Problèmes liés aux DRM

Répondre
Partager Rechercher
Les licences ne sont qu'un moyen comme un autre de décourager les consommateurs d'acquérir légalement des musiques. Au même titre que toutes les mesures anti-piratages prises jusqu'à maintenant. Le poisson pourrit par la tête.
De toute manière, ces licences ne remplissent même pas leur but.

Edit : Vous ne parlez même pas de blueray (un nom du genre) capable de flasher votre lecteur cd, autrement dit le détruire...
Angry
Citation :
Publié par Facteur
Les licences ne sont qu'un moyen comme un autre de décourager les consommateurs d'acquérir légalement des musiques. Au même titre que toutes les mesures anti-piratages prises jusqu'à maintenant. Le poisson pourrit par la tête.
De toute manière, ces licences ne remplissent même pas leur but.
Si les DRM m'empêchent d'acheter légalement de la musique depuis internet.
Et sa ca m'ennuie.
C'est absolument aberrant. Pauvre France... La Terre doit être solide pour porter des salopards pareils.
Y'a un truc qui me met hors de moi surtout, c'est qu'avant, par exemple, mon père a acheté ses vinyls y'a 20 ans, il pouvait parfaitement les télécharger (pas d'upload, attention ) et les mettre sur CD, c'était assimilé à de la copie privée, il avait payé ses droits et tout, c'était cool.
Maintenant, non, terminé, t'as acheté, t'écoute x fois et tu repaye si tu veux réécouter.
Faut arrêter le délire. Dommage que le peuple n'est pas un peu plus uni, et que les gens se rendent pas compte qu'en fait on tient le gouvernement par les cou*lles. Si on voulait on pourrait tout faire basculer, mais non, personne suit personne dans les actes genre boycott, grève ou autre, par contre pour brailler y'a du monde.
Ce qu'il faut voir également c'est que cela va pauser pas mal de problèmes aux maisons de disques qui vont se prendre procès sur procès.

Il est certain que pas mal de monde va porter plainte quand ils découvrirons qu'ils ont perdu la musique qu'ils ont légalement acheté. Je prédit aux maisons de disques de grosses dépenses en frais d'avocats dans les années à venir.
Citation :
Publié par kermo
Personnellement j'ai un mal fou à concevoir qu'une maison de disque puisse vraiment penser continuer à vendre des artistes qui ne seront lisibles que sur le matériel adequat et incompatible avec les autres. Moi j'ai un baladeur de la marque X eh ben si un chanteur fait des disques lisibles uniquement sous Y il peut toujours se brosser pour que je les achète.
Tu m'étonnes ! Moi-même j'ai bien galéré à faire rentrer mes vinyls dans mon lecteur de radio-K7 (bah oui, c'était déjà le problème de l'époque et on en faisait pas tout un foin...)
A la différence près que dans ce cas, il était possible de lire tes vinyles quand tu veux (tu peux encore le faire maintenant), et que si tu achetais un vinyle dans un magasin, tu n'avais pas à acheter le lecteur de l'enseigne...

La situation a tout de même bien empiré.
Citation :
Publié par Pruut
Ben si tu n'as pas de choix, tu sera oblige.
Maginifique pruuterie que j'inscris dans mon panthéon personnel .


@Battling : Désolé mais je n'ai rien compris à ce que tu voulais dire .

Sinon, je voulais rappeler un argument qui me semblait très pertinent et dont je crois me souvenir l'avoir lu ici sur un des 200 sujets ressucés du débat DADVSI. A savoir que les grands perdants de cette affaire risquaient plus probablement d'être les petites maisons de disque qui se retrouveront dans l'impossibilité d'acheter toutes les technologies de protection qui rendront leurs CD lisibles par le plus grand nombre. Contrairement donc aux grandes enseignes qui en auraient les moyens financiers.
Les risques de ne pas pouvoir lire ses propres musiques de manière entièrement libre subsistant, évidemment.
Citation :
Publié par Dacaerin
A savoir que les grands perdants de cette affaire risquaient plus probablement d'être les petites maisons de disque qui se retrouveront dans l'impossibilité d'acheter toutes les technologies de protection qui rendront leurs CD lisibles par le plus grand nombre. Contrairement donc aux grandes enseignes qui en auraient les moyens financiers..
Ca je suis pas sûr, notamment parce que de mon point de vue le public achetant les artistes qui sont dans les petites maisons de disque a moins tendance à copier, la démarche se faisant souvent de façon plus volontaire et avec un réel intérêt à la fois pour acquérir les albums et pour rémunérer les artistes.
Il y a quand même un paquet d'artistes qui ont confiance en leur public et savent que même si leur album est dispo sur les réseaux p2p ça n'empêchera pas d'en vendre.
A l'inverse, quand la seule chose qui nous fait envie d'un album c'est le matraquage publicitaire et donc l'aspect industriel, on a moins de scrupule à se le procurer gratuitement.

