L'enseignement en France et à l'étranger

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Retraites : « L’étude envisage une forte paupérisation des enseignants et plus généralement des fonctionnaires »
Même le cas type présenté dans l’étude d’impact indique que le pouvoir d’achat de la pension des enseignants connaîtra une forte baisse, analyse, dans une tribune au « Monde », l’économiste Henri Sterdyniak.

Citation :
En moyenne, le traitement de fin de carrière d’un fonctionnaire représente actuellement 123 % de son salaire moyen de carrière. Dans le nouveau système, qui annonce un taux de cotisation ouvrant des droits de 25,31 % et un taux de rendement de 5,5 %, le taux de remplacement à 65 ans, après 42 années de carrière, serait sur le salaire moyen de 58,47 % (soit 25,31 × 5,5 × 42/100). Sur le salaire de fin de période, il serait de 47,65 % alors qu’il est aujourd’hui de 70,5 % pour un enseignant dont les primes sont de 9 % du traitement – soit une baisse de 32,4 %.
Citation :
Ce chiffre n’est pas étonnant puisque la réforme vise à réduire le niveau relatif des retraites d’environ 22 % d’ici à 2050, afin de réduire de 0,5 point la part des retraites dans le PIB, ce malgré une hausse de plus de 20 % du nombre des retraités. La baisse relative du niveau des retraites des fonctionnaires avait été assurée jusqu’ici par la stagnation du point d’indice de la fonction publique, dont le pouvoir d’achat a diminué de 15 % depuis 2000.
https://www.lemonde.fr/idees/article...8460_3232.html


.. il le me semble qu'avant cela, on avait déjà entre 85 et 2000 eu une dégradation de 15% de pouvoir d’achat




une autre étude sur les salaires des fonctionnaires
https://www.lemonde.fr/idees/article...6920_3232.html

Citation :
Il est possible de comparer les individus de façon encore plus détaillée. Des techniques statistiques permettent de prendre en compte les différences productives de long terme entre salariés (motivation, compétences individuelles, etc.). Corrigé de ces effets individuels, l’écart véritable de rémunération entre secteurs s’établit à 5 %, toujours en faveur du privé.

Pour les peu qualifiés, cet écart reste faible, environ 3 %, et peut éventuellement se justifier par la sécurité de l’emploi dans le public (un argument qui n’est cependant vrai que pour les agents titulaires).

Plus haut dans l’échelle des revenus, l’écart en faveur du privé s’accentue : 5 % pour les professions intermédiaires jusqu’à 10 % pour les professions supérieures. Rien ne justifie, à caractéristiques et compétence égales, un tel manque à gagner dans le secteur public. Certainement pas une prime de risque liée au marché du travail, puisque le risque de chômage est très faible pour les cadres (3,4 % en 2018, contre 9,1 % pour l’ensemble de la population active).
Citation :
Dans un tel contexte, l’attractivité de la fonction publique et la qualité des services publics sont en question. Nos calculs indiquent que, contrairement à certaines idées reçues, les salariés du public ont en moyenne de « meilleures » caractéristiques génératrices de valeur que le privé. Dans les années 1980 et 1990, les concours de la fonction publique permettaient en effet de sélectionner des candidats de meilleure qualification (diplômes, expérience) mais également d’une meilleure productivité, possiblement corrélée à la motivation liée au « sens du service public ».

Cette sélection positive dans les carrières du public a considérablement diminué par la suite, notamment à cause de la montée en puissance des recrutements hors concours et de l’harmonisation des niveaux d’études entre secteurs public et privé. C’est surtout pour les professions supérieures que le constat est dramatique : l’avantage en termes de productivité implicite a littéralement fondu comme neige au soleil depuis 2007. Est-ce lié au « fonctionnaire bashing », qui a débuté sous la présidence Sarkozy ? Ou à l’écart salarial que nous venons de mettre en exergue, aggravé par le gel du point d’indice ?

Dans tous les cas, le secteur public n’attire plus les motivés talentueux. Son attractivité est en chute libre, notamment au plus haut niveau.
ça on le savait depuis longtemps : plus un fonctionnaire occupe un haut poste, plus son salaire décroche par rapport aux métiers comparables dans le privé.


@Aloïsius c'est d'ailleurs pour cela que la prime pour les recteurs qui peut aller jusqu'à 50.000 Euros les laisse toujours nettement moins payés que s'ils étaient à poste et charge de travail équivalente dans le privé..

Quoiqu'on en dise sur les "hauts fonctionnaires surpayés", dans la fonction publique c'est simple : plus tu obtiens de promotion et de responsabilités, plus ton salaire horaire chute. Les seuls fonctionnaires qui pourraient être considérés comme surpayés par rapport à leur niveau de qualification et leur temps de travail sont ceux de catégorie C.


