[Orcanie] [Urborg - Mémoires d'un moine -]

 
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AVANT LECTURE:
Lut !
Voila, c’est mon premier texte RP et très probablement le dernier.
En réalité sans but réel, je ne souhaite pas faire rire ni pleurer… en fait il ne sert à rien
Simplement que sont écriture m’aura apporté bien du plaisir. Sans doute plus que vous pourrez en retirer en le lisant.
Quoi qu’il en soit, pour ceux qui auront le courage de le lire jusqu’au bout, j’espère qu’il vous plaira.
Mon souhait est seulement ne pas avoir fais un truc trop stéréotypé ni trop épuisant à lire. Enfin ça, je vous laisse à présent en juger


Citation :
Mémoires d’un moine


En ce jour je vais vous conter une histoire. Cette histoire est l’histoire d’un moine, cette histoire est mon histoire.

Sur ces terres d’accueil et d’amour que sont celles du royaume de Camelot, je grandis.
Mon père, un valeureux paladin, avait péri lors d’un combat contre un dragon dans les contrées du sud. De ses exploits, peu me furent contés… Excepté, peut être, celui de la taverne de Cotswold où il faillit égaler le nombre de chopines ingurgitées par son meilleur ami, un demi ogre dont le nom m’échappe.
Sur ma mère, seule une vilaine rumeur courait selon laquelle mon père lui-même l’avait chassée en terre Hiberienne, chose que je ne crus jamais.

L’âge venant, poussé par mon amour pour la vie ainsi que pour les êtres qui m’entouraient, je devins moine.
Au cours de mon apprentissage, je fis la rencontre de personnes tout à fait étonnantes: ménestrels, paladins, mercenaires et autres sorciers qui devinrent, pour la plupart, mes amis.
Après un certain temps, j’étais devenu un père, aimant avec certains, tyrannique avec d’autres…
L’Inquisition elle-même fait des erreurs. Face à de telles horreurs, mon amour se transforma peu à peu en haine, mon cœur s’obscurcissait les années passant.
Je décidai alors de partir pour la guerre, je quittai mon royaume pour m’en aller dans ces territoires sinistres, jonchés de cadavres, afin de, je l’espérais, répandre la lumière là où la nuit s’était installée.
Bien âpre fut la réalité, la nuit resta nuit, et je ne fis que maculer l’herbe et les fleurs de ces champs de bataille d’un rouge indélébile.
J’étais perdu, je devais méditer sur ma foi. Je me mis alors en route pour le village de Diogel, où je devins couturier. Cet art laisse le temps de réfléchir, je ne compte plus d’ailleurs le nombre de fois où mon aiguille vint perforer mes doigts faute de trop de réflexion.
Quoi qu’il en soit, je découvris quelque chose là-bas que je n’étais pas allé chercher en réalité.
C’était un soir, la nuit venait de tomber, quelques bougies et un grand feu éclairaient les lieux.
Elle se tenait là, près de la forge. Un trait de lumière jaune rouge éclairait son visage, le charbon flamboyant brillait dans ses yeux et de fines perles de sueur coulaient le long de son cou.
En un instant, mon cœur faillit imploser, et tous les principes qui, jusque là, régissaient ma vie de moine, s’écroulèrent.
Je la contemplais, elle était belle, mes yeux brillaient, mon sang bouillonnait.
Cela faisait bien deux heures que j’étais figé, mon aiguille plantée dans le doigt, quand elle posa son marteau et s’approcha de moi. Une longue conversation s’en suivit.
J’avais découvert autre chose, une autre vision de la vie, tout l’amour que j’éprouvais pour tous les êtres vivants jusqu’à ce jour se vit concentré sur cette femme, plus rien d’autre ne comptait.
Je renonçai donc à servir l’Inquisition, le moine que j’étais n’était plus, je n’aspirais plus qu’à vivre avec elle, une vie de paysan, peu m’importait.

