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Voilà, à l'heure des bilans annuels des sociétés, des rumeurs de récessions, de la chute de la consommation, de l'immobilier et du dollar, et sans oublier la grimpette du pétrole, je me suis rendu compte que je m'étais un peu trop longtemps désintérresser de ce qui se passer un peu partout, et je me suis donc mis en quête d'information.
Dans ma recherche j'ai donc découvert au hasard d'un forum un article fournissant une analyse historique depuis 2001 de la situation économique actuelle qui me semble assez objectif et surtout assez compréhensible pour les néophytes dont je fais partie.
Celui-ci date un peu, novembre 2007, mais revient en force dans l'actualités en ce début d'année avec les annonces des pertes de plusieurs milliards de dollars des grandes banques US, et traite donc essentiellement de l'économie mondiale et surtout des fameuses subprimes, j'ai trouvé ca trés intéressant et je vous en fait donc profiter, si vous avez le courage de le lire, vous vous endormirez surement un peu moins bête, et surement aussi un peu plus aigri, mais bon va falloir s'y faire...
Je parlai des superbes inventions de ce début de siècle dans un autre sujet, je pense que la titrisation des crédits et des dettes US remportent la palme haut la main.
Après ca on peut se demander ce que le président le plus motivé du monde pourrait bien faire pour augmenter le pouvoir d'achat des ses concitoyens.
Bonne lecture pour les motivés
La crise des Subprime , révélée durant l’ été 2007, était prévisible depuis l’ été 2006 au strict minimum.
En effet, la dérégulation progressive des circuits financiers américains a permis la création d’ instruments financiers dont le but essentiel était de permettre aux différents acteurs du secteur, (banques, organismes de credit ) d’ échapper à leur responsabilités ainsi qu’ aux risques inhérents au degré de solvabilité de l’ emprunteur.
En clair, la titrisation de la dette hypothécaire US, initialement mise au point pour étendre l’ accés à la propriété à la majorité des classes sociales du pays, dans le cadre d’ une économie saine et en pleine croissance, s’ est peu à peu transformé en un système de recherche du profit pur et simple pour un nombre croissant d’ acteurs qui empochaient leurs commissions tout au long de la chaine de production du crédit immobilier.
Au départ, les banques consentaient des prêts hypothécaires aux emprunteurs économiquement « sains « , c.a.d. capables de répondre aux conditions normales , quasi historiques, de remboursement du prêt octroyé. Ces emprunts sont ensuite transformés en obligations émises par les banques à destination des investisseurs institutionnels friands de « papier sécurisés ». On retrouve dans cette catégorie d’ investisseurs les fonds de pension, les gérants de fonds (sicav et autres ) obligataires, hedges Funds, etc, etc……
Ces obligations sont vendues sous le terme technique de M.B.S., Mortgage Backed Securities, que l’ on pourrait traduire par Obligations Garanties.par Hypothèques
De 2001 à 2004, suite à l’ éclatement de la bulle techno, à la baisse des taux voulus par la Fed et à la capacité des organismes de crédit à se débarrasser des risques liés aux prêts consentis en titrisant l’ endettement immobilier, le système s’ emballe et abandonne ses derniers repères. Désormais la bulle Immo remplace la bulle techno. Le prix du résidentiel n’ en finit plus de grimper.et offre aux ménages américains une nouvelle source de revenus, via les MEW (Mortgage Equity withdrawal) tout au moins pour ceux qui sont entrés dans le marché suffisamment tôt., et dont la contribution aux chiffres de croissance du GDP sont importants
Désormais, tout le monde veut sauter dans le train en marche, y compris dans le dernier wagon. Les intermédiaires financiers, flairant la bonne affaire, multiplient les offres de prêts alléchantes, en mettant au point des mécanismes complexes qui permettent l’ accés à la propriété aux plus démunis sans apport de capital, voire même sans avoir à rembourser la moindre part de capital durant plusieurs années !. Signes évidents d’ une bulle au sommet, sur le point d’ éclater……..
Bien entendu, les MBS se multiplient et sont dévorées par des investisseurs peu méfiants toujours aussi gourmands de « papier Immo ». Pour permettre de satisfaire l’ appétit des investisseurs sans éveiller leur méfiance, les banques d’ affaires mettent au point les ABS, obligations basées sur les mêmes critères que les MBS, mais couvrant des prêts dit « Subprime », c.a.d. consentis à une catégorie d’ emprunteurs « à risque ». Ces ABS offrant un meilleur rendement, sont au départ très bien accueillis par le marché, car le secteur Immo a toujours la côte, et la valeur des biens immobiliers n’ en finit pas de monter. On voit également apparaître à cette période les CDO’s, un type d’ obligation particulier regroupant en son sein différentes tranches de MBS et ABS plus ou moins risqués. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes et personne ne semble s’ interroger d’ un possible retournement de la situation. Chacun se contente d’ alimenter la chaine en prélevant sa commission au passage. Nous sommes en 2004-2005.
Evidemment, les arbres ne montent pas jusqu’ au ciel, et le réservoir d’ acheteurs potentiels se tarit face à un renchérissement progressif du crédit et un prix à la construction qui devient prohibitif. Le marché commence à stagner, mais le secteur du crédit tourne encore à plein régime, car les derniers acheteurs continuent à s’ endetter sans s’ apercevoir que le mécanisme est grippé. Les banques d’ investissement, entretemps, ont déjà constaté le ralentissement. Les indices Immobiliers commencent à fléchir, pour s’ inverser définitivement courant 2006.
