[Lerrant]

Citation :

Publié par Des équilibres

Et la majuscule bordel ?

J'aurai aimé être fil-de-feriste, mais je suis trop grasse et molle. Hélas.

C'est corrigé (je note avec amusement que j'avais mis une majuscule à Nietzsche, Deleuze, mais pas à Heidegger... et que la distinction avait été opérée de manière parfaitement inconsciente )


....


moi aussi j'aurais voulu être fil de ferriste, pour de vrai en plus, mais à défaut d'être trop gras, je suis juste trop maladroit. Ma seule manière de me tenir debout, c'est de tomber continuellement sur moi même

[chapitre 3]

EN 2012..

Je suis assise sur cette terrasse depuis prés de deux heures, et en deux heures je n'ai vu pour âme qui vive qu'un chat. Même le serveur n'ose pas sortir, il fait trop chaud, c'est une de ces journées d'été où tout le monde reste en intérieur là où les climatiseurs leurs permettent de ne pas fondre. Moi j'attend la mort sur mon siège devant quelques brins d'herbes jaune, défraîchis. Je lève pour la 5 eme fois la main pour commander, un serveur sort court vers moi, il transpire. Va t'il faire un malaise?
"Madame désir?
- De l'eau"

Les yeux du serveur me regardent avec un peu de pitié.
"Nous ne servons plus d'eau madame, comme tout les cafés en ville. Permettez moi de retourner dans le bâtiment, il fait trop chaud."
Cela ne m'étonne pas plus que ça. L'eau est une denrée rare maintenant, consommé, gaspillé, il ne reste de nos jours que quelques nappes phréatiques.. et encore. La chaleur s'occupe d'assécher ce qui reste.

Dans la rue face à moi un enfant marche. C'est une petite fille, sa grande sœur est derrière, quelques bons mètres les séparent. Elle porte toute deux une robe semblable à la mienne, la tenu de civil pour nous, les femmes. La grande écoute de la musique, écrivant du même coup sur un clavier invisible pour moi un SMS. Elle est maquillé, un peu trop à mon goût, ses cheveux méchés de toutes les couleurs tombent sur ses épaules. Elle n'a rien de naturel, elle semble être un mannequin de vitrine comme les rares enfants de notre civilisation. Les gens ont arrêtés de se reproduire, pourquoi élever des enfants pour qu'ils voient tout disparaître, quel avenir pour eux? Et cela prend du temps, et du temps ils n'en ont pas.

Tout va toujours plus vite, tout s'accélère. Les métiers, presque tous robotisés, deviennent, même pour un avocat comme moi, des gestes répétitifs aidés par une machine. Bientôt l'homme n'aura plus rien à faire, sauf bien sur, se presser un peu plus pour réussir à tout faire et à tout vivre avant sa mort. Qui à t'il a voir de nos jours? La nature n'est plus, les grands monuments tombent en ruine, le passé n'est pas au goût du jour. L'offre et la demande restent les deux seules valeurs qui sont encore en vigueur.



La petite fait tourné un cerceau le guidant avec un bâton.. j'ai vu ça dans un livre. Peu être que privé de source d'énergie, le monde régressera et alors tout ira mieux. A trop vouloir évoluer, on a tout détruit.. du moins c'est ce que je crois.



Je lève la main pour la 6 eme fois aujourd'hui.

[Nerwen / Innana]

Ca fait deux fois cette année que je dépose mon bulletin dans l'urne.
Le président élu à la majorité absolue au premier tour a été assassiné il y a deux mois, et il faut tout recommencer.
Je ne pleure pas sur son sort, mais quand même, éparpiller les gens aux quatre coins de Paris sous prétexte que ce sont de dangereux fachistes, ça ne se fait pas.
Moi je lui aurais proprement collé une balle dans la gueule, faire exploser la rue, ce n'était pas nécessaire.
Le résultat est le même, de toute façon, le groupuscule à l'origine de l'attentat a été interpellé, et les "quartiers" sont bouclés. Les gens qui travaillent en dehors doivent passer des contrôles d'identité, des barrages, présenter des attestations de leurs employeurs.
Dans le bureau de vote, les gens discutent de ces deux mosquées qui ont brûlé hier soir, deux parmi d'autres, et que c'est pas fini, qu'on devrait toutes les brûler et eux dedans par la même occasion, qu'on leur a donné nos belles colonies et que ça fait 40 ans que c'est eux qui nous colonialisent.

