Lorsque l'être humain fait face à sa propre mort...

Répondre
Partager Rechercher
J'ai fait une chute d'une douzaine de mètres durant mon adolescence alors que je m'amusais avec des potes sur le toit d'une usine (ben oui, des jeux à la con quoi). Je me souviens très bien avoir eu une sensation de ralenti tellement longue que je me suis demandé quand j'allais touché le sol. Et puis, le béton a amorti ma chute et je me suis retrouvé avec quelques os brisés. Je me souviens du bruit de mes os qui se cassaient, j'ai poussé un hurlement incontrôlé sans ressentir vraiment de douleur, j'étais comme anésthesié, il parait que c'est du au choc, c'est ce qui explique que des gens griévemment blessés ne se rendent pas compte tout de suite de l'état de leurs blessures et souvent aggravent leur cas en bougeant comme si ils n'avaient rien.

Quelques minutes plus tard, les endorphines avvaient leur boulot et j'étais euphorique, je me revois encore me marrer en jouant avec mon poignet cassé, j'étais bien, j'avais pas mal. Une demi-heure après par contre, j'ai dégusté méchamment, a pu endorphines.
__________________
Citation :
Avez-vous déjà subi une situation analogue, dans laquelle votre vie était mise en jeu ? Et si c'est le ças, l'avez-vous vécu de la même manière que moi ?
J'ai eu une expérience qui pourrait rentrer dans le sujet, mais assez différente au niveau de la durée. Ce n'était pas une rencontre surprise d'assez courte durée avec la mort, mais une longue approche de plusieurs mois. Pour résumer rapidement, durant trois mois, j'etais très mal, au point d'aller passer un séjour par semaine a l'hôpital pour faire de nombreuses analyses et essayer de savoir ce que j'avais. Une fois, deux fois, trois fois, c'était acceptable, j'etais très mal mais psychologiquement je me disais que j'allais guérir, que ce n'etait qu'un mauvais épisode. Au bout d'un mois et demi plus rien n'allais psychologiquement, mes parents désespéraient, moi je commençait a me poser des questions sur mon avenir que je voyais trouble, puis que j'ai commence a ne plus voir. Ce n'etait pas une rencontre avec la mort, je n'etais pas dans le coma, mais j'etais tres mal et l'incertitude ambiante des médecins sur mon ças etait plus que pénible a vivre. Donc mon esprit a réagis, a base de remises en cause de l'avenir, de "pourquoi moi ?", de "Et si ?" ... une horreur.
Au bout de trois mois ca s'est calme, puis plus rien. Peut être une réaction du corps ? Je n'en sait rien, les médecins qui s'occupaient de moi non plus. Mais c'est sûrement pas ce qu'ils m'ont (tous) donne pendant trois mois croyant chacun leur tour que les autres étaient de braves incompétents et que cette fois-ci ca allait fonctionner.

Voila, mon expérience, que je ne recommande a personne.
j'ai grimpé un mur d'escalade sans être assuré, je m'en suis apercu une fois en haut.
dieu merci c'était un mur artificiel.

ben je suis redescendu calmement, après j'avais les jambes tremblotantes. mais sur le coup ça ne m'a pas fait peur.

je suis sacrément distrait.

sinon y'a très longtemps je courait le soir, dans un champ, et y'avait une barre en métal de 1m qui sortait du sol et que j'avais pas vu.

ben elle ne m'a pas évité, la sagouine.
j'ai "trébuché" dessus et je n'ai pas eu grand chose, par chance.
tout l'intérieur de la cuisse eraflé, des égratignures sur le ventre, mon pantalon entièrement déchiré sur la cuisse et mon t-shirt transpercé de part en part.

j'aurais tout aussi bien pu y laisser mes couilles et me faire transpercer, mais dieu a été clément.

là par contre j'ai jamais eu peur, je devais être trop jeune pour comprendre.
L'effet d'accélération (quickening ) se produit facilement et sans pour autant etre en danger de mort.
c'est un effet qui se produit quand le cerveau se concentre sur certaines taches. Il nous arrive de le ressentir en escrime quand on viens de se faire blouser ou lors d'une manoeuvre compliquée. les gestes sont tres tres rapide, pourtant on calcul et et on etudie la situation de façon detachée et tres tres rapide. Chose qui nous semblerait impossible dans d'autres circonstances.

Je ne pense donc pas que cette reaction soit forcement liée a la mort mais plutot a des circonstances exceptionnelles.

Sinon, la reaction du corps... une fois mon pere etais sur le point de s'etouffer (langue bleu yeux revulsés), avec mon frere (12 et 22 ans) on l'a attrapé et retourné (90kg 1M80 se debattant).

On s'est pas demandé comment, ni pourquoi, ni s'il etais lourd ou pas. Je me rappel plus comment on a fait. Juste : On l'a fait.

De la a dire que nous avions "liberé nos esprits" ... allez savoir.
Citation :
sinon y'a très longtemps je courait le soir, dans un champ, et y'avait une barre en métal de 1m qui sortait du sol et que j'avais pas vu.
Quelle idée de courir en pleine nuit dans un champ de barres de métal.
Re: Lorsque l'être humain fait face à sa propre mort...
Citation :
Provient du message de LoL0
Avez-vous déjà subi une situation analogue, dans laquelle votre vie était mise en jeu ? Et si c'est le cas, l'avez-vous vécu de la même manière que moi ?
Amis psychologues, vous avez aussi le droit à la parole.
J'ai vécu une situation très similaire. Le 1er Janvier 2000, en rentrant d'une fête avec des amis (bah le jour de l'an quoi ^^), nous avons eu un accident de voiture, finissant dans le fossé. L'accident en lui même je n'ai que peu de souvenir, je me souviens juste que la voiture était explosée et qu'il m'a fallu attendre plus d'une heure qu'ils désossent la voiture pour être dégagé. Sur l'instant, je n'ai pas trop réagi, j'avoue même avoir gardé mon souvenir du choc et des tonneaux. J'étais le seul blessé, mais avant l'arrivée des pompiers et avec l'aide du conducteur j'avais pu me faire un premier bilan, je n'étais pas mort.

Ce que les pompiers ont pensé être de graves lésions n'étaient que de simples hématomes, je n'ai eu droit qu'à une déchirure musculaire et quelques coupures.

Là où mon état d'esprit a changé, c'est le lendemain. Toujours à l'hôpital, je n'avais pas encore pu prendre de douche. Lors du nouvel an nous avions un peu fait les cons, nous nous étions maquillé et teint les cheveux. (vous allez comprendre pourquoi je raconte ça ).
Donc en me douchant, l'eau était d'un bien joli rouge. A priori c'était pour moi ma teinture, mais il m'était resté un bout de verre planté dans le crâne, que j'ai déplacé me faisant une jolie entaille... c'est là je crois que j'ai réalisé l'accident. Pas spécialement de peur, l'accident en lui même je m'en foutais. Mais c'est là que j'ai commencé à réaliser que mes amis et ma famille ne dormaient pas depuis la veille à cause de moi (ils n'avaient pas encore eu de bonne nouvelle).

Pendant le mois qui a suivi, j'ai revécu l'accident à chaque fois que je prenais la voiture avec quelqu'un d'autre. Ce qui a fait que durant un bon bout de temps, je n'ai accepté personne avec moi quand je conduisais. Et au final, je n'ai réussi à me souvenir totalement de l'accident qu'un an après...

Citation :
Avez-vous déjà eu une expérience personnelle où seul votre instinct de survie a piloté votre corps ? Et si c'est le cas, avez-vous pu constater ces faits d'accroissement éphémère de la force de certains muscles ?
Pas exactement... Disons que l'instinct de survie chez moi est assez bas, cela va dépendre de si ma vie seule est en danger ou non.

Mais il m'est arrivé une fois d'avoir la vie sauve grâce à une réaction anormale de mon corps. Je suis né avec une malformation cardiaque(enfin là c'est un résumé ), et selon mon cardiologue à l'époque, si je n'avais fait un malaise à un instant précis, je serai mort d'une hémorragie (suite à un coup de couteau).

Je ne sais si tu prends cela dans la catégorie citée, mais personnellement, je m'en serai bien passé de ce malaise.


Citation :
Provient du message de Tann Skaya
Je n'ai jamais été face à ce genre de situation... mais quand j'y pense, voir la mort de près... c'est vraiment un truc qui m'attirerait...

La sensation lorsque cela arrive est je l'avoue assez spéciale, mais très apaisante. L'état dans lequel l'on se trouve est agréable je dirai, sans doute dû à l'endomorphine.

Enfin personnellement j'ai approché cette fin plusieurs fois, et la sensation n'est pas pour me déplaire.