Ce vœu fut exaucé, effectivement, nous passâmes ensemble des années de bonheur. Perdus dans la forêt, dans notre chaumière, un sourire, un rire suffisaient à nous rendre heureux.
La vie s’écoulait paisiblement jusqu'à ce matin maudit.
Je me réveillai à l’aube comme tous les matins pour aller bêcher notre jardin… elle avait disparu.
Elle avait pour habitude de dormir une ou deux heures de plus que moi, heures pendant lesquelles je me prenais souvent à la regarder en silence.
Dans le doute, je sortis tout de même pour la chercher. Je ne trouvai personne. A mes longs appels ne répondaient que l’écho de ma voix et les croassements et coassements des corbeaux et grenouilles.
Elle était partie, j’en ignorais la raison, mais l’espoir de la revoir diminuait d’heures en heures.
Assis sur mon billot de bois, ma bêche à la main, j’attendais.
Le soir tombait petit à petit et la pluie que tous les deux nous espérions pour notre petit potager commençait à tomber.
Le soleil derrière de fins nuages venait de passer sous la cime des sapins, l’obscurité gagnait et la pluie s’intensifiait.
A présent, je n’avais plus de doutes, il ne restait que cette insoutenable certitude: elle était vraiment partie, jamais plus je ne la reverrais.

Dans ma tête défilaient des images; son visage éclairé par les feux de sa forge, ses longs cheveux portés par le vent, ses petits poignets s’évertuant à faire danser ce trop gros marteau.
Rapidement, la folie m’envahit, je lâchai ma bêche et me mis à courir.
Je partis tout droit à travers la forêt, une pluie violente frappait mon visage, mes yeux s’injectaient de sang un peu plus à chaque foulée. Je finis par trébucher et tomber à terre, le visage dans la boue.
Poussant sur mes bras pour me redresser, je m’agenouillai. Je levai les yeux au ciel, les gouttes d’eau, la boue et les larmes se mêlaient. Je ne pensais plus, j’étais là, silencieux.
Soudain dans un sursaut, je me relevai et me remis à courir de plus belle. Elle était partie!
Je courais toujours tout droit, toujours plus vite, ignorant les branches qui lacéraient mes joues et les ronces qui déchiraient ma peau. Une seconde fois je me vis tomber, mon crâne percuta violemment un rocher plein de mousse. Je ne me relèverais pas ce coup-ci.
De nouveau à genoux, à moitié sonné par le choc, un long et sinistre hurlement tiré du plus profond des mes entrailles s'en alla déchirer le vent. A ce moment, mon coeur lui même suppliait qu'on l'arrachât.
Extenué, meurtri, je finis par m'écrouler.
Mon corps inerte fut tiré à l’abri quelques heures plus tard par une vieille avalonniène. Trois jours et trois nuits durant, elle soigna ma fièvre et apaisa mes délires.
Au matin du quatrième jour je me réveillai. Il se produisit alors une chose à laquelle je ne m'attendais pas. La vieille femme, qui de toute évidence était une sorcière, me dit d'une voix douce : "Comment vous sentez vous mon père ?"
"Mon père..." pensai-je alors. Toutes ces années me l’avaient fait oublier, j'étais moine.
Apres avoir très longuement remercié et béni cette vieille femme au regard si tendre, je pris le sentier qui me conduisit à ma chaumière. Là bas, je retrouvai ma robe et mon bâton au fond d'une vieille malle poussiéreuse. Abandonnant derrière moi ma chaumière, mon potager, et tout ce qui avait le plus compté pour moi jusque là, je repris la route et ma vie de vagabond.

Des années passèrent, des années pendant lesquelles je ne fis que me consacrer corps et âme aux gens de mon royaume. J'allais confesser dans un village, soigner ou exorciser dans un autre. J'errais sans but précis, exécutant simplement ce que l'on pouvait attendre de moi. Mais mon amour était mort, mon coeur était vide.
Jusqu'à ce que, par un bel après midi d’automne, j'aperçus au loin cette jeune paladine. Pour une raison que je ne puis expliquer, je sentis mon coeur palpiter.
Assise sur le seuil d'une maison, toute de plate vêtue, un simple bandeau rouge dans les cheveux, elle tenait sur ses genoux un enfant. L'enfant riait; elle, lui souriait tendrement.
Je m'approchai, quelque peu effrayé par ce sentiment étrange que je n'avais pas ressenti depuis si longtemps.
C'est à dix pas d'elle que nos regards se croisèrent et qu’elle m’adressa un sourire. J'allais m'approcher quand un homme, également de plate vêtu, sortit de la maison et, la prenant par la main, l'emmena au loin sur un cheval d'une rare élégance.
Je pris l’enfant avec moi et pénétrai dans la maison. Je fus chaleureusement accueilli. Mes hôtes étaient de modestes paysans mais ils me proposèrent tout de même de rester dîner avec eux. Je refusai très poliment et commençai à les questionner sur cette paladine et cet homme que je venais de croiser.
Leur visage s'illumina lorsque j’abordai le sujet. Ils m'apprirent que tous deux s'aimaient éperdument depuis déjà de longues années et que leur infinie gentillesse était connue de tous les enfants du village.
"Ils s'aiment éperdument" pensai-je...
Mon coeur se mit à saigner.
Malgré cela, je souriais, j'étais heureux pour cet homme. Cet homme qui avait la chance de posséder ce que je ne possèderais jamais plus. Mais cette paladine m'avait troublé, je ne cessais de penser à elle.
Le soir même, je pris une grave décision. Je ne supportais plus toutes les images qu’elle avait fait ressurgir en moi.
Je repensai à ma petite chaumière, aux moments tendres que je partageais avec celle qui avait fini par me briser. Je repensai à mon père, à ma mère soit disant chassée en terre Hiberienne.
C'est à ce moment-là que je pris la décision de partir dans ces contrées lointaines à la recherche de ma mère. Tout en imaginant que c’était peut-être là-bas que je retrouverais également la femme qui m'avait abandonné.

