Les tabous, aujourd'hui

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Citation :
Publié par Mothra
Tut tut tut, ne pas tenir compte des précautions oratoires que j'ai pris la peine d'ajouter est vil. Je viens de relire la fin du sujet et j'ai constaté que la partie nazale était finalement assez réduite.

Puisque tu parles de polysémie, pourrais tu en détailler les différentes formes ?


Je suppose que c'est ce qu'était censé faire ce paragraphe, mais je ne trouve malheureusement pas la "position de Lerrant", aussi c'est parfaitement obscur, séparé du contexte.
Je parlais de son intervention :

Citation :
Publié par Lerrant
Des "tabous", dans la société française? J'en vois pas trop.
Il y a bien sûr des zones ou les discours sont plus ou moins fournis, plus ou moins variés, plus ou moins libres (et parfois gênés aux entournures, genre on est obligé d'embrayer sur quelque chose de déjà composé, que l'on compose à travers nous dans une sorte d'espace commun du Discours, de peur de faire un faux pas)...

Rien qui ressemble à un "tabou", avec la connotation religieuse (chez les "primitifs" par exemple) que cela implique.


Par contre j'aimerais porter à votre attention le fait que, décidément, les "tabous", c'est un sujet porteur... lol
Donc c'est le sens du mot tabou qui me semble le plus rigoureux, dans son acceptation ethnologique, son rapport aux mythes etc etc ...

A cela, il faut rajouter les interventions de Nymwen, très intéressantes, puisqu'il distingue deux sens : tabou = ce qui est tue et tabou = ce dont on ne peut parler avec tout le monde (son intervention est en page 5). Bien sûr il n'est pas le seul à l'évoquer de cette manière là.

Et enfin, on distingue un glissement progressif du sens "ce dont on ne peut parler avec tout le monde" vers des sens beaucoup plus galvaudés du type "ce qui de moi est mal accepté (à tord ou à raison) par tout ou une partie des gens (imaginaire ou pas)". On dérive alors facilement vers des sens qui permettent des poses de victime occultant l'interrogation sur les tabous de nos sociétés. Mais de fait on parle là de discriminations plus que de tabou.

C'est bien entendu une gageure de vouloir parler de tabou. Mais à mon avis, ce n'est qu'un simple avis, il y a dans la notion de tabou des versants qui sont toujours présents dans nos sociétés et nous façonnent dans notre lien avec la réalité, notre propre réalité d'être (par exemple le rôle de l'interdit dans le désir etc etc ...). C'est pourquoi j'avais émis l'idée que se pencher sur des tabous pouvait se faire en regardant ce que l'on rejette le plus de nous même (les monstres). J'entends dans la notion de tabou des interdits primordiaux beaucoup plus que les simples "oublis", ostracisassions, choses tuent, discriminations sociales etc ..., qu'un sens beaucoup trop lâche du mot permet.

Voili voilou, en quelques mots.
Citation :
Publié par Eflin
Mais à mon avis, ce n'est qu'un simple avis, il y a dans la notion de tabou des versants qui sont toujours présents dans nos sociétés et nous façonnent dans notre lien avec la réalité, notre propre réalité d'être (par exemple le rôle de l'interdit dans le désir etc etc ...). [...]. J'entends dans la notion de tabou des interdits primordiaux beaucoup plus que les simples "oublis", ostracisassions, choses tuent, discriminations sociales etc ..., qu'un sens beaucoup trop lâche du mot permet.
Ok, je vois mieux pourquoi tu n'acceptes pas la masturbation féminine dans ton interprétation du mot tabou.
Moi je prends le mot dans une acception plus large, ou disons plus sociologique que psychologique, mais ta vision est tout aussi intéressante.
Merci pour ces précisions. Effectivement dans ce sens du mot bien peu de choses entrent dans la catégorie des tabous. Bien qu'il s'agisse du sens originel du mot, je trouve qu'il n'est pas très adapté lorsque l'on discute de phénomènes qui surviennent dans un état de droit. Il se rapproche par trop de l'interdit et de la loi. La confusion vient du fait que le tabou est une façon traditionelle de véhiculer la loi dans les sociétés qui ne possèdent pas de code pénal écrit.

Le second que tu décrie, qui se rapproche de la discrimination et qui suit un processus de victimisation. Mais la ca releve plus de l'instrumentalisation du terme pour un but annexe.

Enfin le sens Courant, qui était probablement celui souhaité par l'auteur, c'est-à-dire l'ensemble des choses dont il est malvenu de parler en public, voir même dans le cercle privé. Il ne s'agit pas de choses interdites, ni d'une censure explicite. Simplement la pression sociale fait qu'il est difficile de s'exprimer sur le sujet du tabou, car les acteurs ont une tendance a l'autocensure. La masturbation est alors un exemple typique de ce dont il est difficile de parler ouvertement. Mais la mort, la maladie, le handicap en sont tout autant.
Citation :
Publié par toutouyoutou
La sexualité des vieux. Ca c'est moche
Pourquoi ? C'est pas sale voyons Toutou... va falloir vous expliquer qu'une ride, ce n'est pas signe de maladie et de putréfaction einh.
En même temps, c'est leurs affaires, aux vieux.
Non mais c'est un fake ou pas ?

C'est moche : faut pas le prendre dans l'absolu. C'est moche : c'est ce que pense en général la société sur la sexualité des vieux.

La sexualité des vieux, c'est clairement un tabou, on n'en parle pas, on ne pense même pas à en parler en général.

En tout cas, et je ne sais pas pourquoi, ça me dérange de parler de la sexualité des vieux : ça me choque un peu.

Mais je ne sais pas pourquoi en plus
une vieille gueule de batard
des sales dents aussi

des relents .. une peau syphonée

les handicapés

les trisos

les basanés

les crasseux..

etc

TOUT CA EST TABOU QUE LA SOCIETE LA VEUILLE OU NON

[edit] les vieux non
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