Désolé, je ne dépiaute pas pour faire chier, mais pour essayer de répondre point par point pour être précis. Je vais essayer une réponse plus globale.
Tu as raison de dire que le changement n'est pas un mantra systématiquement positif, c'est une évidence. Mais j'ai l'impression que dans beaucoup de discussions c'est l'inverse : il est vu comme systématiquement négatif. Et qu'on se retrouve en définitive avec des réflexes de rejet à priori, quitte à passer par l'insulte ou la caricature...
Or, le changement n'attend personne, et plutôt que de chercher à utiliser ses compétences de la façon dont on l'a appris à l'école il y a des années ou des dizaines d'années, peut-être que si chacun d'entre nous se posait la question de comment valoriser ce que je sais et à quel poste ? On verrait plus de reconversions et moins de chômage (et par pitié arrêtez de me parler d'éboueurs ou de faire la plonge face à ce genre de phrase... C'est ridicule.)
Il ne s'agit par ailleurs pas tant de métiers qui changent (même l'info qui a été moteur de changement n'est pas fondamentalement modifiée dans la façon de travailler. On pisse du code en HTML5 comme on en pissait en C y a 30 ans.), que de penser sa trajectoire professionnelle non pas comme un poste vers un autre poste, mais comme un ensemble de compétences vers un autre.
Par exemple il y a 20 ans, les anthropologues étaient surtout dédiés à l'étude qui de mouvements culturels qui de civilisations encore pas bien connues. Aujourd'hui où les mouvements culturels peuplent le web et se font et se défont très vite, pourquoi on a pas plus d'anthropologues qui en parlent ? Voire même qui sont embauchés par les entreprises qui veulent connaitre les gens qui s'intéressent à eux sur Internet ?
Autre exemple (vous allez dire que je prends toujours les même, je prends ceux que je connais pour ne pas extrapoler) on parle depuis un an de "Big data" qui est un barbarisme pour évoquer l'interconnexion de toutes les données qu'une entreprise a au sujet d'un client et dont le but premier est de savoir que M. O'Bannon qui se renseigne pour un produit dans un magasin a déjà acheté les produits X et Y et qu'on devrait donc l'orienter vers Z... Cette compétence là, c'est croiser des séries de données et faire des algorithmes... Autrement dit c'est le job d'un statisticien ! Vous pensez qu'on voit beaucoup de statisticiens qui essaient d'apprendre ces compétences là ? Ou même que les écoles de la filière ont intégré cette nouvelle donnée ? Non.
La seule chose que je dis c'est qu'on aurait probablement moins de problèmes de chômage si on passait de
"Mon métier c'est ça" ... à
"Mes compétences et ce que j'aime faire c'est ça, ça, ça, et ça ... Quels métiers je pourrais bien faire ?" (Accessoirement, penser en terme de compétences permettant de mieux se retourner en cas de souci et éloigne le spectre cher à orime du ramasseur de verres

)
Pour revenir au sujet, Jack O'Bannon a un discours très idéologique. LUI seul a
la solution, les autres pas d'accord ont peur du changement, enfin pas n'importe quel changement, LE changement que lui estime bon pour la société

Et tu attends quoi comme réponse face à cet étalage de mépris ? Je ne te reporterais pas, c'est inutile. Quand à
"LA" solution, j'aimerais bien que tu la pointes du doigt. Parce que tout ce que j'ai dit c'est "je pense qu'on irait moins mal en allant dans cette direction" et les seules réponses que j'ai eu c'est soit "Le changement c'est d'la merde" soit "Tu dis ça pour mettre le pauvre peuple en esclavage"
Je vais te poser la même question qu'Andro alors. Tu offres quoi en échange ?
Un boulot. J'offre la possibilité à des gens d'utiliser les compétences qu'ils ont appris dans un cadre à les utiliser dans un autre cadre.
Mais ça implique de sortir de "J'ai un master de philo, je bosserais comme prof de philo ou rien" ...
Ouais, certainement. Comme je t'ai dit, je bosse dans un milieu ou le changement est valorisé, et je me prive pas.
Mais je fréquente aussi des milieux ou c'est pas du tout le cas, et je comprends qu'actuellement, quand on leur propose un changement à eux, c'est systématiquement bosser plus pour garder leur job.
Comme on dit, fool me once, shame on you. Fool me twice, shame on me.
C'est un peu HS par rapport au sujet sur l'école et sur la façon de penser l'éducation mais à la limite parlons de progression professionnelle : si tu bosses plus sur un truc que tu ne connais pas et qui te permet de négocier une plus grosse augmentation ou d'aller voir ailleurs si tu veux, est-ce un mal ?
( Après, bosser plus pour que dalle parce que ta gueule et bosse ... C'est une situation où j'ai toujours filé ma dem' dans la semaine. Donc je ne comprends même pas qu'on puisse laisser perdurer ce genre de situation. Sachant que TINA n'est jamais une réponse. )