Disons que la note d'Allemand n'aide pas (genre 8 quoi) pour la mention. Et puis la philo c'est intéressant et ça pourrait me servir l'an prochaine donc autant bosser. Par méthodologie tu entends quoi? Savoir organiser sa pensée dans la dissertation?
Disons que à un moment ça va passer par organiser ta pensée. Mais la vérité c'est de savoir faire une composition. Et ça c'est un exercice très particulier, très régulés et loin d'être facile. Mais une fois que tu le maîtrises tu t'en sors toujours plus ou moins (voire toujours en philo) quelque soit le sujet.
Par exemple définir le sujet. Au début tu vas ressortir la définition du cours, parfois sans la comprendre. Mais au bout d'un temps, tu n'en as pas besoin. D'ailleurs en supérieur, les sujets sont si variés, que tu n'as aucune chance de tomber sur une définition que tu as pu apprendre exemple : "L'incompatibilité" (pris totalement au hasard). Tu définis, et tu cherches dans les différentes définitions que tu peux donner si il n'y pas un problème, une contradiction, un jeu (dans le sens où ça ne colle par parfaitement) et à partir de là trouver une problématique.
Donc là, rapidement, j'ai pas réfléchi et je ne suis pas sur que le sujet s'y porte forcément. Mais tu peux considérer ce qui est incompatible comme deux choses qui s'excluent, qui sont contradictoires. Mais de quels manière ? De fait ? Par la logique ? De manière relative (par rapport à quel axiome) ? et de là pour qui ? lors d'une argumentation etc, etc... Là on part sur l'idée de contraire, et donc avec la notion d'opposé, mais il y a aussi la notion d'exclusion, comme en probabilité (l'ensemble des probabilités incompatibles forment l'univers). D'ailleurs tient ! il y une idée là, les évènements incompatibles forment un ensemble. Donc là déjà on part sur l'idée que leur possibilité puissent coexister et qu'il participe d'un tout, etc, etc..
Bref, tu te poses toutes ses questions, et bien d'autres, pendant une heure (parce que là, ça ressemble à rien ce que j'ai fait parce que j'ai pas le temps... et surtout ça va bien faire un an que rien fait dans le genre). Et à partir de là tu trouves une problématique qui permet d'englober l'ensemble des questionnements que tu peux trouver. Et normalement si tu as bien fait ton boulot tu arrives logiquement par une évolution du raisonnement autour de ta notion de base qui passe par (c'est une des règles) 2 modifications majeures qui forment les deux tournants de ta compo : et qui séparent tes trois parties.
Après il faut savoir ruser, autant les parties sont sensés s'enchaîner, autant ce n'est pas une raison pour en rester là, si on peut lancé quelques cliff ou spoiler dans une partie précédente, laissées en suspens et/ou montrer les contradictions pour justement valider cette évolution, c'est encore mieux.
Et pour la conclusion, on ne rappelle absolument pas ce qu'on a dit, ce serait un peu comme dire "bon j'ai fait tout ça, mais vous voyez, en 10 lignes je résume tout", comme si finalement ces 10 lignes suffisaient. Non, on montrent les dernières implications de l'ensemble de notre raisonnement, puis on ouvre le débat par des implications hors sujets mais relatives.
Enfin, il y a l'exemple, qui s'utilise non pas pour illustrer ton propos, grave erreur, mais comme base sur lequel tu tires petit à petit ton raisonnement. D'ailleurs réutiliser un exemple plusieurs fois c'est courant. En plus un bonne exemple permet souvent de trouver des idées (et des problèmes) auxquelles on n'avaient pas penser (et c'est en ça que le plan n'est pas fixe, même si il garde une ligne de conduite que l'on doit toujours retrouver). Bien sur il ne faut pas non plus tomber sur l'excès de ne tirer des conclusions qui ne valent que pour l'exemple...
Enfin, la méthodologie quoi.