BR du dimanche soir 17/03, toujours du point de vue de Deimos Corp (DEIM). Je n'ai pas envie d'en faire quelque-chose de systématique, mais ça fait deux très bonnes opés coup sur coup, donc on partage
21h00. On commence au moment où les NC viennent de lock Amerish : pas de bol. J'essaye de tell les quelques LSD que je connais pour savoir vers quel continent le zerg NC va se tourner ensuite, mais peu importe : Indar et Esamir sont pop-cap en même temps, comme rarement (le double xp y est sans doute pour quelque chose). Esamir ce sera, nous avons 4 squads, de grosses ambitions, Astroknight est aux commandes et j'ai mon petit squad de 12 furieux prêts à se donner corps et âme pour exécuter mes desiderata suicidaires : ça va envoyer du lourd.
21h15. Oh - Mon - Dieu qu'ils sont nombreux en face. L'essentiel de la carte est en activité orange voire rouge. Et le lag s'en mêle. Les premières 30 minutes sont assez douloureuses avec l'impossibilité de réparer ou de réarmer quoi que ce soit. Tout à coup suicider 10 scythes sur un sunderer devient une tactique viable : même si on descend tout ce qui vient, on ne peut que constater que nos sunderers tombent pixel par pixel sans rien pouvoir y faire. La première attaque sur Mani avorte avant même d'avoir commencé : nous n'avons plus l'adjacence car Haven Outpost vient de tomber. Notez bien que tout a commencé à Mani, c'est important pour la suite
21h30. Retour warpgate, pas contents, pas contents du tout ! Une squad passe en prowler, une autre en anti-air, j’emmène la mienne en anti-char gambader joyeusement dans les petits creux qui entourent Haven Outpost. Le lag disparaît progressivement et nous pouvons enfin jouer au SKEP comme d'habitude. Lightnings, magriders et sunderers disparaissent rapidement dès qu'ils s'engagent dans ce terrain traître où nous les attendons la bave aux lèvres. Ils tombent tous victimes de la tactique brevetée (tu peux pas test) : "tirez sur ce qui est entamé, et si c'est pas entamé, vous l'entamez, comme ça c'est entamé."
21h45. Leur infanterie ne s'en sort pas mieux face à nos escouades bien compactes et mobiles. En tout cas la mienne : je profite honteusement, mais sans scrupules, du front statique créé par mes collègues qui a le mérite de fixer les hostiles. Les contournements réussissent facilement avec à la clé des exécutions sommaires d'escouades entières qui refluent en désordre, mais se regroupent vite pour nous contrer en masse : l'ennemi est nombreux et décidé. Malgré les dégâts infligés aux hostiles et malgré le fait que le fight est quand même de l'avis général "un putain de bon fight", la base est toujours tenue par les hostiles. Nous entrons dans le périmètre plusieurs fois, pendant quelques secondes : les centaines de traçantes qui se croisent au dessus de mon cadavre encore chaud me disent que non, on est pas prêts d'y arriver.
22h. On doit se débrouiller à peu près tous seuls face à un nombre de plus en plus inquiétant d'outfits vanus (ISK, IVRI, MDK), notre propre alliance étant répartie entre les quelques territoires que nous tenons encore, attaqués en force par les NC au sud. Entre deux annonces rassurantes que Freyr Amp tient encore ou autre, on sent quand même le point de rupture assez proche. De nôtre côté c'est l'orgie. Je n'ai pas essayé de compter les hostiles, j'ai juste détourné les yeux de la carte quand un mosquito radar a fait un passage : pas envie de constater l'étendue du problème. On les wipe, ils nous wipent, chacun revient à la charge, le nombre de sundies tués de chaque côté dépasse les limites du raisonnable. Mais quelque part ça n'a pas d'importance, l'avis général n'a pas changé : c'est toujours "un sacré putain de bon fight."
22h30. Repoussés jusque dans les rochers à l'ouest de Haven Outpost, nous tenons encore nos deux derniers sunderers face à la pression hostile de plus en plus importante. Leurs imprudents sunderers qui se garent trop près de nos positions sont vaporisés en quelques secondes, mais ils continuent d'arriver en masse malgré tout. Quelques yells très cordiaux commencent à fuser, comme quoi apparemment les hostiles sont habitués à voir les TR plier plus facilement que ça. Ils ne nous connaissent pas, ça se voit. Pendant qu'ils sont trop occupés à écrire, deux de leurs sunderers sont détruits simultanément, les faisant reculer de l'autre côté de la route, 200 mètres plus loin.
22h37. Un de mes ingénieurs m'annonce qu'il n'a plus de mines. 40 mines de capacité, 2 à 3 mines par sunderer hostile tués, 2 ingés dans ma squad, 4 squads, vous faites le calcul de l'âge du capitaine.
