Salut amis JOLiens ...
Non, ceci n'est pas un grand retour, ni un grand débat d'idées ... Mais tout simplement les fruits portés par une expérience personnelle qui a vu son aboutissement aujourd'hui même.
Je vais sans doute m'attirer les foudres indéfectibles de toutes les filles du forum, mais grand dieu, ce que j'm'en fous, je suis tellement satisfait intérieurement que rien ne pourrait entacher ma joie.
Toi célibataire, de préférence petit ou gros geek, un peu boutonneux et luneteux, ou même pas spécialement moche, mais pas spécialement beau, enfin toi JOLien de base comme moi, je m'adresse à toi.
As-tu un jour cru, niais comme tu es, que les histoires d'amours que tu as secrètement rêvé de vivre quand tu les lisais dans des romans teintés de rose bonbon, étaient possibles ? As-tu toute ta vie, attendu ce grand amour que promet le monde, et qui ne semble pas décidé à se profiler à l'horizon, ni même dans ta boîte à mensonges .. heu messages ? Même celle de "Rendez-vous point aifair" ?
As-tu cru un seul instant ce que toutes tes amies virtuelles te disaient ? Que les filles ne s'attachaient pas à l'apparence (physique et comportementale) des mecs, et que seul ta beauté intérieur comptait ? Les as-tu cru quand elles te disaient que toutes celles qui t'ont reffusé, voir ce sont jouées de toi, étaient des connes et ne te connaissaient pas ? As-tu cru quand elles t'ont dit que votre relation était tellement profonde et privilégiée qu'il leur serait impossible de passer le cap de l'amitié, de peur de perdre un ami si cher ?
Oui ? Non ? Allez, sois pas con, personne ne va te croire, bien sur que tu l'as cru imbécile ! Enfin moi je l'ai cru j'avoue, j'étais et je suis dorénavant encore plus con, c'est certain ! Et naïf, oh mon Dieu, est-ce seulement possible à ce stade ?
Peut-être te demandes-tu alors quelle expérience peut bien me réjouir à ce point, pour rire de moi avec cette apparente franchise, qui semble forcément suspecte ? N'oublie pas que je ris de toi, ça aide aussi hein, mais bon ... Donc tu voudrais savoir le fruit de cette expérience ?
Ah mais peut-être te diras tu que c'est ce genre d'expérience unique à chaque personne, qui ne pourrait s'appliquer à une généralisation grossière basiquement ciblée en fonction du sexe ? Crois ce que tu veux, nigaud, mais continue à te bercer d'illusions alors, et à attendre comme un con, entre une partie de Counter-Strike et le download d'une scène de fesse !
Mon Dieu, ceci n'était qu'une introduction, et pour les moins lâches d'entre vous, entamons si vous le voulez bien, le développement :
Quelle est donc cette expérience ? Serait-elle mystérieuse ? Exclusive ? Révolutionnaire ? Oh mon Dieu non, carrément pas ! C'est une expérience tout ce qu'il y a de plus con, et que seul un mec aussi frustré et insatisfait que moi pouvait entreprendre. Donc je subodore la naissance de ta curiosité de confrère frustré et lunetteux ! Allez trève de suspens, venons en aux faits, le reste c'est que du vent, uniquement destiné à donner un aspect ludique, à quelque chose au fond du plus pathétique qui soit, du plus affligeant qui puisse être ...
Il y a quelques mois, dans mon flegme légendaire et chronique, je connu un bouleversement ... las de ces 2 années passées à ne rien faire et ne rien vivre sur cette toile poisseuse du net, je décidai dans un dernier espoir d'accepter une perche qui se tendait à moi. Je déménageai pour habiter dans un ptit appart avec une amie d'un ami que je connaissais à peine (l'amie de mon ami hein, pas l'ami).
Ce fut bref, ça se passa très mal, mais c'est sans importance. Sur ce bref laps de temps, j'ai rencontré une autre fille. Paumée (comme elles le sont toutes, comme nous le sommes tous), elle était une proie facile j'avoue, mais je l'ai aussi été, alors mettons de côté les remords. Et justement, elle tombait à pic, car j'avais imaginé un plan en guise de test, je voulais avoir le coeur net.
J'avais décidé de jouer un jeu, qui n'était évidement pas le miens, et de tenter une approche toute autre des relations que j'entretenais jusqu'ici avec la gent féminine ... Pour vous situer, j'étais toujours du genre "soupe au lait" avec les filles, encore plus celles qui me faisaient craquer. Stupide comme je l'étais (enfin j'le suis encore plus maintenant, mais la satisfaction en vallait bien le coup), j'étais le mec compatissant, compréhensif, et à l'écoute. Incapable d'abriter le moindre mystère, étant d'un naturel sincère et même carrément brut de décoffrage, je n'avais vraiment rien pour attirer la chalande. Et pas de physique ingrat en plus, juste invisible.
Après de longues années de réflexion et de frustration, j'avais décidé donc de tester l'approche du "macho de base". La recette, la plus simple du monde, accessible à n'importe quel mec doté d'au moins un neurone, la voici : Tu ne dois plus "être" mais simplement "parraître". Range ta personnalité, ton unicité, et ton identité, elle ne vaut rien. Ta beauté intérieur, enfuis là au plus profond, et ne laisse aucune fille ne serait-ce qu'entrapercevoir le fond de ta pensée ou de ton coeur.