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Dernière modification par znog ; 06/02/2020 à 09h29.
Plus besoin de Twitter et Google drive

Citation :
Jean-Michel Blanquer s'est aussi dit prêt, jeudi, à « faire évoluer dans le sens de la simplicité » la deuxième session d'épreuves. Ces contrôles prévus en mars-avril devraient, selon nos informations, être décalées à la mi-mai.

La banque nationale de sujets, dont des extraits ont déjà largement été publiés par des lycéens sur les réseaux sociaux, va quant à elle être rendue publique, manière de placer tous les élèves à égalité dans leurs révisions.
http://www.leparisien.fr/societe/nou...20-8255532.php


Il y a également dans l'article des hypothèses sur l'évolution des e3c.. qui me paraissent poser d'autres problèmes encore.

Une grosse banque d'épreuves e3c pourrait faire l'affaire. Parce que l'alternative proposée

Citation :
faire évoluer les E3C en « contrôles en cours de formation », des sortes d'examens locaux, dans lesquels ce sont les enseignants, et non plus les rectorats, qui pilotent les sujets et les épreuves. Un système en vigueur depuis dix ans en lycées professionnels et en BTS… sans faire encore consensus. « Le système pose les professeurs comme juges et parties de leurs élèves, c'est problématique
me paraît poser un mega problème d'équité
Citation :
Publié par znog
Plus besoin de Twitter et Google drive


http://www.leparisien.fr/societe/nou...20-8255532.php


Il y a également dans l'article des hypothèses sur l'évolution des e3c.. qui me paraissent poser d'autres problèmes encore.

Une grosse banque d'épreuves e3c pourrait faire l'affaire. Parce que l'alternative proposée

me paraît poser un mega problème d'équité
Sur le fond, c'est la problématique du contrôle continu. Nécessairement c'est une mise en concurrence des établissements avec tous les effets de bord qui vont avec. Ça va être la course à surnoter les élèves pour ne pas les pénaliser. Mais pour être honnête c'est déjà en grande partie le cas au collège et aussi au lycée pour Parcours Sup où ce sont les résultats obtenus en classe qui comptent. Du coup si tu es dans un établissement avec un public plus favorisé et que tu es donc plus exigeant, tes notes ne signifient plus la même chose que celles d'un bahut ZEP. Donc tu les remontes pour pas que tes élèves, d'un meilleur niveau, se fassent griller par des élèves plus faibles mais surnotés. C'est devenu la règle dans toute l'EN.

Sur la forme, Blanquer est du coup obligé d'aller au bout de la logique du contrôle continu qui est celle de ce nouveau bac. Les #E3C étaient une usine à gaz ingérable justement parce qu'ils avaient le cul entre deux chaises.

SI tu veux une équité la plus grande possible aux examens, faut garder l'ancien bac. Mais bon vu que de toute façon, il ne compte quasiment plus dans l'affectation en post-bac, on pourrait même se demander s'il ne serait pas plus simple et moins coûteux de le supprimer purement et simplement. A mon avis c'est la prochaine étape.
Fondamentalement parce que notre pays est construit sur le principe d'égalité. Le bac, examen national identique pour tous ceux qui le passent, était une application de ce principe.
Très imparfaite, puisque la scolarisation qui y conduisait était très inégalitaire.

Là, on va vers une officialisation très rapide de la désintégration de l'éducation NATIONALE, pour se diriger vers un système de mise en concurrence des meilleurs établissements et d'abandon total des autres. De manière officielle.
Citation :
Publié par Aloïsius
Là, on va vers une officialisation très rapide de la désintégration de l'éducation NATIONALE, pour se diriger vers un système de mise en concurrence des meilleurs établissements et d'abandon total des autres. De manière officielle.
On croirait entendre un discours du SNES (pas d'offense, c'est mon club ) mais tant que tu maintiens la carte scolaire c'est un peu exagéré non ?
Heu, non. Le truc, c'est qu'on nage en pleine fiction républicaine depuis 30 ans. Entre la paupérisation de l'éducation nationale d'une part et le pédagogisme @SNES/UNSA de l'autre ("Alors, les pauvres, pour vous, atelier rap. Les riches, vous étudierez Virgile et Thucydide dans votre bahut privé. Vive la France !"), on a sans doute le système scolaire le plus inégalitaire de l'OCDE, du moins en primaire-secondaire.
Mais il restait le bac, fétiche républicain. Si tu le démontes, il ne restera même plus la peinture qui faisait tenir le mur.
Citation :
Publié par Aloïsius
on a sans doute le système scolaire le plus inégalitaire de l'OCDE, du moins en primaire-secondaire.
Mais il restait le bac, fétiche républicain. Si tu le démontes, il ne restera même plus la peinture qui faisait tenir le mur.
Ah mais ça complètement d'accord. Mais alors justement chez moi les murs ne tiennent pas grâce à la peinture donc si on l'enlève, ça ne changera pas grand chose.
De toute façon je trouve ça juste fou que en 2020 on en soit pas encore au contrôle systématique par QCM et QROC sur tablette en centre d'examen local avec auto correction pour tout le monde. Comme ça peut être que les profs passeront plus de temps à enseigner qu'a corriger des copies de merde.
Citation :
Publié par Xh0
SI tu veux une équité la plus grande possible aux examens, faut garder l'ancien bac. Mais bon vu que de toute façon, il ne compte quasiment plus dans l'affectation en post-bac, on pourrait même se demander s'il ne serait pas plus simple et moins coûteux de le supprimer purement et simplement. A mon avis c'est la prochaine étape.
Ou alors on pourrait garder l'ancien bac et lui rendre une vrai valeur diplômante ? Donc avec un certains niveau d'exigence, une difficulté augmenté et surtout qu'on arrête de le donner à tour de bras aux crétins ?
Citation :
Publié par Aeristh
Ou alors on pourrait garder l'ancien bac et lui rendre une vrai valeur diplômante ? Donc avec un certains niveau d'exigence, une difficulté augmenté et surtout qu'on arrête de le donner à tour de bras aux crétins ?
Va expliquer ça aux politiques démago, aux technocrates déconnectés de Grenelle, à certains parents d'élèves et élèves.

