Connerie quasi intégrale. La seule remarque judicieuse, c'est qu'il y a aujourd'hui une prédominance du Bac S sur les autres Bacs généraux, même dans les filières non-scientifiques (classes prépas ECS ou BL).
Par contre, l'article est basé sur cette affirmation :
A peine entré au lycée, il faut désormais cravacher sans relâche si l’on veut décrocher le plus prestigieux des bacs, le bac S, dont le contenu équivaut aujourd’hui à ce que pouvaient être maths sup-maths spé voilà vingt ans.
C'est entièrement faux. A l'inverse, une partie du programme de Maths Sup se traitait auparavant au niveau du lycée (certains grands Lycées arrivent d'ailleurs à traiter certains de ses thèmes lors de la Terminale, pour permettre à leurs élèves de prendre de l'avance), surtout en mathématique (notions de structures algébriques, arithmétique, analyse). Au fur et à mesure des années, on a le droit à des allègements de programmes, plus qu'à des ajouts.
De plus, dans un article consacré aux mathématiques, les statistiques sont parfois curieusement employées :
Résultat: si le nombre de bacheliers a pratiquement été multiplié par dix depuis les années 1960, passant de 60000 à 500000, le nombre de titulaires du bac S n’a même pas triplé au cours de la même période! Ce sont aujour-d’hui 17% des bacheliers –soit environ 8% d’une classe d’âge– seulement qui décrochent le précieux parchemin menant aux meilleures places dans la société.
J'aurais bien aimé savoir quelle était la part des scientifiques parmi les bacheliers. S'il y a 17% de validés sur 20% d'inscrits, ça me paraitrait raisonnable ...
Car, si le bac est un critère incontournable de réussite, la première et la terminale S sont devenues de véritables prépas avant la prépa. La plupart des filières sélectives, classes préparatoires, grandes écoles ou encore DUT (diplômes universitaires de technologie), celles-là mêmes qui offrent ensuite les meilleurs emplois à leurs étudiants, recrutent désormais non sur la base du bac ou même des notes obtenues mais à partir du dossier scolaire en première et en terminale. Bref, au moment où chaque année la fièvre de l’examen fait battre le c½ur des familles, bien peu réalisent que pour eux l’avenir est déjà en partie écrit.
Problème pratique : les établissements supérieurs ne peuvent pas se permettre de former les classes seulement à la fin Juillet, c'est pour cela que les dossiers sont faits sur la base des notes de 1ère et de Tle.
«Le bachotage en S est délirant, et il s’effectue au détriment de tout le reste. Mon fils a suivi une école d’ingénieurs, aujourd’hui il est incapable de rédiger quoi que ce soit!», confie un professeur de fac bordelais. Il ajoute: «Le travail demandé dans les matières principales est tellement intense que les jeunes n’ont plus le temps de s’intéresser au reste, ni d’avoir une vie à côté.»
Pipeau, pipeau, pipeau. Si le lycée c'était l'enfer intégral, ça se saurait. Cette description peut s'appliquer pour la prépa (encore que ça ne concerne pas tout le monde), mais pas à quelqu'un qui a bossé un peu régulièrement au lycée. Enfin bon, après à chacun sa capacité d'apprentissage.
Pour sortir notre système éducatif de l’impasse, la solution ne serait-elle pas, en dehors des bacs technologiques et professionnels, de mettre en place un seul bac où l’on apprécierait les performances dans toutes les matières?
Je ne suis pas sûr que l'examen en devienne plus facile. Le but des Bac spécialisés est que chacun aille dans la filière où il est le plus à l'aise : celui qui a des capacités littéraires mais qui est nul en maths et qui ne s'intéresse pas aux sciences peut espérer décrocher son Bac L quand même.