Désormais, les CDO’s et autres MBS trouvent moins d’ acquéreurs. Mais nul ne semble prendre conscience de l’ ampleur de la catastrophe à venir. Ou tout au moins, le monde de la finance parvient à masquer les risques inhérents à la baisse du secteur immobilier, désormais confirmée. Les indices généraux continuent leur ascension, ponctuée de consolidations plus ou moins marquées.
Mais en Février 2007, un mouvement du Yen donne une première inflexion baissière sur les indices mondiaux. Après quelques semaines, tout rentre dans l’ ordre. Tout ou presque…….. L’ indice du secteur bancaire, le BKX vient à son tour, un peu moins de 2 ans après l’ indice Immo, de faire son Top.
Quelques mois plus tard, la crise des Subprime éclate au grand jour. Nous sommes en Juillet dernier. La machine s’ enraye, les liquidités se contractent. Pour la 1ère fois, la sphère financière est saisie de doutes.La valeur des obligations liées aux Subprime ( CDO’s, ABS, etc…..) s’ effondre littéralement , plus personne n' étant disposé à les acquérir.
Les banques centrales injectent des flots de liquidités jour après jour, dans des proportions supérieures à celles de Septembre 2001 pour tenter de relancer la mécanique. En Septembre, la panique s’ efface peu à peu, et les déclarations rassurantes n’ en finissent pas d’ abreuver les marchés.
Mais la réalité s’ avère bien différente. Le feu continue à couver et seule la baisse du $ sous son plancher historique permet de donner l’ illusion d’ un retour à la normale. Les grandes banques d’ affaires se voient dans l’ obligation d’ acter une infime partie des pertes générées par plusieurs années d’ imprudence et de cupidité. Le secteur des ABS est totalement grippé, illiquide et désormais valorisé son le modèle du marché et non selon la valorisation convenue à l’ avance entre les quelques acteurs sur base d’ un modèle mathématique complétement déconnecté de la réalité.
Le sauvetage organisé durant l’ été par les banques centrales a une fois de plus accrédité la thèse de l’ inflation monétaire génératrice d’ une hausse des prix pour le consommateur. Les matières premières s’ envolent, pétrole en tête. L’ Or accompagne le mouvement.
Face à la chute des cours et à la grogne des actionnaires , les PDG des grosses banques d’ affaires commencent à démissionner. L’ évidence de pertes accrues, toujours non actées dans les bilans officiels, se fait jour. Les risques d’ implosion du secteur financier augmentent, et on assiste à la tentative de création d’ un « Super-Conduit M-LEC, sorte de méga machin destiné à récupérer et garantir une partie des prêts irrécupérables logés dans les CDO’s. Tentative toujours au stade de projet et dont l’ avenir semble déjà compromis, au vu du peu d’ enthousiasme que suscite le projet. Il faut bien reconnaître qu’ il semble etre taillé pour sauver Citigroup, fort exposé dans cette crise, au détriment des autres acteurs eux aussi englués à des degrés divers.
Nous sommes au cœur de l’ automne 2007. Les indices menacent à nouveau de glisser vers le Sud, pour la 3ème fois cette année. Le graphique des Subprime indique un grand nombre de révision de crédits durant 2008. Seule une infime partie de l’ iceberg financier a été actée dans les comptes des banques.
Les prochains trimestres devraient s’ avérer meurtriers pour les bilans du secteur, avec pour conséquence une réduction des facilités de crédit, provoquant une contraction de la liquidité monétaire.
La recession est là, bien nichée au cœur du système économique US, bien que non encore officiellement reconnue. Déjà le consommateur a réduit ses dépenses. L’ indice des Retailers est en plein fléchissement., s’ avérant incapable, pour la 1ère fois depuis 2003 de dépasser sa M50 hebdo L’ avenir s’ avère moins rose que ne le décrivent les O.E. O. ( Oracles Eternellement Optimistes ) de Wall Street..
Bien sur, le $ peut continuer à fléchir, maintenant l’ illusion d’ Indices haussiers, mais à quel prix, au quotidien ? Dans ce jeu de dupes, un grand nombre d’ investisseurs et de consommateurs commencent à ouvrir les yeux. La réalité apparaît bien différente quand les indices sont exprimés en Euros, ou en Or, voire en Pétrole……
Avec un peu de recul, il devient évident que les US se retrouvent , quinze ans après, dans la même situation que le Japon au début des années 1990. La différence majeure étant que l’ un détient la « devise mondiale » alors que l’ autre n’ était qu’ un acteur de poids utilisant sa devise nationale.
En 1989 le Nikkei atteignait 40 000 pts. Trois ans plus tard, la crise de l’ Immo sévissait au Japon, provoquant une recession aux effets déflationnistes majeurs pour l’ archipel, déflation dont les japonais sont en train de s’ extraire depuis 2 à 3 ans seulement.
La réponse des autorités monétaires japonaises avait consisté en une inflation monétaire majeure, ramenant les taux d’ intérets de la BOJ jusqu’ à Zéro %, liquéfaction monétaire qui a permis l’ avénement du Yen carry trade , première source d’ approvisionnement en liquidités gratuites pour les principaux acteurs d’ un marché mondialisé, et dont la nouvelle bulle en formation sur la Chine semble etre le nouveau réceptacle.
http://www.daily-bourse.fr/analyse-S...vtptc-4861.php
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