Au bord de la nausée, je sors du bureau de vote. Un couple à la terrasse du café me regarde pousser sur les roues de mon fauteuil roulant.
Cette chaise à roulettes me signale comme n'ayant pas les moyens de m'offrir une version électrique.
La Sécurité Sociale ne rembourse que très peu les fauteuils dits "de confort", comme tous les dispositifs médicaux et les médicaments, d'ailleurs.
J'ai des cals aux mains, et des biceps en béton. La connasse qui m'a assise pour le restant de mes jours me verse une pension correcte. Correcte pour élever mes gosses. Mon mec s'est tiré avec un Russe de dix ans son cadet.
Il assume son homosexualité, il a été félicité par ses collègues.
Moi j'assume pas du tout son homosexualité.

Je tousse aussi discrètement que je peux. Il fait chaud, la pollution me picote les bronches plus que de coutume.
Une fille passe devant moi, en mini-jupe, chaussures à talons compensés énormes, un tee shirt singeant une guenille tachée de SDF, un sac à main imité d'une grande marque et des cheveux des quatre couleurs différentes. Elle n'a pas plus de 14 ans.
En la croisant un homme baisse les yeux, peut être n'a t'il pas envie d'un procès pour pédophilie s'il la regarde.

Je presse l'allure, j'ai envie de rentrer vite, profiter de ce dimanche, regarder ma télé 3D toute neuve, offerte par la municipalité à une poignée de handicapés émouvants.
Demain, c'est mon anniversaire, je m'offrirai du filet de poisson pour l'occasion, ce sera ma petite folie de l'année.

[D.M.]

J'ai du mal à imaginer ce qui arrivera plus tard. Disons que dans ma culture, on évite de trop parler de l'avenir (hormis professionnel, ça on te le rabâche dix fois par jour). Donc je t'avoue que j'ai une vision floue à ce sujet. Et puis, en 7 ans, je pense pas qu'un changement aussi radical puisse avoir lieu, autant au point de vue climatique, politique, que social. Peu de changements en perspectives, et les rares possibles se distinguent à peine.


Carpe Diem...

[Aribal]

Moi, j'le vois comme ca. Je bosse dans un centre commercial, ca doit aider

Je suis a mon poste comme tous les jours. Je vois défiler les clients de la liste 4, qui erreront de 14h à 16h, jusqu'a ce que les gardes foutent tout le monde dehors pour laisser entrer ceux de la liste 5. Il faut dire que depuis qu'il n'existe plus qu'une seule chaîne de grandes surfaces, les magasins sont trop petits pour laisser entrer tout le monde. A la radio passent les nouvelles stars, qui chantent les louanges du nouveau steak goût boeuf sans matières grasses, de la nouvelle eau de mer aux vertus thérapeutiques. Quel bonheur de ne plus voir la musique interrompue par des coupures pub. Les clients défilent devant moi, ils critiquent la nouvelle société qui nous dirige: ils préféraient quand c'était l'industrie automobile. Un groupe se bastonne sur ma gauche, il doit y avoir une promotion sur la vraie viande, faut dire que ca existera plus dans quelques mois. Les gardes arrivent et en profitent pour tester leurs prototypes R-X5, le tout nouveau fusil paralysant. Pour une fois ils sont arrivés à temps, il n'y a pas eu de mort, pour l'instant, reste à voir quand ils devront sortir tout le monde a 16h. Bon, c'est l'heure pour moi de rentrer, je sonne un des gardes pour qu'il vienne ouvrir ma pièce blindée. Il faudra que je pense à réparer cette foutue machine, j'ai dû servir 3 clients manuellement ce matin. Je n'ai plus qu'a emprunter le tunnel pour rejoindre ma maison. Autrefois on pouvait apercevoir les éléments se déchaîner au dehors, innondations, tempêtes, tornades, mais les autorités ont décidé de masquer le tout. Il paraît que la terre ne supportera plus le choc très longtemps, mais qu'est-ce que ca peut foutre, je serais sûrement déja mort.

