[Assurances] Sur liste rouge Oo

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La gestion du risque se trouve tant au niveau de la production (acceptation ou non du risque) qu'au niveau des sinistres, la compagnie dans prévoir dans son budget les montants qu'elle va décaisser dans ses sinistres.

Reprenant l'exemple du cyclo que j'ai cité plus haut, 1,5 millions, il faut pouvoir les sortir sans mettre la viabilité de la compagnie en péril. Autrement dit, cette dépense doit être budgétisée

Chaque sinistre doit être réservé, cad prévoir le coût total du sinistre (indemnité + frais).

Pour le reste, il s'agit d'obligation légale, elles sont peut-être différentes en France.
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
De base, je ne comprends même pas que l'on laisse les assurances au privé. Par définition, c'est un service publique - ce n'est pas pour rien qu'il est obligatoire dans de nombreux domaines.
La définition d'un service publique n'est pas du tout ça.

Rentre dans la définition d'un service publique toutes activités d'intérêt public qui ne soient proposés par aucune autre entreprise privée. Entre alors en jeu la notion de rentabilité. Deux exemples :
- Le cas d'école est la piscine municipale. Entretenir une piscine est un gouffre financier qui n'est souvent pas rentabilisé par le prix d'entrée. Si les communes ne les finançaient pas, il y en aurait peu, ou pas.
- le cas le plus concret est la SNCF et RFF. Auparavant, la SNCF était une entreprise publique qui a été, par la suite, semi-privatisée. C'est à dire qu'elle est gérée comme une entreprise privée et donc cherche la rentabilité. Toutefois, la gestion des rails est une activité très onéreuse qui n'est pas couverte pas la vente des billets de transport. D'où la division de la SNCF en deux entités : SNCF "commercial" et RFF (entreprise publique qui a mission de service public).
Citation :
Publié par Quild
omg.

http://www.acam-france.fr/acam
http://fr.wikipedia.org/wiki/Solvabilit%C3%A9_II

Il faut arrêter de dire n'imp franchement...
Non mais c'est pas la peine de nous sortir ça (idem pour Chandler); le fait est que les sociétés d'assurance ont des rentabilités anormalement élevées, ce qui signifie, d'une part, qu'il n'y a pas de concurrence entre elles et, d'autres part, que le contexte législatif qui les entoure est trop laxiste, ce qui leur permet d'atteindre ces niveaux de rentabilité.

Le marché de l'assurance est donc défaillant (pas de réelle concurrence, sinon les niveaux de rentabilité baisseraient) et la loi est inefficace à compenser cette défaillance. Après on peut enculer les mouches tant qu'on veut à entasser les autorités de contrôles fantoches mais la réalité est que le contexte législatif et réglementaire laisse toute latitude aux sociétés d'assurance de s'entendre pour se gaver sur le dos des clients (cf. leur rentabilité, l'argument est imparable).
Non, tu dis n'imp sur un sujet que tu ne connais pas. En France les règles de solvabilité sont (étaient) plus strictes que dans pas mal d'autres pays. Les évènements majeurs du début des années 2000 ont donné raison aux assureurs français (enfin vu les sommes en jeu ça concernait plus la réassurance) et les règles de solvabilité ont été un peu revues au niveau mondial. En Europe on a décidé de mettre en place les règles de Solvabilité 2 qui vont être de bons sujets de mémoires pour les années à venir.

Tu parles d'entente & co, pourtant depuis que le système de bonus/malus n'est plus obligatoire, les assureurs ne se sont pas dit "oh tiens, on va le faire sauter". Certains assureurs comme la Matmut cherchent même des moyens de faire payer moins de 50% de leur prime à leurs assurés (comme la Matmut qui ajoute 15% de bonus je sais plus comment) alors que le système est censé ne pas permettre de passer sous 50%.
Et comme disait Chandler, les assureurs sont en perte sur le marché de l'assurance auto mais un proverbe d'assureurs dit que "l'assureur entre chez son client par la porte du garage".
Les frais d'acquisition de nombreux contrats d'assurance vie ont baissé par étapes à chaque fois qu'un assureur les diminuait drastiquement pour se faire de la clientèle.

