Salut les copains!
Je viens vous faire part d'une triste aventure qui m'arrive. J'ai envie de partager ça et qui sait, peut-être des solutions se trouveront dans vos réponses.
J'ai commencé à bosser dans un cybercafé à Paris (MILK, pour ne pas le nommer) fin octobre 2007.
CDI payé au smic horaire, 27 heures par semaine.
Début octobre 2008, comme ce boulot me saoulait, je cherche un autre job. Je trouve un boulot de testeur pour jeux de téléphone chez Pixtel (à Paris aussi, mais qu'importe).
Et comme la vie fait bien les choses, ce boulot était également un CDI, à la fois mieux payé (un poil plus que le smic), à temps complet (39h, dont 4h payées en heures supp), évolutif, mais correspondait également pile poil à ce que je cherchais pour mon objectif professionnel à terme.
Bref : le tremplin qu'il me fallait.
Ni une ni deux, je roxxe l'entretien, la directrice générale ne cesse de me dire que ma lettre de motivation déboîte et elle et son collègue me laissent entendre que je serai pris d'office, malgré la 15aine d'autres candidatures.
Et, comme n'importe qui d'autre l'aurait fait (ou quoique, comme vous le verrez par la suite), je demande une promesse d'embauche que je signe avant de donner ma démission chez MILK.
Pour commencer, la période d'essai est d'un mois, renouvelable un mois. Si je ne me trompe, ça fait deux mois.
Je commence à y bosser.
Après un mois, entretien rapide avec mes supérieurs. Ils ne sont pas trop satisfaits de la qualité de mon travail. Très sympathiques comme à leur habitude (les employés sont très bien traités), ils me disent que le but d'un mois d'essai n'est pas seulement de voir si la personne est à la hauteur mais aussi de l'aider à trouver la bonne méthode et le bon rythme de travail, etc.
Mon mois d'essai est renouvelé, ma chef et mon autre boss me disent également qu'un aménagement d'horaires que je leurs avait demandé humblement pourrait se révéler possible malgré leurs réserves lors de mon embauche.
Je me mets à bosser encore plus assidûment, et surtout avec un autre méthode qui booste ma productivité de très beaucoup.
A la fin du 2ème mois, entretien avec la boss. Je débarque sourire aux lèvres, mais elle m'explique qu'ils ne sont pas satisfaits de mon travail, me sort quelques exemples (peu convaincants), et m'explique que je ne serai pas embauché.
Sur le coup, l'effet est plus désagréable que quand on a l'impression d'avoir réussi un devoir de maths et qu'on se retrouve avec un 3 sur 20.
Mais bon, restant correct et un peu secoué, je finis par lui dire «ouais ben... j'me demande comment je vais payer mon loyer, maintenant.»
Elle me répond : «Vous avez travaillé un an avant, vous allez toucher le chômage non? Ou alors vous n'étiez pas déclaré?


»
-"Sisi, j'étais déclaré, mais pour retrouver ses droits au chômage il faut avoir travaillé 3 mois après une démission, et je n'ai bossé que 2 mois...»
Elle reste persuadé que vu ma situation (période d'essai...) je serai en mesure de toucher le chômage. Elle s'éclipse un moment, et revient en me disant qu'elle a fait une simulation avec le comptable de la boîte et, qu'effectivement, je toucherai le chômage.
De toute façon, j'suis viré, j'ai pas le choix.
Mais n'y croyant pas vraiment, je me dis qu'ayant quitté mon boulot pour un autre bien plus chouette et mieux payé, ma démission se révèle légitime et que je pourrais toucher le chômage.
J'appelle les assedic. Je leur explique la situation, ils me confirment que je pourrai toucher le chômage.
Lors de mon entretien physique aux assedic qui suit, je demande encore une confirmation à l'employé que j'ai en face de moi. Lui aussi me dit que oui, au vu de ma situation, je pourrai bénéficier du chômage.
Je transmets tous les documents demandés, j'attends quelques jours, et je reçois... Un refus d'allocations.
WAT ?!
Je me dis que j'ai certes fourni les documents réglementaires demandés, mais qu'ils ne sont pas forcément au courant de la légitimité de ma démission et que c'est ça qui a du engendrer le refus.
Je fais donc une lettre explicative très détaillée sur ma situation, que j'apporte aux assedic. L'employée d'accueil explique ma situation à sa supérieure au téléphone... Et me rapporte que
pour que ma démission soit considérée comme légitime d'un point de vue légal, il aurait fallu que je travaille 3 ans chez MILK.
Alors là, j'étais grave sur le cul.
Je vérifie sur le site des assedics, et visiblement, c'est vrai.
Je me retrouve donc dans une sacrée merde.
Donc, quand on cherche un bon job et qu'on peut en avoir un, pour être sûr de ne pas être dans la merde par la suite, il faut soit avoir un job de secours disponible à 100%, soit bosser 3 ans dans une boîte pourrie à faire son job de transition ?!
Voire exiger (lol) une période d'essai de 3 mois en espérant tout connement que ça se passera bien où, qu'au pire, on se fera virer à la fin des 3 mois?
A croire qu'accepter un job meilleur EN TOUS POINTS à mon précédent est une des plus graves erreurs de ma vie, parce que malgré mon travail, la nouvelle boîte me vire seulement 30 jours "trop tôt" ?
Que les droits des types comme moi (de tout le monde, donc) soient super rigides à cause d'abrutis ayant arnaqué des organismes d'aide comme les assedics et pour éviter les abus soit.
Mais au final, on se retrouve avec des types comme tout le monde (comme moi, donc), de bonne foi, qui ont toujours été réglo avec les organismes d'aides et d'insertion professionnelles, qui bossent depuis des années, et qui se retrouvent "à la rue" du jour au lendemain à cause du système (ah, ce fameux système), et qui pâtissent de ces règles.
Voilà. Alors au choix : parce que je n'ai pas perdu 3 ans de ma vie chez MILK, ou parce qu'il me manque 30 pauvres jours de boulot chez Pixtel (hé, si seulement on décidait de la date de son renvoi...), je me fais sucrer l'intégralité de mes indemnités assedic qui m'auraient été dues.
Alors, je suis censé faire comment pour me réintégrer professionnellement, sans aucun revenu? Pour manger? Payer mon loyer?
Je l'avoue, je l'ai vraiment mauvaise de vivre ce genre de situation tout à fait inattendue.
J'sais pas si certains d'entre vous ont déjà été dans ce genre de crasse, mais si c'est le cas, j'aimerais bien que vous en fassiez part.
Et puis si vous avez des idées de "comment faire" dans ma situation, je suis preneur.
A plus, et décidément, monde de merde.