[LIVRES] Arturo Perez Reverte : Le Capitaine Alatriste

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Autant vous le dire tout de suite, Arturo Perez Reverte est un de mes auteurs fétiches. Ancien reporter de guerre pour la télévision espagnole, il s'est recyclé comme écrivain. Le résultat est très satisfaisant.

Je l'ai découvert il y a 8 ans déjà par Le Tableau du Maître Flamand (1990), intrigue policière tournant autour d'un tableau du Moyen-Age qui serait la clef d'un crime commis à cette époque. J'ai ensuite enchaîne avec Club Dumas (1993) mettant en scène un chasseur de livre se trouvant confronté à une mystérieuse société secrète (la neuvième porte en est l'adaptation cinéma, mais attention, l'histoire diffère beaucoup). Plus tard, je suis tombé sur La peau du tambour (1995) avec comme héros principal un agent secret... du Vatican. J'ai par la suite dévoré Le cimetière des bateaux sans nom (2000) (histoire magnifique, sa plus belle réussite selon moi), Le Maître d'escrime (1988), La Reine du Sud (2002) (le moins bon d'après moi) et, dernièrement, Le Hussard (1986), récemment réédité et corrigé par l'auteur.

Il a aussi écrit d'autres livres mais, ne les ayant pas lu, je préfère ne pas les nommer.

Venons à présent au coeur du sujet : il y a un an, en flânant dans la Fnac du coin, je suis tombé sur un coffret regroupant les quatre premiers épisodes des Aventures du Capitaine Alatriste (Le Capitaine Alatriste (1998), Les Bûchers de Bocanegra (1998), Le Soleil de Breda (1999), L'Or du Roi (2002)). Le dernier épisode paru en langue française est Le Gentilhomme au Pourpoint Jaune (2004). Tous ces livres sont édités aux éditions Seuil. Ces mêmes éditions projettent d'éditer les deux prochains épisodes : La vengeance d'Alquézar et Mission à Paris (date inconnue).

Mais qui est donc ce Capitaine Alatriste ?

Espagne, XVII siècle. Iñigo Balboa, dont le père vient de mourir, attend son mentor à la sortie d'une prison. Celui-ci est un ancien ami du père du jeune garçon : Diego Alatriste, appelé Capitaine par ses amis, bien qu'il ne le soit pas. Ancien soldat ayant guerroyé en Flandres au nom de la couronne d'Espagne, le Capitaine Alatriste apprend alors au jeune Iñigo à vivre et survivre dans une Espagne décadente. S'en suit des aventures où intrigues, duels dans les rues sombres de Madrid, amours impossibles, honneur et fierté d'hidalgo y sont de mise.

Bref, ce sont des romans de capes et d'épées. Evidement, le genre n'est pas neuf, mais Arturo Perez Reverte réussi à y insuffler un second souffle. Du tout bon quoi.

Remarque : j'ai constaté qu'une adaptation cinéma est en préparation, avec dans le rôle d'Alatriste Vigo Mortensen. Espèrons que le résultat soit à la hauteur.
Je n'ai lu que le maître d'escrime de lui, que j'ai beaucoup aimé, et j'ai le coffret du capitaine Alatriste qui rode sur une étagère, mais je n'ai pas encore commencé.
Etonnement, tu m'as donné envie de lire surtout Le tableau du maître flamand, mais comme je ne l'ai pas je suis mécontent.
A lire, relire, rerelire, rererelire, rererererere... 'fin vous m'avez compris

Cette série est une merveille en matière de roman de cape et d'épée, et ne s'essouffle pas, bien au contraire ! L'action est omni-présente, les intrigues très bien ficelées, les personnages attachants... la campagne des Flandres, décrite dans Le soleil de Breda m'a filé la chair de poule... car c'est sans peine que je m'imaginais à leur place, dans la brume, tendu à l'extrême à l'idée de rencontrer l'ennemi !
Que dire à part que les livres sont excellents et que la présentation faite plus haut devrait donner envie de les lire.

"Un peu" dans le même genre à mon goût, quoi que peut-être plus "érudit" et pas vraiment de cape et d'épée, Le Valet de Peinture de Jean-Daniel Baltassat.
Le duc Philippe de Bourgogne envoie son peintre de confiance, Jean Van Eyck, peindre le portrait de celle qu'il doit épouser dans quelques mois.

Citation :
« La vérité est sous la cotte de l’infante. Je veux savoir avant notre nuit de noces si elle est vierge ou pas. Pourquoi elle l’est ou pourquoi elle ne l’est pas. Je veux savoir son caractère de corps comme de coeur. Je veux savoir d’elle ce que son père et ses frères ne veulent pas dire et peut-être ne savent pas. Je veux savoir pourquoi à trente ans passés l’infante du Portugal n’a pas eu de mari. Ce que vous apprendrez doit me parvenir tout droit. A part vous, nul ne saura. Voilà ce que vous écrirez dans votre courrier: « Nul ne saura. » Ainsi je ne douterai pas qu’il s’agit bien d’une lettre de vous, maître Johannes. »
Mais la donzelle a du caractère
Thumbs up
Excellent auteur que j'avais découvert avec le Tableau du Maitre Flamand . Quant a la série du capitaine Alatriste c'est tout simplement genial : la renaissance du roman de cape et d'épée!!! Histoires captivantes , héros pas vraiment manichéens , de l'action éffrennée bref que du bonheur!! Seul reproche : ses romans ne sont pas assez longs!
P.S. :merci pour le tuyau Ysengwen
J'ai bien aimé aussi les aventures du capitaine Alatriste.

