En 2012 on opérera des vaginoplasties dans les bureaux de tabac.

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Publié par Joe Suis Ton Père
Spons et Xne vous me faites penser à la bonne femme dans Friends, celle qui fait un monologue (genre monologue du vagin) dans une pièce de théâtre, où Chandler est coincé tout seul.

Enfin c'est pour ceux qui connaissent forcément.
Mdr j'ai un vague souvenir de cet épisode, mais c'était beaucoup plus intime chez Chandler nan? On lui avait posé un lapin (corrige-moi si je me trompe) et la femme le regardait et le visait avec tant d'insistance qu'il osait pas dégager.
La caméra tourne lentement, zoomant sur une jeune manifestante. Au central, Hexalon VIII, le logiciel unifié de sécurité étatique, identifie la citoyenne et ajoute un commentaire ; elle s’oppose au gouvernement actuel, participe à une manifestation d’un des nombreux mouvements d’extrême-gauche qui ont poussé en 2007, à la suite de l’effondrement de la gauche classique et la victoire d’un gouvernement très à droite.

Les rues adjacentes sont barrées et contrôlées par les unités d’intervention mais au vers le début de la manifestation, des jeunes extrémistes s’en prennent avec violence à la police, et détruisent magasins et bien publics. Un des jeunes frappe même un des rares journalistes non encadrés par la police. Des voitures flambent.

Hexalon VIII envoie le signal aux agents infiltrés dans la foule : ils doivent immédiatement cesser les agressions, les destructions et les provocations et se replier en sécurité. L’ordre de charger va être donné, la manifestation cassée. Les reportages sont déjà prêts, le peuple verra comment l’ordre et la sécurité sont maintenus face à ces dangereux opposants. Et Hexalon prépare la liste des arrestations.

Dormez en paix, brave peuple, nous veillons sur vous.
Citation :
J'aime ton verbe, mais je n'apprécie pas ta recherche permanente de choquer et étonner par des situations improbables et complètement absurdes.
Moi j'adore.


Sinon Jo, j'ai un peu de peine à comprendre le lien que t'as maladroitement essayé de faire avec Friends. J'ai complètement vu l'épisode, mais entre les deux histoires, il y a quelle relation ?

D'un côté on a un type qui subit une pièce de théâtre où il doit supporter le récit d'une vie chiante et difficile. ( rien d'imaginaire dans cela ) et d'un autre côté on a un texte rp bien glauque et gore où sa se masturbe en pleine rue, des enfants s'il te plaît, qui nous dépeint un avenir des plus enjouants.


Sinon pour moi le futur, je ne le conçois pas, j'en ai totalement rien à foutre.

La seule chose qui me fait triper, c'est d'imaginer toutes les racailles rebelles qui me foutent les boules le samedi soir, en train de devenir papa.
Certaines phrases m'ont au debut fait penser à du Dard, et puis finalement on tombe beaucoup trop vite dans le martellement. Phrases courtes, scènes choc, propos un peu vague.

Une certaine presse "moderne" est fan, moi pas.
Citation :
Publié par Unforgiven
Et j'oubliais, on ne dit pas opérer une vaginoplastie, mais pratiquer une vaginoplastie.
D'où vient cette idée extravagante ?
Le terme opérer possède plusieurs acceptions, il est employé ici dans celle d'accomplissement d'une action et non dans son sens strictement médical.
On peut très bien dire que l'on opère une vaginoplastie, tout comme l'on peut opérer un demi-tour ou une prudente retraite.

(On écrit début, martèlement et ça, au fait ; il est toujours plus crédible et efficace de ne pas faire de fautes grossières soi-même en corrigeant autrui, surtout qu'ici, sous réserve que j'aie compris, il s'agit de partager des visions du futur, aussi décalées soient-elles et non de s'adonner à une critique littéraire.)
N'importe quel médecin (tu as vu j'ai bien mis les accents) te confirmera qu'on dit bien pratiquer et non opérer.

Toi qui semble si bien connaître la langue française, tu devrais pourtant savoir qu'en terme d'écriture il y'a les fautes d'orthographe, les fautes de français... de goût aussi.

Je trouve assez risible de pondre un bout de texte pour faire style "regardez comme j'écris bien, comment mon stailleuh rox blabla" avec une énorme faute (de français) dans le titre.
Ca fait plus scribouillard qu'auteur de nouvelles sympas.
Ah ah le voila l'éternel débat sur le style ampoulé !
Me disais aussi..

