Episode I
Le soleil est à son zenith, je ne peux le voir mais perçoit quelques rayons traversés les planches qui se trouvent au dessus de ma tête...
28 ans maintenant... 28 ans que je rame sans m'arrêté, le dos ensanglanté par des coups de fouet incessant. Comment en suis-je arrivé là.. Je ne sais même plus, je ne demande qu'une chose, mourir mais je n'en ai pas la force.
Tous les jours depuis mon premier coup, je médite sur notre sort, je rêve d'un monde où chacun sera libre de ses actes... Mais cela me parait sans espoirs...
Perdu dans mes pensées, je suis réveillé par la tape d'un Stygien dans mon dos :
"A ton tour !"
Je prends le fouet qu'il me tend, et je me retrouve à fouetter mon propre peuple...
La où certain pourrait trouver cela comme le supplice suprême de la torture mentale... Moi je prends mon pied. Non c'est vrai, au début ça m'ennuyait un peu, mais après tout, je ne les connais pas tous ces connards, ils ont sûrement plus mérité les coups de fouet que moi, esclave depuis ma naissance.
Alors j'y vais de plus en plus fort, leur cris ne faisant qu'amplifier la violence de mes coups... Quand soudain....
" Heurf ! Heurf ! " J'ai un mal de crâne atroce, et du sable partout sur moi, je ne comprends pas ce qu'il m'est arrivé... C'est le trou noir total... J'étais dans cette galère, et me voila sur cette plage, au beau milieu de nul part.
Après un rapide coup d'oeil autour de moi, je ne remarque que des débris de navire... J'avance sur la plage, ne réalisant pas que je suis libre, mais peut être aussi bientôt mort...
Des cris se font entendre, une voix de femme à priori... J'approche à pas de loup et découvre une jeune femme accrochée à un arbre par des chaînes similaires à celle que j'avais...
Lentement je prends un baton cassé qui se trouve à côté de moi...
"Sauvez moi ! Aidez moi je vous en supplie..."
La jeune femme m'a vu, je ne sais quoi faire... Je décide de courir vers elle pour lui asséner un grand coup dans le crâne.
"Elle a failli me faire repérer... A priori je ne suis pas tout seul..."
La nuit tombe, j'ai froid, mais j'ai l'estomac bien rempli, ayant mangé ma collègue naufragée... Après tout, c'est toujours mieux que les poissons pourris que nous mangions sur la galère même si celle ci puait aussi la moule.
Après l'avoir dépecé, j'ai pu me faire une couverture qui me tiendra chaud pour ce qui sera sûrement, une très longue nuit...
Fin de l'épisode 1
Episode 1(bis)
Ma tête vacille... je ne comprends pas ce qu'il m'arrive... J'ouvre péniblement mes yeux...
Reprenant lentement connaissance, je réalise que je suis attaché par deux lourdes chaînes à un arbre...
"Mais que... Qu'est ce que je fais ici... Et pourquoi ai-je des seins d'ailleurs ?"
Horrible découverte, la légende est vraie... Je suis un shemale...
Pris(e) de panique, je tente de me libérer de mes chaînes, mais impossible, je suis bel(le) et bien coincé(e) là... Quand soudain, comme par miracle j'aperçois un homme à moitié nu (rudement bien gaulé d'ailleurs,

), armé d'un morceau de bois...
"Sauvez moi ! Aidez moi je vous en supplie..."
Ce furent mes derniers mots...
The end (de l'épisode 1 bis)
Episode 2
Ma nuit fût agitée, est-ce la peur de cette liberté nouvelle qui troubla mes rêves ou tout simplement une mauvaise indigestion… Mon estomac n’a pas été habitué à pareil festin depuis fort longtemps.
Péniblement je me lève, éblouie par le reflet du soleil sur la mer et le sable blanc.
Pas un bateau à l’horizon, seuls quelques débris flottent encore sur l’eau…
« Je crois que je n’ai pas le choix, même si la jungle n’est pas la destination que je choisirais pour mes vacances, c’est toujours mieux que de rester crever ici »
Je me lance dans cette jungle au combien dense et humide, écartant le feuillage de plantes toutes plus exotiques les unes que les autres. La faune est elle aussi bien présente à en juger par les différents chants d’oiseaux et autres cris d’animaux.
