J'avais l'impression au départ que le message d'adieu de Sam était un peu plus complexe que ce que certaines réactions pouvaient ou plutôt ne pouvaient pas le souligner. Évidemment "prends soin de toi", "reste fidèle à toi même et au rêve", "soit toujours positif", c'est sympa, ça ne mange pas de pain, ça se dit comme "bonjour" et "bravo". Mais passer à côté du message, l'occulter, semblait ne pas rendre justice à Sam qui évoquait en filigrane des émotions et des relations touchantes.
Toutefois je n'avais pas regardé le film. Je ne connais pas toute la production de Sam, et j'aurais pu penser que le choix de celui-ci revenait au posteur et n'était pas représentatif à lui seul de l'état d'esprit de Sam. Il semble que cela aurait été un erreur, car finalement le film est présenté comme un testament, une synthèse de quelqu'un qui a fréquenté longtemps sl.
L'impression que j'en ai est que le film n'a pas l'ambiguïté du texte ouvrant ce fil.
Alors ce film.
Entrée sur le logo de la Century Fox, qui annonce la parodie hollywoodienne, ou peut-être un nouveau clin d'oeil à Brazil, fait par le Fox, avec l'état d'esprit du personnage derrière.
Deuxième image de nouveau sur la copie d'un code titre....je ne sais plus lequel, bien qu'il me rappelle quelque chose....Cotton Club ? Une idée ?
Après un petit texte qui pose les bases, la vision de ce qu'est sl pour l'auteur, et ce qu'il aurait été initialement. En gros un lieu qui réunit des constructeurs de décors. La suite du film est en deux parties : l'enfer et le paradis.
Car voilà ce que sl serait devenu :
Musique dramatique, on fait dans le pathos. Très Hollywood là encore. Noir et blanc qui renvoie au côté morne, sans richesse et sans joie de cette sl dévoyée.
Des mots assénés comme des évidences et qui renvoient à des activités humaines, l'argent, le sexe, les drames, l'abandon. On y voit quelques avatars, dans des postures qui rappellent les mots retenus.
Heureusement il reste des lieux préservés :
On passe à la couleur, la musique prend du souffle, de l'ampleur, devient héroïque. De beaux décors, esthétique subjective évidemment, elle l'est toujours, genre catalogue de papier glacé d'une agence de voyage. Comme déjà dit cela ferait une bonne publicité pour que la boite essaie d'attirer du monde dans ces lieux idylliques. Aucun avatar ici, seuls des décors, des accessoires se suivent.
L'ensemble est très manichéen, deux parties qui s'opposent (couleur, musique, décors, avatars présents ou pas).
....Jolie vidéo effectivement même si je n'ai pas capté le souci avec le sexe ( rhaaaaaaa lovely
).
M'enfin, chacun ses priorités
Cette remarque en dit plus sur toi que sur le film
Mais si elle vaut pour le sexe elle vaut aussi pour tout le reste.
Le film se termine sur un slogan : votre monde, votre imagination, votre vie.
Cela donne l'impression que le sl d'origine, celui de l'âge d'or est un peu comme le jardin d'Eden avant que l'homme n'arrive, ou comme une scène de théâtre avant que les acteurs l'investissent.
Cela aurait été un lieu où les décorateurs et les accessoiristes travaillent et se congratulent. A partir du moment où les acteurs s'installent et jouent les joies, les drames, la vie, alors le décor, toujours indispensable, passe au second plan, et les décorateurs protestent. Les acteurs en font de trop et foutent leur travail en l'air. Total, les spectateurs ne se souviendront que des instants de vie et moins de l'environnement.
Il n'y a pas de vie dans la deuxième partie du film. Juste des sims vides à regarder et à admirer. Rien de sale, rien de choquant, pas de sang, pas de sueurs, pas de larmes, juste l'esthétique du décor.
Le camp retranché, préservant la beauté entourée de laideur, c'est un peu le Club Med dans un pays turbulent. On retrouve l'esthétique de l'agence de voyage. On est bien à l'intérieur, on s'occupe de sa dernière réalisation depuis qu'on fréquente l'atelier poterie artisanale (le GO nous a dit que notre pot indien était très bien), mais on ne sortira pas pour jeter un coup d'œil sur la vie qui continue autour, avec ses drames, sa saleté, ses morts, ses élans humains.
Comme dit DDD, chacun ses priorités. SL n'est à mon sens pas seulement le décor, c'est aussi l'irruption de la vie avec tout ce qu'il y a d'agréable et de désagréable dedans. C'est ce qui en fait sa richesse. Et si je devais m'inquiéter de l'évolution de sl ce serait plus par l'encadrement policier des pulsions humaines que pour leurs débordements.
Et à lire le premier post de Sam, j'ai toujours l'impression qu'il a trouvé sur sl autre chose qu'une collection de décors.