Déficit et mensonges : la france en faillite ? (#2)

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Sarcastique
Citation :
Publié par Aloïsius
Schémas tout à fait pertinent. Je compare personnellement les économistes aux devins de jadis, dont le rôle est de justifier la politique menée par les puissants, et non pas d'analyser la réalité. On m'objectera que les orthodoxes ne sont pas en accord avec la politique menée par la plupart des gouvernements : c'est oublier que les gouvernements ne sont pas forcément les "puissants" auquel est dévouée la science économique.
Les gouvernements ont encore les ressources suffisantes pour mener d'autres types de sciences.
Apres leur passivité les conduits forcément vers le tout libéral avec des multinationales plus puissantes que les pays.
Tout à fait Pruut.
D'ailleurs, on va dire que je radote, mais c'est ce qui me plaisait dans les 35h : le symbole du retour du politique qui décide et de l'économie qui obéit. Rien que pour ça, je trouve que c'était bien (après je ne tiens pas à rerentrer dans la polémique de savoir si ça a été bien fait ou pas).
Wink
Citation :
Publié par MiaJong
Tout à fait Pruut.
D'ailleurs, on va dire que je radote, mais c'est ce qui me plaisait dans les 35h : le symbole du retour du politique qui décide et de l'économie qui obéit. Rien que pour ça, je trouve que c'était bien (après je ne tiens pas à rerentrer dans la polémique de savoir si ça a été bien fait ou pas).
Ben c'étais une bonne chose le problème c est que tout ce que fait la gauche, la droite le défait et inversement.
Sa conduit a des résultats forcément non productifs.
Il serait temps de changer du sempiternel débat droite gauche.
Peut être qu'en 2007 devrons nous tenter autre chose.
Et concrètement, toutes ces théories elles apportent quoi sur le déficit et sur la dette française ?

Parce que là, on est quand même dans la masturbation intellectuelle... Un peu plus de pragmatisme que diable !
N'est ce pas toi qui a laché "il faudrait un peu plus de libéralisme pour réduire la dette" ? Cela dit tu as raison. Apres toutes ces belles théories, je ne vois toujours pas sur quel argumentation reposerait une telle affirmation
Citation :
Publié par Silgar
Et concrètement, toutes ces théories elles apportent quoi sur le déficit et sur la dette française ?

Parce que là, on est quand même dans la masturbation intellectuelle... Un peu plus de pragmatisme que diable !
Ca y ressemblerait fortement en effet...

Allez suffit les palabres ,mettons nous tous au boulot pour rembourser les 17 ou 18 000 euros(je sais plus) que nous devons chacun au nom de notre Etat!

Comme en plus va falloir faire la part de tous les trop vieux ou trop jeunes ,je crois qu'on peut s'y mettre des maintenant !
Citation :
Publié par Silgar
Parce que là, on est quand même dans la masturbation intellectuelle... Un peu plus de pragmatisme que diable !
Ca revient au même, étant donné que le "pragmatisme" (ie : faire un truc "qui marche") n'est pas le même pour tout le monde et c'est bien là toute la difficulté.
Citation :
Publié par kermo
Ca revient au même, étant donné que le "pragmatisme" (ie : faire un truc "qui marche") n'est pas le même pour tout le monde et c'est bien là toute la difficulté.
Je crois que nous tenons là un élément très important de la problématique.

Suivant où on se situe socialement, on a pas du tout la même analyse de la crise, ni les même intérêts. L'intérêt des promoteurs, des grands patrons et même plus généralement de tout patron, c'est qu'il y ai en France un chômage fort. Avec un chômage fort on peut véritablement mettre la pression (condition de travail, salaire, et plus généralement rapport employé-patron) sur ses employés. A priori le pleine emploi n'est pas du tout l'intérêt de ceux qui ont les commandes des entreprises.

Je ne sais pas si vous imaginez les conséquences terrible de cette réalité.

