Publié par zorba
Je resume , sur les 15 etats membres, tu en a 10 qui tous unis ne pèsent pas le poids demographique et donc democratique de la France mais sont valorisés a 10 fois la France.
De plus tu as des etats qui ne sont pas dans l'Union mais participe a ces debats (dont la Turquie).
La Turquie dont on essaie de nous faire croire qu'elle ne sera pas intégrée dans CETTE europe la avant 20 ou 30 ans mais qui promet a ses electeurs l'Europe pour bientot.
Personne n'a désigné ceux qui ont redigé ce texte.
Ils sont le fruit d'une technocracie qui s'auto-reproduit.
Ce n'est pas parce que vous avez un mandat A pour representer les français dans LEUR parlement que vous avez de droit un mandat B pour creer en leur nom une constitution qui les gérera dans le futur.
Ahah, un vrai, un pur, un avec le couteau entre les dents, près à défendre son bout de viande et qui argumente. Enfin un peu de sport, alors allons-y
Tout d'abord, la Turquie n'était pas candidate à l'époque, donc n'a pas pu participer à la rédaction constitutionnelle. Les contre-vérités, ça va un moment.
Il était logique que les états candidats participent, mais ils n'avaient pas voix délibérante, cela ne signifie pas que leurs propositions avaient moins de valeur.
Personne n'a désigné ceux qui ont rédigé ce texte ? Faux
La convention chargée de l'élaboration de la constitution a été instituée par le Conseil européen en 2001. Le Conseil, pour mémoire, est l'organe qui rassemble les ministres et chefs d'état/de gouvernement des pays de l'union, il est donc l'expression indirecte du vote des peuples européens (et ne me gonflez pas en disant "j'ai pas choisi raffarin", vous avez voté/pas voté vous assumez).
Ce Conseil a choisi un président de la convention et deux vice-présidents, qui ont constitué une convention représentant les mouvances de chaque pays.
Ce n'est pas de la génération spontanée, mais bien l'application d'un processus décisionnel, par le biais du mandat donné par les citoyens à leurs chefs d'état/parlementaires.
Maintenant, une petite leçon de droit constitutionnel, en France (comme dans nombre d'autres pays), les parlementaires n'ont pas un mandat impératif. Cela signifie qu'ils ne sont pas élus avec une mission et des objectifs fixés par les électeurs. La seule sanction, ce sont les urnes. Donc, pas de laïus sur le "mais je voulais pas en fait !!!". On donne mandat pour gouverner, on le donne jusqu'au bout, sinon, cela ne sert à rien.
Les députés sont investis d'un mandat national. Bien que chacun d'eux soit l'élu d'une seule circonscription, il représente la nation tout entière. Ils se déterminent librement dans l'exercice de leur mandat, n'étant juridiquement liés par aucun engagement. Tout mandat impératif est en effet nul.
Mauvais exemple car cette constitution/traité/machin ne met justement pas en place une démocratie REPRESENTATIVE puisque les europeens ne sont pas representés a leur juste poids.
De plus c'est l'argument de toutes les usurpations de pouvoir ce que tu dis.
Il ne s'agit pas de reforme mineures la, mais du fondamental, de ce sur quoi nous devrions etre tous d'accord (en tout cas une grosse majorité)
En premier lieu, la démocratie représentative ne signifie pas l'égalité dans la représentation. Elle signifie qu'un groupe de personnes confie à une personne le soin de les représenter.
D'ailleurs en France, c'est la même chose qu'en Europe, les circonscriptions (un député élu par circonscription) ne sont pas toutes de la même taille et ne comporte pas toutes une population égale. Avec parfois des disparités importantes qui sont notées et qui tiennent à l'évolution démographique.
Pour le Sénat, c'est encore plus flagrant, nos sénateurs sont élus par "les grands électeurs", en gros des élus des collectivtés territoriales. Ceci conduit à une surreprésentation des zones rurales par rapport aux zones urbaines, si l'on s'en tient à la proportion de la population.
Il n'etait pas du tout obligatoire de faire un texte de 800 pages qui pretendait non seulement organiser la vie politique ce qui est le role de toute constitution mais ausi le boire et le manger(l'economie et le social).
