Quelle image des étudiants en Médecine ?!

Répondre
Partager Rechercher
Une fois je suis tombée sur un interne en radiologie, mais alors on dirait qu'il savait pas grand chose. J'devais faire une échographie et le type s'amusait à appuyer un peu n'importe où sur l'échographe en marmonnant des commentaires du style "ha, j'ai trouvé quelque chose".
Et moi : "vous êtes sûr que la veine fémorale c'est là ? Je pense que c'est un peu plus vers l'intérieur de l'aine, par ici..."
Lui, se déplaçant vers l'endroit indiqué : "ha, j'ai trouvé !".
Finalement il a appelé sa chef, on aurait pas dit sa chef mais sa protectrice, ils avaient une telle complicité tous les deux...
Heureusement qu'elle était là. Mais ayant déjà eu à faire à elle, c'est pas la meilleure radiologue que je connaisse non plus. :/

Bref, y'a de ces cas, des fois.

Sinon j'ai déjà vu des externes passionnés, des lèche-cul, des types tu sais même pas ce qu'ils foutent là et d'autres qui passent inaperçus.
J'ai aussi vu des internes qui n'en avaient rien à faire de la spécialité dans laquelle ils faisaient leur stage, mais alors ça se lisait sur leurs figures.

Mais en général, quand je suis hospitalisée, si je trouve un(e) externe sympa, je le (la) prendrais + comme confident(e), parce que nous sommes à peu près du même âge et avons des centres d'intérêts plus proches. Bref, j'ai pas tellement d'a priori sur les étudiants en médecine même s'il y a de sacrés idiots.
Des fois je les plains quand je vois les tâches répétitives qu'ils doivent effectuer : électrocardiogrammes, temps de saignement, noter les tensions et tous ces trucs nazes que même moi je pourrais faire sans problème.
Citation :
Publié par Edelendil
.
Apres en ce qui concerne ma vision, bah dejà ca depend de l'orientation, un futur gyneco, anesthésiste ou generaliste c'est dur de ce dire qu'il font pas ca par passions du metier, apres des "planques" genre dentiste ya quand meme une sacrée proportion de ripou dedans
étant étudiant en chirurgie dentaires, ces propos m'ont un peu choqué ! J'aimerais savoir ce que tu entends par ripoux. Et pourquoi un étudiant en dentaire ne pourrait pas faire son métier par vocation.

En ce qui me concerne, ainsi que pour l'ensemble de mes collègues il me semble, dentaire c'est une alternative à la médecine qui est quand même une branche fort intéressant puisque tu as un métier varié (tu fais de la radio de la chir des soin de la prévention de l'endo, tu as l'aspect esthétique qui est intéressant, etc..), tu as un bon contact avec le patient, c'est un métier manuel et intellectuel à la fois donc moins rébarbatif à mon sens, tu n'a pas un ENC à passer en 6ème année qui à mon avis est une aberration, tu as beaucoup d'avantage à faire dentaire : pas de travail la nuit, travail en libéral, pas ou peu de contact avec le décès.
Franchement je vois vraiment pas pourquoi on ne pourrait pas faire ça pas vocation, j'étais incertain au début, et je ne regrette vraiment pas mon orientation, c'est réellement intéressant.

bref voila
Ce qui me dérange c'est que perso (fin de Terminale) je connais des gens qui vont en médecine en se disant qu'ils ne vont pas vivre pendant 1 an ( et je pense pour certains qu'ils en sont capables) afin de passer la P1 et par la suite finir avec une situation plus que confortable alors qu'ils en ont vraiment rien à foutre du domaine médical à proprement parler.

Deja que je vois que mon généraliste m'écoute/m'ausculte à peine ou alors que chez l'ophtalmo, je le rencontre uniquement pour qu'il signe le diagnostic de ses assistantes, je déplore franchement qu'on ai de moins en moins d'étudiants vraiment concernés par le problème.
Comment être motivé au bout du compte quand on voit la dureté des études et leur longueur ? Plutôt que de rejeter la faute sur les étudiants de façon globale (certes, il existe de nombreux moutons noirs), peut-être faudrait-il revoir la façon dont se déroulent nos études, où, non contents de nous faire exploiter (cf. mon post précédent), on se fait humilier quasi quotidiennement par nos aînés dans un grand nombre de cas...

Une étude (dont je ne retrouve hélas pas la provenance) montrait que 40 % des étudiants en médecine français montraient des symptômes dépressifs au moins 1 fois au cours de leurs études. Et, je reprends mon chiffre de tout à l'heure, 5 à 10 % d'abandon par an avec au total 50 % d'abandon sur l'ensemble de la durée des études, c'est énorme...

Alors, certes, les conditions de travail étaient encore pire pour nos aînés, ou même pour ceux qui font leurs études dans des pays moins développés (cf. l'exemple du Liban). Mais la différence de salaire et de prestige/respect/considération au bout du compte entre celui qui glandait 5 ans dans son école de commerce/management/ingéniérie et celui qui faisait >100 h/semaine à l'hosto en valait la peine. De nos jours, d'autant plus avec la société de loisirs, cette différence est bien bien bien moins vaste. Oui, la rémunération est un appât pour nous aider à finir ces études pourries. Malheureusement, par rapport aux autres filières qu'on peut entreprendre, celle-ci n'est nettement plus assez attrayante. D'où le je-m'en-foutisme au mieux et l'abandon des études au pire.