Les heures passent, j’ai l’impression de tourner en rond. Mes jambes se font lourdes et les quelques baies récoltés de ci de là ont du mal à venir à bout de ma faim.
Je commençais à perdre espoir quand mes pieds touchèrent les pierres rugueuses d’un petit chemin de pierre qui se faufilait au beau milieu de la jungle.
« Tous les chemins mènent à … Enfin quelque part, en route ! »
Quand enfin je repris espoir, des pas de cheval se firent entendre, en un instant je me retrouvai caché derrières les fourrés longeant le bord du chemin. Le cavalier qui approchait, était vêtu d’une robe de bure et sifflotait une mélodie qui résonnait dans ma tête.
« Halte ! Je suis Duncan, du clan des … D’un clan ! Qui es tu et où va tu ? »
« Holà ! Je suis Pilat, Ponce Pilat, fils de … »
« Fils de pute ! »
Sans une hésitation, je lui jetai la pierre que j’avais préalablement pris soin de caché derrière mon dos.
Le cheval henni et fit tomber son cavalier assommé par la pierre qu’il venait de recevoir en pleine tête.
« Thierry la Pierre n’a qu’à bien se tenir »
Tout content de mon exploit, j’entrepris de déshabiller l’homme, histoire d’avoir quelques vêtements à me mettre. Par chance, celui-ci possédait une dague que je pris soin de lui voler.
« Bien, il me reste sûrement beaucoup de chemin à parcourir, ne trainons pas trop ici, et je sens mon nouveau fidèle compagnon que tu vas m’être bien utile. »
D’un coup vif et sans remords, je tranchai la gorge du cheval qui se vida en un éclair de tout son sang.
« Un festin de roi, Alexandra Ledermann, la première bouchée sera pour toi ! »
Ce n’est hélas qu’une dizaine de minutes plus tard que je réalisai mon erreur… Ce cheval m’aurait été sûrement bien plus utile vivant…
« Fichtre, quand on est con, il faut des jambes ! »
Haussant les épaules, et gobant goulument les deux paires d’yeux que j’avais en ma possession, je pensai déjà à la route qui m’attendait.
Fin de l'épisode 2
Episode 2(bis)
Mon dieu... Je ne sais plus que faire... Pourquoi me rendre la vie si dure ? Que vous ai-je donc bien fait, seigneur ?
« Monsieur Pilat, monsieur Pilat, pourquoi ne voit-on plus Henry en ce moment ? »
C’était le meilleur ami de mon fils, Henry Pilat, atteint d’un mal encore inconnu qui lui a volé ses jambes et le rend aveugle de jour en jour...
« Il est très malade... Mais ne t’en fait pas pour lui, je trouverais un moyen de le sauver »
Les larmes me montaient au visage, je me retins tant bien que mal de pleurer... Et je ne cessais de maudire le tout puissant Bruce, de ne pas me venir en l’aide.
« Chef ! Chef Pilat ! J’ai une grande nouvelle pour vous ! »
« Qu’y a-t-il encore vieux fou ? »
« Les nuggets ont parlé, j’ai grand espoir pour votre fils, il vous faut partir, vite, pour récupérer des éclats de cristaux Azuréens à la citadelle, c’est votre seul espoir. »
Ni une, ni deux, je couru jusqu’à la chambre de mon fils, qui ne cessait de gémir de douleur.
« Je te sauverais, mon fils... Rien ni personne ne pourra se mettre en travers de mon chemin »
« Papa... Je ne te vois plus... Il fait tout noir.... Je ne sens plus mes bas et mes jambes... Papa... »
Je sautai sur mon plus fidèle destrier avec comme seul et unique but, la citadelle.
Les heures défilées, je ralentissais petit à petit le pas, sifflotant quelques airs (« Born to Be Alive ») que je chantais à mon fils quand il était plus jeune, pour me donner du courage.
« Halte ! Je suis Duncan, du clan des … D’un clan ! Qui es tu et où va tu ? »
« Holà ! Je suis Pilat, Ponce Pilat, fils de … »
Fin de l'épisode 2(bis)