Publié par sorgoth
Mais si notre équipement dure sur le long terme , c'est un non-sens économique pour une entreprise d'investir des sommes en RD et production qu'elle ne récuperera pas.
Ce n'est pas rentable ( bouhou le vilain mot ) .
Ce n'est pas tout à fait exact Sorgoth. Ton cas de figure se produit lorsque la rentabilité s'effectue sur la vente et non sur l'utilisation ou l'entretien d'un équipement.
Pour prendre un exemple plus parlant, la publicité qui nous envahit de plus en plus, se concentre énormément sur ce type d'équipement où la vente fait la rentabilité. Ce n'est pas hasard si on est bombardés de pubs pour les téléphones portables, les connections internet, la télévision par satellite et les contrats d'assurance. Ce sont des équipements où le débouché client est rendu captif lors de la vente, c'est la que se situe le coeur de la rentabilité.
Il n'y a pas une forme unique de rentabilité, il y en a de nombreuses.
Publié par Sorgoth
Le progrès technique il découle de l'investissement en R&D des boîtes , et de la recherche publique.
Les boîtes quand elles investissent en R&D , elles calculent un retour sur investissement.
Ça par contre c'est une évidence en effet qui conduit nécessairement au delà du constat que tu fais. Il n'y a donc pas de progrès technique (où il est marginal) en dehors de ce qui est jugé comme rentable. Etre rentable n'est déjà pas un état stable, il est sujet à des variations d'intensité économique sur son terme. Plus les seuils de rentabilité se contractent (ceux que nous vivons actuellement avec le capitalisme dit" financiers" et ses fonds de pension) plus cette contraction va influencer le contenu du progrès technologique, ce dernier ne consistant plus qu'en des progrès eux aussi "contractés" puisque ce sont les seuls endroit où l'on cherche.
Le serpent se mord un peu (beaucoup en fait) la queue.
quand on parle de croissance , on parle de la croissance du PIB , donc de la production d'un pays
On parle de croissance de la
valeur de la production d'un pays pas, par exemple, de la croissance des quantités numériquement produites. On évalue d'ailleurs cet ensemble en dollar (de manière commune). Que vaut le dollar qui sert d'étalon ? Pour beaucoup d'économiste ; absolument rien.
Mais il se trouve que la contraction des rythmes actuels (c'est visible pour chacun de nous, qui se souvient qu'en 1980 on parlait de croissance par trimestre ?) tend à remplacer le jugement qualitatif par un jugement uniquement quantitatif. A ces termes excessivement courts, la valeur d'un équipement ne peut pas varier énormément (surtout en situation d'inflation stable comme c'est le cas), on est donc bien en train de tomber dans le schéma croissance=croissance quantitative de production, pour que le système fonctionne dans ces conditions il faut bien qu'on détruise plus vite qu'on ne produit (le différentiel devenant croissance).
On commence à peine (ça fait pas si longtemps que ça, ceux qui ont 25-30 ans l'ont constaté, c'est minuscule à l'échelle sociale, même pas une génération) à se préoccuper de ce qui est détruit, qui occupe de la place et qui pollue.
Or ce n'est pas viable. C'est un peu le même paradoxe que l'énergie gratuite, abondante et infiniment renouvelable. L'écologie de retraitement de ce qui est détruit est de la contre-écologie, elle ne résout aucun problème, elle les crée au contraire en ouvrant des possibilités à un tel système de perdurer bien au delà de ses propres limites et un système s'écroule d'abord lui même avant d'être remplacé par un autre.