Je rappelle qu'on en est arrivé au point que demander aux élèves d'assimiler des connaissances, de se montrer curieux d'autre chose que de leur nombril, de lire et de savoir faire une phrase argumentée avec logique et sans fautes d'orthographe de niveau primaire (ce qu'on apprend rarement en se contentant de regarder des vidéos sur YT), c'est de la maltraitance institutionnelle. Je caricature à peine.
Citation :
Publié par Xh0
c'est de la maltraitance institutionnelle.
Pas seulement. C'est aussi du racisme systémique, de la discrimination sociale et genrée, de l'impérialisme culturel, du fascisme, du stalinisme, du capitalisme bourgeois, du néocolonialisme et sans doute probablement aussi du satanisme.

Mais ce qui m'angoisse, c'est la part de vérité qu'il y a là-dedans, une part de vérité croissante. Demander à un élève analphabète (pardon, non-lecteur, non-scripteur) de comprendre un document du Moyen-age, genre des extraits du Roman de Renard, c'est effectivement de la maltraitance. Exiger d'un gamin hyper-actif (mais version hard-core, le navy seal de l'hyper-activité) qu'il s'assoit et fasse un exercice sans crier "ta mère la pute" toutes les cinq minutes à son voisin dont les jambes dépassent sous sa chaise (ben, oui, avec 29 élèves dans des salles prévues pour 24, faut quicher), c'est cruel. Et le seul moyen d'y parvenir, c'est le traitement médicamenteux.
On ajoute les gamins fracassés par leurs parents, ceux recrutés par les gangs de dealers, ceux travaillés au corps (et quand je dis "au corps"...il n'y a pas que les curés qui abusent de la crédulité des parents) par les religieux intégristes... Alors, tout n'est pas noir, mais il y a clairement une dégradation sociale, sanitaire, culturelle très inquiétante. Et gérer ça non pas à moyen constant mais avec des moyens en réduction constante, ça va pas nous faire aller très loin.
Citation :
Publié par Aeristh
Ou alors on pourrait garder l'ancien bac et lui rendre une vrai valeur diplômante ? Donc avec un certains niveau d'exigence, une difficulté augmenté et surtout qu'on arrête de le donner à tour de bras aux crétins ?
Une petite d'anecdote en passant : je viens de constater que la moyenne au bac moyenne des élèves intégrant l'école d'ingénieur que j'ai faite a augmenté de 2 points en 20 ans (bon évidemment c'est pas une école qui recrute post bac) et pourtant l'école n'est pas spécialement plus cotée qu'à l'époque, voire même moins avec les délires classement de Shanghaï etc.

Cette déchéance du bac.

Dernière modification par Soumettateur ; 09/02/2020 à 12h34.
Citation :
Publié par Lestat De Lioncourt
De toute façon je trouve ça juste fou que en 2020 on en soit pas encore au contrôle systématique par QCM et QROC sur tablette en centre d'examen local avec auto correction pour tout le monde. Comme ça peut être que les profs passeront plus de temps à enseigner qu'a corriger des copies de merde.
Concrètement, ce serait intéressant de voir dans quel pays on fait cela et avec quels résultats

Pour certaines matière c'est applicable et de mémoire c'est ce qui est pratiqué intensivement en première année de médecine. Il me semble qu'il y a du potentiel, à la fois pour limiter la triche (en randomisant les questions, par exemple) et pour le "choc de simplification" coté correction..
Citation :
Publié par Soumettateur
Une petite d'anecdote en passant : je viens de constater que la moyenne au bac moyenne des élèves intégrant l'école d'ingénieur que j'ai faite a augmenté de 2 points en 20 ans (bon évidemment c'est pas une école qui recrute post bac) et pourtant l'école n'est pas spécialement plus cotée qu'à l'époque, voire même moins avec les délires classement de Shanghaï etc.

