Que dire, à part que je viens de vivre l'un des moments les plus forts que j'ai connu depuis que je joue à des jeux videos, ce qui doit faire pas loin de 20 ans. Sans dévoiler l'histoire, Avatea a annoncé récemment que des choix moraux lors de quêtes haut niveau influenceraient les possibilités qui nous sont offertes, et que cela aurait une influence sur les missions qui nous sont proposées par la suite. J'ignore si la série de Penumbra à l'Abysse a de telles conséquences, mais jamais je n'avais été aussi ému de faire une mission que j'ai choisie, par roleplay, et dont le déroulement remet à chaque instant les choix qu'on a pu faire légèrement, trop légèrement.
Ce que je trouve extraordinaire dans ce jeu, et que je ne me rappelle pas avoir connu par ailleurs (si ce n'est peut être Fahrenheit, qui n'est pas vraiment du même style), c'est que le côté immersif est renforcé par l'absence de bien et de mal clairement définis. L'AFS est une organisation perfectible, l'Engeance poursuit ses propres buts, le point de vue donné par l'introduction, à savoir principalement un désir de vengeance, s'affine au fur et à mesure de la progression, en posant une question récurrente, la fin justifie-t-elle les moyens ? Il n'y a pas de blanc ou de noir contrairement à la plupart des jeux, mmo compris, juste du gris, et les choix qu'on effectue nous amènent à nous poser des questions sur la finalité de ces actions. Contrairement à un Kotor où on choisit clairement le côté clair ou le côté obscur, ici personne ne nous juge sur nos actions, et la seule chose qui donne à réfléchir, c'est d'observer visuellement les conséquences de nos actes.
Quand on vient de WoW, je dois dire que ça fait un choc, et être ému aux larmes quand on comprends les effets de nos choix, c'est quelque chose qui m'était totalement inconnu s'agissant de, soyons réalistes, tas de pixels. Ca semble ridicule, mais rien que pour ça, TR mérite qu'on s'y intéresse. Si les choix proposés au début du jeu sont relativement anodins (comme autoriser l'objecteur de conscience à partir ou non), leur gravité ne fait que s'accroitre jusqu'à atteindre un paroxysme que, à en croire Avatea, je pense ne pas avoir encore vu.
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