Bien les mêmes choses se mettent en place.
Les mêmes personnages s'avancent, enfilent leurs costumes et postent.
Un bestiaire infernal.
Une arche de Noë composée des mêmes animaux, rangés dans des caisses en bois. Un couple de volaille, un couple de porcs, un couple de paons..
La consanguinité.
L'humanité vouée à l'échec.

C'est un terrain de jeu ici ! Avec les pierres on fait des ricochets, on ne lapide pas les gens.
Citation :
Publié par Sponsachtige scout
Bien les mêmes choses se mettent en place.
Ne parcours jamais les archives, elles sont pleines de sang séché.
Ensuite ça peut avoir un aspect rassurant, comme un chez soi fidèle.
Conjugué à n'importe quel temps, le futur est prédictif.
Citation :
Publié par Sponsachtige scout
Ah ah le voila l'éternel débat sur le style ampoulé !
Me disais aussi..
Ah ah finalement, tu l'aimais bien mon expression !
Sinon, bah désolée, je n'accroche toujours pas. Et pourtant, je les lis tous. Mazette, je suis maso.
Message supprimé par son auteur.
2012.. et pour qui sonne le glas du """bon goût"" ?

Que les futurs orphelins du jeu littéraire qui les agaçaient hier se rassurent.
Bientôt, à l'aulne d'un dégoût profond pour l'impossibilité étroite d'écrire plus loin, les ampoulés tomberont leur audace au vestiaire d'un jour mauvais. Ils laisseront pesamment leurs oripeaux d'une mauvaise langue trop mal pendue tomber dans la poussière des fils frelatées, derrière, là-bas, sur l'autel des errances qui furent pourtant celles du parti pris : l'audace d'essayer de jouer.
Le temps, figé dans la résine d'un forum qui s'exhibe linéaire et vainqueur, passera au compte-goutte circonflexe d'idées courbes : celles des gens qui pensent droit.
2012, ils regarderont les petites vélléités de combat triompher par le nombre, comme autant de preuves qu'ils eurent raison de conchier l'ampouloïsme déchu , suçant des cuisses de têtards futiles en glosant sur ... "décidement, mon cher, ces "ampoulés" furent la lie du bar MAIS réjouissons nous mes frères, et buvons car aujourd'hui, enfin éradiqués, ça n'est plus qu'un mauvais souvenir, et qu'en est-il de votre dernière soirée pizza/sexe au fait ?"

2012 ? Rien, tout.
Peut-être les gentils ptitpocrytes, oui ceux là qui conchient l'audace parce qu'elle est voile d'un si joli paravent à leur petite vanité chanteront-ils les louanges ludiques d'une Mélancholia moderne, regret un peu vain d'avoir crié harro sur les langues putassières de la fin 2005 ?

[Tu rêves un peu là.. ]
Je dispose le dernier verre sur la table, derrière moi j’entends le cuit-vapeur se mettre en veille, les algues bleues sont cuites. Je sors les sushis, le tofu aromatisé de l’étagère réfrigérée et la salade de millet germé.
J’ôte le tofu de son papier recyclé, et je jette celui-ci dans le quatrième compartiment du tri-ordures dans la zone bleue.

Le téléphone sonne, j’appuie sur la commande de ma ceinture pour accepter l’appel, Dans mon oreillette intégrée, j’entends une douce musique et un message parlé, dicté par une voix douce et féminine : « Notre GPS indique que nous serons chez vous d’ici 32 min, bises à de suite. Alienda et »

Je regarde une dernière fois la table de verre briller sous les bougies, tout est prêt.

Je me dirige dans la chambre, je m’approche de l’utérus artificiel et par l’écran tactile, je vois le fœtus lové dans sa matrice métallique, je zoome sur son visage encore inexpressif les yeux commencent à se dessiner. Je change son canal musical, je prend l’option « classique ».

Une alarme sonne, la climatisation s’arrête.

Un juron m’échappe, ces restrictions énergétiques m’agacent au plus haut point.

Je regarde l‘écran de contrôle à l’entrée de la chambre : Température extérieure 32 °
Pollution : 59 % Taux humidité : 63 %. Je soupire, mais me résigne, il n’y a rien à faire.

