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Une conception de Dieu
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Citation :
Pour moi, cela n’a rien de nihiliste (pour ce que je peux en dire avec ma compréhension limitée de ce mot). J’ai des préférences, pas des attentes. Mais je me bats pour mes préférences. Par exemple, je ne sais plus qui a dit que si on n’a pas de raison de sacrifier sa vie, on n’a pas de raison de vivre. Je suis assez d’accord avec cela. Je ne peux pas dire si je serais capable de sacrifier ma vie pour une cause sans être confronté à l’occasion, mais j’espère que oui, et je n’ai pas de mal à imaginer des situations où je pourrais le faire. Pour sauver quelqu’un que j’aime, par exemple. De même, si je vois quelqu’un qui souffre et que je peux y faire quelque chose, je le ferai. Qu’à un certain niveau ce soit une illusion m’importe peu : j’ai envie de savoir qui je suis, réellement, dans cette vie. Et la seule façon de répondre à cette question est dans l’action. Donc, tu vois, je suis très loin de l’attitude « rien n’est grave, ne faisons rien ». D’ailleurs, j’ai fait pas mal de sujets politiques sur la Taverne, les anciens ne me croiraient pas, si je disais que rien n’est grave ![]() En ce qui concerne la compassion, c’est simple. Elle est naturelle parce qu’elle découle de notre unité. On voit quelqu’un souffrir, inconsciemment on sait que c’est nous. Nous sommes touchés. Mais pour éprouver de la compassion, il faut être dans notre monde illusoire, avec de la séparation : nous, la personne qui souffre, une raison qui fait souffrir… Dans la « réalité ultime », il n’y a ni personne ni raison de souffrir, pas de dualité ou de raison de souffrir, donc pas de moyens et d’objet de compassion. Les bouddhistes disent que cet état est juste un état d’existence, un état heureux, et que l’on peut parfois l’atteindre grâce à la méditation. Bon, je ne voulais pas aller trop sur cette voix, mais j’ai fini par y aller ^^ . Donc, la croyance que j’expose, et dont à peu près tout le monde aura remarqué les points communs avec la pensée bouddhiste, a un côté pratique : on peut vivre, ici et maintenant, un aspect de la réalité ultime, grâce à des pratiques comme la méditation. Sinon, oui, je suis d’accord avec toi, nous créons constamment du sens, il semble que nous en ayons besoin, quitte à en mettre même quand il n’y en a pas. Mais hmm l’activité « créer du sens » juste pour le plaisir de créer du sens me paraît quelque peu stérile. Je suppose qu’il y a plus, derrière ce que tu dis. Quant à le créer à deux… pourquoi pas, mais pourquoi, et pourquoi juste deux ? Si tu fais intervenir une notion romantique dans le débat, et bien je suis d’accord avec le fait qu’une quête de sens commune devrait faire vivre une belle expérience à un couple. Citation :
On croit parce que l’on ne peut pas faire autrement. Il y a plusieurs mécanismes nécessaires à l’intelligence et à la survie. Un de ces mécanismes est la généralisation, c’est ce qui nous permet d’apprendre et de ne pas faire sans cesse les mêmes erreurs. On se brûle avec une allumette, et on généralise « la chaleur brûle » à toutes sortes de sources de chaleur. Un autre mécanisme est la connaissance inférentielle. Je vois une ambulance devant la porte de Dupont. C’est un fait, « il y a une ambulance devant la porte de Dupont » est une connaissance factuelle. Je connais Dupont, je sais qu’il est gravement malade du cœur. Je me dis que très probablement l’ambulance est là à cause d’un problème cardiaque. Mais ce n’est pas un fait, c’est une inférence. Ces mécanismes nous permettent d’emmagasiner un tas de règles et de principes sur le monde. Parfois positif (je suis capable de réussir) parfois négatif (on ne peut pas avoir confiance en les hommes). Ces règles et principes ne sont que des