SL et le fric

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Et ??

Sans fric SL n'existerait plus depuis longtemps .

SL est vraiment une plateforme gratuite bourrée de freebies ............. ......... je me fais tout et ça ne me coûte rien , et tout le monde peut faire de même ........... (pas besoin d'acheter de licence pour créer ou vendre ) .

Critiquer le système monétaire de SL c'est de la pure jalousie parce que SL est la seule plateforme ou les gens peuvent vraiment gagner de l'argent ........ c'est l'intérêt du jeu et les autres n'arrivent pas (encore) à reproduire ça (mais ils aimeraient ) .
Citation :
Publié par Kris Ghost
Un libre avis sur le monde virtuel Second Life et son arnaque, eu... son système économique je veut dire , c'est par ici : http://l9.fr/1fo

Un peu ridicule comme article, quand tu visite des sims dans SL c'est comme quand tu visite n'importe quel endroit en rl, rien ne t'oblige a acheter dans les magasins.

L'owner de la sim, même si son but n'est pas de gagner de l'argent, par exemple si il possede un jardin romantique, il faut bien qu'il paye ses fees, donc pourquoi lui en vouloir si il loue quelques shops.

Faut pas être naif, rien n'est gratuit, donc tout les endroits doivent être financé d'une manière ou d'une autre, et perso je trouve ca très bien, cela motive les gens.

Comme on le dit toujours, sur SL tu peux très bien t'amuser et profiter de la plateforme sans rien payer, mais c'est pas 5 ou 10 euros de temps en temps pour se faire plaisir qui vont te ruiner, et cela permet de financer SL d'une certaine manière.

L'auteur de l'article va jusque parler de vente pyramidale et d'arnaque pour sl , et tout ca juste pour faire de la pub pour open sim, qui lui non plus n'est pas gratuit ... et surtout bien vide de monde, j'ai bien relu l'ensemble de l'article la, et c'est assez contradictoire avec beaucoup d'arguments à la limite du ridicule.
Persone n'oblige personne à aller sur SL. Par contre en naissant et vivant RL dans un enfer fiscal, là oui on est obligé de passer à la caisse... mais je sais, c'est hors sujet.

Sérieusement, l'analyse cité dans ce blog est trop partisane pour être crédible. Oui SL est un système "pompe à fric", c'est d'ailleurs pour cela qu'il n'est pas pret d'être rattrapé par les OpenGrid. L'argent est le nerf de la guerre, CQFD.

Je suis sur plusieurs OpenGrid et je peux malheureusement témoigner qu'elles végètent justement parce qu'on ne peut rien n'y acheter. Bien que beaucoup de créateurs amateurs s'y donnent du mal, aucun créateur d'envergure ne s'y implante parce qu'ils ne veulent pas travailler pour des prunes. Resultat, ces OpenGrid végètent, et nous aussi par voie de conséquence. Mais on a choisi d'y aller et d'y rester tout comme on a choisi d'aller sur SL et d'y rester.

En matière de "seconde vie" chacun est libre d'aller où il veut, là où il y trouve son compte.
Bien écrit, le discours me fait penser à un monologue hippie quand même...

Citation :
Pour conclure, SecondLife doit choisir entre le jeu ou le web 3D.
Et pourquoi faudrait-il que SL se case quelques part?. Ce qui fait justement la force de cette plate-forme c'est sa pluralité, un jeu pour certains, un business pour d'autres, etc.

Oh! et je te rassure, je ne Stockholmise pas SL
Inversement proportionnel.
__________________
http://sigs.enjin.com/sig-swtor/54d60b792ff4cf8e.png
L'argent n'est qu'un moyen de faciliter les échanges !

Ça ne change rien au comportement des gens qui peuvent spéculer, voler, insulter, imposer, jalouser, etc que ce soit dans un monde de bisounours ou dans de l'ultra libéral !

Même avec du troc on peux s'enrichir au détriment des autres !

Et rien n'est gratuit et ne doit l'être ! C'est le véritable échange qui devrait primer ! Ou par exemple des tarifs équitables !

Hors même dans l'opensource par exemple, c'est plus souvent l'accaparement qui prime ! Ne serait ce que des connaissances !
La vraie question que pose pour moi ce texte est : Second Life participe-t-il au déceverlage que les industries culturelles(télévision, sociétés de production de spectacles et pour une part non négligeable, Internet) ont développé depuis presque un siècle pour parvenir à faire vendre les produits de toutes les industries confondues ?