En France, il y a comme une honte à dire que soigner des gens a une valeur marchande. Pour l'opinion commune, c'est une passion, un sacerdoce, une tâche qui n'a pas de prix et on est un monstre si on ose discuter salaire alors qu'on fait "le plus beau métier du monde". Et ceci, aussi bien pour les médecins, que les infirmières, voire les travailleurs du social. Alors qu'il s'agit de métiers probablement parmi les plus difficiles sur le plan d'exigence de savoir, savoir-faire mais aussi de responsabilités. Je suis désolé, mais personnellement ça me gêne énormément de voir des hauts fonctionnaires, des créatifs de pub ou des "managers" sortis de la cuisse de Jupiter émarger entre 10.000 et 12.000 € /mois, quand le bon médecin généraliste se traînera 5.000 €/mois, des journées de 10h et 15 procès au cul...

Ca paraît probablement con comme revendication, parce que de base, un médecin gagne plus que 80 % des Français, donc on aurait pas de quoi se plaindre. Et pourtant si. Le taux d'abandon des études, la désertification des campagnes, la désaffection pour les postes médicaux les plus exigeants le prouve. Sans carotte, on arrivera à rien... La différence de salaire et de prestige social du médecin s'est tellement amoindri que le challenge de poursuivre ses études jusqu'au bout n'en vaut plus la chandelle...
Citation :
Publié par Nintendo

J'ai aussi vu des internes qui n'en avaient rien à faire de la spécialité dans laquelle ils faisaient leur stage,

Euh les internes sont pas stagiaires.
Citation :
Publié par SharInGaan
pour au dessus , pourquoi radier a vie ? oO
En Suisse, quand tu rates 3 fois de suite tes examens dans une branche/section donnée, que ce soit dans une HES/Uni/Poly en Suisse, tu ne peux plus te représenter dans un autre établissement pour une branche similaire. Là, le collègue en question s'est raté 3 fois dans la même Uni/Fac, du coup, fini les études de médecine.

Bon, "radié" était un terme mal choisi.

Concernant le type en question, je suis aussi content qu'il ne soit pas passé en psychologie. Il n'a fait qu'une année là-bas, mais il utilisait le peu qu'il a appris pour exercer une pression psychologique sur sa mère.
Citation :
quand le bon médecin généraliste se traînera 5.000 €/mois
Mon médecin généraliste qui est un "ami" de mes parents parlait plutôt à l'époque des francs d'environ 50k-60k F/mois donc beaucoup plus que 5k €.
Bon après il bosse tous les jours et prends des vacances tous les 3 ans, c'est ptet ça aussi.
Citation :
Publié par Visionmaster
...
Je suis entièrement d'accord avec toi, surtout le dernier paragraphe.
Cependant je ne sais pas si c'est utile de comparer l'ingé/commercial au médecin, en effet, si les uns gagnent, comme tu le dis, 10 12keuros par mois, ils ont un énorme stress lié a leur rentabilité, une énorme pression exercée par leur hiérarchie, ils ne comptent pas non plus leurs heures (cadre...). Il est vrai qu'ils ont leur vacance, rtt et compagnie.

La ou le commercial n'en peut plus de travailler autant, d'avoir autant de stress, qu'il na d'autre choix que de démissionner et de changer de job, le médecin pourra simplement décider de changer ses horaires, travailler a mi-temps, certe gagner moins, mais gagner de la qualité de vie. Cette fléxibilité lié a l'exercie libéral est selon moi très précieuse.
Citation :
Publié par Jean Pignon
Je suis entièrement d'accord avec toi, surtout le dernier paragraphe.
Cependant je ne sais pas si c'est utile de comparer l'ingé/commercial au médecin, en effet, si les uns gagnent, comme tu le dis, 10 12keuros par mois, ils ont un énorme stress lié a leur rentabilité, une énorme pression exercée par leur hiérarchie, ils ne comptent pas non plus leurs heures (cadre...). Il est vrai qu'ils ont leur vacance, rtt et compagnie.

La ou le commercial n'en peut plus de travailler autant, d'avoir autant de stress, qu'il na d'autre choix que de démissionner et de changer de job, le médecin pourra simplement décider de changer ses horaires, travailler a mi-temps, certe gagner moins, mais gagner de la qualité de vie. Cette fléxibilité lié a l'exercie libéral est selon moi très précieuse.
Je suis pas sûr que la pression de la rentabilité soit supérieure à la pression de la vie et la mort de ses patients.

Et je ne suis pas d'accord avec le dernier paragraphe de Visionmaster. C'est vrai que pendant l'internat, on se demande parfois ce qu'on est venu faire dans cette galère. Mais maintenant que c'est derrière, je trouve que ça en vaut largement la chandelle. Je roule pas sur l'or mais je gagne bien plus que la moyenne et j'ai l'immense privilège de ne pas me faire chier au boulot.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés