Épisode 13 :
À ce stade, les événements prennent une tournure vraiment inattendue. Il ne nous reste que deux épisodes avant d'assister à la fin de cette première saison et les grands enjeux se dessinent déjà. On assiste à du grand The Following, dans la mesure où cette série a su (depuis le dixième épisode je dirais) cultiver sa différence et nous proposer quelque chose d'unique en son genre. On quitte réellement les sentiers battus pour atteindre un concept plus neuf; si vous avez lâché The Following vers le dixième épisode, peut-être devriez-vous voler quelques minutes de votre vie et lui laisser une seconde chance.
Tout l'épisode est bâti sur une montagne d'étonnement. Le "pétage de plomb" de Roderick était attendu depuis un bon moment mais il est toujours agréable d'assister aux choses que nous nous imaginions. Il était instable depuis très longtemps, mais cela me fait beaucoup rire de le voir perdre la partie sur un coup aussi déjanté que celui-là. Au moins, l'issue est très bonne pour Ryan et son FBI : Joey est maintenant en sécurité.
S'agissant de la conclusion de l'épisode, elle est tout simplement merveilleuse. En deux scènes, deux grands enjeux possibles, et on assiste à un glissement assez impressionnant qui aurait pu tout changer : Joe aurait pu se retrouver mortellement blessé et sa position aurait pu être compromise, le tout en quelques minutes seulement. C'était sans compter sur l'aspect très glauque de The Following pour nous présenter les choses autrement : le culte de Joe est plus féroce que jamais et désormais tout peut déraper tranquillement. Il ne reste que deux épisodes et déjà on s'imagine une conclusion sans concessions et lourde en pertes humaines. 
Pour un thriller, The Following est quand même légèrement au-dessus de la moyenne. J'en apprécie la théâtralité (les événements se succèdent de façon très intéressante, le scénario étant la fable de Joe et ses "ratures" impliquent des bonds vraiment remarquables dans son déroulement) mais je comprends volontiers que certains accusent cette série de posséder trop de scènes convenues, trop de facilités ici et là. Je ne suis pas gêné à proprement parler par ces petites "bourdes" puisqu'elles sont facilement gommées à mon avis par un duo "Carroll/Hardy" passionnant.
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