Un peu d'histoire. Au début du siècle dernier, une mutation très importante du capitalisme s'opère dans le passage du taylorisme au fordisme. Taylor avait trouvé le moyen d'optimiser la production, Ford va créer le capitalisme de consommation, en développant les conditions nécessaires à ce que ses employés achètent ce qu'ils produisent. La société de consommation est née. Pas bien longtemps après, le neveu de Sigmund Freud, Edward Bernays, expliquera à Philp Morris, qui cherche alors à faire fumer les femmes pour augmenter ses ventes, qu'il ne faut pas s'adresser au conscient mais à l'inconscient des consommateurs pour les pousser à acheter. Edward Bernays conseillera à Philip Morris d'associer la cigarette au sentiment d'émancipation. Le marketing est né. Le marketing est ce qui pousse à acheter en stimulant les désirs inconscients de chacun d'entre nous, désirs largement pulsionnels. Ce faisant, il nous dépossède de ce que notre éducation a patiemment mis en place précisément pour ne pas céder à ces pulsions. C'est ce que j'entends par décervelage. Les industries culturelles se sont fait les relais privilégiés de ce décervelage, avec en tout premier lieu, la télévision, regardée en moyenne plus de trois heures chaque jour en France. Ca ne peut pas être sans effet.

Aujourd'hui, une grande part de l'immense malaise de notre civilisation est due à cette manipulation de nos désirs inconscients qui nous a fait perdre jusqu'à nos savoir-vivre les plus élémentaires. Nous n'organisons plus nos loisirs, ni nos voyages, nous ne savons plus nous nourir convenablement, nous éduquons mal nos enfants, le temps de passage d'un visiteur du Louvres devant une oeuvre est en moyenne de 46 secondes, 15 % des enfants aux Etats-Unis sont atteints d'Attention Deficit Desorder, trouble qui se soigne à la ritaline (dérivé de la cocaïne), entraînant des effets secondaires qui sont compensés par des anti-dépresseurs... Je pourrais continuer, à la suite de Bernard Stiegler qui traque ces dysfonctionnements très profonds de nos facultés les plus nécessaires à la survie d'une civilisation digne de ce nom.
Bref, je ne suis pas une grande défendeuse de cette société de consommation.

Que Second Life relaie en partie ce décervelage, certainement. Par la jeunesse éternelle des avatars, par le souci puéril que nombre d'entre nous avons d'avoir une belle apparence, par la dépense dans des produits tout faits plutôt que par la création d'objets propres, reflétant notre singularité.

Je peux me tromper, mais il me semble que la majorité des personnes sur sl ne fonctionnent pas sur ce registre là. Quoi qu'il en soit, si ce registre existe, tellement d'autres aussi, qui font de sl un monde créatif qui me surprend toujours, que ce soit dans l'idée d'un buildeur débutant ou lorsque je visite une sim artistique (et il y en a plein sur lesquelles il n'y a strictement rien à vendre contrairement à ce qui est écrit dans cet article). Sur le plan relationnel, une fois passée les premiers mois qui sont pour moi des mois d'apprentissage (y compris relationnel, je ne développe pas ici), des échanges tout à fait intéressants se confirment, qu'il s'agisse d'échanges des techniques et savoir-faire ou d'échanges amicaux, ou les deux.
Donc, du côté de la créativité et du lien à l'autre, second life (mais les open sims tout autant), est extrêmement valable. D'autant que je tiens précisément la créativité comme une antidote remarquable au crétinisme ambiant de la société de consommation. Il me semble donc que Second Life participe à la venue d'un troisième modèle de capitalisme (après le capitalisme de production, puis celui de consommation dont il se pourrait qu'il soit en train de mourir) qui s'appuie sur la collaboration entre les personnes. Je m'en réjouis.

Ce qui m'inquièterait plus sur Second Life, c'est la distance à laquelle les résidents se tiennent de la réalité de la vie matérielle. Il y a des artistes sur second life, il n'y a pas d'intellectuel. On y parle très peu de la vie matérielle, des questions politiques, et même la politique de Linden Lab est très peu discutée. Cela, oui, m'inquiète, car cela relaie le sentiment d'indifférence quasi-généralisée que la société de consommation a produit chez les gens face à un destin dont ils ont été largement et volontairement dépossédés.