Il n'y a aucune cohérence dans ce texte.
Aucun chapitre logique.
Tout est soigneusement dissiminé sur la totalité du texte, que ce soit le mode d'entrée, le mode de sortie, l'organisation des pouvoirs, la defense, la diplomatie, l'economique ou le social.
Le texte est essentiellement rédigé en langage juridique, mais très accessible au regard des productions habituelles de l'Union (toujours très techniques et difficiles). Lemonde.fr
publie d'ailleurs une explication de texte de la constitution qui est très claire, très bien faite et que je recommande.
Il ne fait pas 800 pages (bon 465) mais la majeure partie du texte est un compendium de tous les textes "constituants" antérieurs, un rappel historique en qq sorte. Le texte utile fait moins d'une centaine de page.
Le préambule rappele l'héritage de l'Europe et le chemin parcouru, ça ne mange pas de pain.
La première partie traite de la citoyenneté européenne, des instruments juridiques, des institutions etc.
La deuxième partie est la charte des droits fondamentaux que je ne présente pas.
La troisième partie, on entre dans le vif du sujet, c'est la mécanique de l'Union, son fonctionnement, ses procédures, en gros c'est Michel Chevalet vous explique comment le piston marche. C'est très détaillé, parfois un peu indigeste, mais nécessaire pour éviter toute contestation sur les termes.
La quatrième partie traite de la constitution elle-même, de sa procédure de révision et de sa traduction (et oui) mais aussi de l'abrogation des traités antérieurs (comme le vilain là, celui de Nice que personne aime).
Pour moi c'est clair, toufu, mais clair et organisé (mais je suis peut être dingue, qui sait).
Donc il faut leur forcer la main c'est ça ?
C'est une curieuse conception de la démocratie je trouve.
Moi je dis que des principes simples (egalité des europeens devant le vote) c'est une conception claire de la démocratie.
Je pense aussi qu'il est inutile de rajouter ou "d'integrer" la DDHC dans ce texte, il suffit d'y faire référence.
Je pense aussi que si on avait oser poser des questions fondamentales on n'en serait pas la :
Etes vous pour ou contre une europe militairement souveraine( et donc hors Otan)
Etes vous pour ou contre que l'economique et le social soient verrouillé a jamais dans une constitution ?
Etes vous pour ou contre une europe géographique ?
Tu vois les questions simples sont faciles a poser, le texte serait plus facile a accepter si le peuple avait la certitude d'avoir été entendu.
Ces questions ne peuvent pas être posées en l'état.
La première remet en question la souveraineté des Etats composant l'Union, absence de conformité avec les pcpes fondamentaux des constitutions des états, avec abdiction du pouvoir souverain au profit de l'Europe. Tu mets la charrue avant les boeufs là
La deuxième est fausse dès lors que les principes intégrés dans la constitution sont suffisamment larges pour être interprétés comme on le veut. Je te renvoie à nos textes constituants (notamment le préambule de 46) sur ce point. Par ailleurs, la jurisprudence de la Cour de justice des communautés entre de plein pied dans l'acquis communautaire et on peut difficilement la taxer d'être libéraliste à tout crin (pour ceux qui en doute, la Cour a interdit des fusions gigantesques, pour des raisons sociales donc ...).
La troisième a des relents que je n'aime pas et intègre dans le débat une discussion qui n'a pas lieu d'être. Tu peux être parfaitement honnète et dire "voulez vous de la Turquie dans l'Union", ce qui doit reflèter le fond de ta pensée. La Turquie n'est pas l'objet de la consultation du mois de mai et son adhésion ne dépent nullement de l'adoption ou pas de la constitution (on en a adhéré une vingtaine d'autres sans la constitution).
La CECA etait dès le depart un embryon d'Europe et tous les acteurs le savaient.
Une garantie de paix et de développement commercial, oui. Une union politique non. L'europe dans son ensemble avait rejeté le projet américain d'Etats-Unies d'Europe (je crois que c'est lecher Marshall qui était derrière tout cela, mais je peux me tromper). Il aurait fallu être sacrèment visionnaire pour croire que la France et l'Allemagne renoncent au Franc et au Mark.