c'est nouveau ce truc "caractère sensible de la discussion" ?
Citation :
Ca je suis pas sûr, notamment parce que de mon point de vue le public achetant les artistes qui sont dans les petites maisons de disque a moins tendance à copier, la démarche se faisant souvent de façon plus volontaire et avec un réel intérêt à la fois pour acquérir les albums et pour rémunérer les artistes.
Il y a quand même un paquet d'artistes qui ont confiance en leur public et savent que même si leur album est dispo sur les réseaux p2p ça n'empêchera pas d'en vendre.
A l'inverse, quand la seule chose qui nous fait envie d'un album c'est le matraquage publicitaire et donc l'aspect industriel, on a moins de scrupule à se le procurer gratuitement.
Je pense surtout que c'est l'ensemble des maisons de disque qui vont déguster à cause de ses méthodes douteuse avec une grosses régression de la consommation de musique.

Je doute que les gens achètent longtemps leur musique de façon légal si ils ne sont même pas sur de pouvoir la garder et l'écouter comme ils le désirent.

Sur ce plan les maisons de disque viennent de se tirer une balle dans la jambe qui n'est pas prête de guérir.
Oui mais personne n'obligera les artistes à signer chez les maisons de disque utilisant des DRM, un groupe pourra toujours produire des CD à l'ancienne avec en avantage le fait que tout le monde pourra les lire, en inconvénient le fait que ça sera piratable (à peine) plus facilement. Et les artistes qui feront ça seront ceux qui ont suffisamment confiance en leur public (et donc en eux) pour se dire que même si la possibilité de pirater est là, les CD se vendront toujours.
ça kermo c'est possible dans un environnement culturel ou chaque acteur fait son taf. Au niveau local (mairie, association, etc...) comme "nationale" (maison de disque, etc...). Ce qui n'est pas le cas. Puisque, le schéma est serte un peu grossier mais comme suit:
Artiste signé= moyen et question d'éthique qui se pose (enfin, pour moi c'est une question d'éthique)
Artiste pas signé= pas/peu de moyen. La question du piratage ne se pose pas de la même façon et sûrement pas en terme de DRM.

Le rapport de force entre groupe et maisons de disque est carrément déséquilibré et pas dans le bon sens. Et on est plus dans la situation ou tu signes et tu fermes ta gueule que le contraire. Les maisons de disques ont de quoi vivre des siècle. Se passer d'artiste ça les dérangera pas avant que pascal Nègre soit en retraite.


Honnnêtement, ça me parait tellement pas applicable le plan "un artiste=un label= un matériel" ... et j'ai tellement confiance dans la technologie et le hacking pour faire acte de désobéissance civile que je ne donne pas cher de cette loi. Enfin, j'espère.
toute cette histoire me fait penser à ce document sur lequel je suis tombé il y a quelque temps. (http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.fr.html)

C'es un peu long a lire, mais très révélateur... et plus le temps passe, plus on y va.... et à grand pas.

Citation :
Le droit de lire
Traduction de l'anglais de «The Right to Read» Richard Stallman
Copyright © 1996 Richard Stallman


Richard Stallman est le fondateur du projet GNU, http://www.gnu.org, lancé en 1984 pour développer le système d'exploitation libre GNU et donner ainsi aux utilisateurs des ordinateurs la liberté de coopérer et de controler les logiciels qu'ils utilisent. GNU est un logiciel libre: tout le monde a la liberté de le copier et de le redistribuer, comme celle d'y faire des modifications qu'elles soient importantes ou mineures. Le système GNU/Linux, c'est à dire le système d'exploitation GNU auquel a été ajouté le noyau Linux, est utilisé sur des millions d'ordinateurs aujourd'hui. La compilation d'essais de Stallman Free Software, Free Society a été publié en octobre 2002. Il est le président de la Free Software Foundation, http://www.fsf.org.