Constance
Citation :
Publié par Constance Brinner

Un peu d'histoire. Au début du siècle dernier, une mutation très importante du capitalisme s'opère dans le passage du taylorisme au fordisme. Taylor avait trouvé le moyen d'optimiser la production, Ford va créer le capitalisme de consommation, en développant les conditions nécessaires à ce que ses employés achètent ce qu'ils produisent.

Constance
C'est un peu une légende, un de ces mythes que les économistes aiment. Après tout, pourquoi ne raconteraient-ils pas eux aussi de belles histoires ? Il y avait aussi une pénurie de main-d'œuvre à cette époque.

Pour le reste, je me méfie un peu des propos déclinistes. Je ne peux m'empêcher de me demander : quand était-ce mieux ? Oui, parce que si maintenant, c'est moins bien, c'est qu'avant c'était mieux. Puis, seconde question : si c'était mieux, pour qui était-ce mieux ?
Personne ne force qui que ce soit à rester et dépenser dans SL.
C'est un loisirs, pas un besoin vital.

Les gens ne vont pas investir de l'argent dans SL à fonds perdus.

Quand on compare SL aux sites web auxquels on peut accéder gratuitement, en général c'est pour y faire... des achats, et ceux qui sont gratuits survivent grâce aux publicités omniprésentes... donc... la gratuité...

Pourquoi est-ce que des personnes devraient mettre de l'argent dans SL, beaucoup d'argent, pour acheter des îles, passer des heures à créer des vêtements, des shapes, des objets et d'autres arriver la bouche en coeur et tout recevoir gratuitement...

On y parles d'échange et de partage, si je comprends bien... si tu as de l'argent tu le dépenses dans SL pour acheter des îles, les aménager et même proposer de jolies maisons pour que d'autres en profitent à loisirs gratuitement...

Tu sais builder, parce que tu as étudier certains logiciels, et bien bas-y, au boulot !!! Passe des heures à créer des décors, des fringues, des objets pour que tous ceux qui n'ont pas envie d'apprendre ou se casser la tête à essayer d'en faire autant puissent tout avoir gratuitement...

Nous vivons dans une société de consommation, le commerce existe depuis l'antiquité donc il est peut-être temps de s'y faire.

Je voudrais savoir si l'auteur de cet article met sa connexion internet à disposition de ses voisins qui n'auraient pas les moyen de s'en offrir une ?

Dans Sl contrairement à la RL tu trouves beaucoup de choses gratuites, tu n'as pas besoin de dépenser pour y faire ta vie...

Que serait SL si l'on devait juste avoir le droit d'y investir de l'argent pour le bonheur des résidents qui ne veulent pas entendre parler de commerce ?... La réponse est : mort
Citation :
Publié par Constance Brinner
La vraie question....
Constance
C'est bien construit ton pavé . Je suis pas mal d'accord avec toi globalement.
Mais ce que j'ai appris dans mes stages de managements c'est que ce qui prévaut c'est l'intérêt partagé. On peut dire ce que l'on veut de la société de consommation (manipulation c'est à dire décérébrage et compagnie) tant que le consommateur y trouvera de l'intérêt - c'est à dire du plaisir - ça marchera. Et qu'il pourra se le payer bien sur.
C'est pareil pour SL: d'accord ça me coute un peu de pognon (je parle pour moi pas pour Myst ) mais j'ai du plaisir à partager avec d'autres, même si c'est à travers de transactions commerciale, alors je continue. Les transactions commerciales ont le mérite de valoriser son action sans équivoque ni faux semblant.
Que nous apporte les opengrids ? Là est la question. Moi j'essaye d'investir les opengrids mais si je peux leur apporter mes compétences et un petit peu de contenu qu'est ce que je peux espérer en retour? Je m'interroge.
Quand je lis cela:

Est ce que les gens qui surfent sur internet paient les serveurs des sites web qu'ils visitent ? Doivent-ils louer les boutons qu'ils utilisent pour changer de page ou les liens qui les envoient vers un autre site ? Non et je pense que personne ne penserait (j'espère)à les faire payer pour cela. Pourquoi faudrait-il faire payer un visiteur de simulation pour qu'il utilise les services d'une simulation comme SecondLife ? Pourquoi leur faire payer des objets virtuels qu'ils n'utiliseront que dans cette même simulation ?