La surproduction est le fruit d'une politique volontaire d'indépendance alimentaire qui n'a pas sue etre arreté mais qui etait parfaitement fondée.
Elle nous evitait d'etre menacé par la famine et dependant de ceux qui pouvaient nous nourir.
Dans un premier temps, mais l'autonomie alimentaire a été très vite atteinte.
il n'en demeure pas moins que c'est l'Europe qui empêche nos paysans de mourir de surproduction et qui les protège d'une concurrence chargée aux hormones et aux OGM (cf. litige UE/USA sur le boeuf aux hormones et récément sur les OGM devant l'OMC).
Si le status quo c'est la mort, la marche vers le status de vassal des USA n'est pas la vie digne que j'esperai.
ll va falloir que tu me détailles cela et sur quoi tu te fondes, j'ai un peu de mal à comprendre.
Maintenant le petit air condescendant sur notre futur comme parc d'attraction, ça fait surement rire le bushiste moyen partisan du french-bashing mais ici tu t'abstiens.
Ce n'est pas un petit air condescendant, c'est tiré d'un article publié par de très sérieux analystes et qui jetaient un sombre regard sur les perspectives d'avenir en France. Ce n'est pas du french-bashing, mais plus, en ce qui me concerne, que mon pays est une puissance moyenne.
Une puissance militaire moyenne, une puissance économique moyenne, qui peine derrière les économies plus dynamique. Héritage prestigieux s'il en est, mais un avenir qu'elle ne peut plus envisager seule, sous peine de se perdre et de disparaître.
La directive Bolkestein n'est que l'enfant prematuré de cette constitution et de la logique qui est celle de la construction europeenne depuis l'entrée des anglais.
Le Parlement ne nous estime pas à notre juste valeur democratique.
L'impact des tous les français, quelque soit leur partis ne pèse pas lourd face aux paradis fiscaux surrepresentés dans cette meme assemblée.
Ahah, cette perfide Albion et son libéralisme thatchérien (avec un 1er ministre du labour, donc de gauche à sa tête), qui refuse l'Euro (les vils), qui préfère parfois le grand large au continent (les vils bis). Bon, sur les Britanniques et leur habitude de se distinguer dans l'Union, je ne vais pas y revenir, dites vous bien qu'ils sont bien mieux dedans que dehors et que le dynamisme de leur économie tient essentiellement au marché commun (ainsi qu'à une certaine flexibilité du travail, mais c'est le résultat de biens sombres années).
La directive Bolkenstein (qui n'est pas encore adopté, effectivement, mea culpa pour cette erreur grossière), je n'y reviendrai pas, l'argument est on ne peut plus fallacieux. C'est très facile de rejeter la faute sur la sorcière constitution et de la mener au bûcher alors qu'elle n'a rien à voir avec la commission.
Pourtant c'est ce que je dis, les autres ont tords et nous sommes fiers de notre supériorité intellectuelle.
Un peu présomptueux tout cela, nous ne sommes ni meilleurs, ni pires que les autres, parfois un peu tétus. Je suis navré, mais notre "supériorité intellectuelle" c'est un peu la grenouille et le crapaud (en termes plus clairs, pêter plus haut que son cul)
Une majorité de nobles ne fait pas une majorité de français.
Sauf si le bon Roy a l'idée de leur donner plus de poids que le tiers etat.
Quoi ? des manants qui votent, mais t'es pas bien !!!! Pourquoi pas élire le chef de l'état et les parlementaires tant que tu y es ?.
Il reste l'alternative que je proposais : marche ou crève.
On fait une Europe avec les allemands et les méritants qui le veulent bien.
On applique des principes simples.
Egalité démocratique des citoyens.
Une europe confédérale qui ne gère que ce que les etats deleguent.
Une défense indépendante, une diplomatie des meilleurs.
Un euro obligatoire et l'esperanto pour tous.
Et on attends que les autres craquent dans leur jus.
Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens.
Sérieusement, tu le penses ? Et tu les accuses de vouloir instaurer une dictature ?