On dit souvent que la droite défend les patron là où la gauche essaie de défendre les employés. Cette vision est assez réductrice et pourrait être bien sûr contesté par 1000 et 1 exemples. Cepandant on peut y trouver aussi la base d'une certaine réalité. Ainsi le ministre de l'économie actuel est un grand patron très connu des milieux boursiers. C'était déjà le cas de l'ancien ministre des finances. Tout deux sont ce qu'on appel des grands patrons. Tout deux font bien entendu partie du MEDEF, c'est à dire le syndicat des patrons.

De ce point de vue là il me parait assez évident que si ces hommes ne veulent pas forcément le mal de la France, il n'empêche que leurs intérêt personnels, l'intérêt personnel de leurs amis, de leur monde, n'est pas du tout que le chômage baisse.

Ca c'est un premier point qui me parait important. La baisse du chômage, mais aussi l'arrêt de l'immigration subit, c'est l'intérêt de la France d'en bas, pas celle de la France qui a les commandes du pouvoir en ce moment.


Vous savez l'intérêt de la France d'en haut ce que c'est ? La SECURITE bien sûr. Le chômage et la misère font tourner l'économie. Les gens ont peur de perdre leur travail ou/et de perdre leur logement. Les employeurs, les propriétaires, les rentiers en profitent. Mais y a un problème : les enfants de pauvres ont une certaine tendance à s'agiter et poser des problèmes de sécurité.

Et c'est là que Sarkozy entre en scène. Sarkozy c'est pas la fin du chômage. C'est pas la fin de l'immigration. C'est juste la concrétisation poussée jusqu'au bout d'un certain cynisme de droite. En tous les cas c'est comme ca que je vois les choses en cet instant.
Citation :
Publié par St Auron
Je crois que nous tenons là un élément très important de la problématique.

Suivant où on se situe socialement, on a pas du tout la même analyse de la crise, ni les même intérêts. L'intérêt des promoteurs, des grands patrons et même plus généralement de tout patron, c'est qu'il y ai en France un chômage fort. Avec un chômage fort on peut véritablement mettre la pression (condition de travail, salaire, et plus généralement rapport employé-patron) sur ses employés. A priori le pleine emploi n'est pas du tout l'intérêt de ceux qui ont les commandes des entreprises.
Un peu caricatural quand même, tous les patrons ne sont pas des tyrans assoiffés du sang des ouvriers...
Citation :
...
On vire dans le débat de comptoir là...
Citation :
Publié par Silgar
Et concrètement, toutes ces théories elles apportent quoi sur le déficit et sur la dette française ?
Une grille de lecture.
Ça fait jamais de mal de rappeler quelques principes généraux qui permettent d'expliquer certains comportements politiques qui peuvent notamment conduire des gouvernants (pas forcément seulement en France) à s'acharner sur des politiques aux résultats socialement (au sens de s'appliquant à une société) désastreux. Si on en comprends pas la confiance (croyance ? certains diront) absolue qu'il existe au bout du chemin un optimum d'efficacité sociale à laisser l'individu seul exprimer sa rationalité.
Etre un libéral ce n'est pas seulement prôner le chacun pour sa pomme, ça a un tout autre sens et c'est pas un mal de le rappeler (puis ça rassure Dadubliner qui se fait vieux ).

Qu'on le veuille ou pas, qu'on soit d'accord sur le principe ou pas, l'économie (aujourd'hui financière et monétaire) gouverne la destinée des sociétés. Aucun des outils de l'économie politique (la science qui s'y rapporte) n'est préparé, ni même fait pour cela. C'est un peu comme si demain, pour se marrer un bon coup (ou pas), on décidait d'un commun accord de se laisser gouverner par les lois de la gravité, qui en plus de conduire une pomme à tomber sur la tête à Newton, seraient le juge de paix en matière d'éducation, de santé, de transport etc etc le tout à l'échelle sociale aussi bien qu'individuelle.