Je me dis que l'auteur de ces propos est un crétin profond. Sûr que nous accédons gratuitement à la plupart des sites web. mais nos accès internet, nous les payons. Le mec qui ne paye pas, il n'a pas accès à Internet, point barre.

Les serveurs de Second Life, le personnel de Linden qui bosse pour entretenir la plateforme et les différents services (sans parler des charges afférentes comme l'électricité, la location des locaux etc), tout cela n'est pas gratuit. bref, pour que SL existe, il faut que l'argent circule dessus, oui. Linden n'est pas une entreprise philanthropique, n'en déplaise à cet imbécile qui devrait arrêter de fumer du pot pour entrer dans le monde réel.

Au point où il en est, le gars, il peut aussi s'insurger contre les abonnements payants pour des jeux comme WoW....
Citation :
Publié par Elenia Boucher
C'est bien construit ton pavé . Je suis pas mal d'accord avec toi globalement.
Mais ce que j'ai appris dans mes stages de managements c'est que ce qui prévaut c'est l'intérêt partagé. On peut dire ce que l'on veut de la société de consommation (manipulation c'est à dire décérébrage et compagnie) tant que le consommateur y trouvera de l'intérêt - c'est à dire du plaisir - ça marchera. Et qu'il pourra se le payer bien sur.
C'est pareil pour SL: d'accord ça me coute un peu de pognon (je parle pour moi pas pour Myst ) mais j'ai du plaisir à partager avec d'autres, même si c'est à travers de transactions commerciale, alors je continue. Les transactions commerciales ont le mérite de valoriser son action sans équivoque ni faux semblant.
Que nous apporte les opengrids ? Là est la question. Moi j'essaye d'investir les opengrids mais si je peux leur apporter mes compétences et un petit peu de contenu qu'est ce que je peux espérer en retour? Je m'interroge.
Je ne suis pas la seule à qui SL rapporte ni celle à qui ça rapporte le plus , et je continue à dire que j'ai "le facteur chance" de mon côté , rien d'autre .

Ce qui fait l'intérêt de SL justement est ce challenge de réussite . J'ai tenu plusieurs années un site de créations graphiques gratuites à la demande et participé à plusieurs forums . Une fois que je maîtrisais mon sujet , je filais voir ailleurs .......... et là je ne maîtrise toujours pas et loin d'être lassée , je continue parce qu'il y a toujours ce ptit truc en plus : savoir que certains payent pour ce que je fais (yep 3 ans après ma 1ère vente je trouve toujours ça hallucinant ) .

Je fais des freebies aussi , je m'amuse à me ballader sur une fourche ces derniers jours .......... l'avantage de SL c'est ça : allier plaisir et fric (pour une fois que c'est pas moi qui paye ) ............ merci SL de permettre ça .

Quel loisir est gratuit ? Même la bibliothèque a un prix d'entrée à l'année mais SL est une plateforme gratuite qui comprend tellement de freebies de qualité , qu'il n'y a nul besoin d'y mettre 1 centime pour y jouer .

RL à part l'air que l'on respire , rien n'est gratuit ........
Citation :
Publié par Kara Ashton
Quand je lis cela ...
Je me dis que l'auteur de ces propos est un crétin profond.
Sentiment fréquent .
Welcome in the club ...
/me retourne s'en fumer un.
ajout
Citation :
Publié par Alex Castaignede
C'est un peu une légende, un de ces mythes que les économistes aiment. Après tout, pourquoi ne raconteraient-ils pas eux aussi de belles histoires ?
Non. Ce qu'a écrit Constance Brinner n'est pas du tout une légende. En tant que mode de production, le fordisme a bien succédé au taylorisme, profitant d'avancées techniques pour produire des marchandises à la chaîne et en grande série, ce qui correspond au début de la mécanisation et de l'automatisation à grande échelle. Ca, n'importe quel prof d'économie ou d'histoire te le confirmera, qu'il soit de droite ou de gauche.