Tu seras désormais à l'image de ce que tout le monde s'accorde pourtant à mépriser. Mais tu devras, pour combler ton manque flagrant de charme (ou de pognon), cultiver un minimum de mystère. N'aies crainte, nul besoin de te cultiver un jardin secret emprunt de quelque film d'action avec un héros tout en muscle et en virilité. Non, simplement, cultiver le mystère, en restant évasif, flou, et semblant cacher un lourd secret, que bien sur tu ne révéleras jamais (là tout serait d'office foutu).
De là, tu éveilleras la curiosité basique de la fille, qui voudra désormais à tout prix savoir ce qui se cache dans ce roc insensible. Passage idéal donc pour lacher quelques birbes d'impressions, d'évocations de souvenirs douloureux et lointains, de souffrance au féminin, et de quelque passage ridicule de ta vie (si t'es bien le geek que je crois, tu devras trouver en ne cherchant pas bien loin, hier peut-être). J'espère pour toi que tu as le même bagage risible que moi, qui pourrait presque être impossible à croire si on ne voyait pas ma gueule de déterré ...
Là, après sa curiosité, tu auras éveillé son instinct maternel et protecteur. Le moment judicieux pour cracher ton venin de misogyne improvisé, en trouvant toutes les raisons de la terre pour justifier ton célibat volontaire et acharné (n'ose pas imaginer évoquer la fatalité qui t'as poussé là, ce serait de nouveau foutu, tu es célibataire par choix, pas par obligation, n'oublier jamais ça). Maudissant toutes les femmes de la terre, jusqu'à ta mère, il devrait normalement se produire l'effet naturel de la contradiction féminine.
Là, persuadée d'être l'unique détentrice de l'exception qui confirmera la règle, elle voudra te prouver qu'elle n'est pas comme les autres. Et là partie sera gagnée, si tu la joue finement, tu en feras ce que tu voudras (là tu improvises en fonction de tes aspirations).
Etant personnellement un crétin fini, ça m'a suffit et je l'ai envoyé chier tout simplement, avec un brin de cruauté. Je dois dire qu'en fait je n'étais absolument pas certain que mon effet aie fait son petit effet justement ... Et donc je n'ai pas eu de mal à m'en débarrasser. Bon bien sur, faut être un peu capricieux, pour refuser une fille qui te colle au GSM ou sur MSN, mais moi j'ai pas eu de mal, j'avais l'habitude de le faire avec un peu tout le monde. Cette fille ne m'importait pas trop, bien que je l'ai un minimum apprécié au début, par la suite, le manque flagrant de profondeur spirituelle chez elle me suffit amplement à ne rien éprouver envers elle. Si tu peux te contenter de ce genre de relation de secours, alors profites et amuses-toi, tu auras raison, ne m'écoute pas sur ce dernier point, je suis un connard en plus d'être con.
Mais au même titre qu'elles m'ont poussé à rester célibataires, les filles m'ont aussi condamné à devenir plus con, et un peu misogyne (un peu ? ... hum ... allez quoi, j'le suis pas plus que ce pote qui me disait un jour : rho l'autre salope, comme j'me la suis tapé t'imagines pas, haha elle y croyait trop en plus la conne, évidemment j'l'ai virée hein après). C'était mon pote ? Ou alors mon père ? Ptet mon frère ? Ché plus, j'ai entendu ça tellement souvent en fait ...
Donc en gros, oublie tout ce que les filles ont pu te fourrer dans le crâne, c'est que du vide. Ce même vide qui constitue la réflexion chez les filles, qui pas peu fière d'avoir de grands principes, de pouvoir voir la beauté intérieure, et d'aimer d'un amour vraiment aimant, s'entichent du premier plouc venu, pourvu qu'il la fasse souffrir (ben oui, sinon elles peuvent pas se plaindre après et regretter de s'être fait eues).
Par contre, si comme moi, tu as conservé une vision idéalisée de la femme, la voyant en vrai, comme on te la raconte dans les livres ou au cinéma (ou dans les jeux, quand elles ont des gros seins et qu'elles te disent jamais non), que tu ne peux te résoudre à voir en elles qu'une simple distraction du coeur et de la ... si à jamais elles gardent pour toi l'innocence de toute une humanité de souffrance, victimes du sort et de (des) Dieu(x) lui(eux)-même, portant à tout jamais en elles le pêché originel, dont Adam n'a eu aucun mal à se défaire, un bière à la main devant un match de foot ... alors là t'es vraiment dans la merde, pasque tu risques d'attendre toute ta vie sans trouver ton bonheur ...
A part ma mère ... j'vois pas laquelle peut prétendre être honnête quand il s'agit du coeur. J'espère qu'elles ne jouent pas aussi un rôle adapté à celui du macho de base, pasqu'alors la frustration ... ouha ... ça doit être terrible !
Que la lapidation commence
PS : Au fait, pourquoi ais-je mentionné un "aujourd'hui même" dans mon récit ? J'oubliais cette précision ! C'est aujourd'hui que j'ai appris par ouïe dire que "la fille" en question avait avoué son béguin à mon ancienne colloc. Comme je ne l'ai elle non plus jamais revue, ce n'est que par une réaction en chaine provoquée par le coup de canon de la rumeur, que le bruit m'est enfin arrivé aux oreilles ... et là vous n'imaginez pas la satisfaction de pouvoir se dire sans aucun doute possible : Putain, j'avais raison .... haha ! (insérez un rire genre Nelson dans les Simpson).
PS 2 : Si vous me dites que je suis un beau salaud, moi je vous dirai que vous êtes soit naïf soit une bonne pomme trop gentille incapable de voir la cruauté du jeu de l'amour.
PS 3 : hé les filles, j'vous aime hein (comment ça le contraire n'est pas réciproque ?

) Ha ben zut ...