[Ruligs]

Franchement, je ne suis pas à plaindre. Voilà six mois, tout intimidé et plein du souci de bien faire, je rentrai au service du prestigieux cabinet Smith & Jones. A peine de retour après deux années passées à la Brown Business School of Singapore cette proposition était inespérée et j'entendais bien profiter pleinement de la chance qui m'était offerte. Et voici que je m'apprête, bien plus tôt que je n'aurais jamais osé l'imaginer, à gravir les premiers échelons d'une carrière que je n'entrevois pas autrement, sans immodestie j'espère, que longue et fructueuse. Mr. B. en effet - mon Head of Service - m'a confié qu'il songeait à moi, sur la foi aussi bien de ses appréciations personnelles que des notes d'évaluation élogieuses dont l'Assessment & Monitoring Service a bien voulu me gratifier, pour un poste vacant depuis peu de Project Manager. La tâche, m'a-t-il encore confié - et je ne saurais le contredire -, lui semblait coller à merveille à mon profil : Skill & Process Analysis & Enhancement, Input & Outcome Evaluation & Forecast, Production & Creation Implementation & Monitoring... Rien qui ne soit pas dans mes cordes en somme, et il ne manque plus que ma signature en bas de la Mission Statement pour que j'obtienne les billets d'avions pour Bangalore.

Mais laissons-là ma bonne fortune professionnelle; je ne saurais m'estimer heureux si je n'avais de me réjouir que des raisons liées à mon travail. Non, ce qui occupe toutes mes pensées en ce moment est d'une tout autre nature : nous projetons avec ma compagne A. de signer bientôt notre Contrat d'Union Civile. Un incident fâcheux nous empêche pour l'instant de fixer une date : il y a trois mois un cancer foudroyant se déclara chez A. et une hospitalisation lourde se révéla nécessaire. Mais elle fut prise en charge sans délais par d'excellents médecins et depuis son hystérectomie elle est hors de danger. Le dernier obstacle à notre union sera levé dans les semaines qui viennent, quand la Clinique estimera que son nouvel utérus est arrivé à maturité et donnera le feu vert pour la greffe. Il est en effet impossible d'obtenir l'agrément de l'assurance pour une union civile en cas d'absence ou de déficience d'organes chez l'une des parties, sans compter bien entendu que nous préférons tous deux être en bonne santé et en pleine forme pour la cérémonie.

Ce sont là les réflexions qui m'occupèrent en sortant de l'entretien sus-mentionné avec Mr. B., alors que je marchais au hasard dans les rues de Paris. Une barrière interdisait le passage à l'entrée de la zone réservée aux touristes, alors je rebroussai chemin et bientôt, las de cette marche à laquelle je n'étais pas habitué, m'assis sur un banc à proximité de la statue commémorant le geste héroïque de Philippe Douste-Blazy. De l'autre côté de l'avenue la dizaine d'employés d'un supermarché, en rangs sur le trottoir devant l'établissement, faisaient en musique et sous l'oeil inflexible d'un contremaître leurs exercices d'étirement et d'assouplissement avant de prendre leur service. Par bribes, portées par une brise imperceptible, me parvenaient les paroles qu'ils chantaient en rythme : " ...motivation! ...pour vous servir! ...toujours un sourire!" etc. Ce n'est qu'une fois ce spectacle terminé que je remarquai, oublié sur le banc à côté de moi, un livre que je n'avais pas vu en arrivant. Ni le titre ni l'auteur ne m'étaient familiers, et je ne saurais me les rappeler aujourd'hui. Je sais seulement que j'ouvris le livre au hasard et y lus ces mots, dont mystérieusement je me souviens parfaitement encore aujourd'hui : "Jamais encore K. n'avait vu son existence et son service aussi intimement mêlés; ils l'étaient si bien que parfois K. pouvait croire que l'existence était devenue service et le service existence". Et c'est depuis ce jour que je me pose des questions.

[Cl!ve]

Citation :

Publié par Aeros

Tu as un bras robotisé qui te sert a ouvrir les boites de conserves new-age et accessoirement a peloter les fesses de la seule survivante de ce monde de mayrde.
L'air est putride et a cette époque, ça sent le lait caillé partout sur la planète car les météorite ce sont écrasées sur un troupeau de vaches qui broutait gentiment.
Dans le futur, on pourra manger que des Kinder Surprise car les zombies auront tout graillés, y compris les humains, et seulement la firme Kinder aura survécu grâce a son dirigeant Zombie qui repend le Virus a travers ses barres et oeufs chocolatés qui font des milliers de morts tout les Noëls.