Cette déchéance du bac.
Le niveau des élèves à la sortie du lycée est juste extrêmement faible.
Je leur apprends de nouveaux mots de la langue courante à chaque cours (y compris en terminale), ils n'apprennent rien (à quoi bon ? Le bac leur est donné de toute façon ...) donc je rame à mort en classe : va faire des exercices de maths quand tu ne connais pas les formules de bases du début de chapitre ; bon courage, quand il ne s'agît tout simplement pas de choses de collège qu'il faut (re)voir.

Et en ce qui concerne la culture générale et la construction d'une phrase, mama mia ...
Jamais entendu parler de Varsovie en terminale (???), une population britannique de 600 millions d'habitants ne les choque pas, certains ne savent pas ce qu'est une brebis en vivant en milieu rural ... Et les annotations de vocabulaire dans les matières "littéraires" sont stupéfiantes pour palier à leur totale inculture : on doit définir ce qu'est une certification en terminale ES en SES par exemple.

Mais les résultats au bac sont meilleurs qu'avant donc les élèves sont meilleurs qu'avant pardi !

Edit : et je leur fais de l'informatique. J'entends dire qu'ils doivent être super bons dans la matière vu qu'ils sont toujours sur leurs écrans ! Comment dire ...

[/gueulante]

Dernière modification par Compte #449857 ; 11/02/2020 à 21h11.
Ah ah. Le quart de mes cours sont consacrés à l'enseignement de la langue. Dès qu'un mot fait plus de deux syllabes, je sais que je vais devoir en expliquer le sens. "Désister" par exemple, aucun ne savait.
Ce problème de la langue vient en partie de l'entre-soi permanent dans lequel ils vivent. Avant Internet et le tél portable, on devait regarder la télé avec les parents ou lire des livres. Les contacts avec les potes étaient limités à la journée. On était donc confronté à des discours adultes avec la richesse de vocabulaire qui va avec. Là ils ont la télé dans la chambre, regarde des vidéos sur YT, sont en contact permanent les uns avec les autres notamment via les RS. Bref ils ne communiquent presque plus qu'entre eux ou ne regardent que des productions faites pour les ados, bien souvent par d'autres ados. Résultat leur dictionnaire mental n'augmente quasiment pas.

Après certaines familles ont compris ce danger et veillent au grain mais c'est une minorité. Bizarrement en terme de résultat scolaire, ça paie cash.
En partie. Peut être.

Sinon comment expliquer le niveau de français des élèves arrivant en 6ème ?
Il n'y a pas une seule cause, ce serait trop facile.

Selon moi, la baisse abyssale du niveau en math/français depuis 30 ans est due à plusieurs facteurs, sociaux, culturels, environnementaux et politiques. Cela va de la paupérisation des instits à l'omniprésence des écrans, à la précarité héréditaire (on a des enfants dont les grands-parents étaient au RMI en 1988, les parents au RMI en 2009 et qui seront au RSA bientôt), aux errements pédagogiques en passant par la pollution et la malbouffe.
Pour les écrans, ça dépend ce dont on en fait.
J'ai un ordinateur depuis 4 ans, je regarde la télé depuis 3 ans et ça ne m'empêche d'avoir une certaine curiosité intellectuelle.

Les errements pédagogiques et la paupérisation des instit' jouent beaucoup par contre, c'est certain.
Citation :
Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé ce dimanche 23 février que les professeurs, dont les hausses de salaire sont actuellement en discussion, gagneront « 100 € net » de plus chaque mois à partir de l’an prochain pour ceux qui sont en début de carrière.
https://www.ouest-france.fr/politiqu...r-mois-6749296

Dans la mesure où la faiblesse du salaire des profs en bas de l'échelle est consécutive à la baisse continue du pouvoir d'achat du point d'indice, ça ressemble à un cataplasme sur une jambe de bois



Citation :
« Concrètement, dès 2021, un professeur débutant gagnera 100 euros de plus net par mois », a affirmé le ministre sur BFM-TV. « C’est comme si on faisait une prime annuelle de 1 200 euros net ». « Ça va aussi toucher les générations qui suivent, dans des proportions qu’on doit encore définir », a-t-il ajouté.
Ici Blanquer parle d'une prime, pas de rattrapage des 30% de pouvoir d'achat perdus depuis 85 sur l'indice. Indice qui concerne lui les débuts de carrière, mais aussi le milieu, la fin et les retraites.
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