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Je suis pas particulièrement fan des soucoupistes, mais qualifier les gens de "complotistes" est devenu une manière systématique d'éluder à bon compte les questions géantes.
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13/04/2010, 15h49 |
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Votre représentation du féminisme [de la féministe pour beaucoup]
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Héristophène Pillon |
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Et bien moi je pense que permettre à une femme d'allaiter son enfant les premiers mois de sa vie (genre la première année), c'est pas patriarcal ou que sais-je : à ma connaissance, les hommes ne peuvent pas enfanter, ni allaiter, et je ne suis pas sûr que foutre son gamin à la crèche dès quelques semaines avec un biberon de lait (de vache ou autre) reconstitué soit vraiment une avancée pour la société (femmes et hommes donc). Pour le PIB et la Glorieuse Croissance, peut être.
On est passé d'une liberté pour les femmes de pouvoir travailler (et donc de s'affranchir d'une domination, celle du mari, dans l'absolu) à une obligation de travailler parce que sinon on ne finit pas le mois. Je suis pour l'égalité des droits, mais aussi pour qu'on n'oublie pas qu'une femme n'est pas un homme... et vice versa. Et parfois j'ai l'impression de voir des femmes vouloir prendre la place des hommes (ce qui n'est pas une solution, mais ce genre de comportement on le retrouve partout : l'employé opprimé qui veut être patron... pour opprimer etc etc) C'est en ce sens que le féminisme qui a pignon sur rue (parce qu'on le nomme comme tel) est désagréable : il a fallu briser des codes, des représentations. Et en général il a fallu tailler sec. (Un peu comme la naissance de la République, et ce qui est arrivé à l'église catholique) Ce qui n'est pas sans conséquence, évidemment, et a sans doute eu sa raison d'être il fut un temps. Le problème c'est quand ça dure. Aujourd'hui, ce serait comme se déclarer "antiraciste", alors qu'on est simplement pas raciste, et donc qu'on n'y fait même pas référence. Ca n'empêche pas de constater toujours un écart de salaires, ou d'avoir dû passer par la notion de parité en politique (forcer donc). Les choses ne sont pas encore correctes et il faut donc continuer à avoir une politique intelligente de changement des mentalité. Bref : la notion d'Égalité, qui est dans notre devise me semble plus appropriée finalement, puisqu'elle englobe l'égalité des droits hommes - femmes (mais ça reste des mots, on voit bien comment notre devise est malmenée). Mylife : J'ai un oncle qui est ingénieur. Il a beaucoup travaillé. Sa femme a travaillé étant jeune, puis ils ont eu trois enfants, elle est restée "à la maison" (je mets des guillemets car c'est ultra réducteur) pour les élever jusqu'à ce que le troisième aille à l'école. Ensuite elle a repris des études, et est maintenant Psychologue et chef de service dans une Maison Ouverte (son dernier était CP quand elle a commencé à travailler). Cela a évidemment été possible parce que mon oncle gagnait bien sa vie. Ce genre de parcours, j'ai l'impression que ça ferait horreur à une féministe (de comptoir). Sauf que dans les faits, ça s'est très bien passé, et je trouve ça sain comme méthode. Une mère c'est pas pareil qu'un père (surtout dans les premiers temps de la vie d'un enfant, au niveau hormonal etc), chercher une sorte d'égalité en miroir (mère = père, femme = homme) me semble pas forcément la plus pertinente. : Mylife D'ailleurs je vous conseille le dernier film de Colinne Serreau : solutions locales pour un désordre global. Ca recoupe ce sujet. Ou même d'écouter la chanson de DavidTMX sur Jamendo : les maudits mâles |
13/04/2010, 16h04 |
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[autoedit: m'aperçois que ce n'est pas la personne que je pensais qui a dit cela]
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13/04/2010, 16h16 |
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Héristophène Pillon |
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Citation :
Citation :
Anti-feministe, cela signifie être contre la vision "feministe", pas de voir le monde sous un angle unique. D'ailleurs l'un des reproches faits au féminisme, c'est justement cette impression que ce soit une vision à angle unique, luttant contre la conspiration patriarcale. Les motivations et raisons de l'opposition au féminisme peuvent varier de la misogynie à l'impression / conviction que le mouvement féministe fait plus de mal que de bien à la société (Notamment par l'angle de vue femme vs homme). Concernant l'avortement, tu dis : "ce droit est bien loin d'être acquis pour beaucoup trop de femmes, esclaves de leur corps, ce qui en fait nécessairement un sujet "phare".". On sait tous que le sujet est encore plus délicat et dispose d'un gros potentiel trollesque, mais je veux juste reagir sur le point d'être "esclave de son corps". Dans un post précèdent tu dis "je suis tout à fait d'accord qu'il y ait des différences homme/femme car on n'a tout de même pas la même morphologie, ce serait un mensonge que de dire le contraire)". C'est dangereux à mon sens de partir dans l'argument d'être "esclave de son corps". C'est ainsi, personne n'y peut rien : les femmes sont celles qui tombent enceintes. Je ne conteste pas le droit à l'avortement, mais je m'inquiète de ce que sa sacralisation apporte sur le long terme. C'est à dire la dé-responsabilisation et le concept de l'enfant jetable. Nous n'y sommes pas encore, mais nous sommes dans une société d'ultra-consommation, notre mentalité va dans ce sens là. Sur le congé parental et mon argument "En congé parental, l'on ne touche que 70% du salaire. L'homme gagnant généralement un meilleur salaire que la femme, c'est donc un choix pratique qui est fait, pour que la perte financière ne soit pas trop importante." : Tout a fait, la question de l'égalité des salaires à emploi identique (Car en effet la répartition des sexes n'est pas la même si l'on regarde dans le secteur primaire ou tertiaire) est évidemment un sujet de société. Je dis juste que cette histoire de congé parental est à mon avis un faux débat, puisqu'il n'est qu'une conséquence d'un problème non-résolu. Sur l'argument "La grossesse, c'est épuisant." : je dis peut être une connerie là dessus, mais il me semble que le congé parental se prend par tranche d'une année. A partir de là même si ce n'est épuisant que trois semaines ou six mois, tu es obligé de prendre l'année entière. La dessus faudrait chercher les chiffres précis, et voir le % de couples où la femme prend le premier tour, et s'il y a un second tour (car ce n'est pas forcement le cas, perdre 30% de son salaire c'est énorme pour beaucoup de familles), voir le % où l'homme prend le congé. Mais cela ignorerait le fait que les hommes proposent peut être à leur femme de prendre une année supplémentaire, et que les femmes acceptent. Citation :
Perso si le revenu de ma famille le permets, ni l'un ni l'autre ne travaillerait. Si le revenu de le permets pas, j'irai le faire non pas parce que je veux absolument travailler, mais parce que ça me semble mon devoir d'homme de me "sacrifier", et que je me sentirai un "salaud" de ne pas le faire. On tombe ici donc sur un sujet intéressant dans les rapports homme / femme : le fait que socialement l'homme pense avoir des devoirs envers la femme ET la femme pense aussi que l'homme a des devoirs envers elle. Ce point trop poussé conduit à l'aliénation, nous sommes d'accord. Mais vouloir son opposé, c'est à dire que l'homme se comporte avec la femme comme s'il s'agissait d'un homme, apporte son propre lot de soucis. Certains anti-feministes reprochent aux féministes de vouloir devenir des hommes. On rejette cela en vrac parce que ce n'est pas "politiquement correct", mais ça me semble une question intéressante de se poser. |
13/04/2010, 16h40 |
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Citation :
Oui la femme au foyer a été dévalorisée, ce que je trouve parfaitement dommage. De mon point tant que c'est un choix et surtout qu'il n'a pas été fait sous la contrainte (pas forcément un mari qui force sa femme à rester au foyer mais la femme qui pense qu'elle y est obligée), et bien c'est quelque chose de très positif pour les enfants (qui, par contre, ne doivent pas être éduqués de la "mauvaise" manière c'est-à-dire celle qui leur fait penser que c'est partout pareil et qu'il est normal que la maman s'occupe de tout -cuisine, lessive, ménage, devoirs...- parce que j'ai déjà vu ce genre de pensées chez des amis tout simplement parce qu'ils n'ont jamais vu leur maman aller au boulot). Quant à l'autre point : de mon point de vue c'est trèèès dangereux ce que tu dis là. Avant il n'y a avait pas de divorce mais simplement parce que la femme ne pouvait pas divorcer. Si tu remontes un peu, en demandant comment ça se passait dans les foyers à cette époque, tu remarqueras que la famille était pas pour autant "unie" et que, ou bien la femme était soumise, ou bien il y avait beaucoup de disputes ou bien ça se passait très bien . Je ne pense pas que le concept de famille ait tant évolué, c'est juste que maintenant, quand ça ne va pas, les gens peuvent se séparer. Mais par mon exemple sur le congé parental (qui est après le congé de maternité qui lui est de toutes manières "obligatoire" pour les femmes -sauf Rachida Dati), je voulais juste montrer qu'il y a beaucoup d'hommes qui ne feront pas ce genre de chose non pas par "galanterie" ou par devoir envers la femme mais tout simplement parce qu'ils estiment que ce n'est pas à eux de le faire. Et c'est quelque chose de très ancré dans la société encore aujourd'hui. |
13/04/2010, 17h03 |
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13/04/2010, 17h05 |
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On appelle ça un tire-lait, plus qu'une trailleuse
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13/04/2010, 17h38 |
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13/04/2010, 17h39 |
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