L'intéressant dans l'affaire, c'est ce qui a historiquement été nommé le Compromis Fordiste (et il y a un lien avec le "modèle" économique de Second Life, on ça verra plus tard). Ce Compromis n'est pas simplement un mode de production, c'est le mode opératoire global du capitalisme de la fin de la seconde guerre mondiale au début des années 1980. Il a pour postulat que le salaire doit satisfaire les besoins de consommation de la classe ouvrière de l'époque. Les capitalistes font du du profit, ça c'est une chose banale, mais les salaires sont maintenus à un niveau élevé qui permet une consommation de masse sans (trop) avoir recours au crédit. L'augmentation de salaire est la base de négociation entre le travail et le capital, conditionnant le système de consommation.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le Compromis Fordiste correspond à la fameuse période des "30 glorieuses", à laquelle succéda le néo-libéralisme (école de Chicago + Reagan/Thatcher). Le néo-libéralisme c'est la fin du salaire et de sa croissance comme chose "normale". En lieu et place s'institue la précarité généralisée, et, comme moyen d'accès à la consommation le crédit de masse pour presque toutes les marchandises. En gros, de nos jours, la majorité des petits revenus "(sur)vivent" tant sur leur crédit/dette que sur leur salaire.

SL :

L'économie de SL, c'est le Compromis Fordiste, pour peu qu'on considère que l'argent qu'on veut ou qu'on peut y injecter correspond à un salaire. Sur SL le crédit n'existe pas, on ne peut pas consommer plus de Linden $ que l'on a sur son compte, il n'y a pas de banques où obtenir de la monnaie, lorsqu'un résident veut augmenter son pouvoir d'achat il augmente simplement son faux-salaire IG, etc...

Le coup que pourrait jouer LL, en s'assurant de la légalité de la chose auparavant, c'est de reproduire le modèle néo-libéral au sein de Second Life, cad : transformer le LindeX en vraie banque. Pour l'instant ce LindeX n'est qu'un marché de change entre devise réelle et monnaie "locale". Ouvrir le LindeX aux possibilités de crédits serait certes parfaitement ignoble mais cela permettrait à LL d'augmenter ses revenus. Le principe de remboursement serait à l'inverse du bonus hebdomadaire des comptes Premium : LL ponctionnerait le résident ayant ouvert un crédit au même titre qu'on paye une traite RL.

Le pire c'est que ça pourrait marcher, il doit y avoir suffisamment de personnes fauchées jusqu'à l'os et totalement accros. à SL pour se laisser avoir. Quant aux aspects légaux, le Linden $ n'étant pas une monnaie véritable, ça ne doit pas être bien compliqué.

Ajout : En fait le compte "crédit", c'est un compte Premium à l'envers. On fournit ses coordonnées bancaires à SL, on emprunte des L$ et Linden Lab débite le principal et les intérêts en vrais US$. Comme en RL : on achète 25000 L$ (environ 90US$) et au lieu de payer tout de suite ces 90US$ on rembourse 100 ou 110 US$ sur une période de 3 ou 4 mois.
Citation :
Publié par Yasujiro-Ozu
Le coup que pourrait jouer LL, en s'assurant de la légalité de la chose auparavant, c'est de reproduire le modèle néo-libéral au sein de Second Life, cad : transformer le LindeX en vraie banque. Pour l'instant ce LindeX n'est qu'un marché de change entre devise réelle et monnaie "locale". Ouvrir le LindeX aux possibilités de crédits serait certes parfaitement ignoble mais cela permettrait à LL d'augmenter ses revenus. Le principe de remboursement serait à l'inverse du bonus hebdomadaire des comptes Premium : LL ponctionnerait le résident ayant ouvert un crédit au même titre qu'on paye une traite RL.

Le pire c'est que ça pourrait marcher, il doit y avoir suffisamment de personnes fauchées jusqu'à l'os et totalement accros. à SL pour se laisser avoir. Quant aux aspects légaux, le Linden $ n'étant pas une monnaie véritable, ça ne doit pas être bien compliqué.

Ouais ben s'te plaît mets pas cette idée dans la tête du lab , suffit déjà qu'il y en a qui s'endettent pour montrer à leurs voisins qu'ils peuvent partir en vacances ou s'acheter des fringues (ce que je trouve aberrant ) , alors si en plus ils s'endettent pour frimer sur SL , rien ne va plus .

Myst qui n'a jamais fait de crédit de sa vie (si si ça existe ) .

