Publié par
Gordon Shumway
En fait tout est dans le symbolisme Tout se termine à quelques pas de là où tout à commencer. Pour terminer il faut nettoyer ce qui a été fait, vider complètement le bassin, jusqu'à ce que tout craque, il ne doit rien rester, surtout pas NoName et puis on le remplit de nouveau et on recommence.
Lost est un rêve, des gens qui s'expriment non pas par équations claires et précises mais par des sentiments et beaucoup de symboles. D'ailleurs les seuls scientifiques dignes de ce nom venus sur l'île ont été éradiqués jusqu'au dernier. Trop de chiffres après la virgule et pas assez avant l'humain.
Les explications qui manquent ne sont pas utiles à l'intrigue en fait, elles ne doivent que constituer les bases des sentiments nécessaires à la compréhension de l'histoire.
Lost n'est pas l'histoire de l'île mais l'histoire des gens qui ont vécu sur cette île. L'histoire d'un frère qui a commis un meurtre cruel en connaissance de cause, parce qu'il savait qu'envoyer son frère là dedans était pire que la mort. Smockey est l'expression de la haine qui en ressort : noire, intemporelle, invulnérable et insatiable. Osef au final de savoir comment il s'est formé, c'est une image du désir de vengeance.
La longévité de Jacob n'est pas un pouvoir mais la peine qu'il doit endurer pour ce qu'il a fait. Condamné à attendre que son frère trouve un moyen de se venger de lui. Et ainsi de suite, il y a des symboles partout, rien de scientifique. A la poubelle toutes les théories qui se sont faites sur des livres de mythologie ou d'histoire, les recherches minutieuses et sans fin, le décorticage des épisodes au détail près, que ce soit l'analyse audio des murmures ou la pause HD sur le dessin de la porte anti-feu de la hatch. Ce n'était pas ça Lost.
C'est le feeling, le sentiment qui en ressort et les relations entre les Losties.
Finalement il n'est pas si mal ce final. Ca mérite une nouvelle vision de toute la série, mais pas de suite.
Tant pis d'être à contre-courant de la plupart, mais plus j'y repense à ce final plus j'ai l'impression d'avoir été pris pour un con par les scénaristes.
Parce que Lost à la base, c'était une île mystérieuse où il se passe des drôles de choses plus ou moins surnaturelles, avec des bon gros mystères qui ont fait cogiter des centaines de milliers de fans pendant des années.
Alors à moins que j'ai oublié/pas vu quelque chose :
- On a vu que les fameux nombres correspondaient aux candidats, mais on a toujours aucune idée pourquoi il fallait les taper sur un ordinateur ni le lien avec les hiéroglyphes affichés quand le timer arrive 0.
- La lumière : les téléportations de l'île, WTF ? La fameuse roue, qu'on revoit avec Smokey humain et sa mère, WTF ?
- Le virus qui rend barjot, WTF ?
- Le fils de Mickael et ses pouvoirs, WTF ?
- L'origine de la fumée noire, WTF ?
Bon ce sont quelques éléments qui me viennent tout de suite en tête, en rematant la série on peut sûrement en trouver d'autres.
La fin de la série n'est pas mauvaise en soi, mais les éléments que je cite ont toujours été présenté comme super importants, comme des gros mystères de la série au fil des saisons, et au final tout est abandonné.
J'ai vraiment le sentiment que la saison 6 c'est, de par les scénaristes "Bon, on ne sait pas trop comment se dépatouiller de tout se merdier, on va faire une époque où ils sont morts mais juste après l'explosion de la bombe atomique pour qu'ils (les fans) ne comprennent rien, on explique rien, et on fini par tout le monde il est beau tout le monde il est gentil et tout le monde il est content."
Cette saison 6 n'a plus rien à voir avec les autres saisons. Et ce final, s'il fait honneur aux persos, ne le fait pas pour la série, et comme on nous l'a vendu.
Plus j'y repense, plus ça m'énerve de n'avoir aucune réponse (pas à tout, je veux bien être compréhensif) aux gros mystères présentés au fil des saisons.
[Edit: la vidéo présentée plus haut montre bien ce que je veux dire : plein de bon gros mystères dont on voulait trop savoir le pourquoi, qui ont tenu en haleine les fans durant plusieurs épisodes/saisons, complètement passés à la trappe.