Toutes les pommes de terres se transformeront en pommes de terres mangeuses d'hommes car le virus les aura changées et leurs aura donné des dents, comme des canines. La seule façon de les tuer est de s'armer de frites Maccain et leur jeter au visage.

*xpldr*

C'est parti en mode pavé on ce sujet ^^ ! J'vois pas le futur d'une façon ou d'une autre. J'espère juste que j'en serai pas dégouté, que je serai pas stressé par le boulot, si bien sur j'en trouve un. Pépere quoi. Au pire, mourir, et tous les problèmes sont résolus !

Suicidons nous !! Et viva el revolucion !

[Gogeta]

tin vous en avez de la patience d'écrire tous ces gros pavés qui donnent pas envie d'être lu

[maleducata]

Citation :

Publié par Gogeta

tin vous en avez de la patience d'écrire tous ces gros pavés qui donnent pas envie d'être lu

Notre approche

de la vie

un jour

ressemblera

peut-être

à
ce cacul de
consommateur devant

son ticket de caisse

(nous faisons déjà peut-être

fonctionner

notre

cerveau

de cette manière.)

Faire les comptes

additionner

compter les lignes

et parvenir à un résultat

(nul)

Si des différences persistent
et abîment votre rétine

contacter la caissière de
l'hyper metrop' - point l'ami au pis
ou préférer rester aveugle.

encaissez.

Choisissez de vous défendre
ou baiser la tête du premier qui passe
par des phrases qui molestent

pauvre petites têtes


voyez

on
peut

ne rien dire en ayant l'air d' [construire... aéré, incohérent]

écrire.

Facile d'enfiler les mots comme des perles ?
Alors

préférez ceux qui font

des

pas

V

ahah

[Sowan]

Vous êtes bien déprimés vous tous... il parait que certains, en fin d'année, ne se sentent pas bien. C'est la "dépression" de Noël, je crois ou qq chose comme ça.

Citation :

Publié par Gogeta

tin vous en avez de la patience d'écrire tous ces gros pavés qui donnent pas envie d'être lu

J'ai plus de patience à lire vos interventions de monotrème qui donnent envie de se crever à les yeux avec un cure-dent après les avoir lues. ^^

[I'm a FBI agent !]

Mouais j'ai pas compris ptet

[Dark Têtard]

Citation :

Publié par I'm a FBI agent !

...

C'est plus que probable.

[Aenur]

En 2012, il fera beau, chez moi.

[Maleckite]

perso je serait sûrement mort si j'écoutai mon astrologue

enfin j'devais mourir en 2002 ^^

[Crewy]

Quand je lis ce genre de texte j'ai l'impression d'être pris pour un con

[Zadriel]

Citation :

Publié par Joe Suis Ton Père

Des gosses qui se touchent le zboub devant des trucs glauques, je suis pas certain qu'il soit nécessaire d'aller si loin dans l'absurde pour que la marque de ta griffe nous soit originale et moins déplaisante qu'une autre.

J'aime ton verbe, mais je n'apprécie pas ta recherche permanente de choquer et étonner par des situations improbables et complètement absurdes.

Pour moi, la masturbation elle vient de toi, et qui plus est je trouve ça vulgaire et indécent. Aucune élégance, aucune retenue, aucune finesse, l'exemple type de la femme moderne, qui refuse les clichés et qui s'impose une vision étriquée pour montrer qu'elle n'est pas comme les autres, qu'elle aussi rote pète et chie.

Mais bon, ce n'est que mon avis de macho aux airs "vieux jeux" et je suis sur que tu trouveras toujours publique, et groupies soumises à tes airs de femme fatale.

L'art moderne, y a pas que du bon des fois.

Tu sait que si tu assemble toute tes lettres de ton texte que tu lance la formule magic "OUYAKAKYKU"

sa donne un dessin fabuleux!



Me demande pas comment ce FESSES.


Ou alors sa



mais la j'ai pas compris..

[D.M.]

Pas de clown please ça me rappelle it. Le premier qui fout une image de ça le clown jle kos irl for life.

[Azélie]

JOYEUX NOËL !!!!!




Dsl elle était facile...
Blague à part les clowns me font mourir de peur aussi irl, mais pas à cause de "ça", simplement parce que ça m'inspire pas et que j'ai toujours trouvé qu'ils avaient une sale gueule. En plus ils sont pas drôles.