J’ouvre ma penderie, pour prendre une robe plus légère, la tringle coulisse et mes habits défilent devant moi, je passe la main devant la cellule pour l’arrêter et je prend une robe rouge cramoisi à bretelles, j’enlève celle que je porte et la met dans le sac à recyclage, j’enfile ma robe, au bout de quelques minutes je la sens s’ajuster sur moi, m’enserrer la poitrine et la taille. Je passe dans la salle de bain, j’applique un peu de poudre argentée sur mes paupières supérieures, mes deux implants sur l’arcade sourcilière s’accentuent sous la lumière.
Je passe un trait de blush siliconé sur mes pommettes et un gloss « urban reflect » sur mes lèvres, je range mon maquillage dans le rangement invisible aménagé dans le plan en métal brossé. J’admire ma silhouette dans la glace, je colle mon diamant magnétique sur mon décolleté. Je met un anneau de magnétite à l’oreille droite.

Je retourne dans la salle à manger, j’ouvre la baie vitrée et j’abaisse le filtre à pollution, il me fait penser à ces anciennes moustiquaires. Je fais de même à la fenêtre de la cuisine, une brise chaude traverse l’appartement, je sors sur la terrasse et je constate de la poussière jaune sur mes plantes artificielles, un instant je revois le vert éclatant des arbres de mon enfance. Je rentre dans le séjour, sans oublier de refermer le précieux filtre, dans le mur à ma droite un écran plat suspendu me renvoie l’image d’un désert sableux, en bas il est écrit Sud du Cameroun. Je zappe sur le canal musical « zen ». Une migraine naissante ma martèle les tempes, j’ai la bouche sèche.

« Je vais les attendre pour ouvrir la bouteille d’eau… »


Mon niveau de vocabulaire n'est pas très évolué, pas de sexe chez moi tout est bien propret, mais je me suis permise de m'inviter sur ce post, car je trouve ça bien.
Lightbulb
C'était comme ça, en 2012
Citation :
Publié par Sponsachtige scout
... un couple de porcs...
Et pour la p'tite dame, 200 g de gelée de porc, comme d'habitude... Y'a un peu plus, je vous le mets quand même ?





En 2012, les gens porteront tous des chapeaux.


Assis à la terrasse du café, ça faisait plusieurs minutes que je n’avais pas touché à ma bière. Je regardais les mouches voler. Deux d’entre elles suivaient une trajectoire erratique, soudées l’une à l’autre par l’acte de copulation, mais flottant toujours dans l’air chaud et subrepticement miellé de ce début d’été. Je me dis que ce ne serait pas mal si je pouvais en faire autant, faire l’amour en volant.

L’air était chaud, disons plutôt, caressant, et pulsait parfois d’une onde chostakovienne qui en troublait l’amène indolence. La météo avait prévenu que le temps risquait de tourner comme ça. Ca ne m’avait pas dissuadé de m’installer à la terrasse. Il est parfois aussi voluptueux d’être troublé que d’être bercé, et ça préserve de l’apathie.

- Je vous prie de m’excuser, Monsieur, mais il est déjà 11H12 <bip !> Monsieur devrait faire attention s’il ne veut pas rater l’Express pour Mars, qui part du Spatioport Ray Bradbury à 11H46.

Nestor assumait ses fonctions et remplissait son devoir en me rappelant que j’étais en retard. Ses circuits avaient dû chauffer dur pour résoudre le dilemme : "Dois-je le mettre en garde ou le laisser savourer sa paresse en paix ?" La bascule s’était faîte en faveur du travail, une inclinaison naturelle chez un robot.

- Oh, fais pas chier, Néné. On prendra bien le temps de mourir !

Les senseurs oculaires de l’androïde eurent, me sembla-t-il, un infime mouvement de rétraction.

- Le temps de mourir ? Que Monsieur veuille bien me pardonner une fois de plus, mais l’espérance de vie de Monsieur est estimée à 83 ans, 8 mois et 13 jours, plus ou moins un jour, et l’Express de monsieur part dans 34 minutes <bip !> Aussi, souhaitons que Monsieur décède bien après de manquer son Express pour Mars.

Je m’interrogeais en observant les éblouissements solaires qui éclataient sur la surface du crâne métallique et poli de Nestor : Jusqu’à quel point la machine était-elle involontairement ironique ?

Je répliquai :

- Fais chier, Nestor. Je prendrai celui d’après. Va donc au garage du coin, prends-toi un godet d’huile première pression à froid, et reviens dans une demi-heure, tu veux ?

- Oui, Monsieur.

Etendant mes jambes sous la table, je m’avachis entre les bras du siège osmoplastique, qui s’incurva alors pour épouser mon humeur et mes formes également amollies.