La reproduction exacte et la distribution intégrale de cet article est permise sur n'importe quel support d'archivage, pourvu que cette notice soit préservée.
Verbatim copying and distribution of this entire article is permitted in any medium, provided this notice is preserved.


Note :
Cet article a été publié dans la parution de février 1997 de Communications of the ACM (volume 40, numéro 2). Cette version contient une note de l'auteur mise à jour en 2002. (Le résumé a été ajouté par l'Editeur de Upgrade.)
L'original en anglais de cet article a été publié sous l'intitulé «The Right to Read» dans Upgrade Vol. IV, issue no. 3, June 2003, Open Knowledge
(http://www.upgrade-cepis.org/issues/...ade-vIV-3.html).

Cette version est une reprise de la traduction de Pierre Sarrazin disponible sur le site de la Free Software Foundation : http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.fr.html

Dans cette courte nouvelle, avec 45 ans d'avance, l'auteur décrit une perspective effrayante. En extrapolant sur des tendances actuelles, il décrit un futur dans lequel l'accès à l'information est contrôlé étroitement, et où la soi-disante «informatique de confiance» (trusted computing) est totalement opérationnelle. Il donne aussi quelques indices sur la façon dont on commence aujourd'hui à mettre en place un tel avenir. Bien que cette histoire ait été publiée pour la première fois il y a plus de cinq ans, elle parait aujourd'hui encore plus familière.

In this short fiction story, 45 years ahead, the author describes a frightening prospect. By
extrapolating from some current trends, he shows a future where access to information is
tightly controlled, and the so called “trusted computing” is fully deployed. He also provides
some hints on how the first steps towards this future are being taken today. Although this story was first published more than five years ago, it sounds even more familiar these days.

(extrait de The Road to Tycho, une collection d'articles sur les antécédents de la Révolution lunaire, publiée à Luna City en 2096)


--------------------

Pour Dan Halbert, la route vers Tycho commença à l'université — quand Lissa Lenz lui demanda de lui prêter son ordinateur. Le sien était en panne, et à moins qu'elle puisse en emprunter un autre, elle échouerait son projet de mi-session. Il n'y avait personne d'autre à qui elle osait demander, à part Dan. Ceci posa un dilemme à Dan. Il se devait de l'aider — mais s'il lui prêtait son ordinateur, elle pourrait lire ses livres. À part le fait que vous pouviez aller en prison pour plusieurs années pour avoir laissé quelqu'un lire vos livres, l'idée même le choqua au départ. Comme à tout le monde, on lui avait enseigné dès l'école primaire que partager des livres était malicieux et immoral — une chose que seuls les pirates font.

Et il était improbable que la SPA — la Software Protection Authority — manquerait de le pincer. Dans ses cours sur les logiciels, Dan avait appris que chaque livre avait un moniteur de copyright qui rapportait quand et où il était lu, et par qui, à la Centrale des licences. (Elle utilisait ces informations pour attraper les lecteurs pirates, mais aussi pour vendre des renseignements personnels à des détaillants.) La prochaine fois que son ordinateur serait en réseau, la Centrale des licences se rendrait compte. Dan, comme propriétaire d'ordinateur, subirait les punitions les plus sévères — pour ne pas avoir tout tenté pour éviter le crime.
Bien sûr, Lissa n'avait pas nécessairement l'intention de lire ses livres. Elle pourrait ne vouloir l'ordinateur que pour écrire son projet. Mais Dan savait qu'elle venait d'une famille de classe moyenne et qu'elle arrivait difficilement à payer ses frais de scolarité, sans compter ses frais de lecture. Lire les livres de Dan pourrait être sa seule façon d'obtenir son diplôme. Il comprenait cette situation; lui-même avait eu à emprunter pour payer pour tous les articles scientifiques qu'il avait eu à lire. (10% de ces frais allaient aux chercheurs qui écrivaient ces articles; puisque Dan visait une carrière académique, il pouvait espérer que si ses propres articles scientifiques étaient souvent lus, il gagnerait un revenu suffisant pour rembourser sa dette.)