Je pris une nuit de repos, et le lendemain je partis pour le Château Sauvage, seuil de mon royaume et porte vers ma destinée.
En fin d'après midi je finis par atteindre cette forteresse.
La franchissant sans hésitation malgré les mises en garde de ses défenseurs, je m'enfonçai finalement dans le royaume des elfes maléfiques.
Je marchai toute la nuit, sans destination précise; l'aurore montrait sa couleur.
Il était encore tôt, la rosée scintillait sur l'herbe et les fougères au contact des premiers rayons du soleil. Je souriais devant ce spectacle des plus magnifiques. Je me sentais bien, léger, heureux...
Soudain, au détour d'un val, j'aperçus un homme allongé en contrebas.
Je m'approchai de cet homme qui me paraissait bien calme.
Arrivé à cinq pas, je vis son visage et je compris.
Cet homme c’était moi, j'étais mort.
__________________
Urborg - Marauder 6X - Al <Black Poussins>
Mast - Slayer 7X - Al <Black Poussins>
Tocarde - Zealot 4X - Kn <Les Poussins Noirs>
J'espère que c'est beaucoup d'imagination et pas basé sur ta vie

ps :
Citation :
Publié par Urborg
Au cours de mon apprentissage, je fis la rencontre de personnes tout à fait étonnantes: ménestrels, paladins, mercenaires et autres sorciers qui devinrent, pour la plupart, mes amis.
T'as oublié les éclaireurs
même si à première vue on aurait dit un pavé insurmontable pour ceux qui comme moi préfère lire sur un support papier, l'écriture est fluide et d'un très beau style et j'ai eu une pensée pour le poeme du dormeur du val sur la fin
bravo en tout cas
Un trop beau texte que tu nous a écris la urb

[hr]
Citation :
Publié par Urborg
Au cours de mon apprentissage, je fis la rencontre de personnes tout à fait étonnantes: ménestrels, paladins, mercenaires et autres sorciers qui devinrent, pour la plupart, mes amis.
J'aurrais dis dégénère moi
C'est très beau..
Un instant j'ai même cru voir le visage d'un fantôme de Rimbaud mais ça n'était pas le dormeur du Val, juste un très beau texte personnel et inspiré.

Merci
Lol merci à vous, ça me touche bcp
Je ne penses pas avoir de talent quelconque dans le domaine de l'écriture pour autant
Pour ce qui est de me pendre... Nan !
Enfin, l'erreur commise aura été de ne citer que quelques classes ! (j'ai cru comprendre )
Citation :
je fis la rencontre de personnes tout à fait étonnantes: ménestrels, paladins, mercenaires et autres sorciers qui devinrent, pour la plupart, mes amis.
Mais comprenez mes amis Eclaireurs, Paladins, Maître d'Armes, Fléaux et Prêtres d'Arawn... qu'énumérer toutes les classes albionnaise aurai été d'un style douteux !

Pour finir, jmattendai pas à lire ce genre de reply, jsuis profondément touché
__________________
Urborg - Marauder 6X - Al <Black Poussins>
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Citation :
Publié par Urborg

Mais comprenez mes amis Eclaireurs, Paladins, Maître d'Armes, Fléaux et Prêtres d'Arawn... qu'énumérer toutes les classes albionnaise aurai été d'un style douteux !
/taunt popu Et les sorciers ?

Bah regarde moi avec les romans que je sors sur Msn
Texte sympa didonc le Urb

Citation :
Publié par Urborg
En ce jour je vais vous conter une histoire. Cette histoire est l’histoire d’un moine, cette histoire est mon histoire.
tu es sur que c est une histoire ?
 

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