22h38. Tous les DPS du platoon passent en sniper. Il y'a des cibles par dizaines en face, à 200 mètres de nous. La route énorme qui longe Haven Outpost est devenue un No Man's Land stérile digne de Stalingrad. C'est la folie.
22h45. Les hostiles répondent du berger à la bergère avec des escouades entières de snipers. Une de nos escouades repassée en infanterie lourde standard les prend par le côté et débarque à bout portant de TMG-50 au beau milieu de leur troupeau de snipers. Hilarité générale. Un "petit" renfort appréciable des TR plus tard (en fait : un zerg énorme), et la base est à nous.
1h45 pour une seule base à 250 xp. "Un putain de bon fight" donc
23h00. Nous avançons enfin dans la bonne direction, et les hostiles se sont massivement repliés à Mani Bio Lab. C'est l'heure de refaire la déco intérieure, et apparemment la mode est au rouge. Crash max de 4 squads, aux côtés d'une bonne partie des outfits TR du cru (FU, GOON, OCB, BMC & co), ainsi que bien sur des dizaines de randoms. Je découvre la vertu reposante de la grenade concussion qui fait taire le bruit continu des mitrailleuses TR, rien que quelques secondes c'est déjà beaucoup.
23h15. Les fanatiques du collant sont manifestement prêts à défendre leurs tout nouveaux droits civiques jusqu'au bout, et le combat n'est pas gagné d'avance. Avec 64% d'influence il nous faut 2 points sur 3 pour prendre la base, à 2% près il aurait suffi d'un seul, c'est d'autant plus ballot qu'à ce moment nous n'avons qu'un point et le générateur de bouclier. Le générateur de spawn est hors limites, même les bactéries n'y survivent plus. Le point A, juste de l'autre côté du mur là, est plus blindé que la ligne 13 à l'heure de pointe. C'est donc le bon moment pour nous de déployer nos meilleures tactiques pvp niveau tu-peux-pas-test : on prend tout ce qu'on a, et on leur rentre dans la tronche. On est pas venus en MAX pour faire de la couture.
Astroknight :
"Ils sont très très nombreux à nous attendre dans le couloir."
(3 secondes passent)
Moi :
"Ils sont très très nombreux à être morts dans le couloir."
Il faut tenir ce point si on veut la base, c'est aussi simple que ça. Et c'est dans ce genre de cas qu'on se rend compte que le Lasher, c'est joli, mais c'est chiant aussi. Et les lance-roquettes. Et les mines anti-personnel. Bref une orgie sans nom d'une dizaine de minutes s'ensuit pendant lesquelles un seul de nos MAX passe au travers des rez. Malgré le chaos ambiant, les medics et les ingés font un boulot assez incroyable. J'arrête de tirer en continu au moment où je reçois le final warning ; pourtant je spamme V+8 depuis dix minutes, comme quoi, ça ne suffit pas d'être poli.
23h30. La base tombe. J'ai les oreilles qui sifflent. Après 2h30 d'efforts intensifs et plusieurs milliers de kills à nous tous réunis, nous avons accompli une grande chose : nous sommes revenus exactement au point de départ de l'opé, à Mani Bio Lab. En tout et pour tout nous avons fait un kilomètre sur la carte
23h45. Quelques pérégrinations avec le zerg qui s'est formé à Mani nous emmènent "prendre" Freyr Amp, mais au moment de la défendre, en voyant que la plupart de mon squad est exténué au point de voir les waypoints en double, c'est qu'il est temps de débrief
Encore une excellente soirée.
... But wait, there's more !
1h30. Les derniers furieux encore ingame parlent de tout et de rien quand ça commence à paniquer sur le vocal alliance : les vanu risquent de lock Indar. Infamie ! Un coup de trompette et un agitement de drapeaux plus tard, une brave squad de 12 Deimos est dans un galaxy pour reprendre l'extrême sud de la carte jusqu'à Scarred Mesa. Un platoon se monte en catastrophe avec les derniers valides de l'alliance ; en fait non, pour une raison inconnue le brave leader de chez GOON ne peut pas m'inviter car je suis déjà en squad. Logique. Pas bien grave dans la mesure où l'on peut se parler : on s'organise, les bases sont prises rapidement.
Scarred Mesa est en vue, et par respect envers l'endroit quand même bien défendable nous nous préparons un minimum au lieu de s'y jeter comme des débiles. GOON prévoit de délicatement crash MAX les lieux pendant que nous sortons mosquitos air-sol et liberators pour les couvrir. L'assaut est majestueux. Je me prend lamentablement l'antenne au milieu de la base, mais j'ai une excuse : il est tard. Peu importe, Scarred Mesa est reprise en quelques minutes, immédiatement la population vanu s'effondre, ils ont compris : c'est pas encore ce soir qu'ils vont lock