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Alors que la crise sanitaire connaît un répit, même si son bilan devrait encore s'alourdir, le premier ministre est monté au créneau pour rejeter les accusations d'inaction, de retard et de passivité. L'opposition, elle, continue d'exploiter la fenêtre de tir, François Hollande dénonçant désormais "un grave problème de gouvernance".
Combien de victimes la canicule aura-t-elle fait en France ? Le bilan devrait s'alourdir lors des prochains jours, certaines sources du ministère de la santé évoquant désormais, sous couvert d'anonymat, le chiffre de 5 000 victimes ... En attendant que ces sombres prévisions se confirment, la polémique sur l'attitude de l'Etat - et du gouvernement - pendant l'épisode caniculaire enfle et envahit le terrain politique, en un week-end de l'Assomption habituellement synonyme de trêve. Profitant du répit provoqué par la baisse des températures, depuis vendredi, le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a décidé de se défendre des accusations lancées par des professionnels de santé et l'opposition. Dans une "rencontre-interview" publiée par le Journal du dimanche, M. Raffarin "réfute toute idée de dysfonctionnement des rouages de l'Etat" lors de la crise sanitaire due à la canicule. "Je prends évidemment toute ma part dans cette tragédie, mais je réfute toute idée de dysfonctionnement des rouages de l'Etat. Ceux qui jouent à ce petit jeu se montrent légers, irresponsables", affirme M. Raffarin, dans cet entretien réalisé sur son lieu de vacances à Combloux (Haute-Savoie). "Oui, certain d'entre nous étaient en vacances - y compris ceux qui nous donnent des leçons -, mais toujours au bout d'un téléphone, d'un fax, d'un ordinateur. A Matignon, une réunion s'est tenue chaque jour depuis début août. Pareil à la santé ou aux personnes âgées", ajoute le chef du gouvernement. Selon lui, "le 'plan blanc' ne pouvait pas tout résoudre : les urgentistes, les pompiers et la police nous l'ont dit sur tous les tons. Des premières décisions ont été prises il y a dix jours. Nous étions tous mobilisés et sur le pont." "PRIME EXCEPTIONNELLE" Le premier ministre évoque également une "prime exceptionnelle" qui serait versée à la rentrée au personnel hospitalier, dont il salue l'"extraordinaire dévouement". Réaffirmant sa volonté de lutter contre la "solitude" des personnes âgées, premières victimes de la canicule, Jean-Pierre Raffarin précise qu'à sa demande, un groupe composé de médecins, sociologues et philosophes a été constitué et lui remettra à l'automne des propositions "concrètes". Le chef du gouvernement se dit également "ulcéré" par le procès "injuste" fait par l'opposition au ministre de la santé. Aux Verts, qui demandent la démission de Jean-François Mattei, il répond : "Tout ceci est ridicule. La politique n'est pas le règlement de comptes permanent. Devant de tels drames humains, le temps est à la solidarité, pas aux polémiques stériles." M. Raffarin réaffirme pourtant qu'"effectivement, les 35 heures ont leur part de responsabilité" dans les difficultés de fonctionnement des hôpitaux. De son côté, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), François Hollande, estime qu'il y a eu "un grave problème de gouvernance" face à la crise sanitaire et que "le sommet de l'Etat (...) n'est jamais apparu aussi lointain que ces derniers jours". Le gouvernement "a fait apparaître, dans la gestion de cette crise, trois défauts majeurs, affirme M. Hollande dans un entretien au Journal du dimanche. Un défaut d'anticipation - chacun savait que la canicule durerait -, un défaut de vigilance - les alertes lancées n'ont pas été prises au sérieux - et un défaut de réaction." Selon le dirigeant socialiste, "il y a donc eu cinq ou six jours de retard. Or en matière de santé publique la rapidité des décisions est essentielle." "LES PLUS MODESTES" "Il s'est établi une distance insupportable entre la réalité du drame vécu par les victimes et leur famille - je n'ose pas dire la France d'en bas - et la perception qu'en a eu le sommet de l'Etat, qui n'est jamais apparu aussi lointain que ces derniers jours", considère M. Hollande. "Une nouvelle fois, ce sont les plus modestes qui ont subi les conséquences de la canicule", déplore-t-il. Jugeant que "la polémique sur les 35 heures lancée par le gouvernement Raffarin pour excuser son impéritie est particulièrement indécente", M. Hollande affirme que "les responsables publics ont parfaitement le droit d'être en vacances (...) L'essentiel est qu'il n'y ait pas de vacance du pouvoir" et que "les décisions soient prises au bon moment", dit-il. Pour lui, "ce ne sont pas les vacances des ministres qui sont en cause mais la vacance du gouvernement". "Ce qui s'est produit révèle aussi les lacunes de la politique menée depuis 18 mois : retard dans l'application de l'allocation personnalisée pour les personnes dépendantes, réduction des moyens des maisons de retraite, diminution du nombre de lits dans les hôpitaux, relchement des règles en matière de précaution écologique, mise en cause de l'idée même de service public", explique-t-il par ailleurs. François Hollande, qui rappelle avoir proposé la création d'une commission d'enquête parlementaire, souligne que "les Français ont le droit de savoir ce qui s'est produit et qui ne doit plus se reproduire". http://www.lemonde.fr/article/0,5987...30806-,00.html ----------------------------------------------------------------------------------- Les politiques qui réagissent enfin en promettant d'augmenter les lits, le personnel, remise en cause des seuils d'alerte..... Le tout ne se serais meme pas su si le personnel n'avait pas poussé un coup de gueule. - Aprés AZF ou il avait fallut attendre 29 morts pour remettre en cause les implantations d'usines. - Aprés le tunnel du Mont-blanc avec ses 39 morts pour revoir la sécurité des tunnels. Le travail des différents ministères est t'elle de travailler pour éviter cela ou bien sommes nous résignez à attendre des catastrophes pour les politique sorte de leur résidence pour prendre les mesure. Imaginez un hommes travaillant dans la maintenance d'une usine qui au lieu de révisé la machine, attends que l'ouvrier se fasse arrcahé la mains pour la réparer... |
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Canicule, hécatombe les politiques en cause ?
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A noter que beaucoup de morts sont dans la classe d'age de plus de 60 ans.
Les pompes funèbres étaient débordées et pleines en région parisienne. |
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Oups
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Tiens, dans la grande tradition tavernienne, je mets le lien vers l'article du Monde, copié par Charles Dexter Ward, histoire de.
http://www.lemonde.fr/imprimer_artic...330638,00.html Pour le reste, je n'ai pas encore d'avis. |
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Phemios de Lys[Blue] |
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