Quiz film (#16)

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Bon je vais dire le premier truc qui me vient à l'esprit sur ce genre d'image comme ça je m'en débarrasse, Lolita ?
(comment dire ? ... je ne l'ai jamais vu , par paresse de devoir m'attacher à un truc hors de ma portée)
Moyennement dur

Bluff ?
(non, c'est pas une proposition, c'est une question)
(c'est du RP thématique, n'est-ce pas. Darkmore saura quoi en penser je suppose).
Bon allez, ne réussissant pas à me contenir je balance Melville et son Bob le flambeur.
C'est une confession diabolique que fait le sieur bou. Par contre je laisse la main à qui la veut.

http://img416.imageshack.us/img416/1025/minihand16n2ap.jpg
Citation :
Publié par baai
Peux pas. J'ai pas dit que je jouais..
Daigne n'y voir qu'un asticotage puéril de Darkmore, qui sait d'ailleurs, ou entrevoit, mes ignorances filmiques.
Euh y'a besoin de dire qu'on joue ?

Après, je n'ai jamais dit que tu ne savais pas, simplement je trouve un peu facile de dire "ololol je le sais mais je le dirai pas"...

Pour Bob Le Flambeur je sais pas où j'étais passé pour avoir raté ce film à ce point... Une veille de rentrée des classes, ça devait être ça...

Pour ce qui est de Melville, j'ai toujours un peu de mal. Autant formellement, conceptuellement, des films comme Le Samourai ou Le Deuxième Souffle sont brillants (on peut y voir une des influences majeures - et revendiquées - de John Woo et du cinéma de Hong-Kong en général), autant je trouve qu'il atteint rapidement les limites de ses propres influences... C'est un cinéphile qui faisait les films dont il rêvait, qui concevait ses oeuvres comme des séries B sans défaut (à vrai dire il a assez peu écrit, donc je ne sais pas exactement...), mais qui nécessairement cloisonnait son cinéma en le restreignant à un très petit cercle (rouge, ololol) d'influences, et donc proposait un travail au final assez autiste. Qui plus est, il fut l'un des plus enragés pourfendeurs du "cinéma de papa", or ses débuts n'en sont pas si éloignés (je pense à l'excellent Le Doulos, pas si éloigné du cinéma de Becker ou d'autres). Ce type me laisse perplexe, donc.

Quelqu'un prend la main ?
Ui l'es à zéro la liste
Citation :
Publié par Dandal
Qui plus est, il fut l'un des plus enragés pourfendeurs du "cinéma de papa", or ses débuts n'en sont pas si éloignés (je pense à l'excellent Le Doulos, pas si éloigné du cinéma de Becker ou d'autres). Ce type me laisse perplexe, donc.
En fait ce que certains gars des cahiers (et pas vraiment melville) appelaient "le cinéma de papa" et ce que les autres appelaient le cinéma "de qualité" c'était les super-productions européennes, cumulant star française et celle d'un autre pays de production, le plus souvent dans un adaptation d'un grand classique de la littérature, généralement en couleur etc etc.
Le doulos en est assez loin ... ça reste du Melville pure souche assez proche de Bob je trouve.

Just maille tou francs
Citation :
Publié par Dandal
J'ai trouvé ça mieux que Snatch (que je n'ai pas aimé, d'ailleurs).

Récent aussi :

http://img404.imageshack.us/img404/3708/photofilm1133ff.png
Ce n'est pas un film avec des loups garous par hasard ?
Euh, Sawyer, cette vieille canaille de kariboubou a trouvé, c'est Land Of The Dead de Romero... Et la main est à qui la veut.

Oui, Darkmore, tu as raison sur le "cinéma de papa", c'était surtout un rejet des adaptations plan-plan de semi-classiques de la littérature française, notamment dans un péan incroyable de Truffaut contre les scénaristes Aurench et Bost.

Malgré ça j'ai un souvenir assez précis de critiques virulentes dans les Cahiers (malheureusement je n'ai pas toute ma bibliothèque sur moi) du cinéma policier "à la française", avec en tête Gabin honni et vilipendé (lire l'article sur la mort de Bogart, où Truffaut le compare à Gabin en descendant l'acteur français en flammes). D'où ma comparaison avec certains films de Jacques Becker, notamment Touchez Pas Au Grisbi, qui, grâce à Albert Simonin, se rapprochait finalement plus du polar américain que d'un cinéma pantouflard tant décrié (revoyez aussi Razzia Sur La Schnouf, d'Henri Decoin, tant que j'y suis, d'une noirceur et d'une modernité épatantes, avec Gabin phénoménal).

Comme d'ailleurs Truffaut massacrera copieusement Clouzot, avant de le réhabiliter... Enfin, c'était juste pour dire que ces zouaves de la Nouvelle Vague, ils jouaient aux punks et flinguaient tout ce qui bougeait avant souvent de se rendre compte qu'ils avaient dit de grosses âneries.
Je vois pas le mal qu'il y a à dire du mal de Clouzot, encore qu'il faille mourir d'ennui pour s'y mettre

Pour le reste, vous m'embrouillez un peu depuis que vous avez avancé Becker sur la scène. Boyer, voire Clément ou Carné, j'aurais compris. Becker, ça m'égare. Simplement parce que je n'ai jamais vu (lu) Truffaut en dire le moindre mal. Pour "Casque d'Or" c'est évident et assez connu. Pour "le grisbi" ça reste vrai. Il en écrit la critique en 54 : on n'y trouvera nul négatif. (pas plus que dans ses textes sur "montparnasse 19" ou "le trou") *

"Pour nous qui avons 20 ans ou guère plus, l'exemple de Becker est un enseignement et tout à la fois un encouragement (...)"

Je n'exclue pas d'avoir manqué quelque chose, j'insiste.


A la rigueur, presque pareil pour Gabin. Ne serait-ce que pour son amour de Renoir, donc pour "la bête humaine" ou "la grande illusion", je suis resté sur le souvenir d'un Truffaut louant Gabin. Gabin-acteur, bien sûr. Car Gabin-star, Gabin qui fait pression pour dire au réalisateur comment s'y prendre, nul doute qu'il n'ait pas pu blairer ça. Et c'était tout le propos de son article dans "Arts" en 59.
Si c'est bien à ce second aspect que tu faisais allusion... ben j'ai rien à dire, ça compte tout autant que le jeu d'acteur puisque ça influe directement sur le film final en produisant de la merde, en l'occurrence une forme de cinéma à papa ("je suis beau ? je capte bien la lumière ?" etc.).



* Evidemment pour "Ali baba", l'on éprouve son pudique silence (d'autant que le pauvre Becker était parti sur l'idée de faire son petit Flaherty, vache, y a dû y avoir des affaire de gros sous pour que ça vire si mal ).
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