D’une pichenette appliquée sur le bord de mon canotier, je me dégageai un panorama sur le ciel rose pamplemousse, que zébraient de sporadiques lueurs amandes ; ils l’avaient bien dit, à la météo, que le temps serait instable jusqu’en fin de matinée.

En contrebas, de hauts et solides palmiers neptuniens déployaient leurs parures ultramarines au grès de courants invisibles, suivant une oscillation en légère décohérence. Au-delà de cette haie d’honneur exotique, une forêt d’immeubles aux architectures floues, tantôt courbes tantôt polygonales, se gondolait et se transformait comme du verre en fusion. L’un d’eux, le "Matsu Hito Building", venait d’acquérir la géométrie d’une sphère parfaite, avant d’accueillir en son sein un transport aérodyne, à la carlingue de jade et d’or, comme un gigantesque organisme ovocyte se ménageant une bouche pour gober une gamète mâle électronique et étincelante.

Avançant un pied hors de ma torpeur doucereuse, je me redressai - un geste et une intention que le siège osmoplastique accompagna en mutant aussitôt –, et portais à mes lèvres le verre de bière, afin d’en déguster de petites gorgées fraîches et amères, en dessous de la mousse assez dense.

Autour de moi, les gens déambulaient, sans qu’il fût possible de deviner vers quelles destinations et pour quels dessins ils s’acheminaient ainsi, promenade ou simple trajet utilitaire. Je voyais défiler des combinaisons en cellophane fuchsia, des redingotes aux basques mordorées, des ponchos d’aluminium, des chapeaux melons blancs écrus, des shakos à l’orfèvrerie rutilante, des chapeaux haut-de-forme diffusant sur toute la longueur de leurs circonférences des sentences en caractères chinois comme des dazibaos horizontaux. Les visages étaient gais et fiers ou sereins et mélancoliques ; certains frissonnaient des épaules sous l’averse chostakovienne. Un enfant emballé dans un burnous bleu zigzaguait parmi le train des passants, entraînant à ses trousses un petit dragon cyborg de la taille d’un chiot, et dont la langue fourchue brinquebalait hors de sa gueule, exténué qu’il était par le rythme de la course.

Et puis soudain, quelqu’un frôlant par inadvertance mon aura méta-psychique, en froissa doucement les franges. Elle avait des talons hauts et des bas résilles fluorescents, sous une jupe lamée écarlate ; son buste nu se colorait de tatouages chatoyants et animés, un serpent à plumes se lovant autour de ses seins, emmené de l’un à l’autre par une reptation soyeuse et ininterrompue. Son ventre était une forêt tropicale attendant la mousson où l’écrin de son nombril recevait un rubis moghol de petite taille, si vif qu’il paraissait briller d’un feu actinique. Sa chevelure rousse descendait en cascade indienne de dessous le béret pourpre dont elle s’était coiffée.

Je ne parvins pas à attraper son regard, mais, en passant à proximité, sans qu’elle s’en rendit compte - je le présume -, son troisième œil s’entrouvrit sous l’effet d’une concordance ontologique entre nos deux résonances synaptiques. Mon troisième œil s’ouvrit à son tour avec stupéfaction et nos flux harmoniques entrèrent en syntonie. Un flot d’excitation et de crainte me submergea en dévalant le canal cérébro-spinal avec une délicieuse acidité, alors qu’un napalm ravageur de dopamine engloutissait dans un incendie gourmand toute ma raison. Nos êtres astraux vibrionnaient au centre d’une stase spatio-temporelle ; c’était comme si elle et moi, nous nous connaissions vraiment.

Cela dura quelques secondes... Je crois.

Et puis elle s’éloigna, et le lien se désagrégea sans douleur. Ma conscience individuelle se recomposa peu à peu. Un claquement pendulaire, comme le balancement d’une horloge atomique ou le chant d’un pulsar. J’entendais encore le bruit de ses talons sur l’asphalte, en contre-point des notes aquatiques de l’une des gymnopédies d’Erik Satie.

La météo ne s’était pas trompée.

http://img333.imageshack.us/img333/6746/sciencefictionquarterlynov522s.jpg

Citation :
Bordel de Dieu ! Mais qu'est-ce que c'est que ces conneries ! Simone, change de chaîne !
* Bbzzzzt ! *
Citation :
Publié par Sponsachtige scout
...

