L'hiver approche, et la récession aussi. Des Bariens, peut être, ne passeront pas l'hiver. Bref, il faut trouver des moyens de se réchauffer et se nourrir à moindre frais.
Ce qui n'a pas forcément de lien avec ce qui suit, en fait.
Comme les sujets persos fleurissent, et que vous vous ennuyez sûrement devant votre compta, votre revue de presse, votre sudoku ou votre devoir, je vous ai fait de la lecture.
Fin de semaine dernière, une ex-camarade de collège me retrouve via Copains d'Avant et on s'échange quelques mots, assez enthousiastes de sa part. Ces retrouvailles virtuelles et chaleureuses me laissèrent assez étonné, puisque la dernière fois que nous nous étions vus c'était 15 ans plus tôt, en pleine explosion hormonale, qu'elle subissait de ma part et de mes camarades de plein fouet. Etant fort jolie, elle affichait surtout parfaitement innocemment un bon 95C, mais était plus gênée que fière de ses attributs. D'où nos persécutions adolescentes bien naturelles. Ce qui fait que nous ne nous étions en fait, finalement, jamais vraiment adressé la parole (les garçons savent être cruels. Et très cons, surtout.) et que je ne la connaissais pas plus que ça. D'où ma stupéfaction de la voir me tomber sur le paletot, teintée d'un brin de remords pour ce passé de persécution.
Très rapidement elle me demanda mon MSN et chose faite. Depuis, nous parlons régulièrement, parfois trop pour ma cadence de travail. Nous n'avons cependant échangé que deux choses jusqu'à présent, attendant de nous revoir de visu pour combler les 15 ans : des banalités, et du cul.
Putain, elle me charge à fond, et le pire, de manière relativement naïve, innocente, parfois avec une teinte de provoc' (tout comme moi en réponse) parfois avec un cru désarmant, mais rien de glauque ou d'agressif. Bref, on dirait qu'elle me cherche, et je lui réponds bien évidemment.
J'ai donc donné la possibilité de se revoir pour se raconter nos vies ; elle mère célibataire, moi célibataire, il y a facilement moyen de se faire un rendez-vous autour d'un verre et deviser du bon vieux temps. Et plusieurs choses ont commencé à faire naître le soupçon.
Premier point, l'enfant, bien que je ne vois pas en quoi sa présence peut gêner, elle voulait attendre de le refiler à son père lors de son WE de garde pour se voir. Et il venait de l'avoir là, ce WE passé, donc elle devait le garder pour le WE à venir, apdemain. Elle m'annonce le lendemain que c'est réglé, le fiston veut voir son papa, nous serons donc seuls et pourrons nous voir dès samedi. Ok...
Second point, elle me demanda à brûle-pourpoint si j'avais une baignoire. Ben, évidemment. Elle me dit que elle non, ni sa sœur qui habite aussi en ville. Galamment et de manière provocatrice je lui propose la mienne de bon cœur, en expliquant qu'il y a suffisamment de portes pour préserver son intimité. Elle accepta immédiatement le principe. Ok...
Troisième point : elle me demanda comment je considérerai une mère célibataire et si dans l'absolu, question de pure rhétorique, je serai capable d'aimer et vouloir faire ma vie avec une telle femme. Je ne me fais pas de films, c'est une nana née la même année que moi, normal qu'elle se pose ce genre de questions et veuille avoir l'avis d'un célibataire. Je réponds donc. Mais quand même... Ok...
Quatrième point : est donc retenu de nous voir samedi. La journée, on se balade un peu s'il fait beau pour ne pas rester comme 2 cons face à face, on aura bien assez de temps pour se raconter. Elle fera un tiramisu, que j'exigeai quand elle me dit y exceller ; quand je proposais de venir/manger chez moi avec un plat préparé par mes soins, elle refusa (subtilement), proposa plutôt que je vienne chez elle, et pour ne pas se faire de chichis ma contribution sera de commander des
pizzas. Et si jamais il s'avère qu'il est trop tard, et bien, elle a un canapé-lit, ce qui ne pose pas de problème. Ok...
Cinquième point : aujourd'hui, elle m'annonce que sa soeur lui refile sa nièce à garder pour la journée, décalant donc notre rendez-vous. Et de me déclarer (sans me demander aucunement) que ça sera donc pendant la soirée
et la nuit.
Voilà Jolienne, Jolien, tu as toute l'histoire : comment réagirais-tu ? Comment interprèterais-tu ? Se faire des films, or not se faire des films ?
Suis-je face à une ex-camarade sincèrement heureuse de me revoir pour X raisons que ce soit (ptête simplement l'archétype de ses jeunes années envolées) ?
Suis-je face à une nana qui a développé sa vengeance pendant 15 ans pour lui avoir tripoté les seins dès que l'occasion se présentait,
is it a trap, vais-je tomber dans une embuscade et être débité en morceaux pour vendre mes organes ?
Suis-je face à une chaudasse qui veut me faire ma fête, alors que j'ai quand même bien changé physiquement depuis le collège et qu'une photo outrageusement mise en valeur sur Copains d'Avant n'est tout de même pas sensée déclencher une telle réaction hormonale ?
Vais-je juste passer une excellente soirée en tête à tête à parler de tout et de rien, sans chichis, avec une nana libérée qui pas une seconde ne pensait que sa manière de faire me ferait autant gamberger, et faire appel à la Roxxance Jolienne pour m'éclairer en cette phase de doute ?
Pour votre travail de fond vous devrez malheureusement vous passer de tofs, logs et autres descriptions mammaires actuelles
Ah ouais quand même, ça fait un gros texte, quand on met une après-midi à le rédiger.