Par la suite, Dan apprendrait qu'il y eut un temps où n'importe qui pouvait aller à la bibliothèque et lire des articles de journaux, et même des livres, sans avoir à payer. Il y avait des universitaires indépendants qui lisaient des milliers de pages sans subventions des bibliothèques gouvernementales. Mais dans les années 1990, les éditeurs aussi bien commerciaux qu'à but non lucratif avaient commencé à facturer l'accès. En 2047, les
bibliothèques offrant un accès public gratuit à la littérature scientifique n'étaient qu'un pâle souvenir.
Il y avait des façons, bien sûr, de contourner la SPA et la Centrale des licences. Elles étaient elles-mêmes illégales. Dan avait eu un compagnon de classe dans son cours sur les logiciels, Frank Martucci, qui avait obtenu un outil illégal de déboguage, et l'avait utilisé pour outrepasser le code du moniteur de copyright quand il lisait des livres. Mais il en avait parlé à trop d'amis, et l'un d'eux l'a dénoncé auprès de la SPA pour une récompense (des étudiants criblés de dettes pouvaient facilement être tentés par la trahison). En 2047, Frank était en prison, non pas pour lecture pirate, mais pour possession d'un débogueur.

Dan apprendrait plus tard qu'il y eut un temps où n'importe qui pouvait posséder des outils de déboguage. Il y avait même des outils de déboguage disponibles gratuitement sur des CD ou qu'on pouvait télécharger du Net. Mais des usagers ordinaires commencèrent à s'en servir pour outrepasser les moniteurs de copyright, et
éventuellement un juge a décidé que c'était devenu leur principale utilisation en pratique. Ceci voulait dire qu'ils étaient illégaux; les développeurs de ces débogueurs furent envoyés en prison.
Les programmeurs avaient encore besoin d'outils pour déboguer, bien sûr, mais les vendeurs de débogueurs en 2047 ne distribuaient que des copies numérotées, et seulement à des programmeurs officiellement licenciés et soumis. Le débogueur que Dan utilisait dans son cours sur les logiciels était gardé derrière un garde-barrière
spécial afin qu'il ne puisse servir que pour les exercices du cours.

Il était aussi possible de contourner les moniteurs de copyright en installant un noyau système modifié. Dan apprendrait éventuellement l'existence de noyaux libres, et même de systèmes d'exploitation entièrement libres, qui avaient existé au tournant du siècle. Mais non seulement étaient-ils illégaux, comme les débogueurs, mais vous ne pouviez en installer un, si vous en aviez un, sans connaitre le mot de passe de l'usager superviseur de votre ordinateur. Or, ni le FBI ni l'aide technique Microsoft ne vous le révèlerait.

Dan conclut qu'il ne pouvait simplement prêter son ordinateur à Lissa. Mais il ne pouvait refuser de l'aider, car il l'aimait. Chaque chance de lui parler le remplissait d'aise. Et le fait qu'elle l'avait choisi pour demander de l'aide pouvait signifier qu'elle l'aimait aussi.
Dan résolut le dilemme en faisant une chose encore plus impensable — il lui prêta l'ordinateur, et lui dit son mot de passe. Ainsi, si Lissa lisait ses livres, la Centrale des licences penserait que c'était lui qui les lisait. C'était quand même un crime, mais la SPA ne s'en rendrait pas compte automatiquement. Ils ne s'en rendraient compte que si Lissa le dénonçait.
Bien sûr, si l'école devait un jour apprendre qu'il avait donné son propre mot de passe à Lissa, ce serait la fin de leurs études, peu importe ce à quoi le mot de passe aurait servi. La politique de l'école était que toute interférence avec ses mécanismes de surveillance de l'utilisation des ordinateurs par les étudiants était punissable. Il n'importait pas qu'aucun mal n'ait été fait — l'offense était de se rendre difficile à surveiller par les
administrateurs. Ils supposaient que ça signifiait que vous faisiez quelque chose d'autre qui était interdit, et ils n'avaient pas besoin de savoir de quoi il s'agissait.
Les étudiants n'étaient habituellement pas expulsés pour cela — pas directement. Ils étaient plutôt bannis des systèmes informatiques de l'école, et échouaient inévitablement leurs cours.

Plus tard, Dan apprendrait que ce genre de politique n'a commencé dans les universités que dans les années 1980, quand des étudiants commencèrent à être nombreux à utiliser des ordinateurs. Avant, les universités avaient une approche différente au sujet de la discipline auprès des étudiants; elles punissaient des activités qui causaient du tort, et non pas simplement celles qui soulevaient des doutes.

