Publié par
Fabrice Tebaldi
La question est : comment définir sl, en tant que metaverse. Qu'est-ce qui lui est spécifique ?
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Les caractères spécifiques de sl feront émerger des problèmes eux aussi spécifiques. Alors ces caractères existent-ils ? Et ces problèmes, qui pourraient faire penser à sl dans un film qui s'évertuerait à les traiter, quels sont -ils ?
J'avions (de tourisme) zappé ce sujet quand j'ironisais sur l'autre

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Ma pierre à l'édifice. Pour moi SL est d'abord une agora accessible à domicile. Quand certaines obligations, déjà évoquées ici et là, te maintiennent chez toi, ton temps 'libre" est circonscrit dans un espace peu passant. Il y a bien sur beaucoup de choses à faire avec soi-même et ses co-résidents mais beaucoup d'activités extérieures te sont impossibles.
SL est une ouverture vers des horizons inatteignables au quotidien quand on est chargé de famille, éloigné de tout géographiquement ou pour certains peu à l'aise dans les lieux d'échanges du réel (pour toutes les raisons possibles), inatteignables mais limités.
C'est notamment le cas des contacts internationaux, sur des communautés d'intérêt même futiles ou pour le plaisir de converser dans une autre langue. C'est aussi transposable entre franco.
Dans l'agora, des affinités ne nouent parfois. Avec la restriction de lieu (SL), de temps (horaire et temps de connection), d'action (c'est la que ça se joue).
Pour revenir aux problèmes qu'SL ferait émerger, et avec l'appui de la contribution de Nemo, il me semble que la promesse d'un autre monde assorti d'une dimension ludique peut laisser entendre que tout est organisé, pensé, bâti pour obtenir une satisfaction immédiate.
Peut-on reprocher aux bâtisseurs, aux créateurs de reproduire le réel (comme aux peintres de reproduire la réalité)?
Comment croire que la simple connection induit de s'amuser, de prendre du plaisir, de s'évader, etc. ?
Votre monde, votre imagination ... c'est l'usage possible, cela demande de formuler ses propres objectifs, d'être acteur à part entière de dans son cheminement. On ne peut pas s'en remettre aux autres.
Pour ceux qui ont un peu roulé leur bosse sur SL, il y a, il me semble, une période initiatique et déroutante, faite d'embûches et de fausses routes, qui permet, comme l'enfant qui commence à marcher, de repérer son point de gravité. Et ce point atteint, on continue de grandir.
Pour en finir et que tu réponds à tes propres questions
Publié par
Fabrice Tebaldi
L'espace-temps, comme dirait Bogdanoff. L'accélération du temps, la facilité dans tout, l'absence de contraintes physiques (tant dans les apparences, que dans l'absence d'agression physique, dans l'exploration de l'espace), l'absence de destin, la possibilité de relancer les dés, de rebattre les cartes, la possibilité de s'échapper à soi même, le côté hallucinogène de la chose (cf la scène dans "clones", "surrogates" en english, où le parallèle est fait), et tout ça dans un métaverse, c'est à dire un monde à côté.
On me dira que c'est une illusion, qu'on ne s'échappe pas à soi même. C'est vrai. Et le côté spécifique est la construction de cette illusion.
Spécifique mais pas systématique. Il me semble.