Le fait qu'elles aient des rentabilités anormalement élevées est du au fait qu'elles gèrent + de 1500 milliards d'euros sur les marchés financiers.

Tiens un petit lien de l'ACAM : http://www.acam-france.fr/chiffres/
L'assurance française est restée très safe grâce aux règles strictes de l'ACAM mais c'est pas le cas partout.
Citation :
Publié par Gros BaloOr
- le cas le plus concret est la SNCF et RFF. Auparavant, la SNCF était une entreprise publique qui a été, par la suite, semi-privatisée. C'est à dire qu'elle est gérée comme une entreprise privée et donc cherche la rentabilité. Toutefois, la gestion des rails est une activité très onéreuse qui n'est pas couverte pas la vente des billets de transport. D'où la division de la SNCF en deux entités : SNCF "commercial" et RFF (entreprise publique qui a mission de service public).
Non, vraiment pas.

Ces deux entreprises ont le même statut juridique : Entreprise commercial à caractère industriel et commercial. (EPIC)
Ce sont deux entreprises 100% publiques mais qui doivent avoir des comptes à l'équilibre. Néanmoins, comme elles remplissent toutes les deux des missions de service publique, elles reçoivent des subventions de l'état ainsi que des régions pour compenser le manque à gagner lorsqu'elles accomplissent ces missions pour parvenir à l'équilibre financier.

La création de RFF n'a pas eut du tout lieu parce que la gestion des rails était trop onéreuse pour la SNCF, d'ailleurs, le montant des péages que facture RFF à la SNCF (et maintenant aux autres entreprises ferroviaires) tend à être à peu près équivalent au prix que facture la SNCF à RFF pour l'entretien du réseau.
La création de RFF avait en revanche deux but :
- Permettre l'ouverture à la concurrence du rail en permettant à d'autres entreprises ferroviaires de faire rouler des trains.
- Prendre en charge le coût financier des créations de nouvelles lignes, l'amélioration des anciennes, etc ... C'est d'ailleurs ça qui est très onéreux.

Ceci dit, même si tu étais à côté de la plaque, ça illustre quand même bien ce que tu disais.
Whow j'ai lu tout le topic \o/ J'dois avouer que j'ai un peu rigolé jaune devant certains posts.

La réalité du boulot d'assureur, c'est le client qui vient vous voir et vous dit :
"- je viens résilier tout mes contrats, vous êtes des voleurs, j'ai trouvé 3 fois moins cher que vous !
- si c'est trois fois moins cher, monsieur Bidule, c'est que c'est pas les mêmes garanties, vous avez le devis de la concurrence pour qu'on regarde ?
- olol n'importe quoi, z'êtes des voleurs, le mec de "bipbippasdemarque" m'a dit que c'était du tout risque, vous c'est du tout risque aussi, j'veux résilier
- bon ok"

3 mois plus tard
"les assureurs c'est tous des voleurs, une voiture m'est rentré dedans, et a pris la fuite/n'était pas assuré, et je suis pas remboursé !
- ben oui gros con, ton contrat "3 fois moins cher", non seulement il avait plein d'exclusions, mais en plus il ne cotise pas au fond de garantie des victimes qui indemnise en cas de défaut de tiers..." (et là on fait "simpson ah ah" en général)

En gros, les gens ne se posent absolument pas la question de la couverture, mais du prix. Et ne se posent absolument pas de question quand ils voient des différence de prix énorme.
Je ne parle même pas de lire un minimum son contrat (la franchise des assistances 0/50km sont quand même affichées EN GROS, c'est juste le minimum)... Et ne me dites pas que c'est illisible, au pire les conditions générales sont très lisibles (sauf si on a moins de 50 de QI, là j'avoue...).

Bref, des commerciaux pourris chez les assureurs, bien sûr qu'il y en a, mais ils oeuvrent de concert avec des clients très cons, c'est un oeuvre collective à ce niveau là.
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