Lissa ne dénonça pas Dan à la SPA. La décision de Dan de l'aider mena à leur mariage, et les amena aussi à remettre en question ce qu'on leur avait enseigné durant leur enfance au sujet du piratage. Le couple se mit à lire sur l'histoire du copyright, sur l'Union soviétique et ses restrictions sur la copie, et même sur la Constitution
originale des États-Unis. Ils déménagèrent à Luna, où ils trouvèrent d'autres gens qui comme eux avaient pris leurs distances par rapport au bras long de la SPA. Quand la révolte de Tycho commença en 2062, le droit universel de lire devint bientôt un de ses buts principaux.


--------------------

Annexe A.
Note de l'auteur
Cette note a été mise à jour en 2002.

C'est aujourd'hui même qu'on se bat pour le droit de lire. Même si cela pourrait prendre 50 ans pour que notre façon de vivre actuelle s'efface dans l'obscurité, la plupart des lois et pratiques décrites précédemment ont déjà été proposées ; plusieurs ont été décrétées légalement aux USA et ailleurs.

Aux USA, le Digital Millenium Copyright Act (DMCA) de 1998 a établi la base légale pour restreindre la lecture et le prêt de livres digitalisés (et d'autres données également).

L'Union Européenne a imposé des restrictions similaires dans une directive de 2001 concernant le copyright.

Jusque récemment, il y avait une exception : l'idée que le FBI et Microsoft garderaient les mots de passe administrateur (root) des ordinateurs personnels et ne vous laisseraient pas les avoir. Ceci est une extrapolation du Clipper Chip (puce permettant le contrôle de l'utilisation d'un téléviseur ou d'un ordinateur par un tiers) et d'autres propositions de key-escrow (Ou «tiers de confiance». C'est une sorte de notaire électronique, chargé de conserver les clefs et les mots de passe utilisés par un individu, et de les remettre à l'administration ou aux autorités judiciaires en cas de délit) de l'Administration Clinton, ainsi que d'une tendance à long terme: de plus en plus de systèmes informatiques sont configurés pour donner à des opérateurs absents le contrôle sur les personnes qui utilisent le système.

Cette idée n'a pas été proposée jusqu'en 2002. C'est appelé «Trusted Computing» ou «Palladium».

En 2001, le sénateur Hollings (disposant de fonds Disney) a proposé une loi appelée SSSCA qui exigerait que chaque nouvel ordinateur aie des fonctionnalités obligatoires de restriction des copies, restrictions que l'utilisateur ne pourrait pas contourner. Après le Clipper Chip et d'autres propositions similaires de «key-escrow» émanant du gouvernement US, ceci démontre une tendance à long terme : les systèmes informatiques sont de plus en plus configurés pour donner à des absents un puissant contrôle sur les personnes qui utilisent effectivement ces systèmes informatiques.

Le SSSCA a depuis été rebaptisé CBDTPA (on pourrait penser cela comme le «Consume But Don't Try Programming Act» — la loi «Consommez mais n'essayez pas de
programmer»).

En 2001, les US ont commencé à tenter d'utiliser la proposition de traité «Free Trade Area of the Americas (FTAA)» pour imposer les mêmes règles à tous les pays de l'hémisphère Ouest. Le FTTA est l'un de ces traités de soi-disant «libre commerce», mais réellement conçu pour donner aux monde du business un pouvoir croissant sur les gouvernements démocratiques. L'imposition de lois du genre DMCA est typique de cet esprit.

L'Electronic Frontier Foundation [http://www.eff.org] demande aux gens d'expliquer aux autres gouvernements (non US) pourquoi ils devraient s'opposer à ces projets.

La SPA, qui veut en fait dire Software Publisher's Association, a été remplacée dans ce rôle de police par la BSA (Business Software Alliance). Ce n'est pas aujourd'hui une force policière officielle. De façon officieuse, elle se comporte ainsi. Utilisant des méthodes rappelant celles de l'ex-Union Soviétique, elle invite les gens à faire de la délation à l'endroit de leurs collègues et amis; Une campagne de terreur orchestrée par la BSA en 2001 en Argentine a dévoilé des menaces selon lesquelles les gens partageant du logiciel pourraient être jetés en prison.