Citation :
Publié par Silgar
Parce que là, on est quand même dans la masturbation intellectuelle... Un peu plus de pragmatisme que diable !
Mais on est en plein dedans. Justifier le sens d'une théorie dans ses effets c'est exactement ce qui est appliqué à l'heure actuelle. On cite souvent la phrase de Voltaire "Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer" comme exemple de la démarche pragmatique et c'est exactement ce qui se passe. La société humaine n'avance qu'atomisée, que par la somme de toutes les activités de chaque tout petit individu effectue poussé par son instinct égoïste, puis si c'est pas le cas de toute façon c'est comme ça que ça va se passer.
Ok, alors je me suis mal exprimé. Qu'est ce que vous proposez comme modèle économique pour que la France sorte de son bourbier financier ?

J'ai déjà donné mon avis : Un système libéral (proche de celui mis en place aux USA et au Royaume-Uni) qui crée de la croissance, laquelle réduit le chômage, tempère les déficits et donc à terme la dette publique (encore qu'une réduction drastique des dépenses publiques soit inévitable afin d'arriver à l'équilibre budgétaire).

Cela dit, comme je l'ai déjà annoncé préalablement, je ne suis pas du tout expert en économie, donc mes idées sont certainement déformées par le prisme de la simplicité.
Citation :
Publié par Silgar
J'ai déjà donné mon avis : Un système libéral (proche de celui mis en place aux USA et au Royaume-Uni) qui crée de la croissance, laquelle réduit le chômage, tempère les déficits et donc à terme la dette publique (encore qu'une réduction drastique des dépenses publiques soit inévitable afin d'arriver à l'équilibre budgétaire).
Le système qui a conduit les USA à avoir un déficit supérieur à celui de la France, et la Grande-Bretagne à être sous le coup d'une enquête pour déficit excessif ?
Citation :
Mauvaise nouvelle pour le premier ministre britannique, Tony Blair, et son chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown. Dans son édition du vendredi 6 janvier, le Financial Times révèle que la Commission européenne s'apprêterait à lancer une procédure de déficit budgétaire excessif contre le Royaume-Uni. La décision pourrait être prise dès mercredi 11 janvier.

Cette sanction fait suite au dérapage des comptes publics observé outre-Manche. Au cours de l'année fiscale 2004-2005, qui s'est achevée fin mars 2005, le déficit budgétaire s'était inscrit à 3,2 %, au-dessus de la barre de 3 % fixée par le pacte de stabilité. L'exercice 2005-2006 pourrait faire ressortir un solde négatif de 3,4 % et aucune amélioration n'est prévue l'année suivante.
Citation :
Aux USA :

Tout au long des cinq premières années de sa présidence, Bush a essayé de réduire les impôts tout en laissant le Congrès gaspiller les deniers publics. C'est intrinsèquement malsain : le déficit budgétaire atteindra 3,9 % du PIB l'année prochaine, et les perspectives pour la fin de la décennie ne sont pas non plus encourageantes car, à ce moment-là, le déficit va encore se creuser avec l'arrivée à la retraite de la génération du baby-boom.
Mais c'est génial ! Et pour lutter contre la pollution, on va prendre modèle sur la Chine alors ?

En réalité, il y a un pays qui a des excédents massifs, sans pour autant disposer de pétrole, c'est le Dannemark. Mais le niveau de prélèvement y est bien plus lourd qu'en France...
Citation :
Publié par St Auron
. L'intérêt des promoteurs, des grands patrons et même plus généralement de tout patron, c'est qu'il y ai en France un chômage fort.
Chomage elevé = baisse de la confiance des ménages = baisse de la consommation =
baisse de croissance

Je me trompe ?

Je ne suis pas sure que ça soit vraiment ce que souhaitent les patrons. Bien que ce soit ce que génère la gestion à court terme de beaucoup d'entre eux.

Quand les bas de laines Français vont etre vidés, il est fort à parier que le chiffre de la croissance se prenne une grosse tole, et c'est pour bientot je pense.
Citation :
Publié par Silgar
J'ai déjà donné mon avis : Un système libéral (proche de celui mis en place aux USA et au Royaume-Uni) qui crée de la croissance, laquelle réduit le chômage, tempère les déficits et donc à terme la dette publique (encore qu'une réduction drastique des dépenses publiques soit inévitable afin d'arriver à l'équilibre budgétaire).
En tant que société, ces modèles ne sont pas intéressants : les États-Unis forment un méga-pays éclaté rempli d'inégalités. Ces modèles sont seulement intéressants pour une partie de la population organisées en microcosmes. Bien sûr, ces populations disposent du pouvoir politique.