Gardons SL comme un loisir gratuit pour qui veut sans y infiltrer l'idiotie complète qu'est le crédit pour un loisir ........ ça m'étonne que le lab n'y ait pas encore songé ......... (attention je ne suis pas contre un crédit pour un besoin urgent ou vital mais contre les crédits qui ne se justifient pas parce qu'ils concernent un truc non essentiel ) .
Pas sur que linden est le droit de le faire, il doit y'avoir des lois spécifiques pour faire des crédits au gens.
Pis sur SL avec 10 euro t'as deja largement de quoi faire, faudrait vraiment être énormèment dépensier et stupide pour en arrivé a faire un crédit.
Citation :
Publié par Moka
Pas sur que linden est le droit de le faire, il doit y'avoir des lois spécifiques pour faire des crédits au gens.
Pis sur SL avec 10 euro t'as deja largement de quoi faire, faudrait vraiment être énormèment dépensier et stupide pour en arrivé a faire un crédit.
Oui mais tout le monde ne pense pas comme toi (ou comme Spin ou moi). Que ne feraient pas certaines personnes pour paraître riches... sur SL. Zat iz ze quechtcheun.
Citation :
Publié par Yasujiro-Ozu
Non. Ce qu'a écrit Constance Brinner n'est pas du tout une légende. En tant que mode de production, le fordisme a bien succédé au taylorisme, profitant d'avancées techniques pour produire des marchandises à la chaîne et en grande série, ce qui correspond au début de la mécanisation et de l'automatisation à grande échelle. Ca, n'importe quel prof d'économie ou d'histoire te le confirmera, qu'il soit de droite ou de gauche.
Je crois, Yasujiro, que tu m'as lu beaucoup trop vite. Pourtant, j'écris peu

J'ai pourtant pris la peine de citer le passage de Constance que je contestais. Ce que tu me réponds est vrai mais ne concerne pas ce que j'ai écrit.

Le passage que je contestais est celui-là :

" Taylor avait trouvé le moyen d'optimiser la production, Ford va créer le capitalisme de consommation, en développant les conditions nécessaires à ce que ses employés achètent ce qu'ils produisent."
Citation :
Envoyé par Yasujiro-Ozu
Le coup que pourrait jouer LL, en s'assurant de la légalité de la chose auparavant, c'est de reproduire le modèle néo-libéral au sein de Second Life, cad : transformer le LindeX en vraie banque. Pour l'instant ce LindeX n'est qu'un marché de change entre devise réelle et monnaie "locale". Ouvrir le LindeX aux possibilités de crédits serait certes parfaitement ignoble mais cela permettrait à LL d'augmenter ses revenus. Le principe de remboursement serait à l'inverse du bonus hebdomadaire des comptes Premium : LL ponctionnerait le résident ayant ouvert un crédit au même titre qu'on paye une traite RL.

Le pire c'est que ça pourrait marcher, il doit y avoir suffisamment de personnes fauchées jusqu'à l'os et totalement accros. à SL pour se laisser avoir. Quant aux aspects légaux, le Linden $ n'étant pas une monnaie véritable, ça ne doit pas être bien compliqué.
Deux cas de figure:

1 - LL investi sont argent dans le crédit à la consommation, avec des risques monumentaux d'impayés non recouvrables en RL.

2 - LL fait marcher la planche à billets et inonde SL de L$ qui ne vaudront plus rien et il faudra très vite une brouette de L$ pour acheter un simple hamburger virtuel.

Dans un cas comme dans l'autre LL se tire une balle dans le pied.

Maintenant, rien n'empêche un SLien de le faire à ses risques et périls. Par contre je m'étonne de ne pas encore voir de préteurs sur gage, c'est plus facile et moins risqué qu'un crédit. A quand un mont de piété sur SL?
Citation :
Publié par Alex Castaignede
Le passage que je contestais est celui-là :

" Taylor avait trouvé le moyen d'optimiser la production, Ford va créer le capitalisme de consommation, en développant les conditions nécessaires à ce que ses employés achètent ce qu'ils produisent."
C'est sûr que Ford n'a pas "inventé le capitalisme de consommation". Ca a toujours été le cas depuis les débuts du capitalisme et même bien avant cela, ne serait-ce que parce que les travailleurs doivent manger, se vêtir etc... donc consommer pour retourner travailler le lendemain.