En vérité, dans l'autoroute de claustration qui nous est réservée, le sexe n'est qu'une diversion, pas un essentiel.
J'imagine le futur de manière autrement plus noire et dérangeante. Vous voulez le voir? Observez bien notre société, sans perspective de grenouille, sans prophétisme millénariste ; armez vous de recul historique et de concepts philosophiques taillés comme des instruments topographiques, des cordeaux de mesure, les outils du géomètre.
Repérez les lignes de fuites du devenir. Prolongez les d'un trait distrait...
Ah oui, et c'est quoi une vaginoplastie?

(non j'ai pas envie de chercher sur google, oui j'ai peur de tomber sur des photos, oui j'ai beau être ignare je me doute que ce n'est pas tout à fait innocent ^^)
2012? rien n'aura changé... j'ai cessé de croire a ces reves de changement lors de la soiree pour feté l'an 2000. On m'avait fait croire, quand j'etais tout petit, que les voitures voleraient en l'an 2000, que l'on irait se promener dans l'espace que la teleportation sera la revolution des transports en commun... mais rien de tout ca, y a toujours des renault 5... et quand je vois les boulets sur la route ca me conforte dans mon idee que c'est pas pret de changer en imaginant aisement le bordel que ca risque d'etre dans les airs.

Bref. 2012: le monde connait sa deuxieme Guerre Froide, impliquant encore et toujours les USA et un etat communiste, a la difference que ce dernier n'est plus l'URSS mais la Chine. L'inde et le Pakistan poursuivent leurs essais nucleaires. L'ONU est dissoute apres une prise de conscience generale de son inutilité. L'Europe, elle, suit son ptit bonhomme de chemin. Alors,... droite ou gauche? blablablablablablabla....

Jean-Seb est assis quelque part ou ca fait moins de bruit, le cul dans l'herbe, prenant son fils sur ses genous. Il regarde l'horizon, le soleil etire ses derniers rayons au travers des cimes des coniferes. Il est absorbé dans ses pensées, presque en colere. Dans un soupir, serrant de plus belle son fils contre lui, il lache quelques mots:

- bande de cons...
Citation :
Publié par Lerrant
(non j'ai pas envie de chercher sur google, oui j'ai peur de tomber sur des photos, oui j'ai beau être ignare je me doute que ce n'est pas tout à fait innocent ^^)
(Argh...)


Et pour pas flooder, je conseillerais à Sponsachtige scout d'envoyer "avenir" au 81617.
En fait puisque personne répondait, j'ai cherché tout seul, et la réalité dépassait de loin le produit de mon imagination naïvement je croyais qu'il s'agissait d'une sorte de chirurgie esthétique du vagin, genre chez la vieille bourgeoise un peu flapie hop on reserre les lèvres, redore le clito, et tout ça retrouve une nouvelle jeunesse - Roc, promesse tenue ! .

en fait c'est terrible



On va m'accuser de flooder alors:


Notre avenir, je le vois principalement envahi par les signes. Une sorte de raffinement byzantin de l'existence sémiotique, à l'infini, partout, toujours.
Pour comprendre ce que je veux dire, pensez à la littérature. Les premiers mythes/contes accédaient à leur réalité "littéraire" dans l'acte même de la récitation, l'instant narratif s'inscrivant et devenant une occurence supplémentaire de l'évènement narré: au sens propre, on avait une distance minimale objet représenté/objet représentant.
Puis, bien plus tard, la littérature réaliste, qui s'instaure sur le modèle de la peinture: on a à peindre le réel ("un miroir que l'on promène sur la route"). Séparation de l'objet représenté/représentant, séparation ontologique, mais pas formelle, au contraire (on recherche l'adéquation la plus parfaite). L'idée force est celle d'adéquation (formelle).
Enfin, encore beaucoup plus tard, littérature contemporaine: abandon de la représentation, non pour un retour à la forme pré-représentative (ou les choses sont ce qu'elles sont non par la force d'un raffinement des distinctions ontologiques de statut mais simplement par un monisme de la naïveté), mais avec une sorte d'inflation du signifiant, signifiant référencé, auto-référencé, signfié à son tour, cela à l'infini.

De même, dans notre existence quotidienne: invasion et multiplication des occurences sémiotiques (la pub, c'est un bon exemple, mais en fait ça se voit partout), qui renvoient à d'autres choses, mais non pas à des principes ou à des Êtres de la métaphysiques (comme c'était le cas aux temps chrétiens du livre du Monde par exemple ou la beauté des choses étaient ce qui faisait signe vers le transcendant), mais à d'autres signes, ainsi, à l'infini.