constructions faites à partir de généralisation de faits et d’inférence. Ce ne sont que des croyances, pas des connaissances factuelles. Et comme les prophéties autoréalisatrices, elles influencent notre façon de voir et d’interpréter les faits. Ces croyances peuvent être aussi bien spirituelles que terre-à-terre, mais tout le monde a des croyances. Pour en revenir au sujet, il est impossible de prouver qu’une vision ou une autre est correcte, en fin de compte, ce n’est qu’une question de choix. Un athée à foi dans un monde sans Dieu, jusqu’à ce qu’on lui prouve le contraire. Un croyant a foi dans un monde divin, jusqu’à ce qu’on lui prouve le contraire. Pour la seconde question, je n’ai rien à ajouter à ce qu’a dit Airmed. Âme mal lavée, j’aime ton style d’écriture, tu sais manier les mots ![]() La seule chose que je peux faire, c’est, par curiosité, et si tu as envie de répondre, c’est d’essayer de comprendre comment tu en arrives à tes interprétations. Par exemple, quand tu dis « Cette vision du divin reflète bien l'esprit du temps, entre coma télévisé et aventures en supermarché... » serais-tu arrivé à la même conclusion, si j’avais présenté une croyance plus ancienne, bouddhiste ? Parce ce que j’expose est très inspiré des croyances bouddhistes, et on ne peut pas les taxer de « coma télévisé et aventures de supermarché ». Est-ce que tout ton speech sur la télécommande, zapper, vient de l’idée de rêve lucide ? Dans ce cas, je te rappelle vérifier le sens du mot « analogie », perso, je ne crois pas que Dieu dorme, donc rêve. Et je ne crois pas non plus que l’univers soit un arbre, et nous les feuilles. Pourtant, je trouve cette analogie belle et utile. Cela dit, la conception que nous sommes le produit d’un rêve est une croyance répandue et ancienne : Citation :
En quoi Dieu n’est plus un élément central de la réalité ^^ ? Pour moi, parce que justement il ne la surplombe pas, parce que justement nous avons une responsabilité dans la création, il est bien plus présent que dans les conceptions judéo-chrétiennes. Je le vis ainsi, en tout cas. Pour moi, c’est une relation au jour le jour. Et ce qui m’intrigue le plus, c’est quand tu pars sur tes considérations comme « ne plus souffrir avec Dieu ». D’abord, explique-moi ce que tu veux dire par souffrir avec Dieu, en quoi cela te semble important, et quelle est ta conception de Dieu, parce que là, je ne te comprends pas. Les bouddhistes disent « La douleur est inévitable, la souffrance est optionnelle ». J’ai une fois lancé un sujet là-dessus, et je me suis rendu compte que j’aurais trop de mal à l’expliquer. Mais je le ressors ici, pour te dire que plaisir, douleur, rire et larmes font partie de la vie. Je vis tout cela. Et parfois, cela fait partie de la vie, j’ai mal. Mais je ne m’attache pas plus à mes souffrances qu’à mes joies, j’essaie de vivre le moment présent, point. J’ai du mal à faire passer cela avec des mots. Si tu ne l’as jamais fait, essaie donc la méditation, et on se comprendra mieux. Comme le dit Airmed, à un certain niveau, pour moi, le Bien et le Mal n’existent pas. Et effectivement, nous créons tout cela. Mais à vivre, cela n’a rien à voir avec l’espèce de bouillie non engagée que tu t’imagines. Maintenant, je suis curieux de lire ta conception de Dieu. Airmed, au point où nous en sommes, tu peux bien développer ta notion d’ego et de mental, on a commencé à largement empiéter dessus. Une petite remarque générale : j’ai parfois du mal à expliquer clairement certains concepts. Ce n’est pas vraiment qu’ils soient compliqués, c’est que je ne les maîtrise pas suffisamment. |
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Gars, gogo bar ensemble expier nos bites et nos cervelles molles. Le reste, c'est vraiment du paluchage de bas étage.
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