Ce que le Ford a trouvé, c'est que pour faire suffisamment de profit à vendre des voitures, ils fallait que les travailleurs aient suffisamment d'argent pour les acheter (le fameux slogan "5 dollars per day" quand la moyenne de l'industrie américaine de l'époque était à 2 ou 3 dollars)

Citation :
Publié par Zebulon Overland
1 - LL investi sont argent dans le crédit à la consommation, avec des risques monumentaux d'impayés non recouvrables en RL.
C'est le propre du capital financier ça :-) . Mais voyons quel est le risque ? Il est assez faible pour la simple raison qu'il s'agit de micro-crédit. Tout le monde y gagne en fait. LL qui peut faire payer des intérêts, et le SLien fauché, qui, au lieu de payer 100 US$ d'un seul coup (ce qui est beaucoup) ne payera que 20 US$ par mois...... pendant six mois bien sûr. Mais quel plaisir de pouvoir enfin s'offrir la skin de rêve à 3000 L$, la villa à 500 prims et à 5000 L$... La consommation reine, quoi. Rhaa lovely !!!

Et puis pour les insolvables, ben ce sera comme pour les sub-primes. Tu peux plus payer, ben t'as plus de maison, plus d'assurance maladie, plus rien. Pareil, tu peux plus payer b'en t'es viré de SL sans préavis. Namého !!! sales pauvres tiens !!!

Bon sinon, c'était une blague hein cette idée du compte "Credit Premium" (Rosedale si tu lis JOL oublie tout ça )
Citation :
Publié par Yasujiro-Ozu

Ce que le Ford a trouvé, c'est que pour faire suffisamment de profit à vendre des voitures, ils fallait que les travailleurs aient suffisamment d'argent pour les acheter (le fameux slogan "5 dollars per day" quand la moyenne de l'industrie américaine de l'époque était à 2 ou 3 dollars)
Je rappelle qu'il y avait pénurie de main-d'œuvre et un turn-over important. Donc il fallait surtout que les salariés de Ford restent dans l'entreprise, d'où l'augmentation des salaires. C'est pour cela que j'ai parlé de légende, ou de mythe.

http://www.persee.fr/web/revues/home...um_42_2_409277
Citation :
Publié par Alex Castaignede
(...) Pour le reste, je me méfie un peu des propos déclinistes. Je ne peux m'empêcher de me demander : quand était-ce mieux ? Oui, parce que si maintenant, c'est moins bien, c'est qu'avant c'était mieux. Puis, seconde question : si c'était mieux, pour qui était-ce mieux ?
L'idée n'est pas de dire que c'était mieux avant, même si Stiegler repère un moment de "consommation heureuse". Il raconte souvent l'acquisition par ses parents de leur premier frigidaire et il le raconte comme un moment heureux. Mais peu importe. L'idée est plutôt de dire que ce modèle du capitalisme de consommation est aujourd'hui devenu toxique. Et qu'il faut donc inventer, volontairement, autre chose. Le modèle d'un capitalisme contributif, propre à réinvestir les personnes dans ce qu'elles font (ce que nous avons totalement perdu et qui nous fait souffrir) s'offre à nous. Toute la question est d'arriver à le faire vivre, à lui donner une consistance suffisante pour qu'il s'impose comme nouveau modèle. Pour l'instant, je ressens sl plutôt de ce côté-là, même si indubitablement, sl a aussi des traits du capitalisme de consommation.

Citation :
Publié par Elenia Boucher
(...) On peut dire ce que l'on veut de la société de consommation (manipulation c'est à dire décérébrage et compagnie) tant que le consommateur y trouvera de l'intérêt - c'est à dire du plaisir - ça marchera. (...)
La question est exactement celle-ci : le consommateur trouve-t-il du plaisir à consommer ? Stiegler relate deux études tendant à montrer que les choses sont plus compliquées. La première étude a été commandée par la grande distribution en 2008, lorsque les grands distributeurs ont constaté une diminution de leur chiffre d'affaires alors qu'aucun indicateur économique ne le laissait présager. L'étude a montré qu'une partie des consommateurs était lasse de consommer. Une seconde étude, menée chaque année par Télérama, est plus paradoxale. Interrogées sur la télévision, les personnes disent ne pas aimer les programmes proposés. Mais quand on leur demande ce qu'ils regardent, ils disent regarder les programmes qu'ils n'aiment pas. Or, dit Stiegler, c'est exactement le mécanisme de l'addiction (en bon langage psychologique, c'est le mécanisme de la compulsion de répétition, l'addiction étant le mot employé pour l'absorption physique de substances addictives). C'est-à-dire qu'ils regardent ces programmes non par plaisir, mais par obligation. Parce qu'ils ne savent pas faire autrement ou autre chose. C'est ça le décervelage !

