Ah putain... j'étais en road trip au Mexique, c'était cool jusque là, je m'éclatais bien. Un de ces voyages entre potes où tu délires bien, le genre de trip inoubliable en somme. Un soir, à peine quelques jours avant la fin de notre séjour, on décide de passer la nuit dans un bar, histoire de se bourrer la gueule et de passer une nuit d’anthologie. Au final et un peu au hasard, on se retrouve face à un bâtiment isolé dans le désert, pas si loin de la frontière américaine. Vu comme ça, on aurait dit une attraction d'un parc à thème, mais en tellement plus déjanté. Avec des motards qui soulèvent des tonnes de poussières devant, la façade du Bar extraordinaire qui crache du feu et est recouverte d'illuminations pour le moins originales. Irréel. Bref le truc bien déjanté mais qui t’annonce une soirée d'enfer. Arrivés là, on se dit clairement qu'on a décroché le gros lot.
On se gare devant avec notre camping-car tout pourri, j'avoue qu'on avait un peu honte à côté de toutes ces putains d'Harley Davidson. Mais bon c'est pas une dizaine de motards qui allaient nous intimider. Arrivés à l'entrée, un petit mexicain typique et orgueilleux au possible nous salue sèchement, puis nous lâche dans un anglais approximatif qu'on ne rentrera pas, qu'il faut être un routier. Heureusement, enfin on s'est dit heureusement sur le moment, aujourd'hui j'aurais plutôt envie de dire malheureusement, Mathieu (un de mes potes) a sorti son permis français poids lourd et lui a collé devant la gueule. Il nous laisse rentrer, sans grand enthousiasme cela dit.
Et là putain de merde, j'avais jamais vu un bar aussi excitant. Des meufs encore plus bonnes que Kate Upton qui se déhanchent totalement nues un peu partout dans le bar, une ambiance de fou, une atmosphère tellement prenante. Bref, on s’installe là avec un espèce de sourire niais, la perspective d'une soirée mémorable en tête. Les verres s'enchainent, on déconne avec les motards/routiers, on reluque ces déesses. La soirée parfaite.
Plus tard dans la soirée, les lumières deviennent tamisées d'un seul coup, l'orchestre traditionnel mexicain entame une mélodie entrainante. Le rideau au fond de la salle se lève, la lumière se centre sur la créature qui en sort. UNE DÉESSE LA PUTAIN COMMENT J'AVAIS ENVIE DE LA BAISER, JE L'AURAIS SAUTÉ SUR PLACE CETTE SALOPE. Et la danse qui s'en suit putain j'ai cru que ma verge allait exploser, putain la voir jouer avec ce putain de boa en se déhanchant comme une bitch. J'allais devenir fou, tout le monde était captivé, subjugué. Il aurait pu se préparer le pire scénario possible que personne ne l'aurait flairé. Et en fait ça a été le cas. Cette véritable déesse, qui se tenait à quelques centimètres de nous s'est transformée en l'espace de quelque secondes en un espèce de monstre horrible. Putain gerbant, flippant, la peau fripée, les crocs sortis, des griffes acérées. On a jamais autant flippé de notre vie. Un vampire. Et au même moment toutes les autres bitches se sont transformées en d'ignobles créatures. Putain quand je pense qu'elles me donnaient la trique. S'en est suivi tout le personnel du bar qui s'est également transformé, des colosses avec une force surhumaine.
Avec mes potes, on a rapidement repris nos esprits. En l'espace de dix secondes la fiction a envahi la réalité, tous les films pourris de vampires qu'on s'était avalé plus jeune nous ont bien servi. Ni une ni deux on a pété les pieds des chaises pour s'en servir de pieu. On a niqué du vampire en masse toute la nuit, putain quel merdier... J'ai perdu deux potes, deux putains de bons potes, dont Mathieu le routier. Ces putains de vampires y sont tous passés, un à un, que ce soit l'orchestre, le barman ou toutes ses magnifiques bitches. La pire nuit de ma vie, un réel enfer. Putain de bar de merde.
Dernière modification par Mezcal ; 06/02/2013 à 02h00.
|