Citation :
Provient du message de Racen
Mais... vous avez quoi avec la Mort en ce moment ?
En ce moment rien, mais plus tard nous avons tous un rendez vous avec elle.
M'est arrivé un truc y a quelques jours, je m'en souviens comme si c'était il y a quelques jours.

Je conduisais dans une région que je ne connaissais pas, j'étais sur une nationale dans un virage assez long mais pas serré. Puis pendant le virage je vois une voiture "convoi exceptionnel" suivi du gros gros camion.. mais jes les vois au dernier moment. Le problème étant qu'à ma droite, il y a un trottoir puis le fossé, et à ma gauche un camion avec des rouleaux énormes posés dans la largeur (qui dépassaient donc allégrement). Vu que la voiture annonçant le camion était juste devant lui, je n'ai pas été prévenu assez tôt et j'ai pas pu freiner, j'ai donc donné un coup vers la droite pour pas me prendre un rouleau (d'après les passagers, j'ai fortement incliné ma tête vers la droite) et je suis passé sans encombre, dans un mouchoir de poche. Je me suis demandé après si c'était dû à un gros coup de chance ou à un réflexe que j'ai pas controlé directement, mais qui savait ce qui faisait (un truc inconscient ouais.. c'est bien vous suivez).

Saucer
Citation :
Provient du message de LoL0
Edit pour Ghaxir : je n'ai jamais parlé de 10%, mais je lis pas mal de revues scientifiques et le thème de l'inaptitude de l'homme à se servir de la totalité des capacités de son cerveau est récurrent.
J'ai pas tout lu mais bon, je corrige
C'est : le thème de l'inaptitude de l'homme à se servir de la totalité des capacités de son cerveau en meme temps est récurrent.

Wala
Ca commence a faire loin, mais j'étais en scooter sous la pluie, arreté a un feu rouge juste en face d'une bande blanche d'un passage piéton, à un gros gros carrefour ( 3 voies sur la route ou j'étais, deux voies qui arrivent a gauche ). Le feu passe au vert, j'accelère, la roue arrière chasse tellement que je me retrouve quasiment perpendiculaire à la direction prise par tout le monde. Ralenti dans ma tête, gros coups de klaxons des voitures toutes proches ... Je sais pas comment j'ai fait, ma roue est sortie de la bande blanche et le scooter est reparti tout droit, mais pendant un certain temps je me suis bien vu sous la voiture qui me suivait.
Je sais pas si c'est moi qui ai rétabli la situation sans savoir comment ou si c'est juste l'engin qui a bien fait son boulot, mais j'ai eu une bonne dose de chance c'est clair.

Après ca, toutes les fois ou je reprenais mon scooter sous la pluie, j'évitais scrupuleusement les bandes blanches et les plaques d'égout
Bonjour LoL0

Je n'ai malheureusement pas d'expérience liée à la mort à raconter.

Cependant il m'est souvent arrivé de constater que sous certaines conditions nous pouvions déployer des aptitudes sortant de l'ordinaire.

Je pense à la musique. (je joue de la batterie)

Sur certains morceaux je dois effectuer des petits morceaux d'improvisation rythmique.

Quand je travaille ces passages en studio, je n'y arrive quasiment jamais, je plante des pains sans arrêt, je n'ai pas d'inspiration, j'échappe mes baguettes, enfin bref, c'est l'horreur.

Mais sur scène c'est différent, c'est sans doute du à la pression du public et aux diverses substances que mon organisme sécrète (Endorphines, Adrenaline etc.) mais il m'est arrivé de faire des choses dont je me savais complètement incapable.

Tout ça pour dire que nous possédons sans doute plus de ressources que nous ne voulons bien nous l'avouer.
C est vrai que se sujet est fascinant

J ai eu a 8 ans un grave accident de voiture (2 morts dont mon grand pere ) lors d un depart en grande vacances. Pareil j ai vu l accident venir de tres loin ca m a semble durer une eternite mais le plus troublant etait au moment de l accident, je voulais me coucher sur le cote contre la banquette arriere mais mon corps ne repondait pas ou tres lentement ... c etait frustrant au possible. J ai vu les deux voiture s encastrer, la notre commencer a decoller du sol et puis plus rien (pas de flash ni rien ). Quand je me suis reveille la voiture etait immobisee derriere les rembardes de securite ( c etait une deux fois deux voie et l accident etait frontal sur la voie oposee). A 8 ans j ai reussi a ouvrir la portiere et sortir de la voiture (portiere completement defonce , pour sortir mes grands parents les pompiers ont du decouper la taule ) , j ai bien senti que ca resistait mais j avais telement envie de sortir que j y ai mis toutes mes forces et que ca ne m a pas paru plus difficile que ca ( se son les pompiers qui ont ete etonne par la suite ). Pendant la demi heure qui suivi j ai marche normalement voir couru sans avoir mal , je saignais au bras et a la tete mais c etait tout ... puis dans le camion des pompiers qui nous ammenait a l hopital je me suis carrement efondre, je ne tenais plus sur mes jambes ( j avais de multiples fractures dont le bassin, je suis reste ensuite reste deux mois au lit sans pouvoir bouger ).

