Après avoir passé mon bac en 1998, et après avoir consulté divers conseillers d'orientation, j'avais décidé de m'orienter vers des études d'histoire, puis de passer le CAPES est devenir enseignant. On nous avait promis que dans les années 2000 avec le papy boom l'Etat recruterait beaucoup plus de profs qu'habituellement et donc que c'était un bon choix d'orientation.
Je passe mon DEUG, ma licence (et au passage ce n'est pas facile, l'histoire a l'un des taux les plus faibles de réussite à ces diplômes avec le droit), Jack Lang alors encore ministre de l'Education nationale confirme l'ouverture de nouveaux postes. et la catastrophe en 2002: El Gringo arrive et Ferry annonce lui la suppression de postes! Résultat le taux de réussite au CAPES d'histoire chute devant le nombre de candidats par rapport au nouveau nombre de places disponibles.
Voyant autour de moi des gens qui en sont à leur troisième ou quatrième tentative, je me décide à changer d'orientation et me tourne vers la licence et la maîtrise de science politique. Cette année j'ai passé un master d'action publique locale (diplôme commun à la fac de Lille 2 et à l'IEP de Lille) et je pense que même si je galère ensuite pour trouver du boulot, au moins ces dernières années m'auront servi à obtenir quelques diplômes en plus, plutôt que d'être gaspillées à tenter un concours devenu quasi impossible à avoir depuis l'arrivée de l'UMP au pouvoir.
Ce que je regrette? que la licence (ou plutôt maintenant sa troisième année avec la réforme LMD) d'histoire ne soit pas munie de plusieurs branches permettant de choisir son orientation: une branche "recherche" pour ceux souhaitant devenir prof chercheur en fac/archéologue, une branche "enseignement" pour ceux souhaitant s'orienter vers le CAPES, une branche "concours" pour préparer aux divers concours de catégorie A, et enfin une branche "métiers de la culture" préparant l'élève aux divers métiers associés à l'histoire (je pense notamment au tourisme).
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