A l'époque où cette histoire a été écrite, la SPA menaçait de petits fournisseurs d'accès à l'Internet, en exigeant qu'ils lui permettent de surveiller tous les usagers. La plupart des fournisseurs capitulent lorsqu'ils sont menacés, parce qu'ils n'ont pas les moyens de contre-attaquer en cour. (Atlanta Journal-Constitution, 1er octobre 1996, page D3.)

Au moins un fournisseur, Community ConneXion à Oakland en Californie, a refusé la demande et a été réellement poursuivi. Plus tard, la SPA a laissé tomber la plainte, mais elle a obtenu le DMCA, qui lui donne le pouvoir qu'ils recherchaient.

Les politiques universitaires de sécurité décrites précédemment ne sont pas imaginaires.

Par exemple, un ordinateur dans une université de la région de Chicago affiche le message suivant quand on s'y branche (les guillemets sont dans l'original — ce qui suit est une traduction):
«Ce système est réservé aux usagers autorisés. Les individus qui utilisent ce système informatique sans autorisation ou au delà de leur autorisation pourront faire l'objet d'une
surveillance et d'un enregistrement par le personnel de toutes leurs activités sur ce système.
Lors de la surveillance d'individus utilisant le système inadéquatement, ou lors d'activités
d'entretien du système, les activités d'usagers autorisés pourraient aussi être surveillées.
Quiconque utilise ce système consent expressément à une telle surveillance et est avisé que si cette surveillance révèle des indices d'une possible activité illégale ou violation des règlements de l'Université, le personnel du système peut fournir ces indices aux autorités de l'Université et/ou aux forces de l'ordre.
»

Il s'agit d'une approche intéressante face au Quatrième amendement: faire pression sur presque tout le monde pour qu'il accepte d'avance de renoncer aux droits qu'il leur accorde.

Annexe B
Remerciements

Merci à Hal Abelson, John Perry Barlow, Robert Glushko, Peter Jaszi, Mitchell Kapor, Jessica Litman, et David Post pour leur aide au sujet de cet article.

Références
The administration's «White Paper»: Information Infrastructure Task Force, Intellectual Property and the National Information Infrastructure: The Report of the Working Group on Intellectual Property Rights.

1995.
An explanation of the White Paper. The Copyright Grab. Pamela Samuelson. Wired. Jan.

1996.
http://www.wired.com/wired/archive/4....paper_pr.html.
Sold Out. James Boyle. New York Times. 31 March 1996. http://www.ese.ogi.edu/sold.out.html.
Public Data or Private Data. Washington Post. 4 Nov 1996.
Nous avions un lien vers l'article mais le Washington Post a décidé de faire payer la lecture d'articles sur le web, et nous avons donc choisi de supprimer le lien.

Union for the Public Domain. an organization which aims to resist and reverse the overextension of intellectual property powers. http://www.public-domain.org/.
https://jolstatic.fr/forums/jol/images/smilies/help.gif
Bah, tu sais expliquer aux gens...

Un autre truc fendart : avec direct2drive, quand tu achètes certains jeux, tu ne peux les installer que 2 fois. .

Moi ça fait 5 ans que j'explique pourquoi l'Ipod, tout windows vendu par une marque d'ordi, tout périphérique de base qui demande des drivers spéciaux (...) c'est le mal, c'était gros comme le nez depuis 4-5 ans ces histoires de DRM !

Z'ont bien gentiment ferré le poisson, maintenant y a plus qu'à ramasser les sous. Et attends que la Play 3, Urge, Jesaisplusquellecompagniedefilms, Vista (...) sortent, tu vas rire avec tes supports et contenus multimédia...

D'ici 5 à 10 ans, plus de lecteurs divers pour la plupart des gens, tout sur ordi ou machines tellement dépendantes du net - réseau domestique que ça ne fonctionnera pas sans.


Mais nan, avec les gens y a rien à faire. Marketing , comme d'hab.

C'est le moment de faire ses provisions en "vieux" matos, si on veut être peinard ^^.
De toutes façons, ce n'est pas bien compliqué de passer outre, cela demande juste un peu de matériel, et ce quel que soit le systême de protection. A partir du moment ou on peut réenregister la musique (modèle simple: tu colles un magnéto devant les baffles, modèle compliqué, tu dupliques la sortie numérique vers du matériel d'enregistrement) que chercher à verrouiller ne fera que repousser les gens vers ces solutions.

