Concernant le fait que le problème de la liberté de l'homme ne se traite pas dans un cadre physique, je suis on ne peut plus d'accord avec toi. C'est une problématique qui ne relève pas de la physique, et, en fait, qui ne relève pas de la science tout court. Après, que les philosophes se servent de résultats que les physiciens utilisent et démontrent, c'est leur droit, ça ne regarde pas la physique, mais la philosophie. Que la théorie du big bang pose un problème aux philosophes, ça ne changera rien à sa validation dans un cadre scientifique, et ça ne la rendra pas absurde. Il se trouve que c'est la théorie qui rend actuellement le mieux compte des faits expérimentaux et de ce que l'on observe dans la nature, et pour un physicien, c'est ce qui compte. Si des constructions philosophiques sont remises en cause par cette théorie, que ceux à qui ça pose problème fassent comme si elle n'existait pas et fassent comme si les expériences donnaient des résultats différents.
Les problématiques sur le libre arbitre ne donnent pas de résultats expérimentables, par conséquent, il sera impossible de les vérifier ou de les infirmer expérimentalement. Ca ne concerne donc pas la physique ou la science. Sur ce point, nous sommes d'accord.
Publié par Alskoan
Tout le malentendu provient certainement de ce que nous ne donnons pas les mêmes définitions aux choses. Si les physiciens en parlant de l'univers peuvent penser qu'il est une chose ayant un commencement, une extension limitée dans l'espace et dans le temps, alors c'est que par univers ils n'entendent certainement pas une chose absolument infinie, cause de lui-même, mais une chose ayant forme et contour, limitée par autre chose, et causé par autre chose que lui-même, et que par conséquent nous ne parlons pas de la même chose.
J'ai déjà répondu à cette remarque. De la manière dont on le conçois actuellement, l'univers a certes une extension limitée dans l'espace, mais
il n'a pas de bord, de forme, de contour ou de frontière. Il n'a pas non plus d'extérieur, ni "d'autre chose". Bref, on parle bien de la même chose en parlant d'univers, mais non, on n'est pas d'accord sur sa finitude.
Tu raisonnes en terme d'espace euclidien, et on montre très bien expérimentalement que l'univers ne l'est pas. Ca demande un peu d'habitude pour raisonner dans ce genre de cadre, je te l'accorde.
C'est pourquoi prétendre que la vitesse du photon, chose finie, ne peut être dépassée par aucun autre corps de vitesse supérieure, reste toujours pour moi incompréhensible, à moins de supposer une vitesse infinie du photon. Mais si la vitesse du photon est infinie, elle n'est pas mesurable.
Simplement, il n'y a pas d'autre corps de vitesse supérieure.
ce qu'on a montré expérimentalement au début du XXe siècle, c'est que la vitesse de la lumière était la même dans tout référentiel.
En gros, imagine un lampadaire. Et tu regardes la vitesse de la lumière qui provient du lampadaire. Tu vas mesurer 300 000km/s.
si maintenant, le lampadaire reste sur le sol, mais toi, tu mesures depuis un train qui se dirige vers le lampadaire.
Les physiciens de l'époque s'attendaient à ce que la vitesse qu'ils mesurent dans le train soit légèrement inférieure à celle mesurée depuis le sol. Ils s'attendaient à trouver 300 000km/s moins la vitesse du train.
Et bien non, ils mesurent toujours 300 000 km/s.
Et l'expérience a été refaite sous des dizaines de formes différentes, elle a été refaite dans toutes les conditions imaginable, elle a été refaite depuis dans un avion, dans une fusée, dans un satellite, et on a toujours mesuré la même vitesse, quelle que soit la vitesse du moyen de transport.
Ca veut dire quoi?
En gros, ça veut dire que quand tu cours derrières la lumière pour la rattraper, de ton point de vue, elle va à la même vitesse que si tu étais immobile, et à la même vitesse que si tu courrais plus vite. Et ça, c'est un fait expérimental, c'est pas une vue de l'esprit.
Tu as trop l'habitude de raisonner en terme de vitesses galiléennes, mais là encore, ces raisonnements ne sont plus valables dès qu'on regarde des vitesses trop grandes.
Tu peux ne pas réussir à le concevoir, tu peux ne pas croire que la vitesse de la lumière ne peut pas être dépassée, et rester dans le cadre galiléen auquel tu as l'habitude. mais dans ce cas, ta conception du monde ne sera pas cohérente avec les faits expérimentaux.
Et crois moi sur parole, si tu veux accorder ta vision des choses avec le fait que la vitesse de la lumière est la même dans tout référentiel, tu seras obligé d'abandonner beaucoup de choses, et tu ne trouveras pas de théorie plus intuitive que la relativité...
Une chose déterminée a nécessairement été déterminée par une cause à exister et à opérer de manière précise. Or toutes les choses dans la nature qui existent à plusieurs exemplaires ont nécessairement une cause extérieure, donc toutes les choses dans la nature qui existent à plusieurs exemplaires, comme sont les photons, ou les hommes, sont déterminées. S'il existe un axiome d'indétermination, alors il s'oppose à l'axiome liant la cause et son effet, la chose à sa raison, et détruit toute la connaissance scientifique, qui consiste précisément à rechercher les causes des choses, leurs déterminations.
Ce problème de la détermination par la cause pose en réalité tout le problème de la liberté. Quelle cause me détermine à agir ?
Oh, désolé, on ne parlait pas de la même détermination.
Le principe d'indétermination dit entres autres que pour une particule donnée, il n'est pas possible de déterminer à la fois sa position et sa vitesse. Et cela en quelque sorte parce que ces deux grandeurs
n'existent pas de manière parfaitement définie pour la particule.
tu me parlais de détermination au sens du déterminisme. Cette question là n'est pas une question qui relève de la science, comme je le disais en haut.
Je crois que cette phrase a vraisemblablement été écrite trop vite, si toute chose dans la nature a une extension spatiale infinie, alors il existe des mouches infinies, que je n'ai hélas jamais eu le bonheur de croiser.

Tu en as croisé, toutes les mouches sont d'extension infinie. (enfin, infinie au sens où elles occupent tout l'univers, quoi) Toi même, tu as une extension spatiale infinie. Simplement, comme je l'ai dit, la mouche est trop localisée pour que la partie de l'extension qui "dépasse" de ce qu'on voit puisse être détectable. (Bon, là, je dérape vers la philo, pour les objets macroscopiques, c'est beaucoup trop localisé pour qu'on puisse le vérifier expérimentalement. (la "densité" de la mouche devient vite très très faible en dehors de son emplacement tel qu'on a l'habitude de le concevoir)
Par contre, pour des particules élémentaires, pour des électrons ou des photons, ça marche très bien assez loin. Pour des photons, on arrive bien à détecter une extension spatiale de plusieurs mètres pour un unique photon dans des conditions expérimentales optimales.