Avec ce genre de raisonnement, l'Europe n'aurait jamais dépassé le stade de CECA. La convention a été refusée par la France (mais aussi les Pays-Bas), ils ont donc constaté l'échec de ce texte et travaillé pour en pondre un nouveau. Ce nouveau texte n'a pas été soumis à la voie référendaire, mais ça veut pas dire qu'ils ont passé l'ancien en force.
Et faut arrêter de se mettre des œillères, le Traité de Lisbonne (comme on ne l'appelait pas encore à l'époque) était quasiment la toute première priorité de Sarkozy, c'était clair et net dans sa campagne, et pour une fois il a bien tenu parole une fois élu.
Imagine, tu fais une négociation pour un contrat. Pas de chance, le client est pas satisfait, il veut pas ton offre. C'est fini à vie ? Plus jamais tu peux envisager de bosser avec lui ? Ou alors tu retournes travailler pour lui proposer une meilleure offre, des compromis, en espérant qu'il changera son avis ? Si le rejet d'un texte en politique devait à tout jamais bloquer toute avancée dans ce sens, nous serions encore à l'âge de pierre.
Utiliser cet argument pour justifier l'abstention c'est se voiler la face, ou avoir la flemme de trouver mieux.
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