Est-ce un bien, un mal? En tout cas, la pensée se noie. Il deviendra à n'en pas douter toujours plus difficile de se mouvoir ; nous ne cesserons pas, à la fois d'être appellé aux changements de perspectives (puisque notre existence sera cet incessant changement, lieu de statuts infiniment divers), et en même temps démêler tous ces statuts, tous ces niveaux de réalité, démêler les fils de l'écheveau, sera quelque chose de plus en plus difficile.



à tous les coups quelqu'un va venir me dire qu'il n'a rien compris, un autre m'expliquera que je dis de la merde, un dernier me dira que oui, il pensait aussi ça quand il avait 15 ans, mais que depuis il a lu heidegger et que ça va beaucoup mieux
Citation :
Publié par Lerrant
à tous les coups quelqu'un va venir me dire qu'il n'a rien compris, un autre m'expliquera que je dis de la merde, un dernier me dira que oui, il pensait aussi ça quand il avait 15 ans, mais que depuis il a lu heidegger et que ça va beaucoup mieux
J'ai tout compris, votre texte m'évoque des bulles de savon après l'orage, qui s'élèvent d'un tertre de mousse vert pomme, parsemé de saxifrages délicats, je n'avais jamais songé à cela - à trente ans mon pauvre monsieur ! Hélas, je n'ai pas lu Heidegger même si je lui colle une majuscule, signe utile pour qui sait l'appliquer - et... j'avoue aller de mal en pis.
En 2012, je suis toujours les pieds dans la neige à me demander ce que je fout là.
Je n'ai pas remis les mains sur le Frf1 depuis plus de 15 ans maintenant.
Les plus belles années de ma vie, les plus dures, les plus vraies, et depuis Dayton, plus rien.

Devant moi, en 76 impacts, une kalachnikov anonyme à gravé "GO WEST" sur le mur boueux et décrépit d'un ancien checkpoint Serbe.
Un vrai poème.

Je crèves de ne plus avoir faim, soif, de ne plus me cacher et de puer l'urine à macérer dans les canalisations éclatées par le gel ou les tirs de T-33, baillants au dessus de sniper alley, ne laissant passer personne au Nord de Trievicz.

Le nationalisme protecteur et triomphant nous à tous proprement émasculé, si un seul d'entre nous savait qu'il se battait pour cette paix là il aurait probablement rendu les armes et laissé tirer les canons serbes et les charnier se remplir au fur et à mesure que les camps de concentrations se vidaient.

Personne ne peut se battre pour la ségrégation, pour la division et le règne de l'intégrisme forcené et destructeur, pour les massacres en rase campagne et les opérations de purifications ethniques.
Mais qui se serait battu pour ça ?

Je suis le vainqueur. Je suis le perdant.
Je goûtes à la paix amère de celui qui ne s'est pas réveillé au milieu de ses proches massacrés.

Je n'ai pas connu la guerre

La résistance à donné tellement à ceux qui ont eu la chance de pouvoir se battre, de pouvoir... de pouvoir.
La solidarité, le risque, les pieds de nez aux patrouilleurs Croates du nord de Borderline, Oslobodenje sous le siège, et notre formidable capacité à aimer et chérir les choses rares et simples, à nous révolter et à nous battre.

Il est dur d'avoir gouté à la voie du guerrier, à la liberté de celui qui porte la mort sur son épaule gauche et choisis lui même ce qui doit le séparer de la vie, puis d'y renoncer.
L'armée Serbe m'à pris les miens pendant les incendies de 92, et m'à donné cette atroce liberté, définitive, absolue.

Et finalement vide de sens.
J'ai marché trois heures dans Sarajevo vide sans même voir un visage ami.

"GO WEST".

Un vrai poème.
Citation :
Publié par Des équilibres
J'ai tout compris, votre texte m'évoque des bulles de savon après l'orage, qui s'élèvent d'un tertre de mousse vert pomme, parsemé de saxifrages délicats, je n'avais jamais songé à cela

Moi non plus je n'avais jamais songé à cela


Citation :
Publié par Des équilibres
Hélas, je n'ai pas lu Heidegger même si je lui colle une majuscule, signe utile pour qui sait l'appliquer - et... j'avoue aller de mal en pis.
confidence pour confidence: moi non plus je n'ai pas lu Heidegger (ou si peu...). J'ai lu Nietzsche et Deleuze, j'ai la prétention de croire que cela suffit. Ou plutôt que cela me convient.

et la vie est encore riche de possibilités. Parce que l'existence est toujours un excès - et bien sûr l'excès devient un défi et une "danse au bord de l'abîme" quand la vie semble comme noyée.


...





olala je vais me taire moi
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