Personnellement, j'ai toujours mieux vécu outre-atlantique qu'en Europe, et il est bien possible que je souhaite l'importation de ce modèle en Europe continentale. Par contre, je ne crois pas que la société en ressorte grandie, matériellement comme culturellement.

Citation :
Publié par Merel Lenog
Quand les bas de laines Français vont etre vidés, il est fort à parier que la croissance se prenne une grosse tole, et c'est pour bientot je pense.
Moi je dirais plus tôt : quand les bas de laine français seront utilisés, il y a fort à parier que la croissance reparte.
D'une part, comme je l'ai déjà dit, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont une croissance bien plus importante que la notre, ce qui rend leur endettement tout à fait relatif.

D'autre part, qu'est-ce qui est le mieux : Un pays où le taux de chômage est faible avec le SMIC comme salaire planché ? Ou un Etat où le taux de chômage est élevé avec un RMI indigne pour survivre ? A tout prendre, je préfère vivre dans le premier système, parce que notre modèle social en laisse plus d'un sur la touche.
Citation :
Publié par Fingo SARCASME Rakar
Moi je dirais plus tôt : quand les bas de laine français seront utilisés, il y a fort à parier que la croissance reparte.
On se heurte encore au meme problème. Le chomage et donc la confiance des ménages.

Je n'ai qu'a examiner mon cas, j'ai du bosser 6 mois en 2 ans , je ne vais pas depenser comme une malade et flinguer mes reserves.

Si je n'ai pas d'espoir que ma situation s'améliore, et c'est le cas , je vais faire comme tout bon chef d'entreprise en période de crise, je vais reduire mes couts.

Mais beaucoup à mon avis n'ont meme pas eu ce choix et ont deja flingué leur parachute.
Citation :
Cela dit, comme je l'ai déjà annoncé préalablement, je ne suis pas du tout expert en économie, donc mes idées sont certainement déformées par le prisme de la simplicité.
C'est pas que t'es pas expert, c'est surtout que t'as pas vraiment saisi les implications de ce qui a été dit plus haut (par simple dogmatisme je pense) : il n'y a pas de "modèle" économique à appliquer, puisque ces modèles sont justement faussés par les axiomes qu'ils ont pris comme base...

A mon sens il ne faut justement pas parler d'économie au début. Il faut parler de politique : qu'est-ce qu'on veut pour notre société ?
Et après seulement, on se débrouille avec le budget pour l'avoir.

Maintenant, oui, on peut vouloir cyniquement une société où chacun se démerde et où les "plus forts" peuvent s'en sortir. Après tout c'est un choix comme un autre. Ou alors on peut vouloir une société plus égalitaire dans le sens où ceux qui s'en sortent aident ceux qui ne s'en sortent pas. Encore une fois c'est un choix.

Mais présenter un modèle économique comme base d'une société, c'est complètement idiot.

Citation :
D'une part, comme je l'ai déjà dit, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont une croissance bien plus importante que la notre, ce qui rend leur endettement tout à fait relatif.
Mais bon sang, et alors ????
Ca fait quoi à la société si cette croissance ne sert qu'à 1% de la population ???

De plus je ne vois pas pourquoi ça rendrait leur endettement "relatif" : ça veut dire que deux pays à forte croissance arrivent à creuser leur budget encore plus vite que nous.. et tu trouves ça bien ???
Il est où le raisonnement là, parce que je ne le saisis pas ?
Personnellement j'en déduis plutôt que privilégier la croissance à tout prix ne sert strictement à rien.. Mais je veux bien que tu me démontres que je me trompe, ça m'intéresse.