Le support est déja disponible: pas besoin de quarante-douze gigas de stockage pour contenir un album. Reste à péter la distribution mais au pire les gens feront comme avant internet: le piratage des jeux ou de la musique a commencé bien avant. Ca sera juste pas à la même échelle car un bête PC portable à une copy-partie tu peux y amener la totalité du catalogue d'une major.
J'ose même parfois espérer que le temps béni ou la musique se partageait entre pote et avec échange de vinyle/cd/cassette refera surface.
Ca me ferait chier que mes enfants ratent ça...

Mais bon, c'est le seul point positif que je vois apparaître... et faut dire... qu'il est nul
Citation :
Publié par TheYoMan
toute cette histoire me fait penser à ce document sur lequel je suis tombé il y a quelque temps. (http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.fr.html)

C'es un peu long a lire, mais très révélateur... et plus le temps passe, plus on y va.... et à grand pas.

J'avais failli poster la petite fable de rms. Effectivement avec le recul c'est effrayant de voir que la direction prise tend plus vers une vision à la Gates (dans les années 70 il s'excitait déjà dans les pages du journal de son université contre les 'pirates') que vers une structuration de la diffusion d'oeuvres et de contenus qui satisfasse à la fois les auteurs et les destinataires.

Ce qui me turlupine c'est de savoir si il sera possible de revenir en arrière ou bien sommes nous pieds et poings liés à cette idée que pour protéger la diffusion, il faille contrôler la lecture au sens large d'oeuvres.

Si il y a bien un reproche que l'on peut faire à la FSF, c'est de n'apporter une réponse que dans le cadre de la GPL (et LGPL) à teneur contaminante peu adaptée pour la musique, les films ou les livres. Ca ressemble à du radicalisme, mais demain faudra-t-il en arriver là ?
Citation :
La réalité actuel du DRM c'est que ce vous achetez ne vous appartiens pas, une triste réalité renforcés par des DRM à durée limité , des DRM à droits limités qui vous empêchent de profiter comme vous l'entendez d'un produit que vous avez payé.
Je connaissais pas trop ce truc j'en avais entendu parler mais je pensais pas que ça en étais a ce point la c'est une horreur ce truc...
Je vais pi être dire une bêtise mais pourquoi pas acheter les albums des artistes et se faire ses compilation sois même ???

Citation :
Un autre truc fendart : avec direct2drive, quand tu achètes certains jeux, tu ne peux les installer que 2 fois. .
Euhh mais lol pourtant j'étais pas dans une caverne depuis quelques années mais j'ai jamais vu ça sur un jeu j'espère que c'est marqué au dos de la boite de jeu ce truc sinon sa fais cher l'installation du jeu...

Citation :
toute cette histoire me fait penser à ce document sur lequel je suis tombé il y a quelque temps. (http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.fr.html)
Je viens de le lire c'est énorme si sa continu l'histoire de Dan et Lissa sera la notre dans quelques années...
Citation :
Publié par Andromalius
De toutes façons, ce n'est pas bien compliqué de passer outre, cela demande juste un peu de matériel, et ce quel que soit le systême de protection. A partir du moment ou on peut réenregister la musique (modèle simple: tu colles un magnéto devant les baffles, modèle compliqué, tu dupliques la sortie numérique vers du matériel d'enregistrement) que chercher à verrouiller ne fera que repousser les gens vers ces solutions...

Sauf qu'il ne sera même plus évident de lire un CD sur ta chaine.
En lisant les réponses apportés via le lien donné par le créateur de ce post, tu trouves ceci :

" Le 27 février 2006 par dvdair

Bonjour,

Une connaissance achète une chaîne Sony. A la maison, elle met le disque, ça marche pas. Retour de la chaîne en garantie. Nouvelle chaîne, le disque ne fonctionne toujours pas. Tiens, ca viendrait peut être du disque ? Retour Fnac, le vendeur fini par trouver. Ah ben oui, c’est "normal" la chaîne est de marque Sony, le disque est produit par tartampion Music qui n’appartient pas au groupe Sony et les protections sont incompatibles. C’est le progrès.... C’est vrai, avant les disques vinyls ne fonctionnaient pas si on les mettaient dans un grille pain. Maintenant, il faut une marque de chaîne par maison de disque."