Je dois dire aussi que c etait la premiere fois que je voyais des morts (et c etait pas beau a voir apres un accident de voiture , meme les rescapes n etaient pas beau a voir ... ) et cela ne m a meme pas choque ... j ai du mal a me souvenir de tous les sentiments que j avais de l epoque mais j ai ete surpris par ma propre "froideur/indiference" , mon grand pere etait mort et puis c est tout ... pourtant je l aimais beaucoup.

Les seules fois ou j ai eu ses meme sencation de ralenti et de ne plus correctement controler mon crops sont arrivees pendant des competitions de Taekwendo, c etait vraiment bizarre. Entre deux combats pour s echauffer on faisait ce que nous appelons des combats souples ou l on n apuis pas les frappe le but etant de fraper vite / se potitionner. Je combatais contre une fille estrement rapide quand je me met en tete de placer un coup de pied retourner sur une de ses attaques qu elle faisait assez souvent. J attend gentillement qu elle fasse le coup que je voulais puis il arrive ... la encore tout se passe au ralenti, j ai l impression d etre parti tres en retard ( c est un coup de pied retourne donc je ne vois pas ma cible pendant qq instants), quand je vois la fille je m apercois que je ne suis pas si mal mais son coup va arriver un peut avant le miens quand meme, je fais tout pour accelerer mon pied n a pas l air de vouloir suivre. Son coup arrive je ne sent rien puis le miens , et la je ne sent rien non plus, sa tete suis mon pied je commence a decolle et elle aussi. Bref au lieux d un coup rapide je lui avait colle une grosse patatte , je me ratrape tant bien que mal pour ne pas chutter et elle tombe dans les vapes, la bouche en sang. Je peux vous dire que je netais pas fier, rien qu a voir la reaction des gars a cote "mais qu est ce que tu a foutu ??", elle se reveille quelques secondes plus tard avec l equipe medicale ( j ai pousse un ouf de soulagement , a chaque seconde qui passait je me sentait plus mal ). En tout cas j ai remarque : quand je vois tout au ralenti et que j ai l impression que mon corps ne m obeit pas, en general il s en suis une frappe vraiment forte. C est tres rare mais maintenant quand je vois ca lors de combats amicaux je fait tout pour me retenir et ca repasse a une vitesse normale aussitot ( enfin j ai arrete le sport depuis qq annees pour me consacre a mon travail ... ne faite surtout pas comme moi le sport c est vraiment la sante )
Gnark je comprends ce que tu dis dans le sport. c'est étonnant quand c'est toujours dans la situation de crise que cela se produit. le plus souvent en situation perdue.
le fait de savoir qu'on est battu et tout ce qu'on se dit dans sa tete en sachant qu'on a plus le temps rien de faire et que c'est terminé. mais ça dure des heures.
Citation :
Provient du message de Dwelfigor
Commentaire sans intérêt venant d'un chevalier sans intérêt de plus.

Gnark je comprends ce que tu dis dans le sport. c'est étonnant quand c'est toujours dans la situation de crise que cela se produit. le plus souvent en situation perdue.
le fait de savoir qu'on est battu et tout ce qu'on se dit dans sa tete en sachant qu'on a plus le temps rien de faire et que c'est terminé. mais ça dure des heures.
J ai constate que c etait aussi generalement apres un gros effort physique ... les entrainements tres longs ou tu es complement sur les genoux, les combats acharnes ... ca se passe comme un sursaut d energie, bref mais intense
Citation :
Provient du message de gnark
J ai constate que c etait aussi generalement apres un gros effort physique ... les entrainements tres longs ou tu es complement sur les genoux, les combats acharnes ... ca se passe comme un sursaut d energie, bref mais intense
Ha ... jamais expérimenté a ces moments la. a moins d'etre dans une situation desperée.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés