de livre d'histoire en tant que tel dans la mesure où à chaque moment est réaffirmée la subjectivité de l'auteur.

Moi je suis dans ma phases oeuvre théoriques:critiques et j'y prend de plus en plus goût.
Je viens de terminer:
L'art du roman, Kundera vraiment pas mal du tout le style est fluide, la deuxième partie est même une entre-vue. Si vous rechercher des références, c'est là qu'il faut aller chercher. D'ailleurs le nigaud m'a donné une folle envie de lire James Joyce.

Lector in fabula, Umberto Eco est vraiment pas mal: on comprend beaucoup mieux la construction est, surtout, le rôle de lecteur dans un roman. (Vous me direz des nouvelles du chapitre 11 )

Plus difficile, moins accessible mais tellement enrichissement, Esthétique et théorie du roman, Mikhail Bakhtine. Il s'agit d'une approche quasi phénoménologique du roman pour en tirer une connaissance méthodique. Attention pour lecteurs persévérants et ne rechignant pas à relire des paragraphes ou même revenir sur un chapitre à la lumière de ce qui a été dit.

En parallèle j'ai lu Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier. Malgré un usage intempestif des description à fonction sémiosique (qui font sens en gros même si c'est une pause dans le récit -ékphrasis) j'ai bien aimé. Même si on considère que c'est la période romantique, ce roman préfigure le mouvement parnassien (l'art pour l'art) et il apprécier décortiquer un texte pour lire les 47 différents portrait dans le roman qui ne compte que dix personnages. Bref, ça s'apparente plus à de la poésie narrativisée à mon avis (si ma prof de français m'entendait, elle m'aurait déjà sauté à la gorge)


Voilou

Ps: Je suis en Kâgne donc je dois lire un max de romans/oeuvres théoriques.
Je suis en train de finir le premier livre du cycle d'Helliconia :
Le Printemps d'Helliconia, de Brian Aldiss.

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Le livre est peut-être passé dans le sujet, que je n'ai malheureusement pas lu en entier.
Il fait parti d'un cycle de trois tomes, dont il est le premier. Les deux suivant sont : Helliconia, l'Été, et L'Hivers d'Helliconia
Le cycle se déroule sur une planète, Helliconia, qui a la particularité de "posséder" deux soleils :
Le premier, Batalix, autour duquel Helliconia gravite en un peu plus de 400 jours ;
le second, Freyr, autour duquel gravitent à la fois Batalix ainsi que tout son système planétaire, dans une rotation extrêmement elliptique. Et cela en plusieurs dizaine de milliers d'années.

Cette particularité entraîne des saisons très allongées dans le temps. Ainsi, l'hiver, ainsi que l'été durent chacun plusieurs milliers d'années.

Durant l'hiver, un peu comme expliqué pour les fourmis dans le roman de Cliford D. Simak Demain les Chiens, les hommes régressent dans leur évolution, et "perdent" leur mémoire historique. Ce qui conduit à un cycle de l'évolution humaine, qui est très bien expliqué dans le roman.

Il y a vraiment une rigueur scientifique apporté par l'auteur, et tout ce qu'il explique parait potentiellement possible.


Par contre, j'ai un énorme coup de gueule, auprès de l'éditeur.
En fait deux coups de gueules :

Premièrement, j'ai acheté pour mon amie, sur EBay, la version allemande des 3 livres (6 euros 50, version cartonnée, ça valait le coup ). Je me suis aperçu qu'à la fin de chacun des volumes, était présent une annexe avec des schémas de l'auteur, ainsi que des explications scientifiques sur le monde d'Helliconia.
Chose qui n'est pas présent dans le livre français que j'ai acheté.

Ensuite : Seule le premier tome de la trilogie est encore édité aujourd'hui ! J'ai acheté le printemps, que j'ai maintenant pratiquement fini, mais impossible d'acheter la suite : tous les libraire me le disent : ils ne sont plus édité (par contre nous avons le printemps si vous voulez).
Qu'est-ce que cela veut dire ? Je ne comprend pas vraiment la stratégie de l'éditeur en procédant ainsi...

Donc, de ce coup de gueule, je lance un appel Si quelqu'un, passant dans une librairie, voit la suite du printemps, cela serai sympa qu'il m'en fasse part. S'il s'agit d'une édition comportant les annexes que j'ai cité, je n'en serai que plus joyeux !

Voilà, c'est en tout cas un bouquin que je conseille.
Citation :
Publié par `
+1 Les pieds Nickelés, Collection intégrale n° 24 de René Pellos - Montaubert.
Il faudra que je me les refasse eux un jour
__________________
Ecoute, j'ai été enfant de choeur, militant socialiste, et bistrot. C'est dire si j'en ai entendu des conneries...


Michel Audiard

Citation :
Publié par White Spirit
Que pensez-vous des Bienveillantes de Littel?
J'ai fait des pieds et des mains pour le chopper qques jours après sa sortie.
Je me suis tout de suite lancé dedans avec plein d'espoirs, pensant retrouver les idées de fond de "la mort est mon métier" de Robert Merle.

Et bien ... euh ... les idées de fond sont peut être là mais les détails de surface sont tellement nombreux que je n'ai pas réussi à rentrer dans le livre. Je me suis retrouvé totalement submergé et c'est bien dommage.
Thumbs up
Spécial Histoire :

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Un seul mot : passionnant ! L'auteur rassemble en un seul livre plus de 1000 ans d'histoire, et il y parvient magistralement.

Près de 500 pages pour découvrir l'Empire d'Orient de la fondation de Constantinople par Constantin, quand l'Empire ne faisait qu'un, à sa conquête en 1453 par les Ottomans. J.J Norwich semble ne rien oublier de l'histoire des empereurs byzantins. Complots, guerres de reconquête, meurtres, exils, tortures, alliances et trahisons sont méticuleusement dépeints par l'auteur, avec une petite touche d'humour grinçante par moment. Le tour de force est d'autant plus impressionnant que Norwich a condensé 1200 et quelques pages pour offrir ce bouquin (3 volumes complets sont disponibles, en anglais.)

Après 146 pages, j'en suis à un certain Charlemagne et son mariage avorté avec l'impératrice d'Irène. Venez découvrir les destins de Constantin le Grand, Julien l'Apostat (et si le paganisme avait survécut grâce à lui ?), Bélisaire le malheureux et pourtant si splendide général, Héraclius qui vécut dans la gloire militaire et termina sa vie piteusement...sans oublier les interminables conciles et débats théologiques, entre monophysisme, monothélisme, iconoclasme, et j'en passe.
Et plus tard, les dynasties des Lascaris, Comnène, Paléologue...

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Restons en Grèce, mais plusieurs siècles en arrière :

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Un livre de 360 pages pour apprendre, comprendre et étudier l'antique Sparte.

C'est très complet, avec beaucoup de références qui rendent parfois la lecture un peu abscons. Rien d'insurmontable pour qui désire connaître la redoutable Sparte, de sa fondation et son fonctionnement politique, à l'éducation des jeunes spartiates, la vie religieuse et la superstition, la société "égalitaire" spartiate, puis la chute inévitable d'une cité trop ancrée dans ses traditions.
Citation :
Publié par Nutopia

Restons en Grèce, mais plusieurs siècles en arrière :
Un livre de 360 pages pour apprendre, comprendre et étudier l'antique Sparte.

C'est très complet, avec beaucoup de références qui rendent parfois la lecture un peu abscons. Rien d'insurmontable pour qui désire connaître la redoutable Sparte, de sa fondation et son fonctionnement politique, à l'éducation des jeunes spartiates, la vie religieuse et la superstition, la société "égalitaire" spartiate, puis la chute inévitable d'une cité trop ancrée dans ses traditions.
Si ça t'intéresse Edmond Levy a aussi écris le second tome de la Nouvelle histoire de l'Antiquité toujours chez Points Histoire: La Grèce au Vème siècle.
J'viens de finir le premier tome des Chroniques de l'empire de Georges Foveau.
L'histoire d'un inspecteur (pas des impôts, mais ça pourrait) nommé Soze. On passe des apaches d'amazonie au celte d'amerique. M'enfin, ça ce lit, même si c'est treeees treeees lent.
Deux Herbert pour le prix d'un : l'un déjà lu il y a longtemps, l'autre que je découvre (avec circonspection vu le niveau des deux précédents, en espérant avoir enfin les réponses des questions posées par le père) :

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Un père de famille voit sa femme et ses filles tuées par un attentat à la bombe. Devenu fou, il crée un virus qui tue, mais pas n'importe qui : seulement les femmes...

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Dernier volet de la trilogie prélude à Dune, ciblant cette fois la Maison Corrino et bouclant le cycle (les incohérences et inventions des deux premiers m'avaient gonflé à leur sortie, j'espère que celui-ci sera mieux).
Les Bienveillantes de Littell, faut s'accrocher quoi... Les 300 - 400 premières pages sont intéressantes et assez accrocheuses, mais la pléthore de détails ne facilite pas la lecture et rend le bouquin complexe pour celui qui a du mal à se répérer parmi les mille et une références. La fin frise le n'importe quoi psychédélico-onirique (les 40 dernières pages ont été un supplice)... Pourtant, le bouquin est, à sa manière, un chef d'oeuvre sur la banalité du mal et une belle illustration des réflexions d'Hannah Arendt.

Beaucoup plus épicurien : je viens de me lancer dans la Saga du Traquemort de Simon Green, un space opera, ma foi, assez sympa et bien écrit pour le moment.
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