Il y a aussi de l'addiction (de la compulsion de répétition) sur second life. Mais il me semble qu'elle n'est pas liée aux mêmes processus qu'avec la télévision. Ca demanderait beaucoup de développement. Dans les deux cas sans doute y a-t-il, pour certains d'entre nous, une lutte contre l'angoisse de se retrouver seul avec soi-même. Mais pour faire court, je ne crois pas que sur sl, il y ait des ressorts compulsifs du type éviction du bouc émissaire (qui vient satisfaire de vils pulsions) comme dans la télé-réalité, et surtout, je ne crois pas que les valeurs véhiculées par la télé, qui sont somme toute très limitées (il faut être beau, jeune, etc...), soient aussi largement diffusées dans sl. Sl me paraît bcp plus large. Et bien sûr, on y est bcp moins passif. Mais il y a d'autres choses qui sont compulsives dans sl. Notamment la dématérialisation de l'autre, qui démultiplie les fantasmes et la puissance de l'imaginaire, mais c'est une autre affaire. Et pour revenir à notre sujet, je n'ai pas le sentiment non plus que sur sl la consommation soit valorisée comme à la télé. Je ne retrouve pas sur sl la même puissance des ressorts utilisés dans les industries culturelles.

Citation :
Publié par Yasujiro-Ozu
C'est sûr que Ford n'a pas "inventé le capitalisme de consommation". Ca a toujours été le cas depuis les débuts du capitalisme et même bien avant cela, ne serait-ce que parce que les travailleurs doivent manger, se vêtir etc... donc consommer pour retourner travailler le lendemain.
La révolution industrielle n'implique pas d'emblée une société de consommation. Pas du tout. Une société de consommation, ça veut dire que tout le monde consomme beaucoup. Or au départ, ça n'est pas ce que cherche à faire les industriels. Au 19ème siècle, la production industrielle ne vise absolument pas les ouvriers. Ce que les industriels cherchent à faire au départ, c'est à améliorer les outils de production et donc la productivité. Et ce qui va créer la société de consommation, c'est la baisse des taux de profit, c'est-à-dire la baisse du bénéfice réalisé sur chaque produit vendu. Cette baisse, qui s'est considérablement accélérée avec la mondialisation, pousse les industriels à vendre à plus de monde. Et c'est exactement ce qu'introduit le fordisme.

Merci à ceux qui ont la patience de me lire parce que je là, je fais dans le long ;-))
Citation :
Publié par Constance Brinner
Et ce qui va créer la société de consommation, c'est la baisse des taux de profit, c'est-à-dire la baisse du bénéfice réalisé sur chaque produit vendu. Cette baisse, qui s'est considérablement accélérée avec la mondialisation, pousse les industriels à vendre à plus de monde. Et c'est exactement ce qu'introduit le fordisme.
La baisse tendancielle du taux de profit existe depuis les débuts de l'automatisation et les gains de productivité engendrés par cette dernière. Elle n'est pas linéaire, et n'a rien à voir de façon spécifique avec la "mondialisation". Il y a eu de nombreuses périodes - y compris récentes - durant lesquelles le taux de profit a ponctuellement augmenté. D'où précisément le nom : "baisse tendancielle du taux", c'est à dire baisse sur le très long terme.

Outre cela, le phénomène de la consommation n'a lui non plus rien à voir avec la baisse du taux de profit. La baisse du taux de profit joue sur le salaire : Le taux de profit, ou taux moyen de plus-value, est un rapport entre le capital fixe qui représente les coûts de production (machines, entretien, matières premières, etc...) et le capital variable (main d'oeuvre/travail). Plus le coût de production diminue de par les gains de productivité, plus le capital variable - le coût du travail en gros - doit baisser afin de préserver la plus-value et son taux moyen qui constitue le profit.
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