Ca fait peur si on en arrive à ce point là tout de même...
Citation :
Publié par Andromalius
De toutes façons, ce n'est pas bien compliqué de passer outre, cela demande juste un peu de matériel, et ce quel que soit le systême de protection. A partir du moment ou on peut réenregister la musique (modèle simple: tu colles un magnéto devant les baffles, modèle compliqué, tu dupliques la sortie numérique vers du matériel d'enregistrement) que chercher à verrouiller ne fera que repousser les gens vers ces solutions.
*cough*
Pour la vidéo (qui était jusque là analogique) ils sont en train de passer à une chaîne de transmission entièrement numérique depuis le lecteur jusqu'au téléviseur (tous les trucs estampillés "HD ready", vous voyez ? d'ailleurs dans la plupart des cas cette étiquette est fausse), qui servira de support naturel pour bloquer tout signal qui ne sera pas "de confiance"
Sur le même principe, je peux inventer une chaîne de transmission entièrement numérique depuis le lecteur CD jusqu'aux enceintes (qui deviendront numériques) ... et je ne mettrais pas ma main à couper qu' "ils" n'y pensent pas. Resterons alors deux solutions : 1) coller un micro à ta baffle (un peu comme filmer ton écran, quoi) 2) démonter (en perdant la garantie, et on peut imaginer qu'ils inventent des enceintes indémontables) tes enceintes pour y coller une sonde magnétique qui fait des mesures à 50 kHz
Tout ça pour dire que , même l'enregistrement analogique, j'ai des doutes depuis quelque temps sur son avenir ...
Rohhh c'est génial, je devrais m'attribuer un prix nobel pour avoir permis à ton topic de survivre.

Bon, en ce qui concerne les DRMs, ce qu'il faut se demander c'est par quoi les remplacer ? Certes la figure de vierge effaroucher que nous font les majors ne fait plus vraiment pleurer personne. Mais pensez donc revenir au statut quo des débuts du CD serait quand même la pire connerie. Rendre le système plus "relaxe" ? Genre autorisé direct la lecture sur 4-5 ordi pas plus ? Peut être. Mais je pense que supprimer direct les DRM sans offrir d'alternative serait une connerie.
Au risque de mettre les pieds dans le plat, les DRMs ne posent pas problème,
SI et SEULEMENT SI ils sont basés sur un protocole ouvert (ou raisonnablement propriétaire à tarif modéré), interopérable et sans danger pour les ordinateurs.
Le problème, c'est que les DRMs pour le moment sont TOUS propriétaires à prix exorbitant (quand ils sont vendus !) ; l'interopérabilité reste un doux mot (coucou Apple) ; et certains DRMs sont de véritables bombes à retardement dont certaines ont déjà explosé (coucou Sony et son rootkit qui a déjà permis de créer des cheats à WoW ...)

Imaginons un instant que Sony disparaisse : les utilisateurs de CD Mediamax qui ont de gros problèmes de sécurité seront condamnés à vivre ad vitam aeternam avec ces failles de sécurité. Imaginons qu'Apple fasse faillite : tous les fichiers achetés sont condamnés à disparaître avec les crashes des disques durs, sans échappatoire pour les acheteurs ...
Voici la situation maintenant : des DRMs codés avec les pieds et les cerveaux des commerciaux qui ont cherché le bénéfice maximum sans se soucier un instant du client, et qui sont avalisés par ces messieurs du Sénat, qui se sont permis en plus (article 14 ter) de nous imposer des chaînes numériques sur nos ordinateurs ! En l'état, la situation est simplement intolérable. C'est pourquoi beaucoup de gens chargent contre les DRMs, pour tout nettoyer par le vide et recommencer à zéro ; c'est peut-être bien la seule solution face à l'avalanche de problèmes qui nous attendent avec les DRMs actuels !

Pour répondre, au final, au poste du dessus, il suffit de remplacer les DRMs actuels par des DRMs interopérables et suffisamment ouverts pour être pérennisés en cas de faillite de la boîte, ce qu'imposait la loi des députés. Ca, c'est si on fait le choix de la propriétisation de la culture numérique ; d'autres pistes restent largement explorables.
Il y a une chose que je ne comprend pas:

Citation :
Article 8
La faculté donnée aux titulaires de droits de limiter le nombre de copies ne peut leur permettre d'empêcher la réalisation d'une copie dans le cadre de l'exception de copie privée (rapporteur).
Avec les DRM, comment peut on, sans cracker le système, faire une copie privé?


De toute façon la loi doit passer par la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république non? ou est ce que cela a déja été fait?
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés