@Ssiena : Et là est ton erreur, il y a un Bien avec un grand
b, commun à tous (en fait j'aurai tendance à le restreindre aux modes de pensées par culture - occidentale, orientale, asiatique... etc), comme il y a un Mal, on le distingue simplement, c'est ce qui est bon pour l'âme (prenons l'âme comme concept ou image, mais ne débattons pas de son existence), ce qui a un effet bénéfique, qui te rends meilleur, plus juste. Si je m'en limite à cela, on ne peut qu'être d'accord, toute chose qui améliore l'homme est un bien.
Maintenant, là où je te disais qu'il y avait erreur, c'est lorsque tu prends pour exemple la glace à la vanille, celle-ci est un plaisir, soumis à la subjectivité de chacun (j'aime ou non la vanille, mais elle ne me rend pas meilleur pour autant, tout au plus elle me nourrit - en consommation modérée

).
Revenons donc au couple, parce que l'on se disperse, il ne faut pas confondre infidélité et libertinage (les deux n'étant pas semblables).
Aujourd'hui, dans notre société, un couple est une sorte de contrat moral que l'on passe avec un autre (dans une autre mesure, cela nous renvoie au contrat de mariage ou, plus actuel, le pacs - je vous vois venir me criant que le mariage est obsolète alors je garde cet atout dans ma main :] ), il est établi selon des valeurs qui peuvent fluctuer au grès des époques, mais je ne pense pas m'avancer en disant que la franchise et l'honnêteté sont de celles qui ont le plus d'importance.
Ainsi, au-delà des sentiments réciproques (sans quoi le couple n'aurait aucune raison d'exister), il y a ce contrat implicite (je doute que quiconque ait signé un tel contrat avec sa ou son partenaire), contrat dont les clauses peuvent varier, c'est là ou je distingue infidélité et libertinage, le premier étant la violation de la clause de fidélité, l'autre en revanche l'ajout d'un paragraphe qui autorise les partenaires multiples.
Examinons l'infidélité. Elle est la rupture d'une partie du contrat établi entre les deux membres du couple, par l'un. Comme cela, elle paraît semblable à la rupture que tu nous décrit avec ton ancien petit ami. Le contrat est brisé unilatéralement. Maintenant, regardons les conséquences, la rupture douloureuse est-elle un bien pour ton ex ? Est-il meilleur ? Difficile de répondre, peut être en tirera-t-il quelques enseignements, est-il pire qu'avant ? J'en doute.
J'attire la votre attention, ne confondez pas douleur et mal, les deux ont souvent un lien, mais pour autant que je sache, une punition juste ne peux rendre qu'un homme plus juste, même si pour cela il doit souffrir, tant que la justice est pure. En revanche, une punition injuste ne fera que rendre l'homme plus injuste, nous sommes d'accord.
J'ai fais cette précision parce qu'elle me semblait nécessaire, ici, ton ex souffre, mais c'est une souffrance juste, tu as été franche et honnête, c'est un bien que tu lui fais, tu dis que tu aurais pu lui mentir et le tromper, penses-tu que tu l'aurais rendu meilleur en agissant ainsi ? Tu dis qu'il éprouve de la douleur, mais n'en aurait-il pas éprouvé plus encore, et son âme n'aurait-elle pas était souillée par là même en lui mentant ?
Tu peux avancer qu'il ne l'aurait jamais su, je te répondrai que dans ce cas, c'est à ton âme que tu ferais du mal, et là je te renvois directement au
Gorgias : il vaut mieux subir l'injustice que de la commettre (oui j'aime beaucoup ce livre :] ).
Donc, l'infidélité et le mensonge n'apportent que des maux à l'âme (on pourrait dire aussi l'esprit si cela vous arrange). La rupture qu'entraîne l'infidélité dans le contrat est différente d'une rupture franche du contrat, même si l'un des partenaires est lésé, parce qu'il ne l'est pas en fin de compte, ce n'est qu'un bien rendu, on préserve son âme, il ne devient pas moins bon qu'avant, mais cela n'exclut pas la douleur (selon les cas bien entendu) au contraire du mensonge et de la tromperie, qui en plus de rendre probablement moins juste l'autre (si l'on éduque injustement un homme, il ne pourra qu'être injuste) fais que l'on agit injustement (qui est, précédemment dit, plus grave et plus moche que de subir l'injustice). Je ne précise pas plus ce pourquoi je considère la tromperie et le mensonge comme mauvais, je pense que tous les membres du forum seront probablement d'accord pour que l'on considère cela comme néfaste, plus encore, dans notre société même je doute que qui que ce soit n'y trouve un quelconque bien (attention, je vous vois encore venir : toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Voilà une maxime utilisée pour se justifier de tout et n'importe quoi, je vous laisse seul juge quand à ce qu'il est bon de dire ou non, en ce que cela est bénéfique et vous rend meilleur).
Voilà, pour faire court, parce que l'on pourrait détailler d'avantage l'argumentaire, j'essaye de mettre en avant le problème sous-entendu lorsque l'on dit que tromper aveuglément sans rien en dire n'est pas mauvais en soi et préférable à un coup de poing (je ne fais pas l'apologie de la violence non plus ! un
presque comble pour un boxeur :] ).