Mais c'est surtout Le cimetière des bateaux sans noms que j'ai trouvé excellent. A lire vraiment, mais très différent des aventures du capitaine Alatriste.
Merci pour la suggestion ... du Maître Flamand, a priori le genre de trame qui m'accroche.

Là je viens de finir avec intérêt le bien ficelé (quoiqu'un peu plat quand même) Evangile selon Pilate d'Eric-Emmanuel Schmitt, je suis donc en quête du suivant
Citation :
Publié par Joune Ðaffar
Le cimetière des bateaux sans nom (2000) (histoire magnifique, sa plus belle réussite selon moi)
Clairement oui. Si vous avez aimé n'importe lequel des autres romans, lisez celui-ci -avant de lire les autres, Reverte étant vraiment un auteur très agréable même après traduction.
L'auteur du sujet m'a réellement donné envie de tenter l'aventure, ce qui n'est pas une mince affaire sur JoL. Je me vois de plus conforté par l'avis d'Empoisonneur, qui est valorisable.
Ceci dit, je ne suis pas convaincu de vouloir pour autant me lancer dans une saga en ce moment. Alors, avant de décider de lire Le cimetière des bateaux sans nom, quelqu'un pourrait-il me dire si le premier tome du capitaine Alatriste peut se lire comme une sorte de stand-alone, si l'intrigue est achevée, ou bien s'il ne s'agit vraiment que du premier épisode d'un récit dont rien n'est résolu avant le dernier ?
Oui, ils sont indépendants les uns des autres. J'avais commencé par Les bûchers de Bocanergra, ne sachant pas que c'était une série. Sans problème.
Ils peuvent se lire indépendamment oui, j'avais commencé pour ma part par Le Soleil de Breda, après que quelqu'un me l'aie conseillé alors qu'on parlait du Valet de peinture justement.

Puis j'ai vu que c'était une série et j'ai attrapé les autres à l'occasion, pas forcément dans l'ordre.
Eh ben, je ne m'attendais même pas à avoir une réponse . Je suis heureux d'apprendre que je ne suis pas le seul à apprécier cet auteur et de l'avoir fait découvert par quelques Joliens .

Je vois que certains sont tentés par le Cimetière des bateaux sans nom, je vais donc en toucher quelques mots.

Le narrateur est un personnage (très) secondaire qui intervient assez tard et de manière fugitive dans l'histoire.

Ce livre est l'histoire de Coy, navigateur dans la marine marchande. Coy est littéralement perdu : jugé responsable du naufrage du bateau sur lequel il servait pour la simple raison qu'il était de quart lorsque le navire a "touché" un récif non répertorié sur les cartes maritimes, il se trouve sanctionné de la manière la plus dure pour lui. En effet, il ne peut plus servir sur un bateau pendant plusieurs années.

Un soir, ne sachant que faire pour passer le temps et parce qu'il a ainsi accès à du champagne gratuit, il se retrouve à une vente aux enchères à l'issue de laquelle il fait connaissance d'une jeune femme énigmatique qu'il sauve d'une situation délicate et qui vient d'acquérir un vieux portulan. S'en suit une chasse... au trésor !

L'histoire est assez simple sans être simpliste ou caricaturale et fourmille de clins d'oeil et de références à diverses oeuvres ayant comme point commun la mer.

On sent tout le long du livre l'appel puissant de la mer, puissante, indomptable et vierge de toute civilisation. Arturo Perez Reverte aime ces vastes contrées et arrive à transmettre cet amour au lecteur. Le résultat est assez bluffant.
Excellent auteur.

très adapté ou en cours d'adaptation ... l'adaptation du maître d'escrime au cinema est un chef d'oeuvre... je dirais le seul filme espagnole regardable.

Qui plus est, sait l'auteur est une très fine lame très porté sur l'escrime du XVIIeme soit il a des très bons informateurs qui rendent les passages de combats très tres crédibles meme avec une connaissance de l'escrime de l'époque.

Bref un petit chef d'oeuvre meme si le sujet varie énormément entre chaque livre et si le hero est finalement le pire des anti héros.
Sisi je m'en suis cogné, c'est spécial mais y a pas que ça ; par ex : Cet obscur objet du désir est excellent, avec, en plus de l'histoire, Carole Bouquet topless

http://fc111.free.fr/carole.jpg

ensuite, si tu n'aimes pas les Almodovar, il existe des comédies dramatiques de Álex de la Iglesia : Mes chers voisins le début est préoccupant mais la fin est terrible et Le crime farpait

Et enfin je termine par le meilleur : le duo réal/scénariste Alejandro González Iñárritu/Guillermo Arriaga qui ont fait, entre autres les excellentissimes

21 grammes et Amours chiennes

sinon pour revenir dans le sujet je vais essayer le tableau du peintre flammand dont j'ai entendu parler, on verra pour les autres. C'est quoi le nom du film sur l'escrime inspiré de cet auteur ?
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