Citation :
D'autre part, qu'est-ce qui est le mieux : Un pays où le taux de chômage est faible avec le SMIC comme salaire planché ? Ou un Etat où le taux de chômage est élevé avec un RMI indigne pour survivre ? A tout prendre, je préfère vivre vivre dans le premier système, parce que notre modèle social en laisse plus d'un sur la touche.
Chiffre sur la pauvreté : http://www.unicef.ch/update/pdf/pm/p...ntries6_fr.pdf

Après on reparle de notre modèle social qui met des gens sur la touche...

Encore une fois, je pense que tu mets la charue avant les boeufs.

PS : je me rends compte que je me suis un peu emporté. Désolé donc.
Mais, comme le dit Mothra aussi plus bas, tu as fait des erreurs de raisonnement dans ton post (au sujet de la croissance par exemple). Et c'est ce qui m'effraie quand je lis certains posteurs : c'est que la déduction et le raisonnement finalement c'est pas le point fort de beaucoup.
Bien sur le raisonnement, c'est la base de mon boulot alors j'en fais souvent, mais quand même : voir des énormités de ce genre, ça me fait un peu peur.
Citation :
Publié par Fingo SARCASME Rakar
Je t'assure que tu ne voudrais pas être pauvre aux États-Unis.
Bah je ne voudrais meme pas etre riche aux Etats-Unis.

C'est bien comme pays pour faire du tourisme, y vivre ...
Citation :
Publié par Silgar
D'une part, comme je l'ai déjà dit, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont une croissance bien plus importante que la notre, ce qui rend leur endettement tout à fait relatif.

D'autre part, qu'est-ce qui est le mieux : Un pays où le taux de chômage est faible avec le SMIC comme salaire planché ? Ou un Etat où le taux de chômage est élevé avec un RMI indigne pour survivre ? A tout prendre, je préfère vivre vivre dans le premier système, parce que notre modèle social en laisse plus d'un sur la touche.
Silgar, tu dis deux choses inexactes dans ton post.

L'endettement relatif au PIB, oui, bien sur. MAis le chiffre présenté est justement en % du PIB. Ca veut tout simplement dire qu'avec plus de croissance ils ont plus de déficit, a tel point que leur deficit ramené a la croissance est supérieur au notre. Relativement, donc, ils ont un endettement plus rapide que le notre.

La situation des états unis n'est pas tout a fait celle que tu décris dans ton cas 1. Aux états unis il n'y a quasi pas de salaire planché, ni de RMI d'ailleurs. Autrement dit, le choix c'est le cas 2 et le cas 2, mais ou il faut travailler 45H par semaine pour toucher le dit RMI.

Citation :
plus généralement de tout patron, c'est qu'il y ai en France un chômage fort. Avec un chômage fort on peut véritablement mettre la pression (condition de travail, salaire, et plus généralement rapport employé-patron) sur ses employés. A priori le pleine emploi n'est pas du tout l'intérêt de ceux qui ont les commandes des entreprises.
Tout a fait vrai pour les grosses entreprises et les moyennes industries. Parfaitement faux pour toutes les petites entreprises et l'artisanat : un fort taux de chomage et la pauvreté des francais c'est un impact direct sur les ventes. L'artisanat est toujours le premier a prendre la crise dans les dents lorsqu'elle se déclare.

Citation :
Moi je dirais plus tôt : quand les bas de laine français seront utilisés, il y a fort à parier que la croissance reparte.
C'est vrai et faux en même temps : si ceux qui possèdent l'argent l'utilisaient pour investir dans la production (en achetant des produits ou en financant l'industrie) alors la croissance repartirait (quoiqu'elle ne soit pas forcement arretée, 1.5% c'est moins que ce qu'on a connu mais c'est positif). Par contre, l'epargne est concentrée dans les mains d'une petite part de la population. Si on répartissait plus l'argent, il y a fort a parier qu'il serait plus dépensé qu'en le concentrant ainsi.
Citation :
Publié par Merel Lenog
Quand les bas de laines Français vont etre vidés, il est fort à parier que le chiffre de la croissance se prenne une grosse tole, et c'est pour bientot je pense.
L'année 2005 a été l'année où les français ont le plus dépensés pour les fêtes de fin d'année alors que le revenu médian est en baisse.

Donc, les français préfèrent dépenser pour les grandes occasions et préfèrent épargner, les bas de laines des français sont donc mis de côté.

Citation :
Publié par Silgar
D'autre part, qu'est-ce qui est le mieux : Un pays où le taux de chômage est faible avec le SMIC comme salaire planché ? Ou un Etat où le taux de chômage est élevé avec un RMI indigne pour survivre ? A tout prendre, je préfère vivre vivre dans le premier système, parce que notre modèle social en laisse plus d'un sur la touche.
Vaut mieux travailler en France où nous avons un salaire digne (et encore c'est limite le SMIC étant à moins de 1000€) plutôt que de travailler aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne où on est payé à coups de pierres (j'exagère mais
c'est à peu près ça).

Par exemple, certains salariés aux Etats-Unis n'ont pas vu leur salaire augmenter depuis 30 ans...

Et en Grande-Bretagne, malgré l'instauration d'un SMIC par Tony Blair, celui-ci est bien deça du niveau de vie requis
pour vivre dignement là-bas.
Bon, disons que je n'ai rien écrit et rien compris.

Privilégions la culture du non-travail et du déficit, c'est un meilleur cache misère après tout.
Citation :
Publié par Silgar
J'ai déjà donné mon avis : Un système libéral (proche de celui mis en place aux USA et au Royaume-Uni) qui crée de la croissance, laquelle réduit le chômage, tempère les déficits et donc à terme la dette publique (encore qu'une réduction drastique des dépenses publiques soit inévitable afin d'arriver à l'équilibre budgétaire).
Il n'y a que deux gouvernements qui ont réussi à réduire le chômage en 20 ans: Rocard et Jospin. (non désolé je ne compte pas Villepin, faire baisser le chômage en ne comptabilisant plus ceux qui ont bossé au moins une heure par mois tout en faisant exploser le nombre de Rmistes je n'appelle pas ça une embellie mais une fumisterie...)
Et c'est bien le gouvernement Jospin qui avait la meilleure croissance (et avant qu'on me parle de contexte mondial, la croissance français était supérieure à celle des autres pays européens) , et qui a réussi à réduire la dette.
Pourtant on ne peut pas dire que Jospin avait une politique très libérale (même si les privatisations ce n'est guère social je te l'accorde).

C'est bien beau de donner son avis, mais quand il est doublement nié par la réalité (EU avec une endettement supérieur au nôtre et dette française réduite par un gouvernement de gauche) ça serait peut-être bien de remettre en question ses théories.

Parce que là c'est comme si je te martelais que seule la prévention pouvait faire baisser le nombre de morts sur les routes, alors que la réalité prouve le contraire.
Citation :
Publié par Silgar
Privilégions la culture du non-travail et du déficit, c'est un meilleur cache misère après tout.
Si cette culture du "non travail et du déficit" permet de faire baisser le chômage et de réduire le déficit oui privilégions là.
Je rappelle quand même que le déficit a explosé en 2002, 2003 et 2004... donc la culture du déficit n'est pas dans la politique que tu crois...
Cela dit j'admire ta petite pirouette: certains montrent par A + B que ce que tu proposes ne marche pas et hop tu sors un joli troll (ce troll étant le raccourci foireux: politique non libérale = culture de la paresse et du déficit) plutôt que de reconnaître les failles de ton raisonnement.
Je croyais que nous étions là pour parler du déficit, pas pour jouer à celui qui a le dernier mot.
Citation :
Publié par Silgar
Un système libéral (proche de celui mis en place aux USA et au Royaume-Uni) qui crée de la croissance, laquelle réduit le chômage, tempère les déficits et donc à terme la dette publique (encore qu'une réduction drastique des dépenses publiques soit inévitable afin d'arriver à l'équilibre budgétaire).
Tout dans l'équation que tu poses peut être contesté mais à vrai dire cela ne présente qu'un intérêt limité.
C'est beaucoup plus important de discuter de la fin en soi, ce que je fait MiaJong à deux reprises dans ses posts. Equilibre budgétaire pourquoi faire ? On est vraiment dans une logique pragmatique qui n'a pas de sens autre que celui qu'elle se donne elle-même.
Sans déficits ça ira mieux, faisons de la réduction des déficits un objectif à atteindre. Rien là dedans ne tient la route plus d'une seconde en dehors de son aspect méthode Coué.
Ce qui est encore plus grave à mon sens dans ce type de logique c'est qu'elle conduit à l'abandon du politique au profit de la gestion, et pire que tout de la gestion à très court terme.
De telles logiques sont suicidaires pour une société et quelle qu'elle soit. L'exemple français actuel est assez parlant. On a le nez dans le guidon, les yeux rivés sur les chiffres de la croissance à 3, 6 ou 12 mois le regard affolé parce que rien ne rentre (normal avec des cadeaux fiscaux il faut s'y attendre) alors on ferme les vannes, on fait la chasse aux dépenses. On peut même finir par taper dans les caisses de l'éducation, qui quelque soit la manière dont on aborde le problème, demeurera toujours l'avenir d'une société.
Au final on fait des économies de bout de ficelles qui grèvent des projets d'avenir qui ont besoin du long/très long terme pour avoir des retombées tout en en ne stimulant en rien l'initiative individuelle.
L'homme n'est probablement ni rationnel, ni omniscient et c'est ça le défaut d'un tel système, tiré de modélisations virevoltant en dehors de tout réel. L'humain est plus probablement émotionnel, ignare et surtout grégaire. Un rien lui fait peur ou l'euphorise ; donne lui 1000 euros ou dollars de réduction d'impôt il va pas savoir quoi en faire, alors il va regarder ce qu'en font les autres et craintivement, dans la peur de tout perdre, il va faire pareil. Au final au lieu de tirer vers un optimum social on va vers un dysfonctionnement, mais on y va en chantant.

Tous les grandes économies des démocraties occidentales suivent peu ou prou le même grand schéma consistant à saigner à blanc la régulation sociale pour encourager l'initiative individuelle. C'est paradoxal à dire mais plus le déficit est gros et se creuse plus l'initiative individuelle est valorisée. Un gros déficit (je parle des démocraties occidentales, le cas est différent dans les oligarchies ou dictatures des pays pauvres ou en voie de développement), ça signifie tout simplement que tout est fait pour que l'individu puisse dans des conditions les meilleures possibles exprimer son individualisme méthodologique. On lui fournit éducation, santé, on lui promet de s'occuper de lui quand son âge fera baisser son rendement social. Plus une société protège ses individualités plus elle est libérale au sens classique est néo-classique du terme.
Fingo a tout à fait raison de souligner l'énorme paradoxe américain. Laisser un nombre très important de gens sur le bord de la route ce n'est pas être libéral parce ce sont autant d'individus qu'on fait sortir du modèle en les rendant inaptes à exprimer leur rôle social.
Si on a confiance dans la rationalité individuelle, dans l'équation qui veut que la société avancera par chacune de ses individualités ; il faut au contraire creuser les déficits, fournir par tous les moyens possibles les capacités pour l'individu de remplir son rôle.
Le système est en train de capoter par ce que les trous se creusent (ce qui est normal en modèle libéral, nos deux derniers ministres de l'économie on du sauter quelques cours à l'ENA) mais en contrepartie de plus en plus de gens sont exclus du système alors qu'un nombre de plus en plus réduit de personnes en profitent. Ça c'est pas du libéralisme, c'est la loi de la jungle et c'est pas tout à fait pareil.
On aura fait un grand pas quand on aura compris que la belle mécanique capitaliste a été confisquée et qu'il y a libéral et libéral, soit ceux qui ont compris la problématique et ceux dont la seule problématique est s'en foutre plein les poches. Faut pas les confondre, mais c'est difficile parce que les seconds sont déguisés pour ressembler aux premiers.
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