Je pense que tu tiens là le gros du problème : on a beau réviser au dernier moment et ne pas trop se casser la gueule grâce une sorte de miracle de la mémoire immédiate, mais c'est absolument inutile sur le long terme, c'est un peu comme essayer de transvaser se l'eau en en mettant un peu dans le creux de sa main : y'en a plein qui en sort pendant le trajet. L'eau étant la connaissance. Et la main nos cerveaux de brillants branleurs.
J'ai toujours étudié à la va vite pour recracher tout le lendemain. Certains y arrivent d'autres non, c'est un fait, soit. Par contre, j'ai remarqué que la plupart des gens qui réussissaient à le faire en retiraient généralement une sorte de fierté intellectuelle, et tenaient des propos identiques aux tiens. Dans le genre "nous sommes des branleurs brillants face aux légions d'étudiants bêtes et laborieux". Or je ne vois pas en quoi la capacité à ingurgiter des connaissances est une preuve d'intelligence. Il me semble que Deleuze, dans son abécédaire, lors du passage "C comme Culture" prétendait ne pas être un homme cultivé et n'apprendre des choses que dans le but de produire un travail. On peut critiquer la philosophie mais il n'était tout de même pas la moitié d'un con à ce que je sache.
Résumé: retenir les choses, c'est certes pratique pour battre son petit cousin au Memory, mais ça ne va pas plus loin.
La procrastination, c'est le nouveau nom hype de la fainéantise. Mal du siècle si on veut, surtout mal de riches qui auront à bouffer le lendemain même s'ils passent leur temps à se tirer sur la nouille.
Dixit celle qui vient nous raconter on a regular basis qu'elle ne corrige les copies de ses élèves qu'au dernier moment.
PS: depuis quand tout le monde s'est mis à sucer RMR?
Dernière